Stocks PS5 et Xbox Series : le Royaume-Uni veut une loi contre les spéculateurs
Le Royaume-Uni réfléchit à interdire l'achat massif de stocks de consoles comme la PS5 et Xbox Series X et S par des spéculateurs, ou scalpers, dans le but de réaliser d'importants profits lors de la revente – quitte à proposer les appareils à des tarifs défiant l'entendement.
De ce côté-ci de la Manche, on qualifie cela presque mollement de “spéculation”. Mais les britanniques ont un autre mot pour le décrire : le “scalping”. A l'origine, ce mot désignait les revendeurs de billets à la sauvette. Il tire son origine étymologique de la scalpation, pratique guerrière à finalité religieuse dans les religions amérindiennes, qui consiste à arracher tout ou partie du cuir chevelu d'un adversaire, le plus souvent déjà mort (mais pas toujours…).
Une image, certes, un peu violente, mais il y a des raisons. Quand on voit que des spéculateurs achètent en masse des stocks de PS5 et Xbox Series S/X ou de cartes graphiques Nvidia RTX dès leur sortie, empêchant des joueurs lambda de se les procurer, pour ensuite les revendre à des sommes complètement folles sur eBay et d'autres plateformes, il y a effectivement de quoi avoir l'impression de payer toute cette histoire avec son cuir chevelu.
Le Royaume-Uni veut empêcher les scalpers de revendre les dernières consoles plus cher
Et c'est donc dans ce contexte, peut être un peu excédés de ne pas pouvoir s'offrir ou offrir les derniers plaisirs high-tech du moment, dans une période où, il faut l'admettre, on en a pourtant tous beaucoup besoin, que six députés britanniques du SNP (Scottish National Party) proposent une loi pour “interdire la revente de consoles de jeux et composants d'ordinateurs à des prix bien plus élevés que le prix de vente conseillé du fabricant”.
La proposition a été jetée lundi lors d'un Early Day Motion, une séance durant laquelle les députés de la Chambre des Communes appellent à débattre de sujets spécifiques. 15 députés l'ont signée, appelant le gouvernement à interdire la revente de biens achetés automatiquement par des bots. Il faut d'ailleurs relever que le Royaume-Uni a déjà légiféré sur le sens originel du mot scalping, c'est à dire la revente de billets.
Si le nouveau texte était adopté, “les nouvelles sorties de consoles de jeux ou d'équipements d'ordinateur devront être proposés à tous les consommateurs à un prix qui ne dépasse pas le prix de vente conseillé par le fabricant, et ne devront pas être achetés en masse par des bots automatisés qui contournent souvent les limites d'achats imposées par le détaillant”.
Une étude récente révèle que les scalpers ont réalisé plus de 24 millions d'euros de profits grâce aux consoles next-gen. Reste à savoir si il ne serait pas avisé, aussi en France, d'imiter les députés britanniques sur cette question…
Source : VGC