Sommes-nous seuls dans l’Univers ? Cette théorie fait froid dans le dos et explique pourquoi aucune civilisation alien ne nous a contactés

E.T., la saga Alien, Rencontres du 3e type, Star Trek… la vie extraterrestre fascine autant qu’elle effraie et c’est l’inconnu qui procure cet effet-là. Mais parfois, il vaudrait mieux ne pas savoir, car cette théorie glaçante pourrait bien expliquer le silence radio de ceux qui viennent d'ailleurs…

paradoxe fermi
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Qui n’a jamais regardé le ciel en se demandant : « Sommes-nous seuls dans l’Univers ? ». La vie extraterrestre est une source intarissable pour l’imagination, en témoigne le nombre stratosphérique de productions culturelles sur le sujet. Et c’est le grand silence des aliens qui offre l’espace nécessaire au développement de l’imagination. Mais ce silence radio est troublant pour deux facteurs :

  • le nombre présumé de civilisations extraterrestres intelligentes dans la galaxie : quelques 100 000 mondes (voir la vidéo de Balade Mentale pour retrouver le détail de l’équation)
  • l’âge de la galaxie : 13 milliards d’années environ 

Ainsi, en toute logique, les civilisations extraterrestres ayant eu davantage de temps pour se développer devraient déjà s’être manifestées… Mais alors, dans ce cas : où sont les aliens et pourquoi l'Humanité n’a-t-elle encore trouvé aucune trace d’eux ? Cette interrogation est connue sous le nom de « Paradoxe de Fermi ».

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Le paradoxe de Fermi ou le grand silence

La légende raconte que c’est en 1950, lors d’un déjeuner avec des amis et collègues, qu’Enrico Fermi, Prix Nobel de physique en 1938, a posé le principe du paradoxe qui porte son nom. On peut le résumer ainsi de la manière suivante.

En premier lieu, notre galaxie, la Voie lactée, comporte des étoiles beaucoup plus anciennes que le Soleil autour desquelles gravitent des planètes habitables. Par conséquent, des civilisations plus avancées auraient dû y apparaître et laisser des traces visibles depuis la Terre, comme des ondes radio ou des trainées d'engins spatiaux. Une question se pose alors : où sont-elles passées ? 

La redécouverte du paradoxe de Fermi par Carl Sagan (1966) puis Michael H. Hart (1975) a suscité de nombreux débats, donnant lieu à la formulation de plusieurs hypothèses de résolution du paradoxe. Mais la plus effrayante d’entre elles est sans aucun doute celle du Grand Filtre.

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Enrico Fermi / Flickr

Une réponse au paradox de Fermi : la glaçante théorie du grand filtre

Cette théorie a été introduite en 1996 par Robin Hanson et son postulat fait froid dans le dos. Il faut voir le Grand Filtre comme un obstacle insurmontable, un problème insoluble bloquant nette l’évolution du vivant à un moment ou un autre. Et cette hypothèse est à double tranchant.

Le Grand Filtre est derrière nous et nous sommes uniques et chanceux

Le grand mystère de l’apparition de la vie sur Terre n’a pas encore été élucidé et le processus d’évolution (reproduction sexuée, structuration du cerveau…) serait une sorte de barrière impossible à franchir, empêchant la montée en complexité du vivant. Un Grand Filtre, en somme.

La Terre serait donc unique et l’apparition de la vie, et a fortiori de la vie intelligente, serait rare.

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Et si nous semblons seuls aujourd’hui, c’est parce que nous le serions vraiment ; des formes de vies extraterrestres ayant pu apparaître, mais sans jamais atteindre ou conserver le stade de l’intelligence. 

Si cette solitude est avérée, alors ce Grand Silence indiquerait que le pire est vraisemblablement déjà passé. Nous serions donc très chanceux d’avoir survécu au point de pouvoir communiquer vers l’espace.

Le Grand filtre est devant nous, et ça n'augure rien de bon

En revanche, si l’on découvrait qu’atteindre un degré de développement semblable au nôtre était un phénomène courant, cela signifierait qu’aucune civilisation n’aurait réussi à surmonter le Grand Filtre, quelle que soit sa nature : catastrophes environnementales généralisées, guerres nucléaires, impacts d’astéroïdes, innovations non maîtrisées comme la prise de contrôle total par une intelligence artificielle… 

Toutes ces menaces ne peuvent advenir qu’à partir d’un certain niveau technologique, comme si toutes les espèces « intelligentes » ne l’étaient pas assez, devenant leur propre ennemi au point de régresser ou de s’éteindre.

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Les extraterrestres ne seraient donc pas muets ou inexistants, mais auraient été éradiqués. Il faudrait donc interpréter ce grand silence comme un signal d'alarme, puisqu'il n'y aurait aucune raison de croire que l'on s'en sortirait mieux…

Il n’y a plus qu’à espérer que les prochaines missions spatiales n’exhument pas les vestiges d’autres civilisations avancées, ce qui serait le signe que le Grand Filtre est devant nous… Mais rassurez-vous : à l’heure actuelle, il est impossible de dire si cette théorie est la bonne pour expliquer le mutisme de races extraterrestres éventuelles.


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