Tesla fait face à la justice après deux accidents mortels mettant en cause l’Autopilot
Le constructeur automobile Tesla va être entendu par la justice concernant deux accidents mortels mettant en cause le système Autopilot de ses véhicules. L'entreprise nie toute responsabilité.
Pour la première fois, Tesla va devoir s'expliquer devant un tribunal à propos de deux accidents mortels impliquant ses véhicules. Plus précisément : des Tesla Model 3 dotées de la fonction Autopilot. C'est cette dernière qui est mise en cause par les plaignants. Le premier cas est celui de Micah Lee. En 2019, sa voiture braque sans raison alors qu'il roule sur l'autoroute à 105 km/h. Il percute un palmier et le véhicule prend feu presque immédiatement. Micah Lee meurt et ses passagers s'en sortent grièvement blessés.
Le deuxième accident a aussi eu lieu en 2019. La Model 3 de Stephen Banner a foncé sous la remorque d'un camion arrêté sur la route. Le toit a été arraché et Banner tué. Selon les avocats de sa femme, l'Autopilot n'a pas freiné, viré, ou fait quoi que ce soit pour éviter la collision. Les deux procès auront lieu respectivement mi-septembre et début octobre. Dans les deux cas, Tesla nie toute responsabilité. La firme dit qu'il s'agit d'une erreur humaine et que l'Autopilot est sûr tant que le conducteur reste attentif.
Tesla va s'expliquer sur deux accidents mortels mettant en cause l'Autopilot de la Model 3
Le constructeur automobile a déjà utilisé cette défense avec succès, mais le procès concernait un accident non mortel. La ligne de Tesla ne change pas pour autant : “Il n'y a pas de voitures autonomes sur la route aujourd'hui”, affirme l’entreprise, en rappelant qu'elle indique clairement que le conducteur doit garder les mains sur le volant et les yeux sur la route en permanence. Un aveu à peine voilé que les termes “Autopilot” et “voiture autonome” ne sont là que pour le marketing.
Cela fait quelques années que l'Autopilot est au centre des polémiques. Les accidents sont réels, des études montrent qu'il n'est pas fiable à 100 % et même General Motors rappelle qu'il faut se méfier des voitures autonomes. Les utilisateurs eux-mêmes se plaignent de l'Autopilot, même s'il a fallu un piratage des données de Tesla pour s'en rendre compte. On ne sait pas combien de temps dureront les procédures ni quand le verdict peut être attendu.
Source : Reuters