La grande force de ce nouveau jeu Star Wars, c’est son aventure en solo. Notre test de Star Wars Outlaws

Star Wars Outlaws
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Star Wars Outlaws peut-il succéder aux excellents Star Wars Jedi (Fallen Order et Survivor) d’Electronic Arts ? La dernière création d’Ubisoft faisait partie des jeux les plus attendus de l’année, donnant même l’impression aux joueurs d’enfin sortir des sentiers battus chez un éditeur habitué aux mondes ouverts trop similaires. Plus ambitieux et 100% porté sur le solo, Star Wars Outlaws est-il cet épisode ultime que les fans attendaient tant ?

Star Wars Outlaws

Depuis quelques années, la tendance a changé du côté des adaptations vidéoludiques de la Guerre des Étoiles. Après la mode des FPS “Battlefront” résolument pensés pour le multijoueur, un certain Respawn Entertainment (pourtant habitué aux FPS multijoueur) avait pris l’étonnant pari de proposer une aventure 100% solo en 2019, avec Star Wars Jedi: Fallen Order.

Pendant ce temps, Ubisoft œuvrait dans l’ombre pour s’offrir son premier jeu Star Wars depuis… son seul et unique, le très oubliable Lethal Alliance paru sur consoles portables en 2006. De quoi réconcilier deux géants du divertissement dont les routes ne s’étaient pour ainsi dire jamais croisées. La tâche fut confiée à Massive Entertainment, studio suédois propriété de l’éditeur français depuis 2008, et auteur du récent Avatar: Frontiers of Pandora mais aussi et surtout de la série de shooters tactiques The Division. Officialisé pour la première fois en janvier 2021, Star Wars Outlaws suscite l’engouement des joueurs. Sa trame scénaristique, située entre les épisodes V et VI et mettant en scène une contrebandière plutôt qu’un énième chevalier Jedi, laissait espérer de la nouveauté. Il restait cependant à confirmer toutes ces belles promesses manette en main.

Star Wars Outlaws

Une approche qui divise

Nous n’allons pas y aller par quatre chemins : en termes de structure d’ensemble, Star Wars Outlaws a de gros airs de déjà vu sur d’innombrables aspects. Il se permet, comme l’ont fait ses aînés (pour ne pas dire inspirations) avant lui, de picorer à gauche à droite là où se trouvent les meilleures idées, pour offrir un véritable pot-pourri d’action-aventure à la troisième personne comme on a l’impression d’en avoir déjà vu par dizaines. C’est cependant au niveau de l’identité de notre héroïne que Star Wars Outlaws dessine la sienne, et se permet un minimum d’originalité sur de nombreux aspects. Marre de jouer des Jedi avec des combats au sabre laser ? Vous incarnez ici une illustre anonyme, dans un TPS qui rappelle un certain Control dans pas mal de ses mécaniques… pour le meilleur et pour le pire.

Star Wars Outlaws

Si vous avez déjà expérimenté le système de tir un peu archaïque du jeu de Remedy, dont les mécaniques de couverture quasi inexistantes compensent le rechargement illimité d’une arme aux munitions surnaturelles, vous ne serez pas dépaysé dans Star Wars Outlaws. L’arme de base de Kay Vess, protagoniste du jeu, se recharge en effet toute seule une fois épuisée, et il relève même de votre responsabilité de le faire plus vite que prévu en appuyant au bon moment sur une jauge dont le timing parfait (pour une recharge instantanée) est évidemment délicat à maîtriser. Quant à la couverture, n’en cherchez pas : Star Wars Outlaws est un jeu qui mise en grande partie (pour ne pas dire trop) sur l’infiltration, et donne l’impression de pénaliser délibérément le joueur en le mettant face à des séquences de tir vraiment pas évidentes lorsqu’il échoue à la jouer furtif. Ce n’est pas sur son aspect “TPS” que le titre brille.

Star Wars Outlaws

Pour ne rien arranger, les mécaniques d’infiltration de Star Wars Outlaws sont quelque peu bancales. Si le principe de base (nous pousser à la jouer discret) est franchement séduisant, il n’est que partiellement maîtrisé, et cela rend bon nombre de séquences irritantes. Que ce soit à cause de l’animation datée de combats au corps à corps très mous, de la bêtise de l’IA ennemie, qui confine parfois à l’absurde (on sait qu’il n’y a pas plus bête qu’un Stormtrooper, mais quand même !), ou au contraire, de son acuité visuelle surréaliste lorsqu’il s’agit de remarquer un déplacement accroupi à 100 mètres de son cône de vision virtuelle, il y a de quoi rager régulièrement… surtout que les points de contrôle ne sont pas toujours légion.

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A solo Star Wars Story

Star Wars Outlaws nous raconte l’histoire de Kay Vess, une hors-la-loi complètement fauchée et qui rappelle forcément le légendaire Han Solo sur de nombreux points. Après un prologue poussif, notre délinquante criblée de dettes dérobe miraculeusement un vaisseau, et peut explorer presque librement plusieurs planètes constituant chacune un mini monde ouvert, où l’on a l’étrange impression de ne pas trop subir les conséquences d’une introduction aussi linéaire que poussive. La réputation de Kay va en effet surtout se faire auprès des cartels locaux, où une grosse partie du cœur du gameplay se joue. Votre mission sera en effet d'augmenter votre réputation auprès de ces derniers.

Star Wars Outlaws

C’est à partir de là que Star Wars Outlaws commence tout simplement à exceller, et à suivre son propre chemin qui le distingue de la masse. S’il a en apparence des airs de monde ouvert déjà vu et revu, avec des séquences d’exploration et d’action sans véritable innovation, il nous surprend par tout un tas de mécaniques moins visibles de prime abord, mais qui font mouche dès lors que l’on s’y frotte (et de toute façon, on n’a pas le choix). En commettant tout un tas d’actes anodins de prime abord, ou en remplissant des contrats plus ou moins importants, la réputation de Kay auprès des cartels va augmenter ou baisser, et cela a évidemment une grande influence sur d’innombrables détails. Meilleure est sa réputation, plus elle bénéficie d’avantages, et vice versa. Comme vous vous en serez douté, ces factions sont toutes rivales, et remplir une mission pour l’une a de grandes chances d’impacter négativement l’image de Kay auprès de l’autre, trahisons récurrentes obligent. On regrette toutefois certains écueils, comme l'absence de vrais enjeux ou le fait que le jeu échoue à nous faire sentir comme un véritable hors-la-loi dans son gameplay. La faute, entre autres, à toute forme d’antagoniste digne de ce nom.

Star Wars Outlaws

Nix le système

Dans un autre registre, nous avons été agréablement surpris par le système d’acquisition de compétences. Plutôt que d’imposer un énième système de points à débloquer en gagnant des niveaux d’expérience (un concept qui n’existe pas ici, et tant mieux), Star Wars Outlaws préfère nous faire rencontrer des personnages clé au fil de l’aventure qui nous permettront de déverrouiller de nouvelles aptitudes en remplissant des objectifs qui leur sont associés. C’est beaucoup plus original et cela pousse davantage à l’exploration et au remplissage de petites quêtes à gauche à droite qu’au farming bête et méchant. Comme les différentes planètes du titre de Massive Entertainment sont franchement fascinantes à explorer (voire plus bas), la progression se fait naturellement, avec une envie constante de ne rien laisser de côté.

Star Wars Outlaws

L’autre gros atout de Star Wars Outlaws, c’est bien entendu sa petite mascotte. En effet, que serait une œuvre de fiction de la Guerre des Étoiles sans une créature mignonne tout plein et taillée sur mesure pour vendre des peluches par cargos entiers ? Kay n’est en effet pas si seule que cela dans sa quête de rédemption : son compagnon de toujours est un merqaal répondant au nom de Nix, et il constitue un ajout non négligeable au gameplay, que ce soit sur le plan de l’exploration ou de l’infiltration. Constamment sur le dos ou dans les pattes de l’héroïne, avec qui il constitue un duo franchement très attachant, Nix peut être envoyé dans de petits espaces pour récupérer du loot (voire en voler sur des PNJ). Il peut aussi activer des interrupteurs hors de portée de Kay, mais aussi constituer des distractions auprès de groupes d’ennemis… quand il ne les attaque pas tout simplement. Cela permet à notre héroïne de porter un coup fatal d’une simple pression sur le bouton de corps-à-corps, ce qui permet en plus d’éviter des combats très rarement fun à jouer. Très vite, exploiter ce compagnon aussi adorable qu’efficace devient un réflexe dont on ne se défait plus, et pour ne rien gâcher, la diversité de ses actions empêche de sombrer dans la routine et la répétitivité.

Star Wars Outlaws

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Game as a fan service

Puisque nous parlions en amont du réel intérêt d’explorer toutes les composantes des différentes maps, il est temps de revenir dessus un peu plus en détail. L’univers créé par George Lucas est plus que mis à l’honneur dans Star Wars Outlaws, qui dépeint avec beaucoup de charme des planètes soit déjà connues de tous (Tatooine) soit parfaitement inédites et créées littéralement pour l’occasion (Toshara). Rien ne flatte jamais la rétine d’un point de vue purement technique, le titre de Massive Entertainment peinant honnêtement à assumer son statut d’exclusivité “nouvelle génération”, mais la direction artistique terriblement envoûtante fait oublier cette relative faiblesse d’ensemble. Qu’il s’agisse d’étendues sauvages à la géographie purement fascinante ou de zones urbaines fourmillant de vie et à l’ambiance presque cyberpunk, tout pousse à l’exploration dans Star Wars Outlaws, et c’est là une de ses plus grandes réussites.

Star Wars Outlaws

Pour conclure, nous sommes ressortis de l’expérience proposée par Star Wars Outlaws avec un sourire quasi permanent aux lèvres, que traduisait notamment l’envie constante d’y retourner après chaque session. En-dehors de phases spatiales en vaisseau modérément convaincantes, bien que l’on apprécie que Massive en ait inclus plutôt que d’en faire de simples cinématiques masquant les temps de chargement, l’aventure offre un excellent rythme. Surtout, elle ne tombe que très rarement dans les travers habituels des mondes ouverts à la Ubisoft. Grâce à des environnements pas trop vastes, qui plus est peuvent être avalés à toute vitesse à bord de véhicules à la conduite grisante, le jeu se boucle en une vingtaine d’heures et évite surtout de sombrer dans une kyrielle de missions secondaires gonflant artificiellement sa durée de vie, tout simplement car les activités annexes savent se renouveler. Star Wars Outlaws se savoure très naturellement, et tant pis s’il n’est pas toujours joli (les animations faciales et bon nombre de textures sont assez datées) et rempli de bugs parfois désopilants, parfois un peu bloquants. Avec le talent de Massive Entertainment et la puissance d’une licence aussi culte que bien exploitée, les mondes ouverts d’Ubisoft vont dans la bonne direction, et on en veut davantage dans ce genre !

Note finale du test : Star Wars Outlaws

De toute évidence, Respawn Entertainement n’est pas le seul studio capable d’offrir de grands jeux Star Wars en solo. Si vous avez aimé un certain Hogwarts Legacy, il y a de grandes chances que Star Wars Outlaws vous offre au moins le même genre de sensations. Pensé avant tout pour un grand public à charmer à coup de fan service et d’immersion hors du commun, celui qui se présente initialement comme un énième monde ouvert “ubisoftien” n’en est pas tant un que cela, et cache très bien son jeu. Le titre de Massive Entertainment propose une formule beaucoup moins convenue que d’ordinaire, pleine de bonnes idées et surtout, diablement efficace. En dépit de ses faiblesses techniques et de quelques loupés dans le gameplay, Star Wars Outlaws nous offre une aventure riche en émotions aux commandes d’une héroïne vraiment très chouette, qui ravira les fans d’une licence décidément en pleine bourre en termes d’expériences de ce type. Loin d’un simple plaisir coupable auquel on retourne tout en ayant conscience de ses défauts, Star Wars Outlaws est un vrai très bon jeu vidéo.


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