Showroomprivé écope d’une amende de 600 000 euros pour avoir affiché de “fausses promotions”
La DGCCRF a proposé une amende de 600 000 euros au site de vente en ligne showroomprive.com. En cause : des promotions affichées jugées trompeuses, qui induisent en erreur les consommateurs lors de l'achat. Showroomprivé a accepté de payer.
Ce n'est pas la première fois que la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes a un site de vente en ligne dans le collimateur. Il n'y a pas si longtemps, la DGCCRF accusait le site Vente-Privée de tromper les internautes avec de fausses réductions, ce que la plate-forme avait contesté.
Aujourd'hui, c'est le site Showroomprivé.com qui fait l'objet d'une amende suite à un long travail d'enquête mené entre 2015 et 2020 par la DGCCRF sur ses pratiques commerciales. Le parquet de Bobigny a donné son accord et le site a accepté de payer le montant proposé. En cas de refus, une sanction plus sévère aurait pu être prononcée.
Showroomprivé doit payer 600 000 euros d'amende pour affichage de “fausses promotions”
Dans son communiqué, l'agence de la répression des fraudes indique que son enquête a “permis de constater des annonces de réduction du prix fondées sur la mise en avant de prix de référence trompeurs pour les articles vendus sur son site”. Cela consiste simplement à afficher des prix d'articles avant réduction volontairement plus élevés qu'ils ne devraient l'être. L'UFC-Que Choisir avait déjà fustigé cette pratique chez 8 grands noms du e-commerce.
Exemple : vous voyez un smartphone à 600 euros et proposé en réduction à 300. Vous vous dites que vous faites une belle économie de 300 euros. En réalité, le smartphone en question ne vaut pas 600 euros sur le reste du marché, mais moins. L'économie existe toujours, sauf qu'elle est souvent loin d'être aussi élevée qu'affichée, tandis que les vendeurs augmentent leurs marges.
La DGCCRF rappelle que cela constitue un “délit de pratiques commerciales trompeuses, tel que défini aux articles L.121-2 et L.121-3 du code de la consommation, dans la mesure où elles altèrent le jugement du consommateur dans son acte d’achat”.
De son côté, Showroomprivé a répondu dans un communiqué à l'AFP que “cette enquête porte sur des faits anciens” et assure qu'une “équipe dédiée effectue quotidiennement un travail de contrôle renforcé des prix de référence, afin d'assurer à nos membres une information juste sur les réductions annoncées”.
Source : DGCCRF