Tesla : l’Autopilot est une appellation mensongère d’après ce responsable américain

L'Autopilot devrait-il changer de nom ? Pour Pete Buttigieg, secrétaire aux Transports des Etats-Unis, la question se pose. Selon lui, cette appellation ne reflète pas les capacités réelles et actuelles de la technologie de Tesla. 

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Crédits : Tesla

Alors que Tesla vient tout juste de présenter son premier Superchargeur V4, c'est au tour de l'Autopilot de revenir sur le devant de la scène. Dans une interview accordée à nos confrères du site Bloomberg, le secrétaire d'Etat américain aux Transports Pete Buttigieg a déclaré que la technologie du constructeur n'était pas à la hauteur de son nom.

Selon lui, cette appellation manque de “bon sens”, puisqu'elle est encore loin de représenter et résumer les capacités actuelles du système. Comme vous le savez probablement, Tesla propose aujourd'hui diverses “capacités” de conduite autonome, la première option étant l'Autopilot amélioré, facturé 3 800 €, puis le fameux FSD (Full Self Driving), la technologie de conduite entièrement autonome, affichée à 7 500 €.

Des noms trompeurs pour les utilisateurs

Ces appellations peuvent amener des utilisateurs non-avertis à penser qu'ils sont devant des dispositifs leur permettant de détourner totalement leur attention de la route et du volant. Mais c'est encore loin d'être le cas. Pour cause, l'Autopilot comme le FSD n'ont pas encore dépassé le niveau 2 de conduite autonome dans la nomenclature définie par la SAE (Society of Automotive Engineers). Dans cette course, Tesla a d'ailleurs été battue par Mercedes, qui a obtenu récemment une certification de niveau 3 pour son système.

Rendons toutefois à César ce qui est César, puisque Tesla précise bien sur son site que “les fonctionnalités actuelles exigent une surveillance active de la part du conducteur et ne rendent pas le véhicule autonome”. C'est justement cette dichotomie entre les noms des technologies et leurs capacités réelles qui gêne et inquiète le responsable politique. 

Je n'appellerais pas quelque chose Autopilot si le manuel dit explicitement qu'il faut avoir les mains sur le volant et les yeux sur les routes en permanence. Cela ne sous-entend rien concernant l'étendue de l'enquête de la NHTSA, je dis simplement qu'au niveau du bon sens, c'est une préoccupation”, a-t-il déclaré dans les colonnes de Bloomberg.

Un changement de dénomination possible

Comme le souligne le média, le ministère des Transports n'a aucun pouvoir pour contraindre Tesla à modifier les noms de ses systèmes de conduite autonome. En revanche, le ministère de la Justice le peut. Et justement, l'institution a ouvert une enquête sur l'Autopilot depuis février 2023, portant sur d'éventuelles déclarations trompeuses de la part de Tesla sur les capacités de l'Autopilot.

Rappelons que le mois dernier, Tesla a décidé de suspendre le déploiement de la bêta du FSD après un rappel massif de plus de 363 000 voitures aux Etats-Unis. La marque avait reconnu que son système de conduite autonome pouvait être dangereux et provoquer des accidents.


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