Test Chuwi SurBook : un clone de la Surface Pro à prix mini
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14.08€
Voici le test du Chuwi SurBook, une tablette PC fonctionnant sous Windows 10 capable de se transformer en ordinateur portable. S’inspirant de la Surface Pro de Microsoft, que vaut le concurrent chinois ? L’appareil est sur le grill, nous passons en revue son autonomie, son design, son écran, ses performances et nous livrons toutes nos impressions en détail, c’est parti !
Le Chuwi SurBook est un appareil reprenant un grand nombre d’idées des Surface Pro, du moins en apparence puisque la fiche technique est bien moins attrayante. Le constructeur chinois se démarque en proposant des appareils à prix cassés, il faut donc bien faire des compromis quelque part et cela passe par des composants forcément moins haut de gamme. Nous commençons par regarder ce qui se cache dans la boîte.
Dans la boîte
Nous ouvrons la boite et découvrons que le constructeur est relativement pingre en ce qui concerne les accessoires fournis avec l’appareil. C’est très simple, il n’y a rien d’autre que la tablette, son alimentation et un simple manuel en anglais. Après tout, on pouvait s’y attendre puisque la tablette est proposée à un prix défiant toute concurrence. Passons en revue les entrailles de la bête.
Fiche technique
Chuwi SurBook | |
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Ecran | 12,3 pouces 3:2 IPS 2736 x 1824 |
Processeur | Intel Celeron N3450, 1.1GHz, Quad Core |
Mémoire vive | 6 Go |
Mémoire interne | 128 Go / extensible via microSD 128 Go maximum |
Caméra dorsale | 5 MP |
Caméra frontale | 2 MP |
Connectique | 1 emplacement carte microSD, 1 port USB Type-C, 2 ports USB 3.0, 1 prise jack 3.5mm |
Réseaux | Dual WiFi 802.11 a/b/g/n/ac 2,4 / 5 GHz, bluetooth BT 4.0 |
Batterie | 5000 mAh polymère Li-ion, 7.4V |
OS | Windows 10 |
Poids | 1,04 kg |
Dimensions | 29,3 x 20 x 1,5 cm |
La tablette PC dispose d’un écran disposant d’une définition de 2736 x 1824 pixels, ce qui est pour le moins généreux et permet d’afficher des images très détaillées. Le processeur est un Intel Celeron N3450 cadencé à 1,1 GHz, de l’entrée de gamme qui ne devrait pas briller par ses performances, nous aurons l’occasion d’y revenir un peu plus tard.
La connectique n’est pas non plus très riche, un point que l’on regrette particulièrement comme l’absence de port HDMI par exemple. Il est toutefois bon de noter que l’on peut aisément y ajouter de l’espace de stockage en y intégrant une carte microSD puisqu’un emplacement est prévu à cet effet. L’engin a un certain poids et cela se ressent.
Design
Une fois que nous avons l’engin en mains, on se rend compte que celui-ci est bien plus lourd qu’une simple tablette Android. Ce qui est normal au vu des différences techniques qu’il y a entre la Chuwi SurBook et ses homologues sous l’OS au robot vert. Pour commencer, l’appareil est intégralement recouvert de métal, un alliage de magnésium et l’écran est entouré par une large bordure noire qui cache une webcam sur la partie supérieure.
On continue le tour du propriétaire avec la tranche droite où nous constatons la présence de deux ports USB-A, un USB-C qui sert notamment à l’alimenter et une prise jack 3.5. Sur la tranche supérieure, nous découvrons les boutons d’alimentation et volume. La tranche inférieure sert à y connecter un clavier. Enfin sur la partie dorsale, nous constatons la présence d’un autre capteur photo et un pied inclinable à 135 degrés pour disposer la tablette en face de soi facilement sans avoir besoin de l’avoir constamment en mains.
Des grilles de haut-parleurs sont visibles sur la partie inférieure des tranches gauche et droite. Le design est relativement sobre, le fabricant ne fait pas de chichi et va droit à l'essentiel. Il est clair que le chinois s’inspire des produits Surface de Microsoft.
Écran
Nous avons affaire à un écran IPS LCD de 12,3 pouces. Le constructeur a clairement mis le paquet à ce niveau-là puisque celui-ci offre de bonnes prestations. La définition est élevée pour un tel produit, rappelons-le : 2736 x 1824 pixels. La luminosité est bonne, la colorimétrie également, comme les angles de vision.
C’est un écran tactile, rappelons-le et à certains moments celui-ci se montre un peu capricieux, nous avons pu nous en rendre compte lors de la saisie à plusieurs reprises. On préférera utiliser un clavier. Cependant, l’écran reste un vrai point fort de l’appareil. Ce dernier est capable de vous faire passer un bon moment pour visionner du contenu, on y reviendra un peu plus tard.
On termine sur un petit point gênant, les reflets sont très prononcés et peuvent parfois se montrer particulièrement désagréables. Dommage que le constructeur chinois n’ait pas souhaité y mettre une dalle mate, ce qui aurait pu être un vrai atout en termes d'expérience utilisateur.
Au quotidien
Alors à quoi s’adresse un tel engin ? Au vu de sa fiche technique, nous aurons tendance à conseiller cet appareil aux personnes n’ayant pas besoin d’une machine de guerre. Avec des composants aussi modestes, nous le conseillerons à certains professionnels ou encore des particuliers ayant besoin d’un appareil très nomade pour de la navigation web ou encore des tâches bureautiques ne nécessitant pas beaucoup de ressources.
En effet il faut de la patience, à certains moments l’appareil a vraiment du mal à suivre. Avec notre métier de rédacteur par exemple, on peut être amené à faire plusieurs choses en même temps et le Chuwi SurBook ne se montre pas particulièrement multitâche. L'appareil n’est pas pensé pour un usage trop soutenu, on s’en rend rapidement compte.
Cependant, nous pouvons tout de même souligner que celui-ci est parfaitement silencieux, ce qui est un point très appréciable. Il chauffe un peu, mais cela n’a pas constitué une source d’ennui lors du moment qu’il a passé en notre compagnie. Enfin, point appréciable, Windows 10 est en français. Nous ne sommes pas passés par une réinstallation fastidieuse comme cela a été le cas pour le Xiaomi Notebook Air. Le mode tablette disponible permet de jouir correctement d’un Windows adapté au tactile, ce qui est très pratique.
Performances
Pour mémoire, on y retrouve un processeur Intel Celeron N3450, 1.1GHz Quad Core associé à 6 Go de RAM. On est à des années-lumière des performances de l’Alienware 17 R4 ou encore du Razer Blade que nous avons pu tester et même dans une moindre mesure du Xiaomi Notebook Air. Cela se ressent comme nous l’indiquions plus haut puisque l’appareil se montre particulièrement lent à certains moments.
Le démarrage n’est pas des plus rapides et on évitera d’avoir recours au Chuwi SurBook pour y faire autre chose que de la bureautique et de la navigation web. Il est clair que le montage vidéo n’est pas envisageable sur un engin de cette puissance. Concernant le multimédia, comment s’en sort-il ?
Pour le multimédia
Nous avons un bel écran, mais une faible puissance. Cependant, nous n’avons constaté aucun problème pour le visionnage de contenu. Il s’en sort parfaitement bien, il est vraiment agréable de bénéficier d’un si bel écran. Le Chuwi SurBook nous fait clairement passer un bon moment en toute circonstance, ce qui devrait ravir les fans de séries et de films.
Côté connectique nous n’avons pas de prise HDMI, ce qui pourrait bloquer certains utilisateurs, notamment les pros qui en ont souvent l’utilité pour connecter l’appareil à un vidéoprojecteur par exemple. Dans ce cas précis, il faudra se tourner vers un adaptateur pour pouvoir profiter d’une sortie vidéo, ce qui ajoute un accessoire supplémentaire et fait gonfler un peu la note. Dommage que le Chuwi SurBook n’en soit pas doté.
Audio
Les deux haut-parleurs présents de chaque côté de l’appareil permettent d’obtenir un son qui soit de qualité. Il n’y a pas de distorsion gênante à signaler sur le son que produit l’appareil. Les médiums et les aigus sont correctement restitués, tandis que les basses manquent un peu de pêche. Nous sommes globalement satisfaits de la proposition de Chuwi concernant l'expérience audio. Enfin, un port jack est de la partie et permettra d’y brancher un casque ou une paire d’écouteurs.
Autonomie Chuwi SurBook
Concernant l’autonomie, l’appareil peut tenir environ 6 heures loin de la prise électrique en baissant la luminosité et avec un usage modéré de l’appareil. Cela est sans doute suffisant pour la plupart des utilisateurs de cette tablette PC. Si l’on se cantonne à de la bureautique, l’appareil se montre endurant, mais lorsqu'on le sollicite pour visionner du contenu, la chute est rude puisqu’il est question de moins de 4 heures d'autonomie.
Ce n’est pas catastrophique loin de là, dans l’ensemble nous sommes globalement satisfaits. En faisant une comparaison avec ma tablette Android de 10 pouces, je dois reconnaître que cette dernière est plus endurante dans un usage multimédia. La définition de l’écran étant Full HD et le SoC moins énergivore, cela doit grandement jouer dans ce résultat. Chacun se fera sa propre opinion en fonction de son usage.
Prix et disponibilité
Le Chuwi Surbook est disponible sur Gearbest. Au moment où sont écrites ces lignes, la tablette PC 2 en 1 est affichée au tarif de 367 euros pour la version avec 128 Go de mémoire interne que nous venons donc de tester. Il faut savoir qu’elle est vendue sans clavier ni stylet. Pour acquérir le clavier, il faudra rajouter environ 40 euros. Pour le clavier et un stylet, compter près de 70 euros.
Conclusion de la Chuwi SurBook
Le Chuwi SurBook est un produit qui a beaucoup d’arguments qui jouent largement en sa faveur. Son design est quelconque, mais il reste agréable et il respire clairement la solidité. L’un de ses gros points forts c’est son écran qui dispose d’une définition élevée permettant un affichage très détaillé. Tout n’est pas tout rose pour autant puisque cette tablette PC dispose de quelques points noirs.
Son rapport qualité / prix est indéniable, néanmoins on est quelques crans en dessous en termes de performances si on compare ce produit avec la concurrence. Il se destine avant tout à la bureautique et se montre rapidement débordé lorsque ses ressources seront trop sollicitées. Obtenir un produit similaire chez Microsoft se révélera bien plus onéreux. Il faut donc peser le pour et le contre et faire en fonction de ses propres besoins et du budget pouvant être accordé à cet achat.
L’appareil n’est pas disponible dans l’hexagone et il faudra se tourner vers l’import pour mettre la main dessus. Point appréciable, Windows 10 est fourni dans sa version standard, on peut donc facilement basculer le système d’exploitation en français dès l’installation. Le Chuwi SurBook est loin d’être parfait, mais il a quelques arguments à faire valoir.
Le Chuwi SurBook propose un rapport qualité / prix intéressant, certains le comparent à une Surface Pro de Microsoft mais en termes prestations il y a un réel fossé. Les performances ne sont clairement pas un atout de l’appareil qui se retrouve rapidement dépassé lorsqu’il est trop sollicité par l’utilisateur.
Cependant, il dispose de certains atouts qui méritent que l’on s’attarde sur son cas. Son magnifique écran est un exemple, sans oublier son design compact qui permet de l’emmener partout. Dommage que la connectique ne soit pas un peu plus riche notamment pour permettre de relier l’appareil à un écran via une prise HDMI.
- Bel écran
- Bon rapport qualité / prix
- Design
- Pas de HDMI
- Autonomie décevante dans certaines situations