Un hardware pensé pour la simplicité et la performance

Jugeant la PlayStation 3 trop complexe, Sony a abandonné l’architecture de son processeur Cell pour s’orienter vers un APU x86 64 bits d’origine AMD, théoriquement capable de gérer 1,84 téraflops. Il était alors présenté comme l’APU le plus puissant du monde. Grâce à cette puissance accrue, Sony a évidemment amélioré la qualité graphique, comme le support de HDR 10 ou de la résolution 4K, mais aussi apporté la réalité virtuelle pour la première fois sur console, si l’on fait exception du Nintendo Virtual Boy sorti en 1995 et considéré comme l’un des pires échecs de Nintendo.

Avec un développement matériel débuté en 2008, Sony a voulu éviter les erreurs commises avec la PlayStation 3 liées en partie à des difficultés de production. L’entreprise a donc préféré anticiper et simplifier son architecture. La PlayStation 4 embarque donc un processeur principal, un processeur graphique ainsi qu’un contrôleur mémoire et un décodeur vidéo. Sur les 8 cœurs, 7 sont disponibles aux développeurs, le dernier est réservé au fonctionnement du système en arrière-plan. Cet APU est épaulé par 8 Go de mémoire vive GDDR5, ce qui est 16 fois plus que ce qu’embarquait la PS3. La console dispose d’un lecteur Blu-Ray 3 fois plus rapide que celui de la génération précédente. Elle embarque un disque dur de 500 Go pour le stockage des jeux et autres téléchargements, celui-ci pouvant être changé par l’utilisateur. Depuis la version 4.50 du logiciel interne, les disques durs USB sont supportés. Niveau connectivité, la PlayStation 4 comporte un port Ethernet, 2 ports USB 3.0, une prise HDMI et un port audio numérique S/PDIF. On y retrouve également le support du Wi-Fi et du Bluetooth. Enfin un port auxiliaire permet de brancher la PlayStation Camera.

Deux évolutions

La PlayStation sera révisée 2 fois, la première en septembre 2016 avec une version slim. Son volume est réduit de 40 % par rapport à l’original. Mis à part la perte du port S/PDIF et d’arrivée de l’USB 3.1 et du Wi-Fi 5,0 GHz, elle reste identique en termes de performances et de prix. En 2017 sort une version 1 To. La PlayStation 4 Pro est lancée en novembre 2016. Elle améliore nettement les performances grâce à un meilleur GPU et 1 Go de RAM supplémentaire et certains jeux sont maintenant jouables en Ultra HD.

Des accessoires revus

L’arrivée de la PS4 s’accompagne de la 4e génération de contrôleurs. Les fameux Dualshock passent en version 4 et en plus d’un changement de forme assez prononcé, ils se renforcent d’un touchpad, capable de gérer les contrôles à 2 doigts. Les boutons Start et Select sont remplacés par Options et Share. Sans-fils, ils fonctionnent sur batterie rechargeable grâce à un port micro-USB. En aout 2016, Sony sort un adaptateur permettant leur utilisation sur PC. Parmi les autres accessoires, la PlayStation Camera, similaire au Kinect de Microsoft, permet de capter les mouvements du joueur en 3D grâce à 2 caméras. Elle est par exemple utilisée pour la reconnaissance faciale ou pour le PlayStation VR, le casque de réalité virtuelle de Sony.

Une console tournée vers les réseaux sociaux

Pour son logiciel, Sony a mis l’accent sur l’aspect social. Il est ainsi possible de créer et de joindre des communautés par centre d’intérêt. Il est également possible grâce au bouton Share du contrôleur de prendre une capture d’écran ou une même un clip vidéo et de le partager sur le PlayStation Network ou les autres réseaux sociaux. Les joueurs peuvent simplement streamer leur session de jeu sur Twitch ou YouTube Gaming par exemple. Enfin, la fonction Share Play permet de jouer avec un ami qui ne dispose pas du jeu. Cette fonction nécessite toutefois la souscription au PlayStation Plus.

Des dizaines de jeux à succès

Parmi les jeux les plus vendus sur cette console, on retrouve Grand Theft Auto V, à près de 20 millions d’unités, puis Call of Duty : Black Ops 3 dépassant les 15 millions. Viennent ensuite Red Dead Redemption 2 à près de 14 millions, suivi de FIFA 18, FIFA 17 et Uncharted 4 : A Thief's End.