SFR vire un vendeur qui avait refusé de faire des photocopies pour “la soeur du patron”

Un salarié de SFR s'est fait licencié pour faute grave : il n'aurait pourtant que simplement refusé à “la soeur du patron” du groupe, Armando Pereira, de passer devant les autres clients pour faire des photocopies dans une boutique. La collaboratrice l'aurait alors menacé de se faire licencier, ce qui s'est effectivement produit trois semaines plus tard. La direction affirme de son côté que le vendeur a “haussé le ton” et “manqué de respect à la collaboratrice”. Une cliente témoin de la scène a néanmoins défendu la version du vendeur. Plusieurs syndicats de SFR réclament la “réintégration immédiate” de l'employé. 

sfr

La scène se passe dans l'Espace SFR de Montesson (Yvelines) où travaillait Steevy M. : le 15 mai dernier, trois clientes rentrent dans la boutique. Il raconte à nos confrères de 20 minutes : “l'une d'elles, F.P, se présente comme une salariée de SFR La Défense et me demande de photocopier ses feuilles d’imposition, raconte Steevy. J’ai accepté. Elle m’a ensuite demandé de faire aussi des photocopies pour l’une des personnes qui l’accompagnait. Je lui ai alors dit que ce n’était pas possible, que je ne pouvais pas me permettre d’utiliser autant de feuilles de papier au détriment des autres clients”. Le refus du salarié provoque alors l'ire de FP qui lui aurait lancé selon une cliente qui a accepté de témoigner en faveur de l'employé : “Vous savez qui je suis ? Je suis la sœur du patron et j’ai le pouvoir vous faire perdre votre emploi”. Trois semaines plus tard, il reçoit sa lettre de licenciement.

SFR : viré pour avoir refusé de faire des photocopies pour “la soeur du patron”

Dans sa lettre, l'entreprise reproche au salarié d'avoir “haussé le ton” contre F.P. “devant les autres clients”, de n'avoir fait aucune photocopie, et d'avoir lancé aux autres clients : “J’en ai rien à foutre, je ne le ferai pas”. Des faits qui “portent atteinte à l'image de SFR”, selon la lettre. Or la cliente, Céline, qui était témoin de la scène (et qui n'a selon 20 minutes aucun lien avec Steevy M.) conteste dans son témoignage la version de SFR. Selon elle, Steevy M. serait resté poli et patient, avant que son supérieur accède aux demandes de F.P. pour “satisfaire ses caprices”.

Des propos qui vont dans le sens de Steevy M. qui souligne n'avoir pas haussé le ton. Il ajoute en prime n'avoir “jamais eu d'avertissement” dans le cadre de son travail. Contactée par le journal, la direction de SFR se refuse à tout commentaire. Steevy M. compte bien contester son licenciement devant les prud'hommes. Plusieurs syndicats de SFR (CFTC, CFE-CGC, La CGT, UNSA et CFDT) ont publié un tract dans lequel ils exigent sa réintégration immédiate.


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