SFR avait pourtant démenti vouloir vendre ses 18.000 pylônes en France et au Portugal, mais au détour d'une interview au Figaro, Olivier Huart le PDG de TDF a confirmé que l'opérateur cherchait à les revendre. Le processus de décision serait selon lui encore entre les mains d'Alice. La vente concernerait plus largement les “point hauts” sur lesquels sont installées les antennes. Le patron de TDF parle d'une tendance générale des opérateurs à le faire partout dans le monde. 

Le patron de TDF, l'opérateur de diffusion hertzien et gestionnaire d'infrastructure fibre était l'invité du Buzz Media le Figaro. Au détour de l'entretient centré autour de la guerre de TF1 contre les FAI, Olivier Huart a révélé que SFR lui a bien “remis une offre” pour la vente de ses pylônes et plus largement points hauts c'est à dire de tous les sites sur lesquels l'opérateur pose ses antennes en France et au Portugal. Et de préciser que “le processus de décision est entre les mains d'Altice“. Cette perspective est depuis plusieurs mois évoquée alors que le groupe croule sous 50 milliards d'euros de dettes.

SFR pourrait finalement vendre ses pylônes

En fait, TDF est l'un des interlocuteurs de l'Etat en ce qui concerne la réduction du nombre de zones blanches. Olivier Huart précise que TDF dispose déjà de 13.900 sites, et que 2000 peuvent permettre de réduire les zones blanches. Le gestionnaire déploie également de nouveaux sites. Mais affirme au sujet d'un potentiel rachats des points hauts de SFR “oui, nous sommes intéressés“. Plus largement, selon Olivier Huart la revente des pylônes est une tendance générale des opérateurs.

Il explique : “tous les opérateurs dans le monde le font. Les américains l’ont fait depuis longtemps ainsi que les asiatiques. En Europe, c’ est une tendance très forte. Maintenant , je ne sais pas si Orange va le faire. SFR est donc l’unique opportunité en France aujourd’hui“. A terme pour réduire les zones blanches, il propose de louer des sites aux opérateurs de telle sorte que “plus il y aura de locataires, moins ce sera cher“.