Switch : Nintendo porte plainte contre ce célèbre émulateur de la console

Nintendo a déposé plainte contre les créateurs d'un émulateur Switch bien connu sous prétexte qu'il contourne le chiffrement du constructeur et facilite le piratage. L'avenir du programme est incertain.

Zelda
Crédits : Nintendo

Tout comme la sortie d'un jeu PC triple A est généralement suivie de l'arrivée de mods créés par la communauté pour modifier ses graphismes ou son fonctionnement, la sortie d'une nouvelle console s'accompagne presque toujours de celle d'un émulateur. Ces fameux programmes permettant de faire tourner des jeux console sur ordinateur ou smartphones Android, entre autres. On pense généralement aux machines rétro comme la Super NES ou la PlayStation 1, mais il y en a aussi pour la Switch de Nintendo.

Le constructeur japonais n'a aucune tolérance pour ce genre de programme et cela a déjà conduit à la fermeture de Skyline par exemple, émulateur Switch sur Android de grande qualité. Cette fois-ci, le géant porte plainte contre les créateurs de Yuzu, célèbre pour avoir fait fonctionner Zelda : Tears of the Kingdom sur Android justement. L'argument principal avancé par Nintendo est que le logiciel contournerait les mesures de sécurité mises en place par le fabricant, dont le chiffrement à l'aide “d'une copie de prod.keys obtenue illégalement“.

Nintendo veut la peau de cet émulateur Switch et porte plainte contre ses développeurs

Selon la firme , “sans le décryptage de Yuzu, les copies non autorisées des jeux [Nintendo] ne pourraient pas être jouées sur des PC ou des appareils Android“. Le terme “copie non autorisée” est important. L'émulation n'est pas une pratique illégale en soi puisque l'on peut créer des copies des jeux que l'on possède. Mais ce que Nintendo reproche aussi aux développeurs de Yuzu, c'est de faciliter le piratage. L'entreprise prend l'exemple de Zelda : Tears of the Kingdom.

Le jeu était disponible dans une version pirate 10 jours avant sa sortie officielle. Nintendo relève qu'il aurait été téléchargé 1 million de fois pendant cette période et que 20 % des liens de téléchargement dirigeaient les gens vers Yuzu, quand bien même l'émulateur ne propose aucune copie illégale de jeux Switch. La compagnie japonaise demande la fermeture du logiciel et le versement de dommages et intérêts. Ce n'est pas la première fois qu'elle poursuit un particulier en justice. Gary Bowser, accusé de vendre des “hacks” pour pirater la Switch, doit encore 10 millions de dollars à la firme.

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