Switch : nouveaux ennuis judiciaires pour Nintendo à cause du Joy-Con Drift
Nintendo n’en a pas fini avec les ennuis judiciaires liés au fameux Joy-Con Drift. La firme est visée par une nouvelle plainte appuyée par de solides preuves techniques. Le plaignant demande une condamnation pour fraude et conduite illégale, assortie d’une compensation financière pour les dommages subis.
Le Joy-Con Drift continue de faire des mécontents. Et malgré les nombreux recours collectifs formulés contre Nintendo un peu partout dans le monde, les victimes n’en démodent pas. Aux États-Unis, un client vient de porter plainte contre la firme auprès de la Cour de Justice de Seattle.
Le plaignant affirme avoir été confronté au Joy-Con Drift pour la première fois environ trois mois après l’achat d'une Nintendo Switch en 2017, au lancement de la console. Le problème a persisté avec trois autres manettes, même après qu’elles aient été réparées ou remplacées par Nintendo.
Joy-Con Drift : nouvelle plainte contre Nintendo
Ce n’est pas la première fois que la firme est poursuivie pour le même motif. La nouvelle plainte est appuyée par un rapport détaillé sur les causes du problème, avec photos et arguments techniques à l’appui. Le Joy-Con Drift se produit lorsque les joysticks directionnels de la manette s’activent tout seuls, provoquant le déplacement des personnages ou du curseur, indépendamment de la volonté du joueur.
« Sur la base de l’analyse menée par l’avocat du plaignant et son expert technique, il semble qu’une des principales causes du Joy-Con Drift est une usure importante de la surface du coussinet à l’intérieur de la manette », peut-on lire dans la plainte. L’avocat affirme que Nintendo est conscient du problème et n’en informe pas ses clients. Les manettes du plaignant ont été à chaque fois réparées par Nintendo moyennant des frais de 40 $.
Le premier recours collectif contre Nintendo a été formulé en juillet 2019, et ce, bien que les clients ont commencé à se plaindre dès les mois qui ont suivi le lancement de la Nintendo Switch. Quelques jours après la première plainte, Big N lançait une vaste opération de remplacement gratuit des Joy-Con défectueux, sans jamais fournir une explication sur l’origine du problème.
Il aura fallu attendre juin 2020 pour que l’entreprise reconnaisse publiquement le défaut des manettes et présente des excuses par l’entremise de son PDG. Cela n’a pas empêché l’UFC-Que Choisir d’attaquer Nintendo en justice pour obsolescence programmée après avoir constaté que les plaintes des clients n’ont pas cessé de se multiplier en France.
Le nouveau recours formulé contre Nintendo aux États-Unis allègue d’une conduite illégale et déloyale de la part de la firme. Celle-ci est également accusée de fraude à la consommation. Le plaignant réclame une condamnation ferme assortie de dommages et intérêts.