SpaceX promet de réduire les interférences de StarLink face à la grogne des scientifiques
La Fondation nationale pour la science américaine a annoncé s’être arrangée avec SpaceX pour que la flotte de satellites de la compagnie aérospatiale ne dérange pas (trop) les scientifiques.
La NSF avait publiquement exprimé son inquiétude face à la multiplication des satellites en orbite basse dans nos cieux. La luminosité excessive de ces derniers complique le travail des astronomes, et le nombre de compagnies privées souhaitant créer leurs propres mégaconstellations de satellites de communication va toujours croissant. Selon l’UNOOSA (Bureau des affaires spatiales des Nations unies), au 1er janvier 2022, 4852 satellites artificiels se trouvaient en orbite basse autour de la Terre. Une fois tous leurs programmes de lancement complétés, SpaceX, Amazon, OneWeb et le réseau de satellites chinois StarNet/GW auront, au total, placé plus de 65 000 satellites dans le ciel.
À lire — Les smartphones pourraient bientôt compliquer le travail des astronomes, voilà pourquoi
La pollution visuelle créée par ces constellations est gênante qu'elle met en péril la mission d’observation de l’univers des scientifiques. La réflexion de la lumière solaire sur la surface des satellites Starlink est un phénomène particulièrement visible dans les photographies nocturnes prises par divers observatoires en Amérique du Nord. Ces dernières présentent des traînées de lumière qui rendent les images inexploitables à des fins scientifiques.
SpaceX s’engage à prendre des mesures pour gêner le moins possible les astronomes
SpaceX et la NSF ont travaillé en bonne intelligence pour minimiser les tracas causés par les satellites de communication et de favoriser la cohabitation des compagnies aérospatiales avec les astronomes. La compagnie d’Elon Musk commencera ainsi par peindre ses appareils avec une couleur plus sombre et moins réfléchissante. Elle installera un parasol sur chaque objet spatial. Finalement, elle réorientera chaque appareil pour qu’il reflète le moins possible les rayons solaires.
Cela dit, le problème de pollution n’est pas que visuel. La radioastronomie, la branche de l’astronomie traitant de l’observation du ciel dans le domaine des ondes radio est également fortement gênée par les ondes émises par les satellites. Dans ce domaine, SpaceX s’engage à ne rien émettre dans la bande radio allant de 10,6 à 10,7 GHz lorsqu’un de ses appareils survole une station radio.
Source : Digital Trends