SFR justifie la fuite de ses abonnés par l’arrivée de Free Mobile en 2012
Si SFR a perdu près de 2 millions d'abonnés, c'est la faute de Free Mobile ! C'est en tout cas ce qu'à laissé sous entendre Alain Weill, le nouveau PDG de SFR/Altice. Le dirigeant justifie en effet les suppressions d’emplois actuelles et la désorganisations des services de l'opérateur par l'arrivée de Free Mobile en 2012. Selon Alain Weill, l'opérateur au carré rouge est le dernier à avoir pu se réorganiser après l'arrivée du trublion des télécoms sur le marché.
En 2017, SFR a perdu 171 000 abonnés sur le fixe. Au cours de l'année écoulée, le chiffre d'affaires du télécom a plongé de 5,4%. Même son de cloche du côté de sa maison mère Altice, qui a enregistré une chute de 4,6 % de son chiffre d’affaires au quatrième trimestre 2017. Ces chiffres sont néanmoins moins catastrophiques que les résultats de fin 2017. SFR reste optimiste et parle d’une « amélioration significative par rapport à l’année dernière ».
SFR justifie les suppressions d'emploi par l'arrivée de Free Mobile en 2012
De nombreuses voix s'élèvent aussi régulièrement pour fustiger la qualité du service client de l'opérateur. En 2017, SFR a battu un nouveau record de plaintes. D’après l’Observatoire annuel de l’Afutt, l'opérateur représente la moitié des plaintes et insatisfactions au cours de l'année écoulée. Sur le fixe, SFR enregistre 223,4 plaintes par million d’abonnés. C'est plus du double qu'en 2015 ! Selon une étude de l'UFC Que-Choisir, SFR représente à lui seul 6500 litiges en 2017. Parmi les motifs récurrents, on cite des “options imposées d’office”.
Si l'opérateur de Patrick Drahi commence à reprendre des couleurs, c'est grâce à son plan de suppression de 5 000 emplois. L’opérateur assure qu’il se sépare uniquement d’actifs non stratégiques comme des « suppressions d’effectifs, réorganisation de la direction, cessions d’actifs et lourds investissements réseaux ». C'est grâce à ce plan que SFR veut entrer dans “une phase de reconquête”, expliquait récemment Alain Weill.
“Pendant trois ans, nous n’avons pas pu restructurer l’entreprise. (…) Ni le savoir-faire, ni les process, ni la culture Altice n’ont pu se mettre en place” rapporte Alain Weill à nos confrères de Les Jours, en évoquant le plan « garantie de l’emploi ». Selon le dirigeant, ce plan de suppression est donc nécessaire. Pour justifier ce besoin impératif de licencier 1/3 des effectifs des SFR, l'homme évoque l'arrivée de Free Mobile en 2012. Si SFR n'a cessé de perdre des abonnés ces dernières années, c'est donc en partie de la faute du trublion des télécoms.
Selon Alain Weill, SFR est le dernier opérateur de France à se réorganiser après le bouleversement Free Mobile. Depuis son arrivée sur le marché, l'opérateur de Xavier Niel ne cesse en effet de casser les prix. Si Orange et Bouygues Télécom ont eu l'occasion de revoir leur copie pour s'adapter au marché, ce n'est pas le cas de SFR. « Nous avons été paralysés », rappelle le nouveau PDG, très remonté contre l'accord de « garantie de l’emploi » signé par Patrick Drahi. Que pensez-vous des justifications d'Alain Weill ?