Test Asus ZenFone 12 Ultra : comme une forte impression de déjà-vu

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- L'écran fluide et bien calibré
- La puissance presque sans égale
- La chauffe très bien maitrisée
- L'autonomie folle
- Le port jack 3,5 mm et le codec Dirac Audio
- L'interface, fournie en options utiles
- Le design devenu trop complaisant
- Le module ultra grand-angle en dessous des autres
- Le module téléobjectif trop sombre et granuleux
- L'expérience globale des haut-parleurs
- Les deux ans de mise à jour d'Android
Un an après le ZenFone 11 Ultra, Asus revient avec le Zenfone 12 Ultra. Affublé d’un design légèrement différent et d’une interface débordant d’intelligence artificielle, ce nouveau smartphone de la marque taïwanaise reprend quasiment à l’identique la fiche technique de son prédécesseur, apportant simplement les changements apportés au ROG Phone 9. Ce restylage est-il suffisant pour nous convaincre ? Réponse.
Début des années 2020, Asus avait le « feu sacré » en téléphonie. Même si les ventes ne suivaient pas forcément, les produits étaient innovants. Le ROG Phone a largement participé à la croissance du marché des smartphones gaming. Le ZenFone apportait des réponses techniques à des problématiques différentes : faire des selfies aussi bons que des portraits, prendre des vidéos avec la meilleure stabilisation possible, conjuguer puissance et petit format, etc.
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ROG Phone 7. ZenFone 7. ZenFone 10. Même si ses smartphones n’étaient pas parfaits, ils répondaient admirablement à leur problématique respective. Or, depuis 2023, la problématique d’Asus, bien compréhensible, n’est plus de démontrer ses compétences techniques, mais de vendre des produits. Ainsi le ROG Phone devient plus sage et le ZenFone se conformise. Le ROG Phone 9 Pro et le ZenFone 11 Ultra en sont deux preuves.
La semaine dernière, Asus a officialisé le ZenFone 12 Ultra, le successeur du ZenFone 11 Ultra. Une présentation qui soulève plusieurs questions. Où sont les changements dans la fiche technique ? Les défauts ont-ils été gommés ? Le rapport qualité-prix est-il bon ? Il est grand temps de répondre à toutes ces interrogations.
Prix et disponibilité
Le prix public du ZenFone 12 Ultra est fixé à 1099 euros. En France, il n’existe qu’une seule configuration avec 16 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage : heureusement, c’est la meilleure. Le montant demandé par Asus est certes au-dessus des 1000 euros, contrairement au ZenFone 11 Ultra qui était proposé à partir de 999 euros. Mais, à configuration égale, le ZenFone 12 Ultra n’est pas plus cher que son prédécesseur.
Parmi tous les smartphones équipés d’un Snapdragon 8 Elite, le ZenFone 12 Ultra se situe au milieu. En dessous, vous retrouvez le Galaxy S25 standard et le Galaxy S25+. Le Realme GT 7 Pro est vendu au même prix à configuration équivalente, mais propose une version moins chère (et moins pourvue). Le OnePlus 13 est légèrement plus cher à configuration égale (et un peu moins cher dans sa version de base). Sur la tranche haute, vous retrouvez le Magic7 Pro et le Galaxy S25 Ultra.
Ajoutons trois séries de smartphones haut de gamme dans cette liste. Les iPhone 16. Seule la version standard de ce dernier démarre à un prix moins élevé, mais vous avez moins de stockage. Toutes les autres (Plus, Pro et Pro Max) sont plus chères. Les Pixel 9. Ici aussi, la version standard est moins chère (et moins généreuse). Et la version Pro est plus chère. Enfin le Find X8 Pro, vendu 100 euros plus cher que le ZenFone 12 Ultra.
Le ZenFone 12 Ultra est disponible depuis le jour de son officialisation, le 6 février 2025. Il est vendu sur le site d’Asus et chez quelques distributeurs, dont Amazon, avec une offre de lancement valable jusqu’à fin février plutôt intéressante. Le téléphone se décline en trois coloris : noir, blanc et ce très joli « vert sauge » que vous pouvez découvrir dans notre test. Dans la boite, vous disposez d’un câble USB-C et d’un outil pour ouvrir la carte SIM. Pas de coque ni de chargeur.
Design
Commençons par un tour d’horizon du smartphone. Même s’il garde plusieurs caractéristiques de son prédécesseur, le ZenFone 12 Ultra est visuellement un peu différent. Tout d’abord, le module photo est légèrement différent : il est moins carré et plus rectangulaire. Il est très protubérant. Et même s’il est décentré, il est assez large pour garantir une bonne stabilité au téléphone quand ce dernier est posé sur une table.
En outre, le module, toujours protégé par du verre minéral, n’est plus noir : il adopte la couleur du téléphone pour une plus grande harmonie visuelle. De même, les tranches ne sont plus systématiquement noires, mais elles sont assorties avec le coloris du téléphone avec deux lignes argentées très élégantes. Autre élément de « lissage », le bouton de mise en marche est lui aussi assorti à la coque et le marquage au dos du téléphone disparait. Le logo d’Asus est maintenant posé discrètement à côté des capteurs photo.
Pour le reste, peu ou prou de changements. Et si changement il y a, l’impact est négligeable. Les dimensions par exemple : la hauteur et l’épaisseur restent identiques, mais la largeur baisse de… 0,2 mm. Le poids aussi recule de 4 grammes. Les finitions sont les mêmes : verre poli à l’arrière et aluminium mat sur les tranches. Grâce à elles, le téléphone ne retient aucune trace de doigt. La certification IP68 est toujours d’actualité.
Les bords latéraux sont incurvés. Les éléments techniques sont positionnés aux mêmes endroits, avec une tranche inférieure surchargée. À l’avant, l’écran conserve la même taille. Le lecteur d’empreinte digitale, toujours optique, est à la même place. Le poinçon pour le capteur selfie est bien sûr centré et situé sous l’écouteur téléphonique. Et le verre de protection en Gorilla Victus 2 est légèrement surélevé.
Écran
Comme précisé précédemment, le ZenFone 12 Ultra conserve l’écran de son prédécesseur. Nous y retrouvons les mêmes caractéristiques techniques. Et, hormis le taux de rafraichissement maximum, il reprend aussi toutes les spécifications de l’écran du ROG Phone 9 Pro. Autant dire que ce n’est pas ici qu’il faut chercher des améliorations notables, juste des modifications dans les réglages.
Nous retrouvons donc l’écran de 6,78 pouces très confortable pour tous les usages. La dalle est totalement plate pour favoriser la lisibilité des contenus (texte, vidéo, jeu). Elle mesure 6,78 pouces. Son ratio est 20/9e, ce qui est assez classique de nos jours. La définition est Full HD+ et la résolution atteint 388 pixels par pouce. Le verre minéral qui protège la dalle est du Gorilla Victus 2, comme précédemment. Ce verre profite d’une réflectance plutôt modérée.
L’écran AMOLED, avec des contrastes élevés. Il est signé Samsung, comme toujours. La luminosité reste assez élevée. Asus annonce une luminosité maximale de 2500 nits en pointe, en mode automatique et en extérieur (comme en 2024). En mode manuel, nous mesurons une luminosité de 539 nits, quel que soit le profil colorimétrique. Comme chez Samsung, une option permet de passer outre cette limite et d’atteindre 790 nits. C’est un peu moins élevé qu’en 2024. Mais cela reste tout de même excellent.
Côté colorimétrie, nous remarquons aussi des changements. L’interface compte toujours quatre profils colorimétriques : naturel, optimal (activé par défaut), cinématique et standard, sans compter un profil personnalisable. Le mode standard reste le plus respectueux des couleurs avec un Delta E moyen de 2,2 et une température moyenne de 6467°. En comparaison du ZenFone 11 Ultra, la température moyenne est meilleure. En revanche, le Delta E moyen augmente de 0,3 point. Ce qui est moins bien. Cet écran reste compatible HDR10+.
Dernier point sur cet écran, son taux de rafraichissement maximal est de 144 Hz. Cette fréquence n’est atteinte que si vous lancez un jeu et que vous autorisez le mode jeu à débloquer ce mode. Au quotidien, l’écran, compatible LTPO, peut changer dynamiquement son taux de rafraichissement de 1 Hz à 120 Hz. Si le mode dynamique est activé par défaut, vous pouvez choisir de rester à 60 Hz ou 120 Hz en permanence. Ce que nous vous déconseillons.
Interface
Une fois le smartphone allumé, vous profitez naturellement d’Android 15. Asus est l’une des (trop) rares marques à laisser le choix à l’utilisateur de son interface : Android stock ou Zen UI. Et pas uniquement les options cosmétiques : curseur pour le volume, comportement des touches mécaniques, format des alertes et des widgets sur l’écran de verrouillage, organisation du volet de réglage rapide, menu du bouton d’alimentation, etc. Vous pouvez découvrir ici Zen UI.
Dans les grandes lignes, Zen UI conserve les éléments importants de l’expérience Android, avec deux écrans d’accueil, un écran « Discover », deux volets séparés pour les notifications et les réglages rapides, un tiroir d’application activé par défaut, les applications de Google, Circle to Search sur la barre inférieure de l’écran, etc. En revanche, pas de Gemini par défaut : il vous faut télécharger l’application depuis le Play Store pour en profiter (et éventuellement l’assigner à un raccourci avec Smart Key).
À cela s’ajoutent les applications d’Asus : le gestionnaire de fichiers, la galerie, GlideX (pour transférer facilement des fichiers sur un PC ou un Mac), Phone Clone (pour transférer ses applis et ses messages depuis un ancien téléphone), ou encore Génie du Jeu et Gestionnaire Mobile qui sont perdus dans les paramètres globaux du téléphone. Zen UI propose aussi, comme chez Samsung, un volet latéral qui s’active en glissant depuis le bord droit vers le centre de l’écran.
Comme tous ses concurrents, l’arrivée d’Android 15 est l’occasion pour Asus d’entrer pleinement dans l’ère de l’intelligence artificielle générative. Retouche photo alimentée à l’IA. Transcription, traduction et résumé. Création de fonds d’écran. Rien de bien nouveau si vous avez lu nos tests de smartphones ces derniers mois. Asus accuse ici un retard évident, face à Google, Samsung, Apple ou même Honor. La marque taïwanaise ne propose ici aucun outil exclusif. Et certaines présentent même des limitations d'usage. Mais des mises à jour du système d’exploitation pourraient pallier ce problème.
Finissons justement sur les mises à jour. Devenu en quelques mois le mouton noir de la longévité de ses produits, Asus persiste et signe sur la stratégie présentée lors du lancement du ROG Phone 9 : 2 ans de mise à jour d’Android et 5 ans de patch de sécurité. Nous en attendons beaucoup plus de la part de la marque. Surtout à une époque où toute l’industrie lutte contre l’obsolescence des produits et les déchets électroniques.
Performances
Passons sous le capot et étudions la plate-forme. Sans surprise, nous retrouvons ici le Snapdragon 8 Elite que nous avons déjà testé dans le ROG Phone 9. Il remplace le Snapdragon 8 Gen 3. Il est accompagné de 16 Go de mémoire vive, comme dans la meilleure version du ZenFone 11 Ultra. Il n’y a pas de RAM virtuelle ici, heureusement. L’interface dispose d’un mode « Performance » qui s’active automatiquement quand une application gourmande est lancée afin d’améliorer la stabilité de la plate-forme quand vous jouez.
Comme son prédécesseur, le Zenfone 12 Ultra profite d’une plate-forme très puissante. Rien ne lui fait vraiment peur, notamment le gaming à outrance. Les benchmarks le confirment avec des scores qui sont pratiquement tous à la hauteur du ROG Phone 9 Pro. Dans certains tests, le Zenfone 12 Ultra se paie même le luxe de dépasser son cousin. Comme quoi, 24 Go de RAM et une grosse chambre à vapeur ne font pas tout !
D’autant que le smartphone ne surchauffe pas beaucoup. Lors de nos stress tests, la température enregistrée ne dépasse jamais les 45°C. Et l’outil AIDA64 nous indique une température interne de 60°C au niveau du processeur. Asus maitrise donc plutôt bien son sujet. Peut-être même mieux qu’avec le ROG Phone. Pour couronner le tout, le Zenfone 12 Ultra profite d’une bonne stabilité, proche des 90% dans les tests les plus exigeants.
Côté connectivité, le ZenFone 12 Ultra reprend l’éventail des technologies proposé par son prédécesseur, lequel était déjà à la pointe. WiFi 7 tri-band. Bluetoothh 5.4. GPS dual band. NFC. USB type-C. Asus ne franchit pas encore l’étape suivante : l’Ultra Wide Band est encore absent, ainsi que la connexion par satellite. Mais leur utilité est encore anecdotique. En revanche, Asus offre ici une fonction assez rare encore : la double connexion à un même réseau WiFi pour améliorer le débit sans pour autant changer de routeur. C’était déjà le cas avant. Et Asus reste l’une des seules marques à le proposer.
Batterie
Restons à l’intérieur du téléphone et portons notre attention sur un autre élément important : la batterie. Au risque de nous répéter, le ZenFone 12 Ultra n’apporte aucune nouveauté dans ce domaine par rapport à son prédécesseur. Nous retrouvons donc une batterie lithium polymère dont la capacité atteint 5500 mAh. Asus reste tout de même dans la moyenne. Mais nous aurions apprécié la même capacité que le ROG Phone 9, à savoir 5800 mAh, à défaut d’atteindre les 6000 mAh que d’autres ont dépassé (Xiaomi, Realme ou encore OnePlus).
Le Zenfone 12 Ultra obtient cependant un très bon score avec PC Mark, allant encore un peu plus loin que le ROG Phone 9. Il frôle en effet les 26 heures, soit 3 heures de plus que le Zenfone 11 Ultra. Cela correspond à environ 3 jours d’usage standard, sans jeux ni applications gourmandes. Attention cependant au mode « performance » qui s’active parfois tout seul quand il détecte un logiciel reconnu pour monopoliser les ressources.
Ce mode débride la puissance du processeur et va consommer l’énergie deux fois plus vite. Sur PC Mark, en mode « performances », le Zenfone 12 Ultra n’atteint que 13 heures d’autonomie. Nous conseillons d’ailleurs aux joueurs mobile de ne pas l’utiliser à outrance. En mode dynamique, le smartphone tient entre 4 et 6 heures avec un jeu comme Honkai Star Rail.
Une fois la batterie vidée, il faut la recharger. Comme pour son prédécesseur, le ZenFone 11 Ultra propose deux options : la charge filaire, à une puissance de 65 watts maximum (avec la prise en charge des standards Power Delivery 3.0 et Quick Charge 5.0) ou la charge sans fil, à une puissance de 15 watts maximum (avec un chargeur compatible Qi). Asus promet une recharge filaire complète en 39 minutes… mais pas avec tous les chargeurs rapides. En utilisant un chargeur Oppo compatible 240 watts, nous avons atteint les 100 % en 53 minutes. Attention donc à votre équipement. Voici nos valeurs intermédiaires :
- 10 mn : 29 %
- 20 mn : 54 %
- 30 mn : 78 %
- 40 mn : 92 %
Zen UI propose, comme toujours, de nombreux outils pour soigner la batterie, notamment contre les surcharges. Charge limitée (80 % ou 90 %). Charge constante (à une puissance de 15 watts). Charge programmée. Contournement de charge (pour les gamers). Mode « éco programmé ». Indicateur si vous avez de bonnes habitudes de charge. C’est assez complet. Il ne manque plus que le nombre de cycles de charge et l’usure, deux informations habituellement disponibles dans Android 15.
Audio
Passons à la partie audio. Dans ce domaine, pas de changements à découvrir. Certains pourraient être déçus, puisqu’il n’y a pas d’améliorations. Il n’y a donc toujours pas de micro dédié à la captation vidéo, par exemple. Mais regardons le verre à moitié plein : s’il n’y aucun changement, il n’y a donc aucune concession. Et compte tenu des modifications apportées au système audio des derniers ROG Phone, nous pouvions craindre quelques sacrifices du côté des Zenfone. Ce n’est pas le cas.
Le Zenfone 12 Ultra reprend donc les deux haut-parleurs de son prédécesseur. L’un est placé dans la tranche inférieure et l’autre est caché dans l’écouteur téléphonique. La puissance offerte ici n’est pas à la hauteur de ce que nous avons pu expérimenter chez Asus ces dernières années. À 50 %, le volume sonore reste modeste. Et à 100 %, c’est fort sans être insupportable. Et cela ne grésille pas. Ce duo produit des médiums plutôt détaillés. Mais les basses et les aigus sont trop discrets.
Comme chez Sony, vous retrouvez chez Asus le port jack 3,5 mm que nous aimons tant. Tous les joueurs le savent : c’est le port indispensable pour jouer dans d’excellentes conditions sur smartphone, mais aussi regarder des séries avec une synchronisation du son parfaite. D’autant que les écouteurs, filaires ou non, bénéficient des optimisations de Dirac et de l’égaliseur complet. Des optimisations dont les haut-parleurs ne bénéficient pas.
Finissons avec les codecs audio. Nous retrouvons évidemment les codecs du pack Snapdragon Sound de Qualcomm : aptX HD, aptX Lossless et aptX Adaptive. Le Zenfone 12 Ultra bénéficie aussi de la certification Hi-Res Audio et Hi-Res Audio Wireless. Et il inclut le codec Dirac Virtuo pour tous ceux qui ont des écouteurs. Un petit « Dolby » ou un petit « DTS-X » n’aurait pas été de refus…
Photo
Finissons ce test avec la partie photo. C’est un exercice où Asus n’a jamais vraiment brillé, même si les Zenfone 6, 7, 7 Pro et 8 Flip, avec leurs modules rotatifs, offraient une approche très innovante des selfies. Bien sûr, les Zenfone et les ROG Phone s’améliorent un peu plus chaque année. Mais les efforts sont souvent gâchés par des concessions peu opportunes. Nous allons y revenir. Mais d’abord, voici la fiche technique photo du Zenfone 12 Ultra :
- Principal : capteur 50 mégapixels, objectif ouvrant à f/1.9, autofocus à détection de phase, stabilisateur gimbal sur 6 axes
- Panorama : capteur 13 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.2, angle de vue 120°
- Téléobjectif : capteur 32 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.4, stabilisateur optique, zoom optique 3x, autofocus à détection de phase
- Selfie : capteur RGBW 32 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.5
Vous remarquerez que le seul changement entre le Zenfone 12 Ultra et son prédécesseur est le nouveau stabilisateur 6 axes type « gimbal », qui passe de la version 3 à la version 4. Pour le reste, aucun changement, alors que nous en attendions. D’autant que le Zenfone 11 Ultra reprenait déjà en grande partie la configuration du petit Zenfone 10. Heureusement, les processeurs d’image, eux, ont changé avec l’arrivée du Snapdragon 8 Elite.
Quels sont les résultats ? Démarrons avec le capteur principal, signé Sony, qui fait globalement de bonnes photos. En journée, les couleurs sont contrastées. Parfois même un peu trop. Le piqué est bon et les détails sont nombreux. Les contre-jours sont bien gérés et la plage dynamique est assez large. L’autofocus est précis, mais pas toujours très rapide. Alors que d’autres téléphones anticipent la prise de vue, le Zenfone 12 Ultra est plutôt en retard. Nous remarquons des reflets sur la lentille, mais rien d’important.
La nuit, le mode automatique active par défaut un mode nuit qu’il est possible de désactiver. Il y a également un mode nuit dédié dans les réglages secondaires. Et même s’il n’y a que rarement besoin d’apporter de la lumière supplémentaire, ce mode est utile pour améliorer le détail et les textures. Nous vous conseillons donc de l’activer.
Le zoom lossless 2x profite des mêmes qualités et des mêmes petits défauts. Le gain en détail du mode nuit est plus flagrant encore. Et l’avantage du stabilisateur six axes est ici évident. Le zoom optique est largement moins intéressant. En journée, il se débrouille bien, même si la balance des blancs peut être améliorée et si la netteté n’est pas au rendez-vous. La nuit, il montre une colorimétrie très froide et il manque de lumière. Le zoom numérique est quelconque.
Le capteur ultra grand-angle est, comme attendu, le moins bon des trois. Pour les photos de paysage, ses résultats sont plutôt propres, même si cela manque de contraste. En revanche, il est dépourvu d’autofocus. Résultat : les sujets trop proches sont généralement flous. La nuit, le manque de lumière se ressent considérablement. Il est difficile de se passer du mode nuit et de sa pose longue. Cependant, sans stabilisateur pour compenser les mouvements parasites, les clichés peuvent être flous.
Les portraits sont pris en charge par le capteur principal et le téléobjectif. Nous vous conseillons d’utiliser le premier pour gagner en détail. Les outils « d’embellissement » du visage sont activés par défaut. En les désactivant, vous regagnez en journée des détails sur la peau et des textures naturelles. En soirée, c’est étrangement le téléobjectif qui fait les meilleurs portraits, même s’ils sont très sombres et un peu granuleux. En effet, le capteur principal lisse beaucoup trop les textures, même en désactivant les outils d’embellissement. Le capteur selfie profite de couleurs naturelles en journée et délavées en soirée.
Enfin, en vidéo, le Zenfone 12 Ultra se révèle plutôt bon en journée avec son capteur principal : les couleurs sont naturelles, les détails sont nombreux et la stabilisation est merveilleuse. Toujours en journée, les capteurs secondaires sont corrects, mais limités sur le nombre d’images par seconde ou la définition. En soirée, seul le capteur principal est exploitable, les deux autres étant excessivement sombres et granuleux.
Conclusion
Le Zenfone 12 Ultra est un bon smartphone, mais ce n’est pas un coup de cœur. Il offre de bons résultats dans pratiquement tous les domaines. Mais il n’excelle que dans deux domaines : la gestion de sa puissance et, par extension, la gestion de l'énergie. Or, quand on veut de la puissance, c’est généralement pour jouer. Alors, autant prendre un ROG Phone, non ?
Et pour le reste, il n’a pas le génie d’un Huawei pour la photo, d’un Samsung pour l’écran ou d’un Apple pour l’expérience. Acheter le Zenfone 12 Ultra n’est pas un mauvais choix, parce que le téléphone est plaisant. Mais, selon vos besoins, d’autres téléphones les rempliront certainement mieux.
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Le Zenfone 12 Ultra est un smartphone qui veut plaire à tout le monde, quitte à devenir un peu trop lisse. Loin d'être mauvais, il est bon dans tous les domaines, mais n'excelle que dans un domaine où le ROG Phone 9 Pro comble déjà le besoin. S'appuyant essentiellement sur les fiches techniques du ROG Phone 9 et du Zenfone 11 Ultra, il lui manque son petit truc à lui qui ferait vraiment la différence.
- L'écran fluide et bien calibré
- La puissance presque sans égale
- La chauffe très bien maitrisée
- L'autonomie folle
- Le port jack 3,5 mm et le codec Dirac Audio
- L'interface, fournie en options utiles
- Le design devenu trop complaisant
- Le module ultra grand-angle en dessous des autres
- Le module téléobjectif trop sombre et granuleux
- L'expérience globale des haut-parleurs
- Les deux ans de mise à jour d'Android