Test Dreame X50 Complete : le nec le plus ultra qui passe presque partout

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1499€
- Puissance d’aspiration au top
- Navigation et détection des obstacles très efficaces
- Un vrai 4x4 avec un franchissement de seuils de 60 mm
- Excellent lavage des serpillières
- Application ultra complète
- Plutôt silencieux
- Lavage performant
- Nécessité de signaler manuellement des éléments sur la carte
- Autonomie correcte sans plus
- Réel intérêt du Lidar escamotable
Officialisé au CES et déjà en test sur notre site, le Dreame X50 Complete est un robot-aspirateur ultra haut de gamme qui joue une nouvelle la carte de l’innovation. Nous l'avons testé pour vous et on vous dit tout.
Test réalisé par Emmanuel Armanet
Dreame est le constructeur qui donne le plus de fil à retordre à Roborock avec une politique très ambitieuse et, lorsque deux marques au savoir-faire indéniable se livrent un tel mano a mano, il faut s’attendre à tout. Une chose est certaine, Dreame comme Roborock n’ont pas fini de nous étonner. Le X50 Complete vient couronner la gamme de ce début d’année et succède donc au X40.
Prix et disponibilité du Dreame X50 Complete
Le Dreame X50 Complete est une solution d’aspiration et de lavage premium qui s’appuie sur un robot-aspirateur et une station d’accueil dotés de fonctionnalités sophistiquées et innovantes. Son prix est de 1499 €, un tarif élevé bien entendu, mais sachez que la version nommée Complete signifie que vous trouverez dans l’énorme carton de nombreux consommables en plus de la dotation standard, de quoi être tranquille, en fonction de l’intensité de votre utilisation, au moins six mois. C’est forcément avantageux financièrement, tant et si bien que Dreame ne commercialise, au moment où nous rédigeons ces lignes en tout cas, uniquement cette version.
Alors que trouve-t-on dans ce gros carton ? Attention l’inventaire risque d’être long. En effet, la version Complete comprend au total :
- 5 sacs à poussière
- 7 paires de serpillières
- 3 brosses latérales
- 2 brosses principales
- 4 filtres pour le bac à poussière
- 1 bouteille d’un litre de détergent.
Il est bien entendu possible de trouver ces consommables à l’achat sur le site de la marque ou chez un certain nombre de revendeurs. Des produits compatibles sont proposés sur des sites avec une qualité parfois plus aléatoire cependant.
Design
Comme ses aînés, le Dreame X50 Complete adopte le classique format circulaire, le format choisi par l’immense majorité des produits de la catégorie. Son diamètre est de 350 mm contre 340 mm pour son prédécesseur. Dreame nous réserve une petite surprise. Au-dessus du robot, nous trouvons la traditionnelle tourelle qui accueille le système LIDAR œuvrant sur 360° pour une navigation fiable. En revanche, celle-ci qui prend le nom de Versalift présente la particularité d’être escamotable : elle rentre donc dans le corps de l’appareil afin que celui-ci puisse passer sous certains meubles.
La hauteur du Dreame X50 passe alors de 111 mm à 89 mm. Rappelons que le X40 présente quant à lui une hauteur de 96 mm. La différence est donc en réalité de seulement 7 mm entre les deux générations, pas sûr donc qu’à l’usage cela fasse une différence majeure. Nous trouvons par ailleurs deux boutons permettant d’allumer l’appareil et de lancer le nettoyage pour le premier et de faire le revenir à sa base pour le second. Derrière le capot, qui s’enlève facilement, prend place le bac à poussière d’une capacité de 395 ml et son filtre. On note que Dreame a légèrement accru son volume puisque le précédent millésime ne dépasse pas les 300 ml.
Sur les côtés, le robot-aspirateur rassemble un certain nombre de capteurs, mais surtout une caméra entourée de LED d’éclairage qui est utilisée notamment par la technologie de reconnaissance des obstacles et pour quelques fonctionnalités annexes sur lesquelles nous reviendrons. Notre exemplaire de test de couleur noire affiche de belles finitions avec des plastiques de qualité. On notera que seule la version blanche est actuellement proposée sur le site de la marque, mais l’on retrouve la noire chez certains revendeurs. L’assemblage est rigoureux et conforme au statut de haut de gamme revendiqué par le X50.
Du neuf en dessous
Retournons à présent l’appareil pour en apprécier sa partie inférieure qui pressent quelques nouveautés. Sur la partie arrière, prennent place les deux pads serpillières rotatifs similaires à ceux des précédentes générations de robot-aspirateur de la marque. Il s’agit donc de microfibres et les pads peuvent aisément être changés ou ôtés pour un nettoyage poussé en machine à laver.
Au centre, le Dreame X50 Complete inaugure un nouveau dispositif basé sur l’utilisation d’un duo de brosses qui ont été conçues pour éviter l’enchevêtrement des poils de votre toutou ou les cheveux de madame tout en optimisant l’efficacité de l’aspiration. La marque indique que des poils de 30 cm de long ne posent aucun problème. Les amas de poils seraient automatiquement poussés vers le bec d’aspiration central. Il s’agit d’une brosse combinant des poils en nylon et des « raclettes » en caoutchouc parfaites pour les sols durs et d’une brosse en TPU (une sorte de caoutchouc tendre) capable de nettoyer tapis et moquettes.
Il passe (vraiment) partout…
La serpillière de droite prend place sur un bras qui peut se déployer de 40 mm pour aller laver au plus près d’une plinthe ou autour des pieds d’un meuble. Dreame nomme cette fonction MopExtend RoboSwing. Une stratégie reprise par la brosse latérale dont le rôle est de rabattre les détritus sous le robot pour qu’ils soient aspirés. Il s’agit cette fois-ci de la fonction SideReach. Le robot-aspirateur peut relever de 10 mm sa brosse centrale et de 5 mm sa brosse latérale pour permettre aux serpillières de s’abaisser pour une plus grande efficacité, notamment face aux taches plus tenaces. Les brosses éviteront par la même occasion d’être souillées. Lorsqu’il s’agit d’aspirer des tapis, ce sera au tour des deux serpillières de se soulever de 10,5 mm. Elles peuvent également être laissées à la station d’accueil pour affronter sereinement des tapis à poil long ou lorsque le robot est utilisé seulement en mode aspiration.
Autre morceau de bravoure de cette nouvelle génération, la technologie ProLeap fait son apparition. Elle s’appuie sur des pieds se terminant par des petites roulettes crantées qui sortent sous le robot pour soulever sa partie avant et lui permettre ainsi de franchir des seuils. La hauteur franchissable en une seule fois est de 42 mm, mais le X50 peut aussi franchir un double seuil pour une hauteur totale de 60 mm. Il fait donc mieux que le Roborock Qrevo Curve (respectivement 30 et 40 mm avec son châssis AdaptLift). Par rapport aux autres robots aspirateurs, l’opération se fait en douceur et non en force avec des risques de choix avec en prime moins de bruit.
Ce qui ne se voit pas
Bien entendu, la mécanique même du Dreame X50 a été améliorée. Cela commence par l’arrivée d’un nouveau moteur d’aspiration qui atteint la puissance de 20 000 Pa contre 12 000 Pa pour la précédente génération ou encore 18 500 Pa pour le Roborock Qrevo Curve récemment testé par nos soins. Pas de doute, nous sommes face à ce qui se fait de mieux aujourd’hui sur ce plan. La batterie conserve la même capacité que sur le précédent millésime avec 6400 mAh. Concernant le lavage, le robot-aspirateur embarque un réservoir d’eau de 80 ml comme le X40. Dreame ne communique pas la vitesse de rotation des deux serpillières.
La navigation est confiée au système DToF qui, grâce à un balayage à 360°, peut cartographier l’intégralité de l’environnement du robot. Et lorsque la tourelle s’abaisse pour nettoyer sous un canapé, par exemple, c’est la caméra frontale qui prend le relais. Grâce à l’intelligence artificielle, le X50 serait capable selon Dreame de reconnaître 200 types d’objets, soit nettement plus que la concurrence. Toutes ces technologies aboutissent à la création d’une carte 3D dans laquelle de petits obstacles comme les câbles apparaissent.
Une station ultra-complète, mais massive
La station d’accueil est plutôt imposante : 590 mm de haut, 340 mm de large et 457 mm de profondeur, pour un poids de 9 kg environ. Soulevons le capot supérieur pour dévoiler le réservoir d’eau propre de 4,5 l et d’eau sale (4 l). Rien de neuf donc par rapport à la précédente génération, mais c’est un peu plus que la plupart des concurrents, tels que Qrevo Curve de Roborock avec respectivement 4 et 3 litres. En option, il est possible d’acquérir un kit qui vient connecter directement la base à une arrivée d’eau et à une évacuation, comme une machine à laver ou un lave-vaisselle. En descendant, un tiroir dissimule le sac à poussière d’un volume de 3,2. Dreame reprend les mêmes consommables que les modèles plus anciens. Un bon point bien évidemment pour les trouver facilement. Le premier sac est installé en usine. À sa gauche prend place un petit réservoir destiné au détergent estampillé Dreame. La base distille la juste dose de détergent pour éviter le gaspillage et surconsommation de produits chimiques.
Passons à la partie lavage des deux pads serpillières. Là Dreame fait fort. Le lavage se fait par l’intermédiaire de 20 buses haute pression qui vont pulvériser de l’eau chauffée à 80°, une température jamais vue. Le tout vient compléter une action mécanique obtenue par la rotation rapide des serpillières sur une plaque dotée de relief qui viennent faire décoller les tâches incrustées. La nouvelle architecture de la zone permet d’aspirer très rapidement l’eau souillée utilisée pour le nettoyage des serpillières pour éviter l’accumulation de crasse et le développement de mauvaises odeurs. Et Dreame nous réserve encore une surprise à ce niveau, puisque la station y dispose de lampes UV qui vont éliminer plus de 99,98 % des bactéries. On trouve d’autres lampes UV au niveau de l’entrée du sac à poussières. Les deux pads en microfibres sont ensuite séchés par de l’air chaud.
Une installation sans écueil
Une fois la position de station déterminée, il est comme toujours conseillé de laisser le champ libre autour d’elle pour faciliter les mouvements du robot, il faut tout simplement la brancher à une prise de courant. Nous remplissons ensuite le réservoir d’eau propre et celui dévolu au détergent fourni, avant de positionner le X50 Complete sur sa base pour qu’il se charge. Il faut ensuite configurer celui-ci en utilisant un smartphone sur lequel l’application Dreamehome est installée. Une fois un compte créé, il faut appuyer sur les trois points verticaux dans le coin supérieur droit de l’interface et sélectionner « + Ajouter un ». La suite est tout aussi classique avec un scan du QR Code placé sous le capot supérieur du robot-aspirateur. Il est aussi possible de sélectionner directement l’appareil dans une liste.
L’étape suivante est la connexion du X50 au Wi-Fi de la maison et c’est tout. On note que le robot s’aligne automatiquement sur la langue du smartphone et donc de l’application. Un bon point. En revanche, ce n’est pas le cas de l’assistant vocal maison qui est demeuré en anglais. En se rendant dans ses paramètres, il est possible en un clic de basculer dans la langue de Molière. Cet assistant qui reprend le principe de fonctionnement du Rocky des Roborock s’appuie sur des commandes précises et non sur l’exploitation d’un véritable langage naturel. Dreame vous propose de les découvrir en cliquant sur « Afficher toutes les commandes vocales ». Elles sont organisées en 5 catégories : Activer les tâches, interrompre la tâche, fonctions de la station d’accueil, changer de mode et enfin état du robot. Les commandes qui doivent être énoncées après avoir éveillé le robot avec les salutations d’usage (OK Dreame) sont assez faciles à retenir. Nous mettons pour finir le firmware de l’appareil à jour et voilà, il est temps de lancer le Dreame X50 après avoir fait le tour des possibilités de l’application.
Les options de nettoyage
L’application Dreame présente à notre sens une interface un peu plus fouillie que celle de Roborock, avec également une traduction un peu moins aboutie et surtout des pop-up publicitaires. Ceux-ci seront d’autant plus irritants qu’ils vous invitent à acquérir le même robot-aspirateur que celui que vous utilisez. L’écran d’accueil affiche l’appareil, on remarque que la couleur de celui-ci est aussi la bonne, et vous donne accès aux fonctions de base : lancer un cycle de nettoyage, le faire revenir à la base et voir ce que le robot voit avec sa caméra. Il est aussi possible de rajouter un raccourci personnalisé parmi une liste comme lancer un cycle complet dans les zones où vos animaux domestiques vivent le plus souvent.
Pour accéder à toutes les options, il faut sélectionner la commande « Afficher l’appareil » et vous retrouverez alors face à l’écran classique de ce type d’appareil. Comme souvent aujourd’hui, le X50 Complete peut décider un maximum de choses tout seul grâce notamment à ses nombreux capteurs qui vont définir son environnement, la présence ou non de tapis et même le niveau de saleté du sol. C’est le mode ClearGenius qui va donc limiter au maximum l’intervention de l’utilisateur. Celui-ci pourra simplement activer un nettoyage en profondeur ou opter pour le passage de la serpillière après l’aspiration alors que, par défaut les deux opérations sont menées simultanément. Pour ceux aimant peaufiner le moindre réglage de leur robot-aspirateur, il y a bien entendu un mode personnalisé. Vous devrez tout d’abord déterminer le mode de fonctionnement du X50 : aspirateur, serpillière, aspirateur et serpillière, serpillière après aspirateur, ou le personnaliser en fonction des pièces. Quatre puissances d’aspiration sont à votre disposition : silencieux, standard, turbo et max. De même, pour le lavage, vous pourrez choisir trois niveaux d’humidité de la serpillière. Par défaut, le robot revient nettoyer les deux serpillières toutes les 20 minutes, mais ce laps de temps est ajustable. Le Dreame X50 propose également deux modes d’itinéraire, un rapide et un standard pour un nettoyage plus poussé.
Pour aller encore plus loin
En vous rendant dans les paramètres de l’appareil, vous vous trouverez face à un menu très dense. C’est bien simple, tout ou presque est personnalisable. Il est possible de programmer l’action du Dreame X50 Complete en choisissant l’heure de début, la répétition de l’action (tous les jours, le week-end…), le mode de nettoyage (ClearGenius ou personnalisé) ainsi que les pièces à traiter ou non. Plusieurs stratégies face aux tapis sont proposées. Le robot pourra les aspirer, les éviter ou encore les ignorer et, dans ce cas, il procédera à un lavage. Une option intéressante pour des tapis en caoutchouc ou à poil ras. L’utilisateur peut choisir de simplement relever les serpillières lorsqu’un tapis est rencontré, mais aussi, si votre tapis a des poils longs, déposer les deux serpillières à la station pour aller ensuite aspirer lesdits tapis. Le robot peut commencer son parcours en nettoyant les tapis ou encore automatiquement monter sa puissance d’aspiration à leur rencontre. Dans le menu « Paramètres de nettoyage », le mode de fonctionnement de l’abaissement du radar LDS est paramétrable.
Le mode d’évitement des obstacles peut être plus ou moins prudent. On trouve également quelques fonctions bêta dans cette section, comme la reconnaissance des tâches ou le mode « Grosses particules » qui autorise l’appareil à augmenter sa puissance d’aspiration lorsque des grosses particules comme des croquettes pour chien ou chat sont détectées. Une autre section se consacre aux modalités de fonctionnement de l’extension de la serpillière et de la brosse latérale. Par exemple, il est possible d’utiliser cette dernière pour améliorer le nettoyage autour des pieds de meuble. Pour la technologie de franchissement des obstacles, deux méthodes sont proposées en fonction de votre environnement : un franchissement type haies avec une élévation séquentielle des pieds de soulèvement que la marque recommande pour les rails de porte coulissante ou un franchissement synchronisé pour les seuils, car là les deux pieds se soulèvent simultanément. Une page entière est consacrée à l’évitement des obstacles et à la prise en compte de la présence d’un animal. La caméra en temps réel peut être activée.
Le plein de réglages aussi pour la station
Du côté de la base du Dreame X50 Complete, l’application propose aussi de nombreuses possibilités de réglage. L’utilisation de détergent pour le lavage des deux pads serpillières est ainsi désactivable. La température de l’eau est ajustable (froid, tiède, chaud et très chaud), tout comme l’intensité du lavage. On trouve également un mode intelligent qui effectue tous ces réglages automatiquement « en fonction de l’environnement », mais nous n’avons d’informations précises sur les données prises en compte. L’utilisateur peut choisir de désactiver le séchage automatique de la serpillière après son lavage ou en régler la durée (2, 3 ou 4 heures). La stérilisation par la lampe UV est activée par défaut, mais elle peut être coupée. La compression des poils fait son apparition : le robot compresse automatiquement les poils dans le compartiment à poussière pour faciliter ensuite leur évacuation. Enfin le nettoyage automatique de la base de la planche de lavage permet d’éviter l’accumulation de crasse sur la zone d’accueil du robot-aspirateur. La recharge est programmable pour correspondre aux heures creuses de votre fournisseur d’électricité.
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Aspiration
Pour notre test, le Dreame X50 Complete va avoir face à lui une pièce de 28 m2 avec un sol en pierre naturelle, mais aussi deux tapis d’entrée, quelques meubles et surtout un chien à poil long. Cette pièce donne sur l’extérieur et elle est donc naturellement exposée à des chaussures et aux pattes de notre grand canidé parfois terreuses. Après une création très rapide de la cartographie, nous lançons le robot en mode tout automatique avec les réglages par défaut. L’aspiration se montre particulièrement efficace, les 20 000 Pa sont bien là. La boue séchée, des grains de riz et les bourres de poils sont avalés sans difficulté. Les plinthes des meubles de cuisine sont longées tandis que la brosse latérale permet au Dreame X50 Complete d’aller chercher la poussière dans les coins. La navigation est précise et permet même de traiter sous les chaises et la table de la salle à manger. La détection des obstacles est très précise. Si, classiquement, les chaussures et la balle du chien ont été évitées sans problème, le câble de recharge l’a été aussi et ça, c’est nettement plus rare. Nos tapis courts sont bien détectés et le robot pousse alors sa puissance pour un nettoyage parfait. Et le système d’abaissement automatique du Lidar ? De prime abord rien ne se passe et pour cause. Il faut indiquer dans la carte les meubles où cette fonction doit s’activer. Cela peut sembler dommage que cela ne soit pas automatique. Autre technologie attendue au tournant, le ProLeaf qui permet à l’appareil de franchir des seuils importants. Comme pour le Lidar escamotable, c’est à vous de signaler dans la carte enregistrée dans l’application la présence de seuil que vous estimez escamotable. Pour notre test, nous avons simulé la présence d’un seul de 40 mm avec deux planches et force est de constater que cela fonctionne très bien. C’est même un spectacle fascinant de voir les deux pieds se déployer pour franchir l’obstacle. Encore une fois, c’est un peu dommage que la détection de seuil ne soit pas automatique, et ce d’autant plus que la reconnaissance par le duo caméra + IA d’objets fonctionne, elle, plutôt bien. Par curiosité, nous avons soulevé le Dreame après une semaine d’utilisation quotidienne. La nouvelle double brosse centrale ne présente pas les amas de poils enroulés autour de ses axes.
En ce qui concerne le bruit, il est logiquement très variable en mode CleanGenius avec une puissance d’aspiration ajustée dynamiquement. Dans ces conditions, le bruit nous a semblé très raisonnable et assez grave pour ne pas être désagréable.
Lavage
Les deux patins garnis de microfibres tournent à une vitesse élevée qui ne nous a cependant pas été révélée. Ils sont maintenus humides et leur action est complétée par du détergent dosé automatiquement. Le lavage est plutôt bon même s’il ne faut pas s’attendre à des miracles face à des taches anciennes ou particulièrement tenaces. Les serpillières vibrantes apparaissent souvent alors un petit peu plus efficaces. En tout état de cause, les petits tracas du quotidien seront effacés sans trop de difficultés. Des taches très grasses finissent même par disparaître, mais il faut pour cela effectuer un second passage. Le pad placé sur un bras articulé permet de vraiment nettoyer le long des murs, mais il ne parvient pas à traiter certains coins de par sa forme circulaire.
Autonomie
Pour nettoyer notre pièce test, le Dreame X50 a réclamé entre 20 et 21 minutes pour une surface aspirée de 20 m2 avec le mode ClearGenius. C’est un peu plus long que le Roborock QRevo Curve qui avait réalisé l’opération en 18 minutes, mais très légèrement plus rapide que le Shark PowerDetect NeverTouch Pro (22 minutes). Autant dire que ces trois modèles se tiennent dans un mouchoir de poche. En basculant le Dreame X50 vers un mode de fonctionnement personnalisé avec justement des réglages visant à un nettoyage un peu plus intensif, son action se prolonge un peu puisqu’il lui faut 24 minutes. La grosse batterie de 6400 mAh est mise fortement à contribution par le puissant moteur d’aspiration et par la somme de technologies embarquées. Le robot peut fonctionner, sur la base de la consommation énergétique enregistrée lors de nos essais, environ 120 minutes. Un temps de fonctionnement classique, mais on croise mieux aujourd’hui. Cependant, il peut sans peine nettoyer en une seule charge et en tenant compte de la réserve d’énergie réservée dans tous les cas pour revenir à la station plus 100 m2. Cela devrait donc suffire dans la majorité des cas.
Une station nouvelle génération
Le premier « boulot » de la station outre la recharge de la batterie du robot est de vider le bac à poussière de celui-ci. L’opération est très rapide et ne génère pas un bruit très élevé. Elle s’appuie sur l’utilisation d’un sac jetable, une solution moins écologique et plus coûteuse que le système sans sac du Shark PowerDetect NeverTouch Pro. Vient ensuite le lavage de la serpillière. En mixant eau chaude et détergent, la station permet de laver efficacement les deux cercles de microfibres. Cela n’empêche pas un passage en machine régulier. Il ne nous est pas possible de vérifier l’action des lampes UV face au développement de bactéries, mais cela demeure toujours bon à prendre. Qui dit eau, poils et poussières dit accumulation parfois odorante sur la rampe et la zone de nettoyage des serpillières. Dreame en est conscient et a beaucoup travaillé sur la question. Le système utilisé se monte particulièrement efficace et l’instant où il faut mettre la main à la pâte pour rincer la zone en question est repoussé par rapport à la concurrence. Un vrai plus tout comme le séchage avec de l’air très chaud, 80° pour rappel, qui permet d’éliminer l’apparition de mauvaises odeurs au niveau des serpillières. Là aussi, rien à dire, cela fonctionne parfaitement et plutôt silencieusement en prime. En revanche, il faudra toujours vider très régulièrement le réservoir d’eau sale. Des « boues » s’accumulent inévitablement, mais nous avons malgré tout noté que les odeurs désagréables mettent plus de temps à arriver sans doute grâce à l’utilisation de détergent qui se retrouve immanquablement dans les eaux souillées.
Ne pensez donc pas que cette station, aussi sophistiquée et efficiente soit-elle, vous épargne toutes les tâches de nettoyage. En fonction de votre utilisation, les différents filtres s’encrasseront plus ou moins vite. Un contrôle avec un nettoyage hebdomadaire s’impose avec un changement tous les 4 à 6 mois, par exemple, car rappelons qu’un filtre saturé perd considérablement en efficacité.
Cette nouvelle génération très haut de gamme de robot-aspirateur Dreame est une belle réussite qui fait figure de référence aujourd’hui. Sa puissance d’aspiration fait définitivement oublier les premiers appareils de la catégorie et, désormais les poils ne lui font plus peur. Sa nouvelle brosse centrale fait des merveilles dans ce cadre. Agile avec sa capacité de franchissement hors norme, le X50 entend traiter toutes les pièces de la maison sans laisser le moindre centimètre carré lui échapper grâce à sa serpillière et à sa brosse latérale capables de se déployer pour aller chercher la poussière. Le robot est doté d’un système de navigation très efficace et d’une multitude de capteurs toujours plus pertinents. Enfin, sa base est impressionnante, notamment pour le nettoyage des serpillières.
- Puissance d’aspiration au top
- Navigation et détection des obstacles très efficaces
- Un vrai 4x4 avec un franchissement de seuils de 60 mm
- Excellent lavage des serpillières
- Application ultra complète
- Plutôt silencieux
- Lavage performant
- Nécessité de signaler manuellement des éléments sur la carte
- Autonomie correcte sans plus
- Réel intérêt du Lidar escamotable