Test Apple iPhone 16 Pro : l’un des meilleurs photophones compacts de l’année
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Chaque année, les ventes d’iPhone sont tirés par les modèles « standard » et « Pro Max ». Mais les amateurs du modèle « Pro » vantent la compacité du produit tout en offrant des performances élevées et d’impressionnants résultats en photo. D’autant que, dans ce domaine, l’iPhone 16 Pro n’a rien à envier à l’iPhone 16 Pro Max, contrairement à son prédécesseur. L’heure de la revanche du petit Poucet est-elle enfin venue ? Réponse dans ce test complet.
Depuis 2020, Apple présente chaque année quatre téléphones dans sa gamme principale. Tous les modèles n’ont cependant pas le même succès commercial. Au premier semestre 2024, par exemple, les deux modèles les plus populaires sont l’iPhone 15 Pro Max et l’iPhone 15, respectivement numéro 1 et numéro 2. Les modèles Plus et Pro sont moins plébiscités. Pourtant, ils ont chacun un positionnement propre. Et un tarif pour le justifier.
Lire aussi – Test Xiaomi Mix Flip : que vaut le premier smartphone Flip de Xiaomi ?
Le modèle Pro peut se targuer d’offrir une expérience photo proche de celle du modèle Pro Max, avec une puissance quasiment identique, dans un format beaucoup plus compact. Bien sûr, c’est au prix de deux concessions importantes : le confort visuel et l’autonomie. Pour cela, rien ne peut remplacer un « Pro Max ». Mais l’iPhone Pro veut faire oublier cela grâce à sa prise en main plus facile et sa légèreté.
L’iPhone 16 Pro reprend donc cette combinaison. Légèreté. Praticité. Compacité. Puissance. Il se paie même le luxe de rattraper l’iPhone 16 Pro Max sur le zoom optique de son module photo, prouvant qu’il est un photophone sur qui on peut compter. Est-il finalement le meilleur compromis de la gamme ? Réponse dans ce test complet.
Prix et disponibilité
L’iPhone 16 Pro a été présenté par Apple le 9 septembre 2024, comme les autres modèles de sa gamme. Le smartphone est arrivé en magasin une semaine et demie plus tard, soit le 20 septembre 2024, après une semaine de précommande. Il se décline en quatre couleurs : titane sable (notre version de test), titane naturel, titane blanc et titane noir.
Le prix de l’iPhone 16 Pro n’a pas bougé par rapport à 2024. C’est une demie bonne nouvelle : ça n’augmente pas, mais ça ne baisse pas non plus. Il démarre à 1229 euros et monte jusqu’à 1859 euros. Il est dommage de constater qu’Apple continue de proposer une version 128 Go pour un modèle estampillé « pro » vendu à plus de 1000 euros. A ce prix, de nombreux concurrents proposent des capacités de stockage quatre fois plus élevées.
C’est d’autant plus dommage cette année, quand le téléphone est capable de filmer en 4K Dolby Vision à 120 images par seconde (ce qui consomme 900 Mo pour une minute de vidéo). Il est donc impossible de filmer 2 heures avec ces paramètres sans saturer la mémoire du téléphone. Voici tous les prix en fonction de la quantité de stockage :
- 128 Go : 1 229 euros
- 256 Go : 1 359 euros
- 512 Go : 1 609 euros
- 1 To : 1 859 euros
A ce prix, l’iPhone 16 Pro se positionne comme un très onéreux petit photophone. Le Magic6 Pro de Honor est à peine plus cher et il est mieux noté par DxOMark. Le Pixel 9 Pro est vendu un peu plus de 130 euros moins cher pour un positionnement assez proche. Le Galaxy S24, qui propose une expérience coincée entre l’iPhone 16 et l’iPhone 16 Pro, est proposé sous la barre des 900 euros. Dernier exemple, le Xiaomi 14, lui aussi un petit format avec son écran de 6,36 pouces, était proposé à 899 euros lors de son officialisation.
Dans la boîte, vous retrouvez le téléphone, un câble USB-C vers USB-C tressé de très bonne qualité, ainsi qu’un outil pour ouvrir le tiroir de la carte SIM. Nous continuons de trouver cela dommage d'être privé d'un accessoire nécessaire pour profiter entièrement de l'expérience “Apple”. Notamment pour un téléphone à plus de 1200 euros. Bientôt, la loi européenne donnera raison à Apple…
Design
Commençons ce test par un petit tour du propriétaire. Nous avons reçu en test l’iPhone 16 Pro en version « Titane Desert », un coloris entre le bronze et le doré moins « bling bling » que les versions dorées d’anciens iPhone. Il s’agit du nouveau coloris de 2024. Et il est plutôt chatoyant à l’oeil. Ceux qui préfèrent les robes plus classiques ou moins ostentatoires, la version « titane naturel » de l’iPhone 15 Pro existe toujours.
De loin, outre ce nouveau coloris, l’iPhone 16 Pro ressemble à s’y méprendre à l’iPhone 15 Pro. Les courbes des tranches sont identiques. La pilule de l’écran est toujours là. Les matériaux sont également les mêmes, avec le titane « grade 5 » sur les tranches et du verre minéral ionisé (développé par Corning) sur les deux faces. Ce verre est plus résistant encore, selon Apple. Il est toujours aussi agréable au toucher et ne retient pas les traces de doigts. Le module photo carré et protubérant est toujours positionné dans le coin supérieur gauche du dos, déséquilibrant légèrement le téléphone. Les éléments techniques déjà présents dans l’iPhone 15 Pro sont positionnés aux mêmes endroits.
Heureusement tout n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. Il y a trois changements à noter dans l’iPhone 16 Pro, par rapport à son prédécesseur. Le premier concerne le corps du téléphone. Il est 3 mm plus haut et 0,9 mm plus large. Il n’est pas plus épais, mais il est plus lourd (12 grammes). Cela ne change pas grand-chose au quotidien.
Le deuxième changement est tout aussi subtile : l’écran est légèrement plus grand. Il passe de 6,1 pouces à 6,3 pouces. Ces deux dixièmes de pouce, qui ne vont pas révolutionné votre quotidien, ont été gagnés en augmentant les dimensions de l’iPhone 16 Pro, mais aussi en rognant encore sur les bordures autour de l’écran. La dalle monopolise désormais 90,1 % de la surface avant du smartphone, contre 88,2 % précédemment.
Le dernier changement est le plus important au quotidien : il s’agit du nouveau déclencheur photo survitaminé. Il est présent sur la tranche de droite, sous la touche qui permet d’allumer le téléphone. Ce faux bouton est comparable à Touch ID que vous retrouvez sur d’anciens modèles d’iPhone : il est composé d’une surface tactile, d’un capteur de pression et d’un moteur haptique. L’ensemble est bien sensible et pratique à utiliser.
Le bouton accepte deux types de pression : léger ou plus fort. Et il accepte plusieurs interactions : glisser, appui léger, double appui léger, appui maintenu, etc. En appuyant sur ce bouton à tout moment, vous ouvrez l’application photo (plus besoin programmer ce raccourci avec le bouton Action ou d’intégrer un raccourci sur l’écran de veille). C’est une touche très pratique, qui le deviendra encore plus avec la prochaine mise à jour. Celle-ci apportera l’appui pour bloquer la mise au point avant la prise de vue. Comme sur les Xperia de Sony. Comme sur les appareils photo.
Ecran
Restons en façade et observons l’écran. L’iPhone 16 Pro ne profite pas du même écran que son prédécesseur. Il y a plusieurs changements cette année. A commencer par la taille d’écran, comme nous l’avons signalé précédemment. Elle passe de 6,1 pouces à 6,3 pouces grâce à des dimensions légèrement arrangées et des bordures un peu rognées, notamment la bordure inférieure, la plus difficile à réduire. La performance est belle, mais elle n’est pas assez importante pour que les amateurs de l’iPhone 15 Plus y réfléchissent.
Malgré cette augmentation, la résolution de l’écran ne change pas. Elle est toujours fixée à 460 pixels par pouce, comme pour tous les autres iPhone récents, Pro ou non. Cela veut dire que la définition de l’écran a légèrement évolué pour s’adapter à cette nouvelle dimension. Elle passe à 1206 pixels en largeur pour 2622 pixels en hauteur. Le ratio reste également inchangé : 19,5/9e.
La nature de la dalle reste également inchangée : « LTPO Super Retina XDR OLED ». Comprenez qu’il s’agit d’un écran OLED LTPO, comme celui des iPhone Pro de 2023. Vous retrouvez le taux de contraste infini et le taux de rafraichissement adaptatif de 1 Hz jusqu’à 120 Hz. L’écran prend toujours en charge le HDR10 et le Dolby Vision.
La luminosité maximale est toujours fixée à 2000 nits en pointe locale dans des conditions de forte luminosité. En mode manuel, la luminosité maximale monte à 570 nits. C’est moins que la génération précédente. Mais ce la reste largement suffisant pour assurer une visibilité dans toutes les situations. En revanche, Apple annonce avoir travaillé sur la luminosité minimale, l’amenant jusqu’à 1 nits seulement quand l’utilisateur est plongé dans le noir. Et c’est vrai, le confort est meilleur dans ces conditions.
Côté colorimétrie, l’iPhone 16 Pro conserve les bonnes habitudes d’Apple. Le Delta E que nous avons enregistré (en désactivant true tone) est de 1 seulement, sachant que moins ce chiffre est grand, mieux c’est. Les téléphones capables d’arriver à ce chiffre sont extrêmement rares. Mais Apple y parvient tous les ans. En analysant les couleurs, nous constatons que le vert et le rouge sont légèrement trop présents (avec un Delta E de 2 pour chacun). Cela explique pourquoi la température moyenne de la dalle est de 6461°, soit très légèrement en dessous du blanc parfait (6500°). C’est un écran quasiment parfait. Et cela fait extrêmement plaisir.
Interface
L’iPhone 16 Pro est livré avec iOS 18, la dernière version du système d’exploitation des iPhone. Cette mouture a été présentée par Apple en juin 2024 lors de la WWDC. Et elle est disponible en téléchargement pour de nombreux modèles vendus précédemment depuis mi-septembre. En France, Apple Intelligence n’arrivera pas avant 2025. Nous éluderons donc le sujet, même si cela nous attriste qu’il soit absent.
iOS 18 reprend de nombreux éléments déjà présents dans la version précédente. L’iconographie. Les écrans d’accueil. L’écran des widgets (qui perd une partie de son utilité depuis que les widgets sont également présents sur les écrans d’accueil). La bibliothèque d’applications. Les volets séparés pour les notifications et les réglages rapides. Bref, tout ce que vous connaissez déjà si vous avez un iPhone.
Mais il y a de subtiles différences. La première concerne l’écran d’accueil. Il est maintenant possible de positionner librement les icônes, comme sur Android. C’est pratique pour rapprocher du bas de l’écran (et donc du pouce) les apps les plus utilisées quand vous n’avez plus de place dans le barre des tâches. Vous pouvez même modifier tout l’écran d’accueil afin qu’il ressemble à celui d’un smartphone Android… En outre, Apple a arrondi les angles de certains éléments système et ajouter une option pour changer la colorimétrie des icônes.
La seconde grande différence est à retrouver dans le volet des réglages rapides. Désormais, ce volet compte plusieurs écrans thématiques. Les trois écrans par défaut sont « favoris », « musique » et « réseau ». Mais vous pouvez en créer d’autres. Les icônes et widgets peuvent être repositionnés et redimensionnés pour plus de flexibilité. Ce volet est devenu extrêmement puissant avec iOS 18. Pour nourrir ce volet enrichi, Apple a considérablement augmenté le nombre de réglages compatibles.
De nombreuses applications bénéficient d’amélioration grâce à iOS 18 : Safari, Photos, Mail, Siri, Notes, Music et bien sûr Messages. Nouveaux filtres de tri, nouveau moteur de recherche nourri à l’IA, playlist automatique, mise en forme des messages et des textes, Apple enrichit le système à tous les étages en oubliant, parfois, la simplicité. C’est le cas dans Photos où tous les anciens onglets ont été fusionnés en un seul écran pas toujours très limpide. Il y a même une nouvelle appli : Mots de Passe. Et elle est plutôt chouette.
Aucune de ces nouveautés n’est exclusive aux iPhone 16. Et d’autant plus à l’iPhone 16 Pro. Il n’est cependant pas impossible que certaines fonctions liées à l’IA deviennent exclusives aux iPhone 16, voire iPhone 16 Pro / Pro Max pour une raison de puissance. C’est déjà le cas avec les iPhone 15 Pro / Pro Max qui seront les seuls anciens modèles à profiter d’Apple Intelligence.
Comme toujours, Apple ne précise pas le nombre de mises à jour auxquelles l’iPhone 16 Pro aura le droit. Sachez cependant qu’iOS 18 est compatible avec l’iPhone XS, sorti en 2018. Il est sorti à l’origine sous iOS 12. C’est donc sa sixième année de mise à jour. Il ne serait pas étonnant que l’iPhone 16 Pro puisse bénéficier de mise à jour jusqu’en 2030.
Performances
Passons sous le capot pour étudier le nouveau processeur de l’iPhone 16 Pro. Il s’agit de l’A18 Pro, successeur de l’A17 Pro. Apple conserve une structure identique pour sa plate-forme. 6 coeurs au niveau 6 CPU (2 puissants et 4 économes), cadencés jusqu’à 4,05 GHz, 6 coeurs pour le GPU et 16 coeurs pour le NPU. L’ensemble reste gravé en 3 nanomètres, comme en 2023.
L’A18 Pro est accompagné de 8 Go de mémoire vive. Il peut paraitre dommage de ne pas voir la RAM augmenter cette année, pour assurer l’ambition d’Apple dans le gaming et l’intelligence artificielle. Pourquoi ? Parce que cela pourrait avoir une incidence sur la capacité du téléphone à accepter les futures fonctionnalités d’iOS.
Malgré cet immobilisme apparent, Apple annonce, cette année encore, des améliorations sur les performances, que ce soit au niveau CPU, GPU ou NPU. Et nous le constatons aussi au niveau des benchmarks, lesquels sont meilleurs que ceux de l’iPhone 15 Pro. Mais la différence d’une génération à l’autre n’est pas considérable, notamment sur la partie GPU où l’A18 Pro n’est pas le plus puissant cette année, certains smartphones sous Snapdragon 8 Gen 3 faisant mieux (ZenFone 11, OnePlus 12, ROG Phone 8, etc.).
Sur la partie CPU, l’iPhone 16 Pro reprend la première place avec une confortable avance. Mais c’est sur la partie NPU que la différence est la plus flagrante. Comme promis par Apple lors de la keynote, l’A18 Pro progresse fortement. Selon les tests, la hausse est comprise entre 14 % et 33 %. C’est assez impressionnant. Côté stabilité, l’A18 Pro n’est pas plus stable que l’A17 Pro, avec des scores compris entre 60 % et 90 % aux tests d’endurance.
Nous notons également une vraie amélioration de la gestion de la chaleur. Apple annonce avoir agrandi la chambre à vapeur et ajouté un matériau pour aider à dissiper l’énergie émise par l’A18 Pro. Et nous constatons une vraie amélioration, notamment sur les tranches. Nous avons relevé une température légèrement inférieure à 30°C sur le côté le plus chaud. L’iPhone 16 Pro chauffe également moins quand il est branché sur un chargeur, autre signal que la dissipation de la chaleur est mieux gérée cette année.
Outre le SoC, Apple a également profité de cette nouvelle génération pour mettre à jour leur connectivité. La seule nouveauté importante à noter est l’arrivée du WiFi 7, en lieu et place du WiFi 6E. Pour le reste aucun changement : Bluetooth 5.3, NFC, UWB 2, USB-C 3.2 Gen 2, connexion satellite d’urgence et 5G.
Batterie
Etudions maintenant la batterie. Officiellement, Apple n’annonce pas la capacité des batteries des iPhone. La firme préfère parler d’autonomie. L’iPhone 16 Pro est donc, théoriquement, capable de tenir pendant 27 heures d’affilés en lecture vidéo, 22 heures en streaming vidéo et 85 heures en lecture audio. Apple affirme donc que l’iPhone 16 Pro est plus endurant que son prédécesseur (3 heures de plus en lecture vidéo, 2 heures de plus en streaming vidéo et 10 heures de plus en lecture audio). Et tout cela avec un processeur plus rapide et plus puissant. Comment Apple y parvient-il ?
L’un des indices vous a été donné dans la partie design de ce test : l’iPhone 16 Pro est plus grand. Donc, il y a plus de places pour les composants. Une place qui a notamment servi pour la photo (nous le verrons d’ici quelques lignes) et pour la batterie. Les chiffres non officiels parlent d’une batterie de 3582 mAh, contre 3274 mAh pour l’iPhone 15 Pro. A cela s’ajoutent les améliorations offertes par l’A18 Pro en terme d’efficacité énergétique. Résultat : l’autonomie générale de l’iPhone 16 Pro est meilleure.
Le smartphone peut tenir 2 jours complets sans recharge pour un usage standard (streaming, casual gaming, web, réseaux sociaux, appels et messagerie). Nos différents tests montrent que l’iPhone 16 Pro fait non seulement un peu mieux que l’iPhone 15 Pro, mais également mieux que le Galaxy S24, le Pixel 9 et le Xiaomi 14. Les gamers, en revanche, ne sont pas logés à la même enseigne. Ils peuvent compter sur une autonomie comprise entre 3 et 5 heures en fonction des qualités techniques du jeu, notamment le ray-tracing.
Pour la recharger l’iPhone 16 Pro, vous avez trois solutions. La charge filaire, avec le câble USB-C fourni. La charge MagSafe. Et la charge sans fil (compatible Qi2). Ce smartphone accepte une puissance de 30 watts en filaire, 25 watts en Magsafe et 15 watts avec un chargeur sans fil Qi2. Avec un chargeur filaire Apple (celui d’un MacBook Pro dans notre cas), l’iPhone 16 Pro se recharge entièrement en 92 minutes, ce qui n’est pas spécialement rapide. Cela convient parfaitement pour ceux qui préfèrent charger la nuit. Retrouvez ci-dessous nos valeurs intermédiaires :
- 10 mn : 22 %
- 30 mn : 60 %
- 60 mn : 84 %
Pour soigner la batterie, Apple a intégré à iOS deux outils : la charge optimisée, qui va compléter le cycle en fonction des habitudes de l’utilisateur, et la charge limitée. Vous pouvez ainsi choisir la charge maximale de la batterie entre 80 % et 95 % (avec des paliers de 5%). Vous avez également un écran qui vous en apprend davantage sur l’état de la batterie que sur Android, avec le cycle de charge et l’usure.
Audio
Passons à la partie audio de ce test. Premier élément remarquable, l’iPhone 16 Pro intègre quatre microphones « de qualité studio », selon les propos d’Apple : deux sur la tranche inférieure (de chaque côté du port USB), un dans l’interstice de l’écouteur et un dans le module photo. Ce n’est pas la première fois que la marque intègre autant de micros dans l’un de ses smartphones. Mais la firme a fortement amélioré les algorithmes qui les contrôlent. Le but est d’isoler les voix quand vous filmez et de réduire dynamiquement les bruits ambiants.
Cette nouvelle configuration améliorée a deux avantages. D’abord, si vous faites de la musique, vous pouvez vous enregistrer et travailler la piste audio de façon semi-professionnelle. Ensuite, les cinéastes amateurs pourront filmer sans se préoccuper des bruits ambiants. Avec l’outil de montage intégré à iOS, vous pouvez non seulement réduire les bruits ambiants, mais aussi isoler et mettre en avant les voix des acteurs à l’écran. Il y a plusieurs réglages qui rendent l’outil extrêmement puissant.
L’iPhone 16 Pro intègre sans surprise deux haut-parleurs, l’un positionné sur la tranche inférieure à droite du port USB-C (quand vous regardez l’écran) et l’autre caché dans l’interstice de l’écouteur téléphonique. Cette stéréo est d’excellente qualité, avec de nombreux détails dans les aigus et des voix proéminentes. Et ce malgré une configuration asymétrique où l’un des éléments est plus petit que l’autre. Pour cela, le haut-parleur de gauche va jouer en partie la piste du haut-parleur de droite, et inversement. Résultat, le son est plus homogène et enveloppant.
A 50 % du volume, la puissance des haut-parleurs est bien suffisante pour profiter à plusieurs d’une vidéo sur YouTube ou d’un morceau de musique, même si les basses vont être un peu perdues. A 100 %, le volume reste audible, sans grésillement. Mais vous n’aurez pas raient d’occasion d’en avoir besoin.
Côté codec, vous retrouvez les éléments habituels proposés par Apple : la suite Dolby (Dolby Digital, Dolby Digital Plus et Dolby Atmos), les formats haute définition FLAC et Apple Lossless et les standards habituels (MP3, AAC, etc.). L’iPhone 16 Pro est évidemment compatible Audio Spatial. Encore faut-il que votre accessoire audio le soit aussi…
Photos
Finissons ce test avec la photo, une partie particulièrement importante pour la gamme Pro. Et c’est d’autant plus important cette année pour l’iPhone 16 Pro puisqu’il bénéficie de la même configuration photo que l’iPhone 16 Pro Max, alors qu’il existait une différence importante entre l’iPhone 15 Pro et l’iPhone 15 Pro Max au niveau du zoom. Donc cette année, pas de jaloux. Etudions donc la configuration des quatre capteurs en présence :
- Principal : 48 mégapixels, ouverture f/1.78, stabilisateur Sensor Shift, autofocus PDAF
- Panorama : 48 mégapixels, ouverture f/2.2, autofocus PDAF, angle de vision 120°
- Téléobjectif : 12 mégapixels, ouverture f/2.8, autofocus PDAF, stabilisateur Sensor Shift, zoom optique 5x
- Selfie : 12 mégapixels, ouverture f/2.4, autofocus PDAF
Le tout est accompagné d’un flash et d’une caméra ToF, comme en 2023. Vous remarquerez donc deux grands changements dans cette configuration par rapport à l’iPhone 15 Pro. D’abord, la mise à jour technique tant attendue du module ultra grand-angle, avec un nouveau capteur 48 mégapixels qui va travailler en pixel binning. Quand il capture en 12 mégapixels, la taille des pixels reste identique. Mais en 48 mégapixels, on gagne en précision.
Ensuite, l’arrivée du zoom optique 5x grâce à l’intégration d’un objectif périscopique, comme sur les iPhone 15 Pro Max et 16 Pro Max. A cela s’ajoutent les styles photographiques, qui remplacent les tons, et Camera Control, la nouvelle touche dédiée à la caméra. Cette dernière apporte de la fluidité dans les réglages, puisqu’il n’est plus nécessaire de passer par un menu adjacent pour modifier l’ouverture ou l’exposition. Mais la plupart des utilisateurs continueront d’utiliser le déclencheur virtuel sur l’écran, voire l’un des boutons du volume…
Quels sont les résultats proposés par cette nouvelle configuration ? Ils sont excellents : nous retrouvons tout le naturel que nous apprécions dans les clichés et les vidéos réalisés par les iPhone depuis plusieurs années. Les détails sont nombreux. La netteté est élevée. Les textures sont préservées. Les couleurs sont éclatantes, mais pas trop. Le réglage des profondeurs est précis. La prise de vue est rapide en journée (parfois même trop, l'iPhone anticipant beaucoup la prise de vue), saisissant dans l’instant les sujets en mouvement. La lumière est bien gérée quand elle est trop abondante par tous les capteurs. La plage dynamique est large et les détails sont nombreux dans les ombres.
En soirée ou quand la lumière vient à manquer, un mode nuit automatique prend le relais et augmente le temps d’exposition. Les résultats sont souvent très bons, avec de belles couleurs et de nombreux détails. Mais cela dépendra beaucoup de l’endroit choisi pour faire la mise au point. Vous pouvez avoir une photo très sombre ou très lumineuse. Cette précarité des résultats est plus élevée avec les capteurs secondaires, car l’ouverture de leurs objectifs est moins importante.
Le nouveau module ultra grand-angle est une vraie belle nouveauté, à partir du moment où vous sortez des sentiers battus. Pour faire un panorama, c’est très bien. Mais c’est surtout sur les clichés de détail, en jouant avec les distorsions et les angles de vue de la lentille, que ce nouveau module s’émancipe. Le mode macro prend également une nouvelle dimension, en permettant de se rapprocher davantage du sujet. Largement meilleurs que ceux de l’iPhone 15 Pro, les résultats sont ici bluffants.
Le zoom optique est maintenant plus profond, pour un excellent résultat à 5x. Sur les tout petit sujets, vous avez encore plus de détails. Le zoom numérique monte désormais à 25x. Grâce au stabilisateur Sensor Shift, les détails sont excellents en journée, même en zoomant au maximum. En soirée, les zooms restent bons jusqu’au rapport 10x, soit avec le zoom numérique. En vidéo, nous avons une très belle maitrise du zoom optique ou numérique. En 4K, les détails sont encore nombreux là où certains concurrents directs ne suivent déjà plus. Ce module mériterait cependant une petite mise à jour.
Les portraits sont généreux en détail et le piqué est élevé, quel que soit le capteur que vous utilisez, même le capteur Facetime (qui utilise la caméra 3D au lieu de la caméra ToF pour calculer les profondeurs). Le bokeh est bien appliqué dans l’ensemble, mais perd parfois en précision sur les contours du sujet quand il y a une différence de profondeur.
Smart HDR 5 oblige, l’éclat des photos ne sera conservée que si vous restez dans l’écosystème d’Apple. Si vous en sortez, les clichés seront plus plats. C’est l’inconvénient de cette technologie Apple qui améliore considérablement le rendu visuel des photos uniquement sur les écrans compatibles. Comprenez un iPhone, un iPad ou un MacBook.
Alors, on achète ?
L’iPhone 16 Pro est un très bon smartphone compact. Il est l’un des seuls à bien maitriser sa puissance et la chaleur émise par son processeur. Ce n’est clairement pas une mince affaire dans un châssis aussi réduit. Il est également le seul à proposer un téléobjectif périscopique 5x. La performance d’Apple est ici d’autant plus impressionnante que l’iPhone 16 Pro ne fait aucun sacrifice sur le reste de la fiche technique, notamment sur l’autonomie. Et l’écran reste l’un des meilleure de la catégorie. Sinon le meilleur.
Le bilan n’est pas que positif. Nous sommes d’abord nostalgique du temps où iOS était plus simple. Rajouter à chaque itération des options de personnalisation permet d’un côté de s’approprier le système. Mais, de l’autre, cela complexifie aussi la prise en main. Nous sommes déçus qu’Apple refuse d’augmenter le stockage minimum de l’iPhone 16 Pro, tout en proposant la captation 4K à 120 ips. Et nous regrettons aussi l’absence d’Apple Intelligence dès le lancement.
Difficile d'offrir une meilleure expérience que celle de l'iPhone 16 Pro dans un si petit châssis. Quasiment tous les atouts de l'iPhone 16 Pro Max sont contenus dans ce petit téléphone qui fait mieux que les autres en termes de zoom, d'autonomie et de maitrise de la puissance. Le prix à payer pour cette excellence dans un petit format est élevé. Peut-être trop élevé, notamment au niveau du stockage où Apple continue à être très pingre.
- Le titane, une merveille sous les doigts
- L'écran un peu plus grand et toujours impeccable
- La puissance bien gérée et la chauffe très maitrisée
- L'arrivée du WiFi 7
- L'autonomie en hausse
- Le téléobjectif 5x dans un petit format
- Camera Control, un bon complément au bouton Action
- Le nouveau module panoramique qui fait d'excellentes macros
- L'excellent câble USB fourni dans la boîte
- La version 128 Go qui est inacceptable
- La charge filaire pas très rapide
- L'absence de chargeur, comme toujours
- Les avantages du Smart HDR perdus lors de l'exportation d'une photo
- La trop forte anticipation de la prise de vue en photo