Starship : la fusée tenterait une manœuvre inédite à son prochain lancement

Après un deuxième vol d'essai à moitié couronné de succès, la fusée Starship pense déjà à son prochain lancement. Il pourrait être l'occasion de tester quelque chose qu'attend la NASA.

SpaceX
Crédits : SpaceX via Flickr

SpaceX a les yeux tourné vers le ciel pour la 3e fois. Les lancements visant à tester la fusée Starship s'enchaînent plus ou moins rapidement. Après un premier vol qui a vu le vaisseau exploser et un deuxième qui n'a été qu'un demi-succès, l'agence spatiale d'Elon Musk prépare déjà le prochain essai. Il serait cependant bien plus ambitieux que les précédents, et pour cause. Ce serait l'occasion de tenter une opération encore jamais réalisée par la fusée : une “démonstration de transfert de propergol“.

Le propergol est un produit de propulsion, c'est lui qui fournit l'énergie au moteur de la fusée. Celui de Starship est un mélange d'oxygène et de méthane, tous deux à l'état liquide et conservés à des températures cryogéniques, entre -150°C à -273°C. Le transfert de propergol consiste ici à s'envoler avec des réservoirs et réussir à acheminer le carburant qu'ils contiennent dans la fusée. Ce n'est pas aussi simple que cela en a l'air sur le papier. Pour réussir, Starship devra d'abord parvenir à atteindre l'orbite terrestre, ce que le vaisseau n'a jamais fait.

La fusée Starship pourrait essayer une nouvelle manœuvre lors de son 3e décollage

Si la fusée parvient à monter suffisamment haut pour lancer la manœuvre de transfert, elle dépassera les objectifs qu'elle s'est fixés jusqu'à présent. Réussir à récupérer du carburant en vol est indispensable pour envisager des voyages vers la Lune ou Mars, dans la mesure où atteindre l'orbite de la Terre consomme presque toute l'énergie de Starship. Dans un premier temps, il ne s'agirait pas de rejoindre un réservoir déjà placé dans l'espace, ce qui à terme sera le cas.

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Remplir cette mission n'est pas un “bonus”. Elle fait partie intégrante d'un contrat signé entre la NASA et SpaceX qui, dans le cadre de la démonstration, doit selon les termes réussir à transférer 10 tonnes d'oxygène liquide entre les réservoirs et la fusée Starship. Si Elon Musk a affirmé que cette dernière serait prête “3 à 4 semaines” après le vol du 18 novembre 2023, rien n'indique une date de lancement prochaine. D'un commun accord, la NASA et l'agence pourraient également décider de ne pas intégrer l'opération de transfert au 3e vol d'essai.

Source : CNBC

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