SFR : le syndicat CFE-CGC attaque l’opérateur pour “escroquerie”
SFR continue de faire parler de lui, mais ce n'est pas pour le meilleur. Nous avons appris aujourd'hui que l'opérateur était attaqué par le syndicat CFE-CGC pour “escroquerie” suite à la mise en place de son plan de départs volontaires.
Le plan de licenciement programmé par SFR a du mal à passer. Le syndicat CFE-CGC semble plus déterminé que jamais à faire céder l'opérateur et entame un véritable bras de fer.
Comme l'expliquent nos confrères du Figaro, le syndicat s'oppose ardament à la première étape du plan de licenciement de l'entreprise. Pour ceux qui n'auraient pas suivi, Altice s'était engagé à ne supprimer aucun emploi durant trois ans suite au rachat de SFR. Les trois ans sont passés, et le groupe a décidé de couper dans les effectifs.
Au programme d'abord, un plan de départs volontaires de 5000 postes, soit 30% des effectifs de l'opérateur. C'est énorme. Un accord a été signé par les deux syndicat UnSa et CFDT. Mais la CFE-CGC n'est absolument pas d'accord avec les pratiques de l'entreprise et a décidé d'attaquer sur plusieurs fronts.
Le syndicat a d'abord expliqué son point de vue au secrétaire d'Etat en charge de l'Industrie, Christophe Sirugue. Puis, il a envoyé une lettre “aux principaux candidats à l'élection présidentielle” pour dénoncer les suppressions de poste.
Dernier axe, et non des moindres, le syndicat a tout simplement attaqué SFR en justice pour “escroquerie”. Le syndicat explique que l'opérateur n'a pas tenu son engagement de maintien de l'emploi sur trois ans suite au rachat :
Numéricable avait intégré le maintien de l'emploi à son offre de rachat de SFR. Cela a contribué à faire pencher la balance en sa faveur. Or, en 2015, il y a déjà eu plus de 1200 départs, qu'il s'agisse de licenciements, de dméission, de ruptures conventionnelles (…) Nous nous basons sur des faits passés pour notre plainte. – Laurent Lucas, président du Syndicat nation des télécoms, CGE-CGC –
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Si le syndicat n'est pas certain de la recevabilité de sa plainte il explique tout de même que 1200 postes ont été supprimés en 2015 alors que le groupe Altice s'était engagé à ne supprimer aucun emploi pendant trois ans. Numericable n'aurait donc tout simplement pas tenu ses engagements. Reste à voir maintenant si ces arguments seront jugés recevables par la justice.