Test du Honor 8 : tout d’un grand sauf le prix
- Son design à la prise en main agréable
- Le traitement de son dos en verre
- Son autonomie (1,5 à 2 jours)
- Son double capteur photo performant
- Scanner d'empreinte digitale extrêmement rapide
- Smart Key toujours plus pratique
- Le NFC enfin présent
- Son prix
- Un GPU à la traîne
- Surcouche encombrée
- Logiciel trop inspiré d'iOS
- Un DAS encore élevé
- Fiche technique du Honor 8
- Design et qualité de fabrication : familier mais original
- Ecran : le meilleur du milieu de gamme LCD
- Interface : de l'iOS-like à la personnalisation extrême
- Performances et multimédia : CPU excellent mais GPU en retard
- Téléphone et réseau : toujours au top
- Audio : passable
- Appareil photo : bien sous tout rapport
- Autonomie : parfaitement maîtrisé
- Conclusion
- Commentaires
Mercredi 24, nous étions conviés à la soirée de lancement européen du Honor 8 à Paris. Après un Honor 7 convainquant, le constructeur chinois a pris le parti de proposer une révolution de son design : virage réussi ? C'est ce que nous allons voir aujourd'hui.
Fiche technique du Honor 8
Sur ce nouveau flagship de Honor, on ressent encore une fois l'ombre de sa maison-mère Huawei puisqu'il est énormément similaire au Huawei P9. Ainsi, nous retrouvons le processeur maison Kirin 950, gravé en FinFet 16nm et qui est une version légèrement sous-cadencée du 955 avec 4 coeurs A72 à 2,3 GHz et 4 coeurs A53 à 1,8 GHz.
4 go de RAM LPDDR4 viennent épauler le tout, que ce soit dans sa version 32 ou 64 go de stockage contrairement au P9. La partie graphique de ce SoC est gérée par une puce Mali-T880MP4, sûrement la partie la plus décevante du téléphone comme nous allons le voir par la suite.
Ce qui n'est pas décevant est son écran 5,2 pouces LTPS-LCD en définition Full HD, avec une large gamme de couleur à 96% NTSC et une densité de pixels à 423ppi, le tout protégé par une dalle de verre en 2,5D. Il est équipé du même double capteur photo 12 MP f/2.2 que le P9, avec un capteur frontal de 8 MP f/2.4.
Le tout est supporté par une batterie 3000 mAh, tandis que le téléphone supporte le Smart Power 4.0 (équivalent au Quick Charge 2.0 de Qualcomm). Une des grandes nouveautés de ce Honor 8 est l'apparition du port USB Type C, en norme USB 2.0 toutefois.
Il garde les spécificités de son aîné, avec un émetteur infrarouge à l'avant vous permettant de piloter vos appareils ainsi que la fameuse “Smart Key” faisant office de scanner d'empreinte digitale à l'arrière. Il s'agit toutefois d'un scanner 3D, ne prenant que 0,4 seconde à reconnaître votre empreinte.
Le Honor 8 est géré par Android 6.0 Marshmallow à date de sortie, avec la surcouche maison Emotion UI en version 4.1 proche dans le style à iOS. Il dispose d'un double port SIM faisant également office de lecteur de carte micro SD (jusqu'à 256 go).
Ecran | 5,2 pouces LTPS LCD Full HD 1920×1080 |
Processeur | HiSilicon Kirin 950 octo-coeur 4xA72 @ 2.3Ghz + 4xA53 @ 1.8Ghz GPU Mali-T880MP4 |
Stockage | 32 / 64 go |
RAM | 4GB LPDDR4 |
OS | Android 6.0 Marshmallow, surcouche EMUI 4.1 |
Capteur arrière | 2x 12MP (monochrome + RGB), f/2.2 Pixel à 1,25 micron |
Capteur avant | 8MP, f/2.4 Pixel à 1,4 micron |
Connectique | USB Type-C, USB 2.0 |
SIM/MicroSD | Double SIM avec port micro SD jusqu'à 256 go |
Batterie | 3000mAh Recharge rapide SmartPower 4.0 |
Sécurité | Scanner d'empreinte 3D (0,4s) |
Autres | Infrarouge, Smart Key, NFC |
Bandes LTE | LTE FDD: B1/B2/B3/B4/B5/B7/B8/B12/B17/B20 |
Dimensions | 145.5 x 71 x 7.5 mm |
Poids | 153 grammes |
Coloris | Pearl White, Sapphire Blue, Midnight Black |
Prix | 399€ (32go) / 449€ (64go) |
Sa boîte contient :
- Le Honor 8
- Un guide de démarrage
- Bloc d'alimentation
- Câble USB Type C (réversible)
- Ecouteurs “sèche cheveux”
Pas de convertisseur Micro USB vers USB type C hélas, il va falloir renouveler vos accessoires ou l'acheter de vous-même si vous en avez besoin.
Design et qualité de fabrication : familier mais original
Nous avons déjà étudié le design du Honor 8 de près, mais nous nous devons de vous en reparler en détail. A la prise en main, le smartphone semble de suite très familier avec son format 5,2 pouces, très pratique à une main, et ses bords arrondis.
Les esthètes n'apprécieront peut-être pas les bandes supérieures et inférieures de l'écran, toujours assez marquées, mais elles ont a minima le bon goût d'être de la même taille donnant une balance agréable à l'oeil.
C'est bien sûr son corps composé de deux verres 2,5D se rejoignant au centre sur un châssis en métal poli au sable qui se remarquent en premier lieu. Le téléphone a un certain poids à 153 grammes, mais qui reste agréable à prendre en main et donne une impression de solidité à l'ensemble.
Honor a amélioré la formule par rapport au 7 en façade, puisque la bordure d'écran est beaucoup moins prononcée et ne choque pas vraiment à l'oeil. Le contour noir reste toutefois assez visible, sans gêner l'utilisation. Bien que le téléphone soit constitué presque intégralement de verre, celui-ci n'est pas pour autant glissant en main mais dispose d'un toucher lisse agréable. Sur une surface plate quelconque toutefois, le téléphone aura tendance à facilement se retrouver à terre.
La tranche gauche ne dispose que la sempiternelle trappe Dual SIM / micro SD, tandis que la tranche droite de l'appareil donne accès aux boutons de contrôle de volume et de verrouillage de l'appareil. Tous ont un clic satisfaisant, avec une résistance agréable, tandis que le bouton de verrouillage est légèrement texturé afin de le retrouver facilement même dans la nuit noire.
Sur la face arrière, la plus grande amélioration par rapport au Honor 7 est à noter : le double capteur photo ne dépasse pas du corps de l'appareil, qui reste parfaitement plat. Seul le scanner d'empreinte digitale, doublé de la Smart Key, dispose d'une légère bordure surélevée afin de la retrouver rapidement.
La Smart Key est peut-être l'élément respirant le moins la qualité de tout le téléphone, puisqu'elle a un clic très plastique et vide manquant quelque peu de retour.
Et c'est bien sûr le grand trait de design de ce Honor 8 qui attire l'oeil : son dos fait de 15 couches de verre superposées lui donnant une réfraction de la lumière très particulière. Cet élément sera bien sûr subjectif, mais nous sommes tombés amoureux des formes qu'elle crée et du look général de ce coloris Sapphire Blue.
La tranche supérieure nous permet de retrouver le micro à réduction de bruit, ainsi que l'émetteur infrarouge qui sait rester discret dans ce design. La tranche inférieure dispose quant à elle du port jack, du port USB type C ainsi que d'une petite grille haut parleur mono.
Dans l'ensemble, il s'agit-là d'un design très réussi de la part de Honor qui a réussi une balance compliquée : celle de la familiarité et de l'originalité. Son format et sa prise en main n'ont rien à envier aux hauts de gamme de l'année, tandis que son dos et son traitement lui donnent une véritable marque de différenciation bienvenue.
Il a ce côté “brillant” qui tape-à-l'oeil et donne envie de le prendre en main, qui lui donne un charisme certain même chez les néophytes. Une amie en peine de voir son iPhone lui décéder dans les mains il y a peu s'est montrée particulièrement intéressée par celui-ci, dont l'effet de lumières ne l'a pas laissée indifférente.
Ecran : le meilleur du milieu de gamme LCD
Bien que la tendance sur le haut de gamme soit d'incorporer du Quad HD (voir même du 4K avec le Sony Xperia Z5 Premium), Honor a choisi de conserver une définition Full HD sur cette dalle LTPS LCD de 5,2 pouces. Soit une densité de pixels de 423 ppi.
A l'utilisation, l'écran de ce Honor 8 fait tout de même de l'excellent travail avec un affichage net et précis, et une large gamme de couleurs en 96% NTSC. L'affichage de base tire légèrement vers le bleu, mais rien qui ne se rattrape pas grâce aux réglages précis permis par la surcouche du constructeur.
Le contraste est suffisant, donnant des noirs assez profonds bien loin de l'AMOLED toutefois (évidemment), et le rendu colorimétrique très bon donnant des couleurs proches du réel. Il manque toutefois de “peps” pour être impressionnant au premier coup d'oeil.
Profitant des journées très chaudes et lumineuses de ce bel été 2016, nous avons pu voir que la lisibilité de l'écran en plein soleil reste excellente et ce sans le forcer à pousser jusqu'à sa luminosité maximale. Les angles de vue sont également très bons.
Un bon pas en avant par rapport au Honor 7, qui se situe dans le haut du panier du milieu de gamme des smartphones.
A noter que le constructeur chinois intègre de base dans sa surcouche un mode de “protection des yeux” permettant d'atténuer voir supprimer les lumières bleues en l'activant de nuit, évitant la fatigue des yeux.
Interface : de l'iOS-like à la personnalisation extrême
Les téléphones Honor reprennent l'exacte-même surcouche que les téléphones Huawei, à savoir EMUI qui est aujourd'hui disponible dans sa version 4.1 sur cet appareil. Une surcouche qui pourra déplaire aux plus grands fans d'Android, pour une raison simple : l'absence totale de tiroir d'applications, et sa forte inspiration du côté d'iOS.
Pour la première, il s'agit d'un coup à prendre lorsque l'on est habitué à Android dans sa forme la plus simple. Avoir toutes ses applications sur le bureau, mélangées également aux widgets, a ses bons comme ses mauvais côtés. La subjectivité l'emporte sur ce terrain.
Il s'agit toutefois d'un “faux” problème dans l'absolu, puisque le simple téléchargement d'un autre launcher (comme le Google Now Launcher pour ne citer que lui) pallie à ce problème.
Les applications de base sont toutefois elles-aussi sous le joug de cette inspiration, avec des icônes arrondies aux aplats de couleurs pastels. On regrettera toutefois le nombre encore trop important d'applications “pub” préinstallées dans le téléphone, bien que celles-ci soient fort heureusement désinstallables.
Le volet de notification sera toutefois le plus “choquant”, avec une séparation entre notifications et panel d'outils ressemblant comme deux gouttes d'eau à iOS. A l'usage, le volet de notification organisé en “timeline” reste toutefois assez agréable, et la possibilité de personnaliser les outils disponibles en un clic est sympathique.
Il s'agit-là de la base d'une utilisation classique, mais Honor a pris soin de créer ses propres fonctionnalités. Dans les faits, le téléphone est incroyablement personnalisable, pour peu que le menu Paramètres et ses 14 boutons poussoirs ne vous effraie pas.
La possibilité de créer des raccourcis en dessinant, après avoir “toqué” sur l'écran, des sigles pour atterrir sur une application particulière est par exemple assez amusante à utiliser, et peut s'avérer être un raccourci très agréable (pour faire des screenshots dans le cadre de ce test par exemple).
Le réglage précis des applications fonctionnant en veille, tout comme la surveillance active des applis dépensant le plus de batterie, sont de bonnes idées pour quiconque veut surveiller de très près ce qu'il se passe dans son téléphone. D'autres fonctionnalités sont encore disponibles, comme des thèmes par exemple.
En somme, Honor a à coeur de vous laisser personnaliser votre téléphone à outrance, ce qui est à double-tranchant puisque les paramètres deviennent bien vite trop encombrés. Faciles à lire pour quiconque s'y connait un minimum, ils pourront rebouter les néophytes.
Lecteur d'empreinte 3D ultra rapide, Smart Key très pratique et NFC
Sur ce dernier modèle, Honor a conservé son lecteur d'empreinte digitale faisant également office de raccourci “Smart Key” intégralement personnalisable. Situé au dos du téléphone, il se place parfaitement là où l'index se pose naturellement sur un téléphone.
Comme avec le Huawei P9, c'est sa rapidité et sa précision qui impressionne : lors de notre test, il n'a jamais été une seule fois question de remettre en doute son fonctionnement. Lever son téléphone en le débloquant du même temps est parfaitement naturel, au point que l'on en oublie qu'il est sécurisé.
Attention toutefois pour les amateurs de schémas : celui-ci ne fonctionne que lorsqu'un mot de passe fait office de déverrouillage de l'écran, une notion là encore très inspirée d'iOS.
Celui-ci se double d'un bouton physique dit “Smart Key” que vous pouvez configurer selon 3 profils : un appui, un double appui et un appui long, vous permettant par exemple de lancer rapidement votre lampe torche ou même lancer une application automatiquement.
Dans les faits, c'est une fonctionnalité extrêmement pratique pour quiconque se voit utiliser son smartphone pour un usage bien précis. J'ai tendance à être accro à Twitter et n'allumer mon téléphone que pour cela : la Smart Key me permettait donc de déverrouiller mon téléphone et lancer l'application d'un seul geste.
Vous avez également la possibilité de dérouler le volet de notification lorsque vous glissez votre doigt sur cette touche, mais la fonctionnalité m'a semblé forcer une position bien trop “gauche” pour être véritablement pratique au quotidien.
Bien plus pratique est la possibilité de gérer le comportement de votre téléphone selon son inclinaison. Vous pouvez par exemple faire en sorte de couper une sonnerie de téléphone lorsque vous le reposez à l'envers, ou diminuer le volume de votre alarme lorsque vous portez le Honor 8 à votre visage au réveil. Pratique pour les oreilles sensibles.
A noter que l'appareil intègre enfin une puce NFC, qui facilite grandement l'appairage des accessoires Bluetooth comme un casque audio par exemple. Celui-ci est normalement prêt pour Android Pay, bien que ce ne soit toujours pas disponible en France.
Performances et multimédia : CPU excellent mais GPU en retard
A l'utilisation, le Honor 8 est tout simplement l'un des téléphones les plus fluides que j'ai pu prendre en main. On sent que le constructeur a fait énormément de travail d'optimisation : lancer une vingtaine d'applications et passer de l'une à l'autre se fait sans le moindre ralentissement, qu'importe le poids de celles-ci.
A l'observation, on peut voir que certaines applications (majoritairement en fin de liste) se ferment automatiquement au bout de quelques dizaines de minutes, participant à libérer ses 4go de RAM et le processeur Kirin 950 d'utilisations superflues. Jamais cette optimisation ne s'est mise en travers de mon utilisation toutefois : une belle balance.
A noter que le téléphone vous propose 3 profils de gestion d'alimentation : performances, qui laisse le téléphone fonctionner à toute berzingue, intelligent, qui limite l'utilisation du CPU et du réseau automatiquement selon les tâches, et ultra qui coupe tout pour transformer votre smartphone en… simple téléphone.
Que ce soit en mode performance ou intelligent, je n'ai jamais ressenti aucun ralentissement dans une utilisation classique du téléphone. Certains jeux peu gourmands (le dernier Mr Robot par exemple) ne posent également aucun problème. La partie CPU est vraiment bien foutue.
Là où le Honor 8 se plante totalement est la partie GPU, à savoir son Mali T880MP4 qui est loin d'être à niveau de la concurrence. Sur 3D Mark, le téléphone ne récolte que 947 au test Sling Shot soit en dessous d'un Nexus 6 et bien loin derrière son concurrent direct le OnePlus 3 à 2470.
Les autres benchmark ne font que le confirmer : le Honor 8 n'est pas taillé pour les jeux 3D puissants, une session de 30min sur Real Racing 3 le faisant déjà chauffer au maximum de ses capacités et le jeu perdant des FPS du même temps.
Sur AnTuTu, où le téléphone récolte un score de 90365, les capacités 3D sont encore une fois taclées. Toutefois, une autre information vient appuyer le ressenti que nous avions à l'utilisation : le CPU est plus que performant, battant parfois même le Snapdragon 820 du OnePlus 3 en usage commun CPU et multicoeurs et tout ce qui est relatif à l'UX.
Au global, celui-ci se classe légèrement en dessous du Huawei P9 qui avait déjà fait très bonne impression. Le téléphone en lui-même, hors jeux gourmands, ne chauffe pas vraiment et profite d'une dissipation thermique très bien gérée. Il est rare d'avoir un “point de chaleur” unique tant les fortes températures se dispersent rapidement et efficacement dans son châssis.
Ces chiffres théoriques ne veulent pas tout dire toutefois : il faut reconnaître que la majorité des jeux fonctionne tout de même parfaitement sur le téléphone, bien qu'il est sûr de voir ses limites êtres dépassées plus rapidement qu'avec le Snapdragon 820.
Mais pour une utilisation quotidienne, et grâce aux optimisations de Honor, il faut avouer qu'il est extrêmement agréable à utiliser et traverse tout comme une douce brise. Les joueurs en demande de graphismes poussés devraient toutefois se tourner vers le OnePlus 3, bien plus optimisé pour ce type d'utilisation.
Résultats de benchmarking du Honor 8
AnTuTu | 90365 |
Geekbench 3 (Single-Core / Multi-Core) | 1784 / 6065 |
Basemark OS II (Overall / System / Memory / Graphics / Web) | 2014 / 3820 / 2520 / 1685 / 1014 |
GFX Bench Manhattan 3.1 (Onscreen / Offscreen) | 473,3 / 456?5 |
GFX Bench Car Chase (Onscreen / Offscreen) | 400,4 / 370,2 |
PC Mark | 6739 |
3D Mark Sling Shot ES3.1 | 947 |
3D Mark Sling Shot ES3.0 | 1224 |
Basemark X (High Quality) | 16876 |
Epic Citadel (Ultra High Quality) | 60,1 FPS |
Androbench (Lecture / Ecriture Séquentielle) | 252,01 / 114,82 (Mb/s) |
Androbench (Lecture / Ecriture Aléatoire) | 34,67 / 31,74 (Mb/s) |
Téléphone et réseau : toujours au top
Oui, les smartphones sont devenus bien plus que de simples téléphones… ce qui ne veut pas dire que leurs fonctionnalités de base sont coup sur coup maîtrisées. Le Honor 7 nous avait déjà fait une très bonne impression sur la captation réseau, et ce dernier appareil continue sur cette belle lancée.
En appel, je n'ai eu aucun problème à entendre mon interlocuteur de manière claire et précise, celui-ci même m'ayant confirmé que la situation était analogue de son côté. Mais mieux encore : des coins où capter s'avérait impossible avec mon précédent téléphone ne posaient absolument aucun problème à ce Honor 8, qui me permettait de prendre mes conversations sans me soucier des antennes proches.
Le réseau WiFi ne lui pose également aucun problème, puisqu'il est aussi bien compatible 2,4 et 5 Ghz vous garantissant le meilleur réseau possible dans votre installation.
Le téléphone est compatible 4G catégorie 6 (ou 4G+), mais n'est pas compatible avec la bande 700 MHz qui risque de devenir primordiale dans les années à venir. Un sacrifice que l'on retrouve bien souvent sur cette gamme de prix, mais qui n'est pas fait par son adversaire principal : le OnePlus 3.
C'est bien la seule différence qui se fera entre les deux : le Honor 8 reste dans ce qui se fait de mieux de ce côté, les optimisations du constructeur sur ce terrain faisant une énorme différence.
Hélas pour ces personnes ayant peurs des ondes, le téléphone dispose toujours d'un DAS très élevé à 1,5 W/kg. Un défaut récurrent sur les smartphones du constructeur que l'on aimerait voir s'améliorer.
Audio : passable
Le Honor 8 ne dispose que d'une grille de haut parleur, située en dessous du téléphone à droite de son port USB Type C. Celle-ci est passable, et sera plus utile pour regarder des vidéos sur le net que pour écouter de la musique.
Elle dispose d'un volume satisfaisant, mais le son manque de pêche. Les basses sont inexistantes, et les aigus ont tendance à saturer dans les volumes les plus haut. Il est toutefois assez rare que ces hauts parleurs soient de bonne facture, tous smartphones confondus.
Le plus grand problème de celui-ci est surtout dans sa disposition, puisqu'il se place exactement là où l'on place naturellement notre main dans le cadre d'un visionnage. En 2016, il serait de bon ton que le haut parleur frontal soit désormais la norme.
Les écouteurs fournis avec le téléphone sont de plutôt bonne facture, reprenant le style des écouteurs “sèche cheveux” d'Apple. Ils manquent encore une fois de basses, mais les mid et aigus sont cette fois-ci relativement bien retranscris.
Parfait pour qui n'écoute que d'une oreille la musique, les puristes se tourneront (comme ils le font toujours) sur des solutions plus travaillées (et onéreuses). Au rang des kits main libres offerts avec le téléphone, ceux-ci se placent toutefois plutôt bien.
Appareil photo : bien sous tout rapport
Comme son frère de la marque Huawei, le Honor 8 intègre un double capteur 12 MP avec pixels de 1,24 micron. Deux capteurs Sony IMX286 qui ont toutefois un point distinctif : l'un est RGB, quand l'autre est monochrome. C'est en fusionnant ces deux capteurs que le téléphone est censé produire une meilleure qualité photo.
Ca vous rappelle quelque chose ? Et oui, le capteur est presque en tout point similaire à celui du Huawei P9, à ceci près qu'il ne dispose pas de la certification Leica. Vous y retrouverez donc toutes les fonctionnalités du capteur, à savoir le mode bokeh, le mode pro et autres joyeusetés. Seul le mode n'utilisant que le capteur monochrome n'est pas présent, sûrement pour garder un minimum d'arguments pour son grand frère.
Interface très proche d'iOS avec pléthore de modes
Pour continuer sur la lancée de l'interface du téléphone en lui-même, celle de l'application appareil photo est également énormément inspirée d'iOS. Si vous venez du Honor 7 ou des derniers appareils Huawei, vous n'aurez aucun mal à vous y retrouver.
Pour les nouveaux arrivants, il s'agit d'une interface extrêmement simple à utiliser mais qui ne l'empêche pas d'être complète. Un slide sur la droite vous permet d'ouvrir les paramètres de l'application, qui vous donnent accès à divers types de contrôles et l'activation des tags GPS ou du bruit de déclenchement.
Un slide sur la gauche donne quant à lui accès aux nombreuses options du téléphone. Vous retrouverez ainsi le mode “Light Painting”, revenu du Honor 7 et vous permettant de tracer des formes à partir d'une source de lumière. Le mode gourmet est également de retour pour sublimer vos photos de foodista.
Bien conçue, elle est très rapide et met toutes les options que vous cherchez à atteindre à 2 gestes de vous. Aucun ralentissement ne vient gêner votre action, faisant qu'il est extrêmement simple d'obtenir un cliché sur l'instant qui soit parfaitement à votre goût.
Sur le haut de l'interface, vous retrouverez l'activation du flash, le mode bokeh vous permettant d'appliquer un flou à votre arrière plan, les divers filtres apposables sur votre image ainsi que le changement de caméra avant/arrière.
Double capteur arrière : du très bon et de la déception
Eté oblige, les conditions sont parfaites pour prendre des photos avec le Honor 8 et ainsi pouvoir voir son rendu. Dans les faits, son double capteur impressionne avec des clichés aux couleurs très proches du réel, ni trop surcontrastées ni trop ternes.
Rien ne semble venir le troubler, les blancs ne se retrouvant pas brûlés et conservant le moindre détail malgré le plein soleil battant sur lui. Que ce soit sur l'écran du téléphone ou sur grand écran, les clichés pris en pleine journée sont agréables à regarder et peuvent être potentiellement travaillés pour en sortir le meilleur.
Même dans des conditions difficiles, où le soleil tape en plein dans le capteur, celui-ci ne semble pas vraiment gêné et arrive tout de même à sortir de très belles photographies. A titre de comparaison, le Xperia Z5 (dont le capteur reste réputé cette année) a pédalé dans la semoule face à lui. On sent l'apport du capteur monochrome, qui permet une meilleure interprétation de la scène dans ces conditions.
On ne peut pas en dire autant de son mode HDR, qui semble tout au plus anecdotique. Malgré des conditions où le HDR doit apporter un véritable plus, la différence est à peine visible avec ou sans.
De même, son mode bokeh est source de déception et pour cause : il ne s'agit en effet que d'un traitement logiciel post capture. Certes, il est amusant de l'utiliser et même impressionnant de pouvoir changer le focus une fois la capture prise, mais ce filtre montre souvent ses limites et fait parfois l'effet d'un “rond de flou” à la manière d'un filtre Instagram parmi tant d'autres.
En très basse luminosité, sans source de lumière proche, le capteur commence à montrer des faiblesses et du bruit se fait très vite ressentir sur les clichés pris. Mais dans l'ensemble, on reste impressionné par le capteur, particulièrement alors que le prix du téléphone reste accessible.
Quant on y ajoute son interface regorgeant de petits détails à utiliser et à la grande simplicité d'utilisation, on tient là un des capteurs les plus amusant à sortir au quotidien et permettant de “jouer à l'artiste” en deux temps trois mouvements. Le mode Pro sera quant à lui disponible pour les VRAIS artistes, qui pourront tirer la quintessence d'un capteur très puissant.
Capteur frontal : le selfie comme grand argument
Le capteur frontal 8 MP du Honor 8 n'est pas non plus dénué d'intérêt, d'autant qu'il est équipé de pixels à 1,4 microns permettant de capturer plus de lumière et possède un grand angle pratique pour les photos de groupe.
Nous savons évidemment pourquoi ces capteurs sont importants : les photos de soirées entre amis. Aussi, nous l'avons testé en conditions réelles, dans un appartement peu éclairé.
Le cliché a un certain bruit sous ses conditions “entre deux”, mais reste tout à fait correct. Le grand angle permettant d'inclure de nombreuses personnes est un grand plus. Toutefois, les couleurs sont un peu ternes, particulièrement comparativement au même cliché pris dans les mêmes conditions avec la caméra avant du Xperia Z5.
Là où ce capteur se révèle impressionnant est dans des conditions beaucoup plus difficiles, où la lumière manque cruellement. Disons, une soirée en ville. Nous avons cette fois-ci dû simuler les mêmes conditions, à la maison.
Dans une pièce plongée dans la pénombre, vous avez la possibilité d'activer le mode nuit transformant votre écran en flash géant à la manière de Snapchat. Sous ces conditions, les clichés rendus sont beaucoup plus convaincants avec des couleurs plus justes, donnant la sensation que Honor a bien optimisé cette partie.
Le Honor 8 dispose également du traitement “embellissement”, très populaire sur les smartphones asiatiques et qui vous permet de lisser votre teint à la capture. On vous laisse juger, mais nous n'en sommes pas particulièrement fans.
Vidéo : la stabilisation manque cruellement
Pour ce qui est de la vidéo, le Honor 8 propose un enregistrement en Full HD maximum à 120 Hz. De quoi s'amuser à prendre des vidéos au ralenti, avec un utilitaire encore une fois proche de celui d'Apple pour régler le passage voulu.
Toutefois, c'est probablement le point sur lequel le capteur est le plus décevant. Les couleurs sont rendues plus ternes par ce mode, mais c'est surtout l'absence de stabilisation au niveau matériel qui fait tâche : la stabilisation logicielle n'empêche pas la vidéo de se balader de droite à gauche dans des conditions difficiles. Un capteur passable donc pour cela, mais loin d'être le meilleur.
Autonomie : parfaitement maîtrisé
C'est une batterie de 3000 mAh qui doit supporter le Honor 8 cette année. Le constructeur annonce une autonomie de 1,22 jour pour une utilisation intensive et 1,77 dans une utilisation classique.
Dans nos tests, nous retrouvons effectivement le même genre d'autonomie. L'optimisation logicielle de Honor, dont nous vous parlions plus tôt, se ressent et le téléphone gère de lui-même, sans gêner notre utilisation, les applications ayant le droit ou non d'être énergivores.
Nos premières utilisations du téléphone, en usage mixte internet/vidéo/photo, nous ont permis de tenir une journée et demi sans forcer, en mode performance (le mode le plus gourmand) avec un screen on time de 4 heures et 6 minutes avec 8% de batterie restante.
Le plus impressionnant aura été le jour où nous avons lancé tous les benchmarks, naturellement énergivores, en poussant le téléphone à fond. A la fin de la journée, à 2% de batterie, le Honor 8 affichait 5 heures et 11 minutes de screen on time.
Et ce en conditions d'utilisation normales, avec Facebook et Twitter installés en arrière plan etc etc. Ajoutez à cela la recharge rapide, lui permettant selon nos tests de gagner 40% de batterie en 30 minutes, pour un temps de charge total à 2 heures.
Qui plus est, le Honor 8 dispose d'un mode intelligent permettant de baisser les performances de son SoC pour gagner en autonomie, en prime d'un mode 720p pour rendre l'écran moins énergivore. Autant dire que sur l'autonomie, le Honor 8 nous a impressionné.
Conclusion
Le marché des smartphones commence à baisser en prix sans perdre en qualité, et le Honor 8 est un des meilleurs représentants de cela en 2016. Son design particulièrement travaillé, avec ses écrans de verre 2,5D, son châssis en métal et son dos aux effets de réverbération particulièrement jolis ne va pas à l'encontre d'un téléphone puissant.
On pensera notamment à son double capteur photo, territoire sur lequel les milieux de gamme ont tendance à glisser, qui impressionne par ses performances et sa facilité d'utilisation. Son capteur avant n'est pas en reste, produisant des selfies de qualité.
En termes de puissance brute, le Kirin 950 n'a rien à envier sur le CPU au Snapdragon 820 équipant coup sur coup les smartphones haut de gamme cette année. L'optimisation logicielle lui permet d'ailleurs d'avoir une autonomie confortable dont peu peuvent se vanter.
Reste que son GPU est totalement à la ramasse, loin derrière ce que l'on peut voir sur le OnePlus 3 pourtant vendu au même prix. Si le jeu mobile est votre rayon, peut-être faudra-t-il privilégier son concurrent.
Mais les personnes cherchant un smartphone avec de l'allure, à la prise en main agréable et aux capacités photo performantes et ludiques devraient se laisser tenter par le Honor 8.
Honor impressionne avec son dernier né qui a le mérite de proposer un design vraiment élégant et original, couplé à des performances dignes d'un flagship pour la moitié du prix. Reste que son GPU est en retard, bien que cela puisse se pardonner par son double capteur photo vraiment efficace et ludique.
- Son design à la prise en main agréable
- Le traitement de son dos en verre
- Son autonomie (1,5 à 2 jours)
- Son double capteur photo performant
- Scanner d'empreinte digitale extrêmement rapide
- Smart Key toujours plus pratique
- Le NFC enfin présent
- Son prix
- Un GPU à la traîne
- Surcouche encombrée
- Logiciel trop inspiré d'iOS
- Un DAS encore élevé