Les smartphones rendraient les adolescents dépressifs et malheureux, un portrait troublant
Quel est l'impact des smartphones sur les adolescents d'aujourd'hui ? Selon une nouvelle étude réalisée par Jean M. Twenge, l'appareil rendrait progressivement les adolescents plus dépressifs et déconnectés du cadre social ordinaire. La génération n'ayant connu qu'une vie entourée d'iPad et de smartphones pourrait bien en subir les conséquences.
La technologie progresse si vite qu'elle intègre notre quotidien sans même que nous n'ayons le temps de vraiment l'étudier. Si rares sont les surprises sur le plan technique, l'impact sociétal et social que peut avoir un appareil met des années avant de nous apparaître.
Et face aux smartphones, que tout le monde a dans la main désormais, l'inquiétude est grandissante. Si nombreuses sont les études à parler de l'addiction aux smartphones, trop rares sont encore celles cherchant à démontrer l'impact de ceux-ci sur nos relations et notre comportement.
Le smartphone aurait rendu les adolescents plus dépressifs
Fort heureusement, certaines personnes s'y penchent depuis de nombreuses années. C'est le cas de Jean M. Twenge, qui pour le magazine The Atlantic est revenu sur son étude en posant une question simple mais forte : le smartphone a-t-il détruit toute une génération ?
L'étude se penche sur les enfants nés entre 1995 et 2012, et prend l'exemple d'une jeune adolescente de 13 ans, “Athena” (nom modifié), qui déclare : “Nous n'avions pas le choix de connaître une vie sans iPad et iPhone. Je pense que nous aimons nos téléphones plus que nous n'aimons les véritables personnes“.
Une déclaration très froide pour une si petite personne, mais qui est renforcée par plusieurs statistiques au cours de l'article. Les collégiens de 4ème qui passent plus de 10 heures par semaine sur les réseaux sociaux ont 56% plus de chance de déclarer qu'ils sont malheureux comparativement à ceux y passant moins de temps.
L'étude montre également que progressivement, les adolescents sont de moins en moins enclins à sortir entre amis, et par extension sont aussi moins prônes aux rendez-vous amoureux. Cette génération découvre également le sexe plus tard, et est moins active sexuellement. Une tendance qui ne fait qu'augmenter à mesure que les années passent.
Après plusieurs autres points de la sorte, l'étude conclut que cette génération aura tendance à passer plus de temps seule, dans sa chambre, à simplement consulter son téléphone sans véritable joie… Un portrait troublant.