Test Shark PowerDetect NeverTouch Pro : de nombreuses qualités, mais aussi quelques gros défauts
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598.9€
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599€
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611.35€
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615.77€
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619.15€
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648.06€
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657.99€
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799€
- Design réussi
- Qualité de fabrication
- Aspiration efficace
- Niveau d’eau de la station visible
- Aspiration sans sac, y compris pour la station
- Pièces détachées proposées par la marque
- Facilité d’installation et d’utilisation
- Lavage peu efficient
- Lavage de la serpillère à l’eau froide
- Séchage de la serpillère à l’air froid
- Autonomie moyenne
- Application minimale
- Rapport prix / prestation
Shark est sur tous les fronts et, après son très réussi aspirateur balai testé par nos soins, ici, nous offre un robot-aspirateur, le Shark PowerDetect NeverTouch Pro que nous vous proposons de découvrir en notre compagnie.
Test réalisé par Emmanuel Armanet
Shark, qui, rappelons-le, ne forme qu’un avec Ninja, dispose d’un catalogue complet d’appareils principalement axés sur le nettoyage de la maison avec en prime des sèche-cheveux, des ventilateurs et des purificateurs d’air. Dans le marché ultraconcurrentiel des robots aspirateurs et avec le PowerDetect NeverTouch Pro, Shark fait figure de nouvel acteur, un rôle d’outsider à jouer face aux très nombreuses marques asiatiques et à des marques traditionnelles faisant de la résistance.
Disponibilité
Le Shark PowerDetect NeverTouch Pro débarque sur le marché accompagné de sa station d’accueil qui va lui permettre de vider son bac à poussière, de se charger en eau propre et de laver puis sécher sa serpillère. Son prix officiel est de 799,99 €, un tarif qui vient le placer face au Roborock Qrevo MaxV ou encore au Dreame X30 Ultra. Un positionnement situé juste en dessous des flagships qui dépassent le millier d’euros.
Le Shark PowerDetect NeverTouch Pro est disponible uniquement en noir avec des réservoirs transparents venant rompre avec une certaine austérité. Dans le gros carton, nous trouvons l’appareil et sa station. Les différents filtres sont déjà installés, tout comme une première serpillère, ce qui n’est pas le cas de la brosse latérale qui se monte sans outil. Une seconde brosse est également présente, tout comme trois serpillères supplémentaires. La station dispose du même système anti-odeur que celui croisé avec l’aspirateur balai de la marque. Une capsule est fournie et, là aussi, sa mise en place est très simple.
Il s’agit là d’un nouveau modèle et nous ne trouvons pas encore l’ensemble des pièces détachées et consommables qui sont proposées sur le site de la marque pour la précédente génération. Sachez que Shark va très loin, puisque l’on pourrait retrouver une batterie de remplacement, le changement est prévu puisque la batterie de l’appareil est accessible en enlevant tout simplement un petit capot maintenu par quatre petites vis, un nouveau bac à poussière, la rampe de la station d’accueil…
Design
Le robot en lui-même adopte le classique format circulaire comme la grande majorité de la concurrence. Shark est comme souvent plutôt avare en ce qui concerne les données techniques de ses produits et ce robot ne fait pas exception à la règle. Ses plastiques sont de qualité et quelques touches viennent apporter un peu d’originalité. On pense notamment à des éléments « champagne » ou encore à une partie arrière transparente. Elle correspond au réservoir d’eau de l’appareil, mais aussi au bac à poussière. Ce réservoir est encadré par un parechoc, un élément que l’on retrouve aussi à l’avant autour d’un capteur de navigation. Le réservoir est amovible, car le modèle existe aussi sans station d’accueil. Il est donc prévu de pouvoir le remplir manuellement. Au-dessus, nous retrouvons une « tourelle » proéminente qui accueille une autre partie des technologies liées à la navigation. Elle porte la hauteur totale de la machine à 10,5 cm.
Trois boutons apparaissent comme sur les haut de gamme de Roborock, mais ils ne sont pas assignés aux mêmes fonctions. Le bouton central enjoint le robot de retourner à sa station d’accueil et les deux autres lancent un cycle d’aspiration ou un cycle complet aspiration + lavage. Cela traduit selon nous la volonté affirmée que ce produit peut être facilement utilisé par les personnes les moins attirées par les nouvelles technologies et qui rechignent à systématiquement utiliser une application.
Le dessous du PowerDetect NeverTouch Pro semble plutôt classique. On trouve au centre la brosse principale qui est composée de poils nylon complétés de « raclettes » en silicone rigide. Elle peut bien entendu s’enlever assez facilement pour être nettoyée. La partie lavage est placée à l’arrière du robot, une position peu fréquente aujourd’hui. La serpillère est en microfibre avec des fibres justement plutôt rases. Elle prend place sur un support d’apparence plutôt complexe. Toujours sous l’appareil, nous trouvons les capteurs anti-chutes à l’avant et les capteurs à ultrasons utilisés notamment pour la technologie FloorDetect qui détecte la nature du sol pour ajuster automatiquement la puissance de l’aspiration. La brosse latérale qui n’est pas installée en usine se met en place très facilement, puisqu’il n’y a pas besoin d’outil.
Aspiration et lavage, des innovations intéressantes
Shark ne communique pas la puissance d’aspiration de son aspirateur. Une stratégie opposée à la concurrence asiatique qui se bat beaucoup sur celle-ci avec des chiffres plus impressionnants les uns que les autres. On pourra reprendre le leitmotiv de Rolls-Royce qui, pendant longtemps, évoquait pour ses moteurs une « puissance suffisante » sans donner de chiffres plus précis. Pourquoi pas, il faudra donc s’en remettre à l’observation de l’efficacité sur le terrain.
De même, la capacité de la batterie n’est pas annoncée officiellement. Par rapport à la concurrence, on note une partie aspiration plutôt classique avec une seule brosse centrale et une seule brosse latérale qui ne propose pas de bras articulé pour venir nettoyer au plus près des murs. Mais Shark propose pour cela sa technologie EdgeDetect : des jets d’air sont produits afin de déloger les débris des bords et des angles pour qu’ils puissent être aspirés ensuite. Une alternative intéressante sur le papier.
Du côté du lavage, nous trouvons une serpillère monobloc humidifiée par le réservoir d’eau embarqué. Son action est boostée par son support vibrant, mais Shark n’indique pas la fréquence de ces vibrations, une information qui nous permettrait de comparer directement le Shark PowerDetect NeverTouch Pro aux robots de la série S de Roborock qui utilisent le même procédé. La serpillère ne dispose pas de son propre système de relevage pour éviter de souiller les tapis, mais elle peut néanmoins rester dans la station si vous souhaitez simplement aspirer et si des tapis jalonnent son parcours, ce sont les roues motrices du robot qui vont se soulever pour les franchir. En se cabrant ainsi, le robot peut passer assez facilement les obstacles. La marque introduit une technologie nommée Wet EdgeDetect : la serpillère peut légèrement s’étendre sur le côté pour venir laver plus efficacement les bordures.
Une station complète et originale
La station recharge la batterie du robot-aspirateur, bien entendu, mais lui permet de vider son bac à poussière, de faire le plein d’eau propre, de nettoyer sa serpillère et de sécher celle-ci. Complète, elle conserve cependant une certaine compacité par rapport à des équivalents déjà passés entre nos mains. Elle présente le même design que l’appareil, avec donc du noir et un bandeau couleur champagne.
L’œil est rapidement attiré par les fenêtres pratiquées à l’avant de la station. Elles permettent d’apprécier immédiatement le niveau d’eau sale à gauche et propre à droite. Une idée aussi simple que pratique. En ouvrant le capot, on remarque que le réservoir d’eau sale offre un volume nettement inférieur à celui destiné à l'eau propre : 0,9 l contre 1,9 l. C’est plutôt logique, car une partie de l’eau reste sur le sol, mais généralement la différence n’est pas aussi importante.
On retrouve aussi le système anti-odeur, qui prend la forme d’une capsule à changer de temps à temps. Elle prend place dans un support surmonté d’une molette permettant d’ajuster l’intensité de l’action de la capsule. Pour vider le bac à poussières du robot, Shark s’appuie sur un système d’aspiration sans sac. Les détritus échouent dans un bac entouré de filtres, un bac dont nous ignorons le volume exact. Ce choix est évidemment plus écologique, mais aussi plus économique que l’utilisation de sac jetable. Le nettoyage de la serpillère s’appuie quant à lui sur une brosse rotative et le séchage se fait à l’air froid et non à l’air chaud comme de plus en plus de concurrent.
Installation et application
La mise en œuvre du Shark PowerDetect NeverTouch Pro est assez classique. Une fois la station mise en place et la capsule anti-odeur positionnée, il faut débarrasser le robot des nombreux films qui le protègent lors de son transport ainsi que de quelques cales en mousse. On positionne ensuite la serpillère sur son support et la brosse latérale.
L’application se nomme SharkClean et elle est proposée, bien entendu pour les smartphones Android et les iPhone. La connexion avec l’appareil ne pose aucune difficulté particulière et, une fois un compte utilisateur créé, il est temps de rentrer dans le vif du sujet. L’interface surprend d’emblée par son design coloré, guilleret… qui dénote par rapport à celle affichée par l’application Roborock, par exemple qui joue une carte plus « sérieuse », plus geek. Ce dernier constat se retrouve aussi lorsque l’on se penche sur les paramétrages proposés par Shark. Là où la concurrence peut sembler jouer la carte de surabondance de réglages, ici c’est tout le contraire. Il n’est ainsi pas possible d’ajuster l’intensité de l’aspiration ou le débit d’eau du lavage. C’est au Shark PowerDetect NeverTouch Pro de décider cela tout seul.
Pour l’eau de lavage, on retrouve cependant un mode éco qui permettrait de consommer moins d’eau sans davantage de précision. Il est possible par ailleurs de choisir la durée du séchage : 2, 4, 6 ou 8 heures. De même, l’app n’offre pas un paramétrage du comportement du robot face aux obstacles et de sa sensibilité de détection de ces derniers. La programmation de l’action de l’appareil se trouve dans le menu général de l’application et non dans la page liée à celui-ci. Mais elle est là et depuis peu, apparemment, car sa présence est soulignée par un gros pictogramme « Nouveau ». L’utilisateur pourra définir le mode de nettoyage à appliquer, les jours concernés ainsi que l’heure de début ainsi que la pièce concernée.
La gestion de la carte est assez basique, puisqu’elle permet simplement de placer des zones interdites, de fusionner des pièces ou d’en supprimer. Il n’est pas possible, par exemple, de placer manuellement un tapis : là encore c’est le robot qui devra s’en apercevoir et prendre ensuite cela en compte. Si vous avez une grande surface à nettoyer, le robot peut revenir vider son bac à poussières toutes les 30 minutes ou encore poursuivre son action après avoir rechargé sa batterie. Nous avons malheureusement constaté un mélange de contenus français et anglais, notamment dans les rubriques Aide de l’application. En revanche, pas de problème de stabilité ou de déconnexion. C’est bien entendu par son intermédiaire que vous pourrez lancer l’aspirateur à distance. Vous pourrez alors suivre son évolution, mais l’application n’affiche pas précisément son parcours, une possibilité intéressante à nos yeux, car elle permet de saisir la logique de cheminement d’un appareil.
Aspiration
Pour notre test, le terrain de jeu du Shark PowerDetect NeverTouch Pro sera principalement une pièce de vie de 25 m2 avec un sol en pierre naturelle agrémenté de deux tapis d’entrée et de quelques meubles, une pièce occupée également par un chien à poil long. La création de la carte lors de la première mise en œuvre du robot se montre plutôt rapide.
On remarque sur l’application que les obstacles imposants, les meubles notamment, sont bien perçus, mais que nos deux tapis peu épais n’apparaissent pas. Au démarrage, l’appareil sort de sa station et prend quelques secondes à se positionner avant de se mettre à l’ouvrage. La navigation est efficace et il se rapproche près des bordures de mur et des meubles sans les heurter. Il se montre même très doué face aux chaises qui s’apparentent souvent à un véritable piège pour les robots aspirateurs.
Mais notre cobaye du jour ne gère pas aussi bien les petits objets qui encombrent souvent nos pièces. Un torchon et un chargeur n’ont pas pu être évités, par exemple. Pour les fameux câbles, ce sera parfois OK et parfois le robot les avalera tout cru. Revenons à présent sur nos deux tapis : leur faible épaisseur n’a, semble-t-il, permis aux capteurs du Shark PowerDetect NeverTouch Pro de les détecter. Celui-ci n’a donc pas poussé sa puissance pour les nettoyer au mieux et n’a pas cherché non plus, logiquement, à relever sa serpillère.
L’efficacité de l’aspiration est excellente, par ailleurs. Les poils du chien sont parfaitement aspirés, tout comme de la terre et des miettes. Mais le tableau s’assombrit le long des plinthes et dans les coins : le système de jet d’air n’est manifestement pas aussi efficace qu’une brosse latérale déployable. Le bruit généré par le Shark PowerDetect NeverTouch Pro est donné par la marque pour 64 dB au maximum contre 70 dB pour le Roborock Curve. Dans les faits, la différence entre les deux appareils n’est pas flagrante, le Shark produisant peut-être un son un peu plus grave, un peu plus agréable à l’oreille.
Lavage
Cette fonction n’est manifestement pas le point fort du Shark PowerDetect NeverTouch Pro. Sa serpillère qui ne propose pas beaucoup de longueur pour les fibres qui la composent, a du mal à atteindre le creux des joints d’un carrelage. Les vibrations ne sont pas assez intenses pour faire disparaître des tâches basiques et récentes. Le lavage est plus à percevoir comme un complément à l’aspiration que comme un véritable moyen de traiter des tâches, surtout lorsqu’elles ont eu le temps de sécher. Parfois, le remède est pire que le mal et la tâche s’étale sous le passage du robot.
Cependant, face à des saletés considérées comme tenaces, le Shark PowerDetect NeverTouch Pro peut activer un mode spécifique, le mode « Stain » : il va insister sur la tâche pour une efficacité nettement meilleure.
Autonomie et vitesse
Pour nous donner un point de comparaison, nous avons utilisé le Roborock Curve dans le même environnement. Il a traité 19 m² en 18 minutes. Le Shark PowerDetect NeverTouch Pro s’est montré un peu plus lent avec une surface traitée de 18 m² en 22 minutes. Cette opération s’est traduite par une batterie qui est passée de 100 % à 86 % de charge. En jouant avec notre calculatrice, et en ne tenant pas compte de la marge que se réserve l’appareil pour être certain de revenir à sa base, cela donne une durée de fonctionnement d’un peu plus de 2 heures et une surface potentielle aspirée et lavée de 105 m2 environ. Si cela suffira sans doute à la plupart des utilisateurs, le Shark ne se classe pas parmi les bons élèves sur ce plan. À notre sens, sa batterie n’offre pas une capacité importante. D’ailleurs, elle met à pleine plus de deux heures pour se recharger contre, par exemple 3 h 45 pour le Roborock Curve récemment passé entre nos mains.
La station
Le vidage du bac à poussière est très rapide et c’est plutôt une bonne nouvelle, car l’opération est pour le moins bruyante. Le système d’aspiration sans sac réclame comme souvent un peu plus d’entretien au niveau des différents filtres et un peu plus d’attention au moment du vidage du réservoir à poussière. En prenant son temps, il est facile cependant d’effectuer cette opération sans laisser des particules s’échapper. Un élément très important si vous, ou une personne de la maison avez un terrain allergique. N’oubliez pas non plus d’épousseter et de laver régulièrement le filtre dans le robot qui s’encrasse rapidement, en tout cas avec un chien et un extérieur.
Le lavage de la serpillère se fait à l'aide d'une brosse rotative et de l’eau à température ambiante. Difficile d’obtenir un aussi bon résultat que les concurrents utilisant de l’eau chaude. La crasse courante est atténuée, mais pas vraiment les saletés grasses ou incrustées. Autre bémol, le séchage se fait à l’air froid et, logiquement c’est nettement moins efficace que de l’air chaud. Même en rallongeant la durée de séchage, la microfibre est demeurée humide avec le risque de voir apparaître de mauvaises odeurs. Plus que jamais, nous vous conseillons de laver en machine régulièrement la serpillère. La bonne stratégie est selon nous de jongler entre les trois consommables fournis pour utiliser une serpillère la plus propre possible pendant qu’une autre est lavée.
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Ce premier robot-aspirateur signé Shark propose de bonnes idées, comme sa station permettant d’apprécier d’un coup d’œil le nouveau d’eau et l’absence de sac jetable. Il se montre doué pour l’aspiration avec une bonne puissance et une navigation efficace. Dans ce cadre, ses seules limites se trouveront dans sa capacité à détecteur certains petits obstacles et à nettoyer les bordures. Le volet lavage déçoit davantage avec un manque d’efficacité face aux tâches. Le lavage de la serpillère à l’eau froid et son séchage à l’air à température ambiante ont du mal à convaincre, surtout que l’on trouve mieux aujourd’hui à des tarifs avoisinants. L’application compagnon soulève un débat, car elle offre très peu d’options et de possibilités de personnalisation. C’est frustrant pour les utilisateurs technophiles, mais certainement appréciable pour les autres.
- Design réussi
- Qualité de fabrication
- Aspiration efficace
- Niveau d’eau de la station visible
- Aspiration sans sac, y compris pour la station
- Pièces détachées proposées par la marque
- Facilité d’installation et d’utilisation
- Lavage peu efficient
- Lavage de la serpillère à l’eau froide
- Séchage de la serpillère à l’air froid
- Autonomie moyenne
- Application minimale
- Rapport prix / prestation