Spotify, Deezer et compagnie devront payer la taxe streaming en 2024, assure le gouvernement
Le feuilleton de la taxe streaming continue. Après de multiples reports, l’exécutif affirme cette fois que l’impôt sera effectif l’année prochaine. On ne connaît pas encore le montant de ce dernier, mais il représentera selon le gouvernement une infirme partie du chiffre d’affaires des plateformes.
En octobre 2022, six députés NUPES proposent d’imposer une taxe sur les services de streaming musicaux, à hauteur de 1,5 % de leur chiffre d’affaires annuelles. Un calcul s’appuyant sur un rapport du sénateur Julien Bargeton (Renaissance), qui souhaitait quant à lui faire grimper la taxe à 1,75 %. L’exécutif ne s’attendait peut-être pas, alors, à lancer un véritable feuilleton suite à l’opposition farouche des plateformes concernées.
Un an plus tard, la taxe n’existe toujours pas, malgré l’insistance appuyée des membres du gouvernement. Emmanuel Macron avait d’ailleurs profité de la Fête de la musique pour annoncer la mise en place de ce nouvel impôt pour le 30 septembre dernier. Encore raté. Mais pas de quoi décourager l’exécutif, qui revient cette fois avec une nouvelle promesse. Cette fois, c’est sûr, la taxe streaming sera effective courant 2024.
La taxe streaming devrait être mise en place l’année prochaine
Pour l’heure, nous n’avons encore que très peu de détail à propos des modalités de cette taxe. À peine savons-nous qu’elle représentera « un très faible taux de prélèvement sur le chiffre d’affaires des plateformes », d’après le ministère de la Culture. Pour rappel, cette taxe est destinée à financer le Centre national de la musique (CNM), créé en 2020 et qui, à son tour, aidera à la création musicale au sein du pays.
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Mais il y a fort à parier que les services de streaming n’ont pas encore dit leur dernier mot. Deezer, notamment, a déjà dénoncé une taxe visant principalement les géants de l’industrie, Spotify et Apple Music en tête, qui n’auront aucun mal à s’acquitter de la somme. Le service français, de son côté, craint de devoir augmenter ses prix pour garder la tête à flots. Gageons donc que le feuilleton n’est pas encore terminé et que de nouveaux rebondissements nous attendent.
Source : Le Monde