Téléchargement illégal : comment Microsoft veut mettre fin au piratage sur Windows
Microsoft vient de déposer un brevet pour en finir avec le piratage. Le système de la firme combine trois approches : le filtrage de contenus, la restriction du partage de certains fichiers sur les services de cloud, mais aussi le contrôle des “pirates récidivistes”, qui pourraient voir leur compte suspendus, entre autres mesures.
Microsoft vient de breveter un système de filtrage de contenus illicites et de marquage des comptes des pirates qui s'adonnent à leur partage pour en finir avec le téléchargement illégal. L'entreprise pourrait ainsi vendre une solution aux géants du cloud tels que Dropbox, Google Drive et consorts. Tout en en faisant prochainement la démonstration sur son service OneDrive. Le principe, c'est qu'à l'heure du cloud il devient de plus en plus difficile pour les ayants-droits de faire cesser le partage des fichiers protégés par le droit d'auteur.
Téléchargement illégal : Microsoft veut en finir avec le piratage et brevète un système implacable
Pour y mettre fin, Microsoft veut semble-t-il vendre une solution qui consisterait à marquer certains fichiers sur tous les serveurs utilisant sa solution. Celle-ci permettrait également de repérer les utilisateurs s'adonnant régulièrement au partage de contenus illégaux en vue d'actions ultérieures. Selon le site TorrrentFreak la solution de Microsoft pourrait empêcher par exemple des albums téléchargés légalement d'être partagés par la suite illégalement via des services de cloud.
Ces derniers pourraient toujours autoriser leur téléversement sur un “drive” mais interdire leur partage sur d'autres comptes ou services. Pour les hébergeurs de cloud, ce serait un bon moyen de resserrer le contrôle sur ce qui se passe sur leurs serveurs. Un enjeu de taille : la justice américaine a récemment condamné l'un de ces services fourni par le FAI américain Cox Communications à payer 25 millions de dollars d'amende faute d'avoir réussi à faire cesser le partage de contenus illégaux.
Pour les ayant-droits ce système serait aussi utile pour réduire le nombre de procédures et améliorer leur efficacité en démultipliant le nombre de plateformes visées. Microsoft en profiterait pour étendre ses activités dans un domaine qui l'intéresse de plus en plus. Restent de nombreuses inconnues : on ne sait pas en effet quand Microsoft compte commercialiser ce système, ni ce qu'il adviendra vraiment des “pirates récidivistes” repérés par le système.