Sur la Lune, les maisons seront imprimées en 3D avec un béton sans eau
Des scientifiques ont mis au point un béton qui ne nécessite pas d'eau. Il peut être utilisé pour imprimer des structures en 3D sur la Lune ou Mars et les premiers tests sont très encourageants.
Mine de rien, la date limite de construction de la future colonie humaine sur la Lune approche. En 2026, l'Homme foulera de nouveau le sol du satellite de la Terre via la mission Artemis 3, mais ce ne sera que le début. Grâce à de nombreuses recherches, nous savons que la vie lunaire est de l'ordre du possible. L'astre regorge d'eau, on pourra y faire pousser des plantes à l'aide de microbes et même élever des poissons qui finiront dans les assiettes des habitants.
Il faudra bien sûr de nombreuses infrastructures pour rendre la Lune vraiment habitable. On sait déjà que fabriquer des routes nécessitera de la poussière et une loupe géante. En revanche, bâtir des maisons, des boucliers anti-radiations ou des entrepôts est une tâche plus complexe. Faire venir du béton depuis la Terre ? Il faut compter environ 1,1 million d'euros pour en importer 1 kg. C'est bien trop cher. L'équipe menée par Ali Kazemian, chercheur en construction robotique à l'Université d'État de Louisiane, a trouvé la solution.
Ce béton sans eau peut être utilisé pour imprimer des maisons en 3D sur la Lune
Les scientifiques ont mis au point un béton qui ne nécessite pas d'eau, ressource vitale sur la Lune. À la place, il utilise du soufre. Testé dans des conditions reproduisant au plus près celles de la Lune et de Mars, le matériau se révèle plus résistant aux températures extrêmes que celui que nous connaissons, tout en se solidifiant plus vite. Couplé à une imprimante 3D, il permet de bâtir des murs droits ou courbes en empilant des couches. Parfait pour des habitations par exemple.
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Si les essais sont concluants, seules des expériences en situation réelle permettront de valider à 100 % l'efficacité du béton sans eau. Les simulateurs ne peuvent pas reproduire totalement les éléments chimiques présents sur la Lune ou Mars. Ali Kazemian reste confiant et estime que sa création pourrait également servir sur Terre, particulièrement dans les zones où l'eau est présente en faible quantité, voire dans celles où le soufre est abondant.
Source : MIT Technology Review