Télécharger sa conscience dans un ordinateur ? Une startup propose de vous tuer pour le faire !
Vous rêvez de devenir immortels en téléchargeant votre conscience dans un ordinateur ? La startup américaine Nectome prétend pouvoir le faire à terme, en analysant très précisément le cerveau de ses clients. Le problème c'est que cette startup a besoin physiquement de disséquer votre cerveau. La méthode n'a pour l'instant aucune garantie de fonctionner et provoque forcément la mort de ceux qui souhaitent ainsi préserver leur cerveau. Pourtant, une vingtaine de personnes a accepté de verser un acompte de 10.000 dollars pour faire partie des cobayes.
Nos confrères de MIT Technology Review rapportent l'histoire d'une startup américaine qui propose rien de moins que de télécharger votre conscience sur un ordinateur afin de vous permettre de vivre éternellement. Du moins à terme. La startup du nom de Nectome a en fait développé une solution chimique pour préserver votre cerveau dans la glace, prétendument pendant des centaines d'années. L'idée est qu'un jour ou l'autre, la technologie permettra de scanner votre cerveau pour déplacer votre conscience dans une simulation informatique.
Télécharger sa conscience dans un ordinateur : outre les 10.000 $, il faut, selon Nectome, le payer de sa vie
Là où ça devient croustillant, c'est que pour que cela fonctionne, Nectome a absolument besoin que votre cerveau soit “frais” au sens de “vivant”, pour ceux qui n'auraient ps compris. Il faut donc l'extraire du corps du potentiel client ce qui, à coup sûr, provoque sa mort. Là vous vous dites “non, c'est pas possible”. Et pourtant : la startup soutenue par l'incubateur Y Combinator s'appuie sur la loi californienne sur la fin de vie, qui permet à des patients en phase terminale de se suicider. La firme pense donc que le procédé sera considéré comme légal.
Nectome est déjà parvenu à quelques succès du point de vue de la préservation : ils ont notamment gagné un prix de 80.000 dollars après avoir réussi à préserver un cerveau de cochon tellement bien que l'on pouvait encore voir chaque synapse au microscope électronique. McIntyre, le fondateur, explique : “pour l'utilisateur ce sera identique à un suicide assisté. Le marché c'est les gens qui croient que cela va marcher“. Pour l'instant il n'est pas encore possible d'avoir recours à ces services.
Mais la firme, qui s'inspire de Tesla, a ouvert une liste d'attente. Il faut tout de même verser un acompte de 10.000 dollars (remboursés dans le cas où le client change d'avis). Et étonnamment, 25 personnes ont déjà répondu à l'appel ! Bien sûr cette technique en rappelle d'autres qui semblent avoir à peu près autant de chances de fonctionner. Comme la cryogénie. Là où cela diffère c'est que les responsables de l'entreprise sont sûrs qu'ils ne ramèneront jamais le cerveau à la vie. Au lieu de cela, ils proposent de scanner finement sa structure pour en extraire toute l'information. Tentés par l'expérience ? Apparemment c'est mortel !