Test Blackberry DTek50 : Android en équilibre, ou presque
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- Le Test du BlackBerry DTek 50
- Design : comme un air de déjà vu
- Un bel écran
- Il est où le clavier ? Il est où ? Il est là !
- Performances : l'été sera chaud
- Interface : sécurité et productivité, Blackberry confirme son savoir-faire
- Réseau : bien connecté !
- Audio : la belle surprise
- Appareil photo : pour le meilleur et pour le pire
- Autonomie : Blackberry fidèle à sa réputation
- Conclusion
- Commentaires
Avec le Blackberry DTek50, la firme canadienne veut confirmer les bons débuts initiés par le Blackberry Priv l’année dernière. Si le Priv était un modèle haut de gamme, le DTek50 se positionne comme un milieu de gamme. Pas de clavier physique ici mais un pari sur la sécurité. Blackberry affirme que le DTek 50 est le smartphone Android le plus sécurisé du marché, entre autres. Vérifions ce qu’il a dans le ventre dans notre test complet !
Le Test du BlackBerry DTek 50
La fiche technique du Blackberry DTek50 n’a rien d’extraordinaire. Elle correspond clairement à un smartphone moyenne gamme de 2016. On retrouve donc un grand classique de cette gamme au niveau du processeur avec un Snapdragon 617 cadencé à 1,5 GHz accompagné d’un GPU Adreno 405 à 550 MHz.
Le tout est soutenu par 3 Go de RAM et 16 Go de mémoire interne extensible via microSD (jusqu’à 2 To). L’écran de 5,2 pouces Full HD avec revêtement oléo phone est plutôt agréable. Une batterie de 2 610 mAh non amovible est également de la partie. Ça paraît peu, mais quid de l’optimisation. J’y reviendrai plus tard.
La bonne idée de Blackberry est de proposer une version d’Android Marshmallow quasi pure qui offre une belle expérience. J’en parlerai plus longuement également. Enfin, et c’est l’argument principal mis en avant par Blackberry, le smartphone intègre un système de chiffrement des donnés FIPS 140-2. La marque assure qu’en matière de sécurité sur Android, il n’y a rien de mieux.
Pour le reste voici les caractéristiques du DTEK50 :
Écran | LCD 5,2 pouces Full HD avec protection contre les rayures et revêtement oléophobe |
Processeur | Snapdragon 617 cadencé à 1,5 GHz |
Puce graphique (GPU) | Adreno 405, 550 MHz |
Mémoire vive | 3 Go |
Stockage | 16 Go |
MicroSD | oui, jusqu'à 2 To |
Caméra arrière | 13 MP à l’arrière, avec 6 éléments et f/2.0
Autofocus à détection de phase, amélioration basse lumière multiframe, Enregistrement vidéo 1080p HD à 30 ips Zoom numérique 4X Mode Photo, Video, Panorama, HDR auto Stabilisation vidéo |
Caméra frontale | 8 MP avec mise au point fixe, f2.2 Taille des pixels 1,125 µm, objectif grand-angle/champ de vision 84° |
Réseau | 4G LTE
FD-LTE 1, 2, 3, 7, 8, 20, 28A (2 100/1 900/1 800/2 600/900/800/700 MHz) |
Connectivité |
Wi-Fi® 802.11 b/g/n 2,4 GHz 802.11 a/n 5 GHz 802.11 ac 5 GHz Point d'accès mobile 4G Wi-Fi Direct Radio FM Pris en charge Bluetooth® Bluetooth 4.2 Low Energy (LE) et EDR GPS GPS assisté, autonome et simultané Prise en charge du GPS avec User Plane (plan utilisateur) et Control Plane (plan de contrôle) Prise en charge de GLONASS, BeiDou OTDOA Google Maps préchargé NFC La technologie NFC est utilisée pour créer une connexion afin de partager des informations entre votre terminal BlackBerry et d'autres terminaux compatibles NFC ou balises NFC. Les fonctionnalités DTEK50 qui utilisent la technologie NFC comprennent Android Beam, Tap and Pay et Tap and Go.
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Connectique | Nano SIM, prise casque 3,5 mm, micro USB 2.0 |
Batterie | Lithium Ion 2 610 mAh 4,4 V non amovible compatible QC2.0 – 50 % de charge en 51 minutes) |
Audio | 4 haut-parleurs |
Coloris | Noir |
Dimensions | 147 mm x 72,5 mm x 7,4 mm |
Poids | 135 grammes |
OS | Android 6.0 Marshmallow avec applications BlackBerry |
Autres | Bouton personnalisable, diode de notifications |
Design : comme un air de déjà vu
Ceux qui suivent l’actualité high-tech ne s’y tromperont pas. Le Blackberry DTek 50 vous dit quelque chose ? C’est normal. Blackberry reprend exactement le design de l’Alcatel Idol 4. La marque ne s’en cache pas et estime que le design étant réussi, cela permet de réduire les coûts en R&D. Ainsi, le Blackberry DTek50 est un Alcatel Idol 4 avec une coque à son effigie.
A un détail près. Alors que l’Alcatel Idol 4 intègre un dos en verre, Blackberry a choisi une coque en plastique avec un effet “grip”. Et c’est plutôt agréable en main. D’abord le smartphone est plus léger et il n’y a aucune trace de doigt. Comme quoi le plastique n’est pas toujours cheap.
Au dos du Blackberry DTek50 on retrouve donc cette coque en plastique “grip” avec le logo du constructeur canadien bien intégré au tout. On doit bien avouer que l'ensemble est plutôt élégant. D’autant qu’il n’y a rien d’autre sur la coque si ce n’est l’optique de l’appareil photo parfaitement intégré et le flash juste en dessous, le tout dans le coin supérieur gauche. C’est vraiment propre.
Il faut en fait bien observer pour distinguer deux autres éléments. Deux haut parleurs sont bien visibles sur le haut et le bas de la face arrière. Ils sont minuscules, pratiquement invisibles, ce qui n’est pas forcément bon pour la qualité du son (j’y reviendrai).
Ces deux sorties haut parleurs on les retrouve de part et d’autre de la face avant. D’ailleurs la façade du smartphone est aussi sobre que son dos. L’écran est très bien intégré aux bords droit et gauche. En revanche, les bandes en haut et en bas paraissent énormes.
Si celle du haut est justifiée par la présence du capteur photo avant, du détecteur de lumière et de la diode de notifications qui fait office de flash (de droite à gauche), celle du bas semble démesurée. Le ration taille-écran est donc loin d’être parfait mais à l’usage finalement c’est plutôt confortable.
On peut tenir le smartphone facilement lorsqu’on jour par exemple sans cliquer accidentellement sur certaines touches ou boucher les haut parleurs. C’est plutôt pas mal.
En revanche, ce qui est mauvais pour la prise en main est le bouton personnalisable situé sur la tranche droite de l’appareil. On pense instinctivement qu’il s’agit du bouton d’allumage, mais il n’en est rien. Ce dernier se trouve sur la partie supérieure gauche de l’appareil. Autant dire que pour les droitiers (la majorité des utilisateurs) c’est la plaie.
Le bouton d’allumage est difficile à atteindre. Le bouton personnalisable est en revanche lui bien pratique à trouver. Il faut quand même quelques jours et deux ou trois lancers contre un mur pour le tolérer. Les boutons de volume sont quant à eux faciles d’accès puisque situés en haut de la tranche droite de l’appareil.
Notons enfin la présence du port micro USB sur la gauche du bord inférieur ainsi qu’un micro. Sur le bord supérieur un autre micro et le port jack. Pour terminer, ne cherchez pas de lecteur d’empreintes, il n’y en a pas. Blackberry n’a pas souhaité intégrer cette technologie par souci de coût mais également parce que contrairement à ce que l’on peut croire, ce n’est pas forcément le système de déverrouillage le plus sûr.
A l’usage, le design du Blackberry DTek50 est donc vraiment agréable. Très fin (7,4mm) et très léger 135 grammes, le Blackberry DTek50 se fait facilement oublier dans la poche. En main, la coque “grip” est vraiment agréable et les coins arrondis amènent un peu de douceur au tout. Le smartphone est simple et classe.
Si la marque canadienne n’a rien inventé elle a su s’approprier un design déjà réussi au départ. La petite touche Blackberry rend le smartphone vraiment classe notamment avec les tranches entourées de biseaux chromés. C’est vraiment très fin, très élégant, du Blackberry en somme.
Un bel écran
Blackberry a parié sur un écran LCD de 5,2 pouces avec définition Full HD soit une résolution de 424 ppi. On notera une profondeur des couleurs de 24 bits. Voilà pour ce qu’on a sur le papier. Qu’en est-il à l’usage ?
Et bien encore une fois, Blackberry fait du très bon travail. L’écran du DTek50 est vraiment très agréable à utiliser au quotidien et à regarder pour un usage multimédia. Blackberry s’était un peu loupé avec le Priv pour dompter la technologie AMOLED, visiblement le LCD lui va mieux.
Evidemment, comme ce n’est pas de l’AMOLED, les noirs sont moins profonds mais rien de désagréable. C’est la technologie qui veut cela. Concernant la colorimétrie, l’ensemble est plutôt équilibré. On aura peut-être tendance parfois à détecter une légère saturation sur les couleurs situées dans les teintes jaune ou orange. Mais encore une fois, on chipote.
La luminosité maximum de l’écran n’est pas extraordinaire. Elle ne vous explosera pas aux yeux et c’est tant mieux (ça fait mal). Là, au grand maximum, la luminosité permet de pouvoir lire ce qu’il y a sur l’écran dans toutes les conditions. Par très grand soleil on se dira parfois qu’il en manque quand même un peu. Mais dans l’ensemble, l’équilibre a été trouvé.
Notons d’ailleurs que la résolution de 424 ppi permet de profiter d’une qualité d’image vraiment bonne dans cette gamme de smartphone et un confort certain même dans des angles un peu moins “conventionnels”.
Plusieurs fonctionnalités permettent d’utiliser encore plus facilement le DTek50. Comme sur le Priv, on retrouve le double tap permettant de réveiller le smartphone, le soulever pour l’activer ou le retourner pour couper le son. Des petits détails bien sympathiques au quotidien. Le double tap s’avère vraiment pratique pour les droitiers puisque la touche physique de “réveil” est vraiment difficile d’accès.
L’écran du Blackberry DTek50 m’a donc laissé d’excellentes impressions. J’ajouterais que le rendu des détails est vraiment bon notamment sur tous les documents contenant du texte. On sent que le canadien s’est encore axé sur l’usage professionnel. Et du coup, on peut en profiter aussi pour les autres types d’utilisation.
- Lire également : Tout savoir sur les différentes technologies d'écrans
Il est où le clavier ? Il est où ? Il est là !
Cela ne vous aura pas échappé, le Blackberry DTek50 n’est pas équipé de clavier physique contrairement à ce que l’on pouvait trouver sur le Blackberry Priv. Un choix audacieux, tant le clavier physique est la marque de fabrique du canadien. Selon les dernière rumeurs, c’est le modèle haut de gamme de Blackberry, prévu plus tard dans l’année, qui devrait intégrer un clavier physique.
Le DTek50 est donc full tactile. Et même avec un clavier virtuel, Blackberry réussit à faire mieux que ce qui existe sur le marché. Pour les fans de la marque, ce clavier virtuel made in Blackberry n’a rien de nouveau. Le constructeur a repris ce qu’il avait déjà fait avec le Blackberry Z10 lors du lancement de BB10.
Il s’agit d’un clavier intelligent qui apprend de vos habitudes de langage. Au dessus de chaque lettre apparaît le mot qui pourrait être celui que vous souhaitez écrire. Un petit glissement vers le haut vous permet alors d’écrire le mot directement sans le terminer.
Par exemple je commence à écrire “Salut comment”, et le clavier me propose au dessus du “c” un “ça” puis au dessus du “v” un “va”. Là ce sont des mots courts et on voit peu le gain de temps, mais avec des mots plus longs c’est un vrai atout.
En tout cas, moi qui suis rédacteur et qui suis amené à beaucoup écrire avec mon smartphone (emails, SMS, articles) j’ai réellement apprécié ce clavier. C’est sans aucun doute le meilleur clavier jamais utilisé pour ma part, devant le clavier Google, celui de l’iPhone, Swiftkey ou Fleksy. Pas de clavier physique donc, mais une expertise qui est toujours là, et c’est appréciable. D’ailleurs, il me manque déjà ce clavier Blackberry .
Performances : l'été sera chaud
Qu’on se le dise tout de suite, le Blackberry DTek50 n’a pas la prétention de venir rivaliser avec les meilleurs smartphones du marché. De toute façon, sa fiche technique est clairement milieu de gamme mais est-ce vraiment important ? Aujourd’hui, inutile d’avoir le top du top pour profiter pleinement de son smartphone. Tout dépend de l’usage de chacun.
Pour la forme, je vous a fait quelques benchmarks (pas tous) parce que je sais que certains lecteurs aiment les chiffres. Comparés à ceux du Blackberry Priv, l’ainé du DTek50 et proposé aujourd’hui à un prix quasi équivalent, les chiffres sont plutôt bons.
BlackBerry Priv | Blackberry DTek 50 | |
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AnTuTu | 46531 | 38049 |
Geekbench 3 (Single-Core / Multi-Core) | 1220 / 3481 | – |
Basemark OS II (Overall / System / Memory / Graphics / Web) | 1453 / 2171 / 1191 / 1985 / 869 | – |
GFX Bench Manhattan 3.0 (Onscreen / Offscreen) | 485,9 / 807 | – |
GFX Bench T-Rex 2.0 (Onscreen / Offscreen) | 1139 / 1766 | – |
PC Mark | 4415 | 4576 |
3D Mark Unlimited | 16865 | – |
Basemark X (High Quality) | 15352 | 6587 |
Epic Citadel (Ultra High Quality) | 38,6 FPS | 58,7 FPS |
Je me suis donc attaché à l’expérience utilisateur qui est selon moi bien plus importante que n’importe quel chiffre. J’utilise mon smartphone pour à peu près tout : emails, SMS, appels évidemment, mais également beaucoup de photos, du surf et énormément de réseaux sociaux, métier oblige.
Je ne suis pas un grand fou de jeu mais je joue au moins une fois par jour, une petite partie de NBA Live ne fait de mal à personne n’est-ce pas ? J’ai donc une utilisation intensive de mon smartphone avec énormément de multitâche mais je ne suis pas ce qu’on appelle un gros joueur. Quoi qu’il en soit, je pousse toujours mes smartphones dans leurs derniers retranchements.
Alors a-t-il résisté à mes assauts ce Blackberry DTek50 ? Dans l’ensemble plutôt bien. Blackberry a eu la bonne idée d’intégrer une version d’Android quasi pure avec quelques petites applis maison, et le tout est d’une fluidité vraiment agréable. La firme canadienne a bien fait de ne pas surcharger sa partie logicielle.
Ainsi, le Blackberry DTek50 gère parfaitement le multitâche pour un produit de cette gamme et surtout avec le matos embarqué. Le Snadragon 617 et les 3 Go de RAM font du bon boulot. L’optimisation est plutôt bonne. J’ai quand même eu droit au tout début à des petits ralentissements et un crash d’application. Et puis plus rien. Comme si le DTek50 s’était calibré. Pendant que j’écris ces lignes, j’utilise encore le Blackberry et c’est toujours un plaisir. Bravo donc pour cette optimisation.
En revanche, je dois bien avouer que le smartphone a tendance à chauffer un peu trop notamment pendant les sessions de jeu. Parfois la température monte vraiment haut, et il faut poser le terminal et fermer le jeu (enfin de le bon ordre) pour que la chauffe s’arrête. La finesse du terminal y est sans doute pour quelque chose, mais c’est bien dommage.
Le jeu n’est de toute façon pas l’axe qu’a pris Blackberry, mais pour un usage grand public, c’est tout de même dommage. Attention, quand je parle de jeu, je ne parle pas de Candy Crush. Pour ce type d’application tout va bien, mais dès que graphiquement il y a un gros besoin de ressources, ça a tendance à surchauffer. N’imaginez même pas jouer pendant que le smartphone se recharge.
A part ce point noir, en terme de performances, ce Blackberry DTek50 est plutôt une bonne surprise. Clairement, pour un smartphone milieu de gamme, il assure.
Interface : sécurité et productivité, Blackberry confirme son savoir-faire
Le Blackberry DTek50 tourne sous Android 6.0 Marshmallow. Le canadien assure qu’il s’agit du smartphone Android le plus sécurisé du marché grâce à un chiffrement des donnés FIPS 140-2 directement intégré au système. En complément, Blackberry propose une application de sécurité dédiée baptisée DTek, application déjà présente dans le Priv.
L’application DTek permet en fait de configurer le smartphone pour qu’il soit le plus sécurisé possible. Un jauge avec trois couleurs (rouge, jaune, vert) indique si vous êtes à l’abri d’un danger ou non. Ainsi, l’application vous accompagne dans la configuration de votre smartphone pour qu’il soit sécurisé à 100%.
Parmi les paramètres à configurer on a entre autres l’activation du chiffrement, la gestion à distance, les autorisations d’application ou encore le choix du type de mot de passe pour déverrouiller l’écran.
Si l’application n’est finalement qu’un raccourci vers un paramétrage complet de la sécurité du smartphone, c’est le chiffrement des données qui fait de DTek50 un smartphone ultra sécurisé. Certains se demanderont comment on peut faire un smartphone sécurisé sans lecteur d’empreintes. Figurez-vous que le mot de passe image par exemple est très efficace également en terme de sécurité. Pour ceux habitués au lecteur d’empreinte, il manque au début, puis on s’y fait.
Malheureusement, on ne peut pas vérifier l'efficacité du chiffrement lors d’un test, nous n’avons hélas aucun membre de l’équipe capable de faire sauter un chiffrement. On contacte Mr Robot au plus vite.
Voilà pour la sécurité. Pour le reste, Blackberry n’a pas changé grand chose à ce qu’il avait déjà fait sur le Blackberry Priv. L’interface est extrêmement proche d’une version d’Android Stock et ce n’est pas pour déplaire. Blackberry s’est contenté d’ajouter quelques éléments complémentaires via des applications maison.
Le Blackberry Hub est sans doute la plus réussie de ces applications puisqu’il centralise tous les messages que l’on reçoit y compris ceux provenant des réseaux sociaux. Pour plus de détails sur ces applications, je vous invite à consulter le test du Blackberry Priv où nous nous étions attardé sur ces points.
Dans l’ensemble, Blackberry reproduit donc ce qui fonctionnait sur le Priv. Les éléments d’interface supplémentaires font du DTek50 un smartphone Android résolument axé sur la productivité. C’est fluide, intuitif mais parfois agaçant.
En effet, les petits plus apportés par Blackberry semblent parfois redondants. Par exemple lors de la réception d’un email, j’ai une notification sur mon application Gmail, mais également dans le Hub. Pareillement, on retrouve deux notifications pour une dans le volet de notifications. C’est le seul point noir que j’ai pu relever dans l’interface.
J’ai également relevé un élément dont Blackberry aurait pu se passer. Un menu qui apparaît en balayant de la droite de l’écran vers la gauche. Ce menu est axé productivité avec le calendrier, les contacts, les emails et les tâches.
Le problème est là encore que l’on trouve déjà tous ces éléments ailleurs. Et dans ce menu la disposition fait plutôt “fouilli”. En soit ce n’est pas dérangeant puisque je ne l’ai tout simplement pas utilisé, je me dis juste que Blackberry l’a un peu intégré pour rien.
Parmi les bons points je reviens rapidement sur les raccourcis par glissement permettant d’accéder à Google, aux recherches sur le smartphone ou au Hub. C’est bien foutu, rapide et pratique.
Dans l’ensemble, l’interface du Blackberry DTek50 est donc réussie. Certains petits détails sont toujours en trop. On a en fait les mêmes défauts que sur le Priv puisque Blackberry n’a rien changé depuis. La version presque pure d’Android est un plaisir à utiliser et le Blackberry Hub s’avère toujours aussi efficace.
Sa légèreté permet par ailleurs au Blackberry DTek50, qui n’a pas une fiche technique haut de gamme, d’offrir une expérience très fluide et agréable. Pour l’interface, Blackberry confirme son savoir-faire notamment en terme de sécurité et de productivité. Dans l’ensemble c’est presque du tout bon.
Réseau : bien connecté !
Pour la partie réseau, le Blackberry DTek50 fait le boulot. L’accroche est excellente (nous l’avons testé sur le réseau Orange) et la qualité des communications est bien là. Bien évidemment, il est compatible 4G et Wifi 5 GHz. On retrouve également du Bluetooth 4.2 Low Energy.
A l’usage, en terme de connectivité, ce Blackberry DTek50 est vraiment bon. On sent bien que le canadien a une expérience des appareils basés sur la productivité. Excellent bilan sur ce point donc.
Audio : la belle surprise
Ne cherchez pas dans ce Blackberry DTek50 des performances de très haut niveau en terme de son. Mais en revanche, vous pouvez vous attendre à être surpris. Car en terme de son, ce smartphone est plutôt réussi.
D’abord, en communication c’est vraiment très agréable. Le canadien a encore une fois fait du bon travail, mais ce n’est pas surprenant puisqu’il a toujours su faire en la matière. Toujours cette obsession pour la productivité.
Mais la bonne surprise vient des haut parleurs, tant au niveau des communications que l’écoute de musique. Pour un smartphone de cette gamme c’est vraiment du bon travail. La disposition des quatre haut parleurs y est pour beaucoup. Que l’on regarde une vidéo ou que l’on joue, les haut parleurs ne sont jamais obstrués.
Par ailleurs, le rendu du son est plutôt agréable. Attention, on parle de haut parleurs de smartphone, ne vous attendez pas à une qualité premium non plus. Mais c’est tout de même très bon. Les aigus sont plutôt bien gérés ainsi que les médiums. Les basses sont assez faibles mais rien de très dérangeant non plus. Au volume maximal, la qualité du son se détériore à peine et il faut vraiment mettre du gros son bien hard pour arriver à saturation.
Avec des écouteurs (d’ailleurs ceux fournis sont plutôt agréables à porter), l’expérience du son est encore améliorée. Le Blackberry DTek50 ne fait pas partie des meilleurs smartphones du marché pour le son, mais il est tout de même surprenant et fait en tout cas partie des meilleurs dans cette gamme de prix.
Appareil photo : pour le meilleur et pour le pire
Historiquement, Blackberry n’est pas réputé pour offrir une belle expérience de la photo sur smartphone. Avec le Blackberry Priv, le canadien a réussi à faire un vrai bon en avant. Sans être excellent, le Blackberry Priv était tout de même bon en photo. Il faut dire que la firme avait mis le paquet sur le matos.
Le Blackberry DTek50 intègre lui un capteur de 13 mégapixels avec autofocus à détection de phase et verrouillage rapide de la mise au point. L’objectif a une ouverture f/2.0. A l’avant on a droit à un capteur de 8 mégapixels avec f/2.2 avec lentille grand angle.
Si la fiche technique semble plutôt encourageante, à l’usage l’appareil photo est très inégal. C’est la vraie déception de ce Blackberry DTek50. Clairement, Blackberry ne confirme pas les espoirs donnés lors de notre test du Blackberry Priv.
D’abord, si la mise au point est rapide, le déclenchement est un peu lent. Mais ce n’est qu’un détail et à l’usage ce n’est pas vraiment dérangeant en soi. En revanche, ce qui est plus embêtant, c’est la qualité globale des clichés.
Le Blackberry DTek50 s’avère plutôt bon dans des conditions de luminosité favorables. En plein jour, avec du soleil, avec beaucoup de lumière, les clichés sont très réussis. On peut en plus gérer l’ouverture manuellement ce qui est plutôt un très bon point. Ainsi, on obtient des photos avec un rendu des couleurs assez fidèle, parfois un peu froides quand le temps est un peu couvert. On tire un peu vers le bleu dans ces conditions météo.
Les photos sont nettes mais manquent un peu de détails. Le mode HDR étant vraiment efficace, vous verrez la différence au niveau de ces détails. Le HDR est d’ailleurs la bonne surprise de cet appareil photo. On voit une vraie différence, et le traitement de la lumière est vraiment efficace.
En revanche, dans des conditions moins favorables, l’appareil photo du Blackberry DTek50 s’avère catastrophique. En moyenne luminosité, le HDR peut permettre de s’en sortir. Mais dès lors que l’on est dans des conditions de basse luminosité, c’est la catastrophe.
Les clichés sont saturés de teintes jaunes, il y a énormément de bruit et de grain. Pire, il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour obtenir un cliché qui n’est pas flou. Avec le flash, on atteint de meilleurs résultats mais ce n’est pas non plus très folichon. J’en suis venu à un point où je ne prenais même plus de photo dans des conditions de basse luminosité.
D’ailleurs, il faudra bien faire attention à l’ouverture avec le flash car un halo de lumière est visible sur les clichés avec ce fameux flash dans des conditions de basse lumière. Il faut y aller à taton pour ne pas voir ce halo, et là encore c’est fastidieux. Dommage.
Malgré tout, l’interface de l’appareil photo est excellente. Très facile à prendre en main, elle offre un mode manuel très efficace. On peut régler à peu près tous les paramètres possibles et imaginables (ouverture, ISO etc.). Blackberry propose également une série de filtres à appliquer mais ils sont plus là pour dire d’exister qu’autre chose. Ils sont un peu grossiers.
Enfin, un petit point sur le capteur frontal. L’ouverture grand angle est très appréciable mais la qualité des clichés est relativement moyenne. Il y a un peu trop de grain et c’est dommage. Là encore, dans des conditions de moyenne ou basse luminosité, il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour ne pas avoir de flou.
Globalement, le Blackberry DTek50 n’est pas un foudre de guerre sur la partie photo. Si dans des conditions de luminosité favorables l’appareil photo s’avère plutôt bon, on sombre dans les ténèbres dès lors que les conditions se détériorent un peu.
Très clairement, ce Blackberry DTek50 n’a pas la prétention d’être un photophone et on comprend pourquoi. Il permettra de faire quelques clichés de temps en temps, mais pas de faire de votre smartphone votre appareil photo principal. Blackberry a donc encore du travail sur ce terrain pour rivaliser avec ses concurrents.
Autonomie : Blackberry fidèle à sa réputation
Ceux qui ont eu l’habitude d’utiliser des smartphones Blackberry le savent, l’autonomie est l’un des points forts de la marque. Et pour cause, lorsque l’on veut s’imposer comme la référence de la productivité, il faut une autonomie plus que convenable.
Avec le Blackberry Priv, la marque n’avait pas vraiment réussi à s’imposer comme une référence en terme d’autonomie. La marque faisait ses débuts sur Android et des petites erreurs de jeunesse avaient engendré quelques défauts comme une autonomie dans la moyenne.
Avec le Blackberry DTek50, le constructeur promet une autonomie de 17 heures grâce à une batterie de 2610 mAh non amovible et compatible Quick Charge 2.0. 40 heures d’autonomie en lecture audio, 8 heures en lecture vidéo. Voilà pour les chiffres officiels.
A l’usage, il faut bien reconnaître que Blackberry a bien travaillé. Si l’on reprochait un manque d’optimisation au Priv, la marque a bien corrigé le tir avec le DTek50. L’autonomie figure tout simplement parmi les meilleures dans cette gamme de smartphones. Pour l’usage intensif qui est le mien, le smartphone rempli bien son objectif.
J’ai avant tout utilisé le DTek50 pour un usage professionnel : plusieurs dizaines d’emails par jour, une bonne centaine de SMS et messages sur services de messagerie, 1 à 2 heures d’appels, une heure de surf, au moins deux heures sur les réseaux sociaux, de la photo, 30 minutes de jeu environ et 30 minutes à une heure de vidéos sur Youtube.
Lors de ma semaine de test, j’ai du recharger le Blackberry DTek50 3 ou 4 fois soit tous les un jour et demi à deux jours. Autant dire que l’autonomie offerte par Blackberry est excellente. Surtout dans cette gamme. Le Galaxy A5 semble le seul réellement capable de rivaliser sur ce point.
Blackberry semble avoir bien travaillé sur l’optimisation logicielle. Je précise tout de même que si vous êtes un gros joueur, l’autonomie va considérablement fondre. Vous devrez le recharger tous les jours voire deux fois dans la journée si vous passez votre temps à jouer. C’est le seul point noir de ce DTek50 concernant l’autonomie.
Pour un usage intensif général avec une heure de jeu par jour, comptez une journée et demie d’autonomie. Avec mon utilisation décrite plus haut, il me restait généralement 30 à 35% de batterie le soir venu. Je tenais donc facilement une journée et demie avant de recharger le téléphone.
Si vous jouez ponctuellement et que vous avez un usage intensif, le DTek50 s’avère être un excellent modèle d’un point de vue de l’autonomie. Pour un usage standard, vous serez comblés puisque vous tiendrez jusqu’à 2 jours.
Conclusion
On craque ou pas pour ce Blackberry DTek50 ? En toute honnêteté, il n’est pas parfait mais il est tout de même très réussi. Le design, même s’il est connu, est très réussi. Le smartphone est léger et fin et offre une très bonne prise en main. Le dos en plastique “grip” fait son petit effet. Le DTek50 est classe malgré l’absence de matériaux nobles.
A l’usage, l’interface et les performances offertes permettent d’être productif. Et c’est bien là le créneau choisi par le canadien. Blackberry est bien le champion de la productivité et il a réussi à intégrer sa philosophie à Android. Son entrée avec l’OS de Google sur le Priv ne manquait pas de défaut, ici avec le DTek50 le constructeur parvient à rendre une belle copie pour un smartphone milieu de gamme.
Le discours marketing de Blackberry tourne autour de la protection des données de la vie privée et il faut reconnaître que psychologiquement ça marche. L’application DTek est bien fichue et permet de se rassurer de temps en temps. Plutôt pas mal de ce côté donc.
On déplore en revanche l’appareil photo en retrait par rapport à ce que fait la concurrence, c’est bien dommage. Car le Blackberry DTek50, s’il n’est pas surpuissant, est un smartphone équilibré. Il est beau, assez puissant pour 95% des utilisateurs, offre une interface fluide et intuitive, un très bel écran, un clavier de grande qualité, une partie audio qui n’a pas été baclée, une bonne connectivité et une très bonne autonomie. Si l’appareil photo avait été plus travaillé, c’était presque un sans faute pour Blackberry.
Dans tous les cas de figure, Blackberry réussit un joli coup avec ce DTek50 et fait une belle entrée sur le marché des smartphones milieu de gamme. C’est son premier smartphone Android dans cette gamme et il est vraiment réussi. Pour 339 euros en pré-commande (avec chargeur externe offert), c’est une belle copie même si le DTek50 doit faire face à des modèles chinois au rapport qualité-prix imbattables.
Pour quelques dizaines d’euros de plus on peut acheter le OnePlus 3 par exemple, qui offre des performances bien au dessus. Néanmoins, pour ceux qui recherchent un smartphone équilibré, axé sur la productivité et surtout sécurisé, le DTek50 est fait pour eux. Pour les fans de Blackberry c’est l’occasion ou jamais de céder à la tentation, sauf si la photo est importante à leurs yeux.
Blackberry réussit donc un joli coup avec le DTek50. Pour son deuxième smartphone Android, le canadien parvient à rendre une copie très propre et à trouver l'équilibre. L'optimisation logicielle permet au smartphone d'offrir une expérience fluide et agréable malgré des performances moyennes. Les applications maison sont très réussies. L'autonomie est l'un des points forts de ce DTek50. Blackberry confirme son savoir-faire à savoir la sécurité et la productivité. En revanche pour les joueurs le smartphone n'est pas adapté et a tendance à surchauffer. Dans tous les cas de figure, pour 339 euros, le Blackberry DTek50 est un modèle à prendre en considération si vous recherchez un bon smartphone milieu de gamme à un prix raisonnable.
- Joli design
- Bon écran
- Clavier tactile très bien pensé
- Partie audio surprenante
- Interface Android Stock et fonctionnalités BlackBerry
- Bonne autonomie
- Port microSD
- Photos de jour Prix
- Quelques crashs au début
- Pas de lecteur d'empreinte (pour être vraiment tatillon)
- Photos basse luminosité
- Quelques doublons dans les fonctionnalités Blackberry
- Tendance à surchauffer