Test Apple MacBook Air (2020) : puissance et autonomie enfin combinés dans un ultraportable
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Après la promesse, c’est l’heure du verdict : les Mac ARM sont-ils aussi bons qu’Apple l’a annoncé lors de leur présentation en novembre ? Le MacBook Air est le premier des deux nouveaux ordinateurs portables d’Apple à faire l’objet d’un test poussé. L’occasion idéale pour mesurer à quel point une architecture ARM est capable de remplacer un processeur Intel.
En novembre, Apple a présenté plusieurs Mac dotés d’un nouveau processeur appelé Apple M1 et non de l’habituel Intel Core, mettant fin à un partenariat qui durait depuis mi-2006. Adaptation pour les ordinateurs des SoC Apple A que nous retrouvons habituellement dans les smartphones et les tablettes de la marque, le M1 s’appuie sur une architecture ARM. Les trois premiers appareils qui en bénéficient sont le Mac Mini, le MacBook Pro 13 pouces et le MacBook Air.
La promesse d’Apple est grande à propos de l’Apple M1. Très belles performances. Une consommation en forte baisse (à performance équivalente). Un mode veille qui ne consomme rien. Et une sortie de veille quasi immédiate. Sans oublier certains atouts en termes de compatibilité : les applications iOS pourront transiter facilement vers le Mac… et inversement. Et ce ne sont que quelques-uns des avantages du processeur.
Mais qu’en est-il en vrai ? Nous avons eu la chance d’essayer le MacBook Air avec processeur Apple M1. Et, autant le dire, l’expérience est vraiment surprenante. Sans être aussi fulgurante que la promesse de la keynote, elle est vraiment nettement plus fluide que celle offerte par un MacBook Pro sous Intel. Et surtout, le MacBook Air sort enfin de son carcan bureautique. À quel point ? Réponse dans ce test complet de l'ultrabook, ici dans sa version la plus économique.
Fiche technique
MacBook Air M1 (2020) | |
---|---|
Type | Ordinateur portable |
Ecran | - Écran 13,3" Retina (LCD IPS) avec affichage True Tone - Jusqu'à 1680 x 1050 pixels - 400 nits - Espace de couleurs DCI-P3 - Compatible HDR10 |
Design sans aucun ventilateur (totalement silencieux) | Oui |
Dimensions et poids | - Hauteur : 0,41 à 1,61 cm - Largeur : 30,41 cm - Profondeur : 21,24 cm - Poids : 1,29 kg |
Puce (CPU, GPU et Neural Engine) | Apple M1 avec CPU 8 cœurs, GPU jusqu'à 8 cœurs et Neural Engine 16 cœurs |
RAM | 8 ou 16 Go de mémoire unifiée (GPU, CPU et Neural Engine) |
Stockage | SSD à partir de 256 Go jusqu'à 2 To |
Touch ID (lecteur d'empreintes) | Oui |
Autonomie | - Jusqu’à 15 heures de navigation web sans fil - Jusqu’à 18 heures de lecture vidéo sur l’app Apple TV - Batterie lithium‑polymère intégrée de 49,9 Wh - Adaptateur secteur USB‑C 30 W |
Connectique | - Deux ports Thunderbolt/USB 4 utilisés pour la recharge, DisplayPort, Thunderbolt 3 (jusqu’à 40 Gbit/s), USB 3.1 Gen 2 (jusqu’à 10 Gbit/s), Thunderbolt 2, HDMI, DVI et VGA (via adaptateurs non inclus) - Prise casque 3,5 mm |
Réseau et connectivité sans fil | - Wi‑Fi 6 802.11ax - Wi-Fi 802.11a/b/g/n/ac - Bluetooth 5.0 |
Prix et disponibilité
Le MacBook Air M1 est d’ores et déjà disponible. Apple le commercialise depuis le 17 novembre 2020. Il est proposé aussi bien dans les Apple Store que chez les enseignes habituelles. Attention, toutes les versions ne sont pas disponibles partout.
Le prix de départ du MacBook Air M1 démarre à 1129 euros en version 8 Go de RAM et 256 Go de stockage. C’est un prix assez agressif puisqu’il est non seulement moins élevé que celui des iPhone 12 Pro et 12 Pro Max, mais il est également moins élevé que celui du MacBook Air (2020) sorti quelques mois avant. Voilà qui ne va pas plaire aux clients d’Apple qui ont acheté leur MacBook Air au premier semestre.
Il y a bien évidemment plusieurs options pour adapter l’ordinateur à vos besoins. Vous avez d’abord le choix entre le chipset M1 avec 7 cœurs pour le GPU et celui avec 8 cœurs (le CPU et le coprocesseur neural ne changent pas). Comptez une quarantaine d’euros de différence entre les deux, à volume de stockage égal. Notez que le second n’est pas proposé en version 256 Go. Côté RAM, vous avez la possibilité de la doubler pour la modique somme de 230 euros.
Côté stockage, vous devez payer 230 euros pour passer à 512 Go, 460 euros pour passer à 1 To et 920 euros pour passer à 2 To. Soit, par exemple, la version avec le processeur M1 avec GPU hepta-core, 8 Go de RAM et 1 To de stockage à 1589 euros. La version la plus onéreuse du MacBook Air M1 est proposée à 2319 euros. Vous avez le M1 avec le GPU octo-core, 16 Go de RAM et 2 To de stockage. Certaines options sont payées ici très cher. D’autres valent vraiment la peine (comme le coeur supplémentaire du GPU).
Notre test du MacBook Air M1 en vidéo
Design
Le MacBook Air M1 n’a pas un design qui change beaucoup vis-à-vis des précédents MacBook Air. Vous retrouvez un beau châssis en aluminium anodisé dont la partie inférieure (celle avec le clavier, la batterie et la carte mère) est biseautée. Cela veut dire que l’ordinateur est plus épais à l’arrière qu’à l’avant. Plus précisément, le MacBook Air mesure 0,4 cm d’épaisseur à l’avant et 1,6 cm à l’arrière, au niveau de la charnière. Par rapport au MacBook Air de 2017, le MacBook Air M1 est légèrement plus épais de quelques millimètres.
Ce MacBook Air reprend à l’identique les dimensions de son prédécesseur. Il mesure 30,4 cm de large et 21,2 cm de profondeur. Sur le capot, vous retrouvez l’habituel logo de la marque. Et, sous l’ordinateur, vous avez les quatre pieds en silicone. Il y a également une dizaine de vis dont le pas est en étoile (format habituel chez les MacBook). Cela permettra d’accéder à l’intérieur et changer la batterie ou le disque dur SSD, notamment.
Vous remarquez qu’il n’y a pas d’ouverture pour une prise d’air sous le MacBook Air M1. C’est l’un des grands changements de cet ordinateur par rapport à ces prédécesseurs : il n’utilise aucune ventilation pour évacuer la chaleur de son processeur. Une pièce de métal se charge de dissiper la chaleur et de l’emmener vers la coque par conduction thermique. Le MacBook Air M1 est donc très silencieux, même s’il est aussi très performant, comme nous le verrons.
Si vous comparez le MacBook Air M1 (ou le MacBook Air Intel 2020) avec le MacBook Air de 2017, vous remarquerez que le premier est légèrement plus petit. Il perd un peu plus de 2 cm en largeur et 1,5 cm en profondeur. Cela compense largement l’embonpoint relevé plus tôt. D’ailleurs, cela se voit sur la balance. Le MacBook Air M1 pèse, comme le MacBook Air (Intel, 2020), 1,29 kg, contre 1,35 kg pour le modèle de 2017.
Connexions sans fil et connectique
Regardons maintenant les tranches du produit. Nous y retrouvons trois connecteurs. Le premier, sur la tranche de droite, est un port jack 3,5 mm. Il est intéressant de remarquer qu’Apple conserve ici une connectique qu’elle affirme être désuète en téléphonie. L’avenir est à l’audio sans fil, affirme-t-elle pour justifier sa suppression dans les iPhone. Il faut croire que l’avenir est sélectif, car, ici, le port jack 3,5 mm a la vie dure. Notre avis : Apple avait besoin de la place monopolisée par le port jack, mais ne savait pas comment le justifier autrement. Ici, Apple n’a pas besoin de cette place. La firme laisse donc le port.
Sur l’autre tranche, vous retrouvez deux ports USB / Thunderbolt. Rappelons que ces ports Thunderbolt acceptent des accessoires USB, les rendant extrêmement pratiques. Ce sont des ports extrêmement polyvalents, capables de recharger l’ultraportable et d’y connecter tous les périphériques possibles, comme un support de stockage. Il est compatible DisplayPort : vous pouvez donc y connecter un écran externe. Enfin, ils peuvent servir de connectique réseau.
Grâce à des adaptateurs, il se transforme pour s’adapter aux connecteurs de votre choix : USB type-A, port HDMI ou encore port Ethernet. Ce sont des ports très pratiques. Il y en a ici que deux. Cela veut dire que vous devrez parfois faire un choix : charger le MacBook et accéder à un périphérique de stockage, ou profiter d’un second écran externe et être branché directement à un modem-routeur, etc. Nous aurions bien aimé un troisième port, à côté du port jack. Les MacBook Pro sont pourvus de quatre ports USB / Thunderbolt. Là, c’est confortable.
Autre point de détails négatifs, les deux ports sont très rapprochés l’un de l’autre. Il n’y a que quelques millimètres entre les deux. Cela veut dire que certains adaptateurs ne pourront pas être branchés simultanément. En d’autres termes, vous devrez parfois choisir vos périphériques en fonction de cette exiguïté. Nous avons fait la même remarque à propos du Matebook X de Huawei.
Côté connexion sans fil, vous avez le Bluetooth, le WiFi. La version du Bluetooth est 5.0. Cela permet de connecter tout type de périphérique sans fil. Cette version du Bluetooth sert notamment pour les écouteurs TrueWireless type AirPods, mais de marques alternatives (les AirPods bénéficient d’une technologie sans propriétaire). Côté WiFi, il s’agit de la version 6. Voilà une bonne nouvelle, car cette version du WiFi est celle qui se répandra rapidement.
Bien sûr, ce MacBook Air M1 est compatible AirPlay et AirDrop. Le premier permet de partager son écran sur un appareil compatible (Apple TV ou téléviseur, comme la Sony Bravia XH90 testée récemment dans nos colonnes). Le second permet de transférer des fichiers d’un appareil Apple à un autre.
Clavier
Ouvrons maintenant l’ordinateur et attardons-nous sur la partie inférieure. Vous découvrez un clavier complet 79 touches standard. Il s'agit d'un Magic Keyboard, le clavier des MacBook Pro arrivé dans la gamme Air en début d'année. Chaque touche est séparée de sa voisine, ce qui permet de saisir du texte très rapidement, sans risquer de taper à côté. Vous retrouvez les touches classiques, ainsi que 12 touches fonctions, la touche « Escape » ainsi que la croix directionnelle en T inversée.
Comme précédemment, vous retrouvez le bouton de mise en marche dans le coin supérieur droit. Il intègre un lecteur d’empreinte digitale type Touch ID. Cette touche sert bien évidemment à sécuriser l’ordinateur et vos données personnelles. Il sert aussi à payer avec Apple Pay et valider des téléchargements sur l’App Store. Une fois encore, il s’agit là d’une technologie qui a tendance à disparaître des iPhone, mais qui survit encore sur les ordinateurs.
Vous remarquerez que le MacBook Air ne bénéficie pas de la Touch Bar, cette barre tactile que vous retrouvez dans le MacBook Pro. Cette barre est extrêmement pratique, parce qu’elle est personnalisable et contextuelle. Vous y placez les raccourcis que vous souhaitez et certaines touches changent en fonction du logiciel. Ici, les touches de Fonction ne sont pas aussi pratiques. Il serait temps de les changer.
Le clavier est rétroéclairé avec plusieurs niveaux de luminosité. Le temps d’inactivité au-delà duquel le clavier s’éteint est paramétrable. Le plus court est 5 secondes. Et le plus long est 5 minutes. Une trentaine de secondes devraient suffire à ne pas vous frustrer, tout en conservant une bonne maitrise de l’autonomie.
Sous le clavier, vous retrouvez un pavé tactile rectangulaire. C’est un espace assez grand, mais moins large que le pavé des MacBook Pro. Il est compatible multi-touch et Force Touch. Cela veut dire que vous avez plusieurs niveaux d’interaction avec le pavé tactile. Cliquez une première fois, puis, sans relever le doigt, appuyez un peu plus fort pour sentir un second « clic ». Là, vous obtenez une action contextuelle différente du simple clic. Il s’agit généralement d’ouvrir un aperçu (si vous relâchez le doigt, vous quittez l’aperçu). macOS est compatible avec de nombreux gestes avec plusieurs doigts pour naviguer dans le système et d’une application vers une autre.
Dernier détail à propos de la partie inférieure du MacBook Air M1 : les haut-parleurs. Ils sont positionnés sur les bordures latérales du clavier. Ils sont donc parfaitement positionnés vis-à-vis de l’utilisateur. Le son produit par ces deux haut-parleurs est puissant, clair et détaillé dans les médiums et les aiguës. Côté grave, les sons sont également détaillés, mais manquent de profondeur. Cependant, l’équipement audio de ce MacBook Air M1 n’a rien à envier aux modèles plus chers de la marque.
Écran
Passons maintenant à la partie supérieure de ce châssis avec l’écran. Apple n’innove que très peu ici, reprenant la dalle de son MacBook Air (2020). Cependant, nous n’en voulons pas à la marque de faire ce choix : l’écran du MacBook Air M1 est vraiment excellent. Pourquoi la changer, en prenant le risque de faire moins bien ?
Concrètement, il s’agit d’un modèle de 13,3 pouces avec des bordures d’un bon centimètre autour de l’affichage. Le ratio de l’écran est 16/10e. Elle paraît donc légèrement plus haute que large, en comparaison des dalles de télévision. La bordure supérieure est même un peu plus large afin d’héberger une caméra Facetime HD qui fait également office de capteur de luminosité. Cette dernière offre d’ailleurs une résolution convenable, mais pas extraordinaire non plus.
La définition de cet écran est de 1600 pixels en hauteur et 2560 pixels en largeur. Soit un peu plus qu’un Quad HD. Nous sommes donc au juste milieu entre un Full HD et un Ultra HD. La résolution de l’écran est de 227 pixels par pouce. Ce qui est très raisonnable pour un écran d’ordinateur. La nature du rétroéclairage est LCD IPS. La luminosité maximale annoncée est de 400 nits (ou cd/m²). La dalle est compatible HDR10 et DCI-P3. Elle est également compatible True Tone.
Nos mesures montrent que la dalle offre un excellent comportement, que ce soit au niveau du contraste ou de la colorimétrie. Nous avons mesuré 407 cd/m² en luminosité maximale, soit un peu plus que les 400 nits annoncés par la marque. Nous avons relevé un contraste moyen de 1020. Un très bon chiffre pour un écran d’ordinateur portable. Autre excellent chiffre, celui de la colorimétrie : la température moyenne des couleurs est de 6700 kelvins, soit très légèrement au-dessus de la valeur idéale.
Le Gamma moyen et le Delta E moyen sont tous deux bien en dessous de 3. Le premier est à 2,2 et le second est à 1,2. Voyez sur les éléments graphiques ci-dessus. À gauche, la valeur du Gamma suit scrupuleusement la courbe de référence. Au centre, même chose pour la température des couleurs. Enfin, à droite, nous constatons que deux couleurs seulement s'écartent des valeurs idéales. Mais l'écart reste modéré. La reproduction des couleurs est donc excellente. En tout point, l’écran du MacBook Air M1 est vraiment excellent. Cela se confirme à l’usage, où nous avons constaté de beaux contrastes, de belles couleurs et des angles de vision très ouverts. Attention aux réglages adaptatifs qui dénaturent les couleurs et la lumière. Nous pensons notamment à Night Shift qui réduit le bleu.
Interface et applications
Une fois le MacBook Air M1 est allumé, vous profitez de la dernière itération de macOS : Big Sur. Celle-ci est numérotée 11.0. Cela veut dire qu’Apple tourne enfin la page à MacOS X. Cela faisait presque 20 ans que la firme de Cupertino tournait sur MacOS X : depuis la version Cheetah (10.0), sortie en juin 2001, jusqu’à la version Catalina (10.15), déployée en fin d’année dernière. Cela augure de nombreux changements. Et cela se confirme, bien évidemment.
Les premiers changements sont à retrouver du côté de l’interface. Avec une première remarque générale : Apple s’est beaucoup inspiré d’iOS et d’iPadOS pour modifier l’apparence de macOS. Tout d’abord, le dock n’est plus un simple aplat rectangulaire qui apparaît quand votre souris frôle la bordure inférieure de l’écran. Il est désormais indépendant, avec des angles arrondis, comme celui d’un iPad. À l’intérieur, les icônes ont également été revues pour une charte graphique plus proche d’iOS. Désormais les icônes des applications système macOS seront identiques à celles d’iOS.
Autre inspiration d’iPadOS : le nouveau centre de contrôle (ou Control Center pour les puristes). Il s’agit d’un écran directement adapté d’iPadOS qui apparaît quand vous cliquez sur la nouvelle icône (la deuxième en partant de la droite, entre Siri et Spotlight) de la barre supérieure. Ici, vous pouvez contrôler directement le WiFi, le Bluetooth, l’écran, AirPlay et Airdrop, etc. Si une icône vous paraît plus utile qu’une autre, réalisez un clic forcé dessus et glissez-la dans la barre. Un jeu d’enfant.
Troisième inspiration, le nouveau centre des widgets. Jusqu’à présent, les notifications et les widgets (lesquels étaient plutôt sommaires et se voulaient remplacer Dashboard, disparu avec Mojave) étaient rassemblés en un seul et même écran. Mais ce système poussiéreux n’est plus qu’un mauvais souvenir. Il est remplacé par des widgets directement repris d’iOS 14 et d’iPadOS 14. Vous pouvez les placer où vous le voulez. Vous pouvez choisir leur taille, pour une utilisation différente. Et vous pouvez enfin interagir avec de façon moderne. Seul petit reproche, au final, la disparition du widget calculatrice que nous trouvions extrêmement pratique (mais victime d’un bug agaçant). Il est remplacé par une application native.
Bien sûr, le passage à Big Sur permet à Apple de moderniser et d’améliorer les applications natives. Avec un premier changement ergonomique : les menus latéraux sont désormais plus clairs grâce à une charte graphique plus simple. L’application profitant des meilleures améliorations est Safari, avec un nouvel écran d’accueil personnalisable, un nouveau système de gestion des onglets, un traducteur intégré et de nouveaux outils de sécurité.
Les autres sont Messages, avec un système de gestion des conversations et de nouvelles possibilités d’interaction (notamment avec les GIF animés enfin intégrés), Plans, qui propose désormais des guides touristiques en partenariat avec Lonely Planet, une vue similaire à Street View, et des plans à l’intérieur de certains bâtiments pour les piétons.
Vous voyez également apparaître une nouvelle application native : Apple TV. C’est la première fois que le service de streaming de la firme arrive sur macOS. Son arrivée n’est cependant pas une surprise, tous les autres services d’Apple étant déjà présents dans l’OS (Arcade, Music, iCloud, etc.).
Autre information importante à propos des applications : la compatibilité logicielle étendue du MacBook Air M1 (et de toutes les autres plates-formes dotées du SoC Apple M1). Si vous vous rendez sur l’App Store avec ce MacBook Air (ou avec le MacBook Pro 13 pouces ou encore avec le Mac Mini), vous constaterez que vous avez la possibilité de chercher dans le Mac App Store, mais aussi dans l’App Store d’iOS et d’iPadOS. Car, comme Apple l’a promis, les plates-formes avec le SoC M1 sont nativement compatibles avec les applications iOS. Et, c’est un sacré bon en avant.
Désormais, avec les Mac sous Apple M1, vous avez trois natures différentes d’application. Vous avez les applications universelles. Ce sont des applications développées pour être nativement compatibles avec le processeur M1, mais aussi les autres plates-formes macOS et iOS. Toutes les applications d’Apple sont évidemment universelles. Et d’autres suivront cet exemple. Et le plus sera le mieux, comme nous le verrons dans la partie dédiée à l’autonomie.
Il y a ensuite les applications pour « Apple Silicon ». Ce sont les applications développées pour iOS et iPadOS. L’exemple ici est Dead Trigger 2. Le système d’exploitation les fait tourner relativement bien, mais il y a un problème de compatibilité : un trackpad et une souris ne remplacent pas un écran tactile. Certaines applications, dont les jeux, ne sont pas optimisées.
Il y a enfin les applications « MacIntel ». Ce sont celles qui ont été développées pour les Mac avec processeur Intel. Apple a développé une sorte d’émulateur appelée Rosetta (ici en version 2). Pour l’utilisateur, c’est transparent. Mais au niveau de l’OS, l’application MacIntel est séparée du noyau. Ce qui occasionne des incompatibilités. Nous avons installé Steam pour essayer d’y installer des jeux un peu plus gourmands, comme Divinity de Larian Studios. Le jeu s’installe, se lance et plante quelques secondes après. Impossible d’accéder à la partie.
Avec ces trois types d’applications compatibles, les Mac avec processeur M1 disposent de la bibliothèque logicielle la plus complète. Encore faut-il qu’elle soit entièrement compatible.
Performances
Venons-en aux performances, une autre grande promesse d’Apple. Celle-ci affirme qu’un Mac avec M1 est plus puissant qu’un excellent ordinateur portable sous Windows. Pourquoi ? Parce que l’architecture du M1, héritée d’ARM comme les processeurs Apple Ax pour les iPhone et les iPad, est plus rapide et moins gourmande en énergie. Il est donc temps de regarder ce que vaut l’Apple M1 très exactement.
Tout d’abord, petit rappel de la configuration de notre exemplaire de test du MacBook Air M1 : SoC M1 octo-core au niveau CPU (quatre coeurs puissants et quatre coeurs économes), hepta-core au niveau GPU. Ce composant intègre aussi 16 coeurs pour la partie neurale et il est accompagné ici de 8 Go de RAM. Il s’agit de la configuration la plus légère. Notez cependant que les tests publiés sur Geekbench affirment qu’il n’y a pas encore davantage flagrant à opter pour 16 Go de RAM et pour la version du M1 avec huit coeurs graphiques.
Avec Geekbench, nous obtenons un score légèrement supérieur à 1700 points en single-core et un score très proche des 7600 points en multi-core. Ce sont des scores très similaires à tous ceux que vous pouvez voir sur le portail de Geekbench. Ce sont des scores très élevés par rapport à d’autres ordinateurs d'Apple. En comparant avec toutes les autres configurations de MacBook, nous apprenons que toutes les plates-formes M1 (dont celle que nous testons) sont bien plus puissantes que les MacBook Air ou MacBook Pro équipés de Core-i3, de Core-i5 et même de Core-i7, même ceux avec le double de mémoire vive.
En moyenne le score single-core du MacBook Air M1 est 50 % supérieur au score du MacBook Air sorti en début d’année 2020. Et son score multi-core est deux fois supérieur. Toujours en comparant avec les autres Mac disponibles, seules deux plates-formes surpassent le M1 aujourd’hui : le Core-i9 et le Xeon.
Côté processeur graphique, le MacBook Air M1 est également très bon. En comparant les scores qu’il obtient avec les tests Geekbench avec ceux d’un MacBook Pro sous Core-i7 (avec GPU intégré), le MacBook Air M1 obtient des notes 80 % à 100 % plus élevés selon le moteur graphique (Metal ou OpenCL, respectivement). Ce sont des chiffres très impressionnants.
Autre promesse tenue d’Apple avec le M1, le MacBook Air M1 est très rapide et très fluide. La séquence de démarrage ne dure que 17 secondes à partir d’une extinction complète. Et elle ne dépasse pas les 25 secondes lors d'un redémarrage. En outre, l’ordinateur sort de veille immédiatement après l’ouverture de l’écran (ou un appui sur le bouton de démarrage). Comme avec une tablette.
Autonomie et recharge
Finissons ce long test avec l’autonomie. Là encore, Apple a fait de grandes promesses. Elle affirme que le MacBook Air M1 serait en mesure d’offrir une autonomie bien meilleure que celle du MacBook Air (2020), malgré une forte augmentation de la puissance. Plus d’autonomie et plus de puissance en même temps ? Voilà un engagement qui ne manque pas d’ambition !
D’autant plus que la capacité de la batterie du MacBook Air M1 reste identique à celle de son prédécesseur. La batterie affiche une capacité de 49,9 Wh. Sur le site Internet d’Apple, vous pouvez y lire que le MacBook Air M1 offre une autonomie de 15 heures en navigation Internet (sur Safari) et 18 heures de lecture vidéo. Cela représente un gain annoncé de 50 % par rapport au MacBook Air (2020).
Qu’en est-il en vrai? L’autonomie du MacBook Air M1 est, selon nos relevés, bien plus endurant que son prédécesseur. Nous pouvons confirmer que l’autonomie est supérieure à une grosse journée de travail en continu. Si la batterie est chargée à son maximum le matin, vous pouvez partir l’esprit tranquille, sans vous soucier du chargeur et revenir le soir avec assez d’énergie pour la soirée. Tous ceux qui travaillent essentiellement sur des outils bureautiques seront ravis de savoir que la promesse n’est une fois encore pas galvaudée.
Bien sûr, cette autonomie dépendra du type d’applications que vous utiliserez. En effet, les applications universelles et macOS Big Sur sont parfaitement optimisées pour fonctionner avec le SoC M1 et en tirer toute la puissance à moindres frais énergétique. En revanche, les applications iOS / iPadOS et, surtout, les logiciels Macintel, ne sont pas aussi bien optimisés. Nous avons constaté une baisse d’autonomie quand vous utilisez ces dernières.
De même, le MacBook Air M1 est taillé pour faire fonctionner des jeux, comme Fortnite qui tourne à 60 images par seconde. Mais c’est bien évidemment au détriment de l’autonomie. Nous conseillons aux joueurs de garder une petite place dans leur sac à dos pour le chargeur afin de ne pas tomber à court au moment critique.
Côté chargeur justement, Apple livre avec le MacBook Air M1 un chargeur 30 watts compatibles USB type-C. Avec celui-ci, vous retrouvez environ un tiers de la batterie en une demi-heure de charge. Il vous faut 2 heures pour revenir à 100 % à partir de 0. Ce sont des chiffres dans la bonne moyenne, mais qui ne changent pas par rapport au MacBook Air précédent.
Conclusion
Il y aura certainement un « avant » et un « après » Apple M1. Le passage à une nouvelle architecture n’est rien de moins qu’une petite révolution pour les Mac. Enfin, les ordinateurs profiteront d’une optimisation aussi poussée que celle dont bénéficient déjà les iPhone et les iPad. Cela ne pouvait être possible qu’à partir du moment où Apple était maître du matériel et du logiciel. C’est désormais le cas. Et le MacBook Air M1 en profite largement.
Car le MacBook Air M1 gagne non seulement en autonomie, l’un des points clés dans un ultrabook, mais il gagne également en performance, lui offrant assez de puissance pour surpasser les MacBook Air vendus en début d’année, sous Intel Core i3 et Core i5, et pour rivaliser avec la majorité des MacBook Pro récents. Le MacBook Air n’a jamais été aussi polyvalent grâce au SoC M1.
Avec cela s’ajoutent d’autres atouts considérables : la possibilité de faire tourner des jeux, la compatibilité avec les applications iOS et iPadOS, ou encore l’inutilité d’un système de refroidissement actif. Le MacBook Air M1 ne chauffe pas et est très silencieux. Ce sont des détails, mais cela change tout.
Enfin dernier avantage et pas des moindres : le MacBook Air M1 est moins cher que le MacBook Air (2020). Plusieurs dizaines d’euros les séparent. Ce n’est peut-être rien sur un budget de 1200 euros. Mais le rapport qualité-prix de cet ultraportable par rapport à ces prédécesseurs n’a jamais été aussi élevé. Il est évident que les deux autres ordinateurs équipés du M1, le Mac Mini M1 et le MacBook Pro M1, bénéficieront aussi d’un meilleur rapport qualité-prix. Mais, de notre avis, c’est le MacBook Air qui en tire le plus davantage.
Le M1 est sans doute un composant révolutionnaire. Il offre à ce MacBook Air suffisamment de puissance pour devenir particulièrement polyvalent, tout en améliorant l'autonomie. Et ce même sans disposer de la configuration la plus élevée. Comble du concept, ce MacBook Air M1, ultrabook par excellence, est vendu moins cher que son prédécesseur, alors qu'il le surclasse dans pratiquement toutes les catégories. Une belle réussite.
- Une autonomie meilleure que celle du MacBook Air 2020
- Une puissance suffisante pour jouer, monter des films et retoucher des photos
- Excellente colorimétrie de l'écran, très bon contraste et bonne luminosité
- Un clavier toujours très agréable à utiliser
- Un prix en dessous de son prédécesseur
- Une extraordinaire bibliothèque logicielle
- Pas de surchauffe. Pas de ventilateur. Pas de bruit !
- On aurait aimé un port USB type-C / Thunderbolt supplémentaire
- Un adaptateur optionnel nécessaire pour le HDMI, le DisplayPort ou l'USB type-A
- Une compatibilité à revoir pour les applications Macintel, notamment les jeux
- Toujours pas de Touch Bar pour le MacBook Air