Test du Pixel 4 XL : toujours aussi bon en photo, pas extraordinaire sur le reste
- La qualité de la prise de vue en toute situation
- La qualité de l'écran
- Le dos glossy
- La puissance du Snapdragon 855
- Le design un peu lourdeau
- Le prix encore trop élevé
- Le manque de basses
- L'autonomie correcte sans plus
Avec son nouveau Pixel 4 XL, Google tente de se renouveler, tout en misant sur certaines valeurs qui ont lui valu le succès les précédentes années. L’appareil dispose désormais d’un double capteur arrière et de nouvelles technologies comme Motion Sense ou un module de reconnaissance facial. Mais tous ces éléments peuvent-ils justifier le prix de 899 € du smartphone ? Vaut-il réellement la peine de changer de téléphone si l'on a déjà un Pixel 3 XL ou un modèle concurrent ? Nous avons testé l’appareil sous toutes les coutures et vous livrons nos conclusions.
Il y a tout juste un an, Google dévoilait les Pixel 3 et 3 XL au monde entier, et à l’Europe en particulier. En 2018, le géant de Mountain View commercialisait enfin ses smartphones chez nous, alors qu’il s’était refusé de le faire avec les Pixel 1 et 2. Si le Pixel 3 a réussi à séduire la critique et bon d’utilisateurs par la qualité de ses clichés, il a aussi déçu par sa faible autonomie. Moins d’une journée avant que l’appareil ne crie famine, c’est beaucoup trop peu. Certes, le Pixel 3 XL améliorait sensiblement les choses, avec presque une demi-journée supplémentaire d’autonomie par rapport au Pixel 3, mais c’est finalement en deçà des résultats que l'on obtient avec des modèles concurrents. Un reproche auquel s’adjoint la présence d’une encoche en frontal, tant décriée par certains, et destinée à accueillir les deux capteurs photo à selfie de l’appareil. Si l’on se fait rapidement à cette encoche, comme c’est le cas désormais sur la plupart des smartphones de milieu ou haut gamme, il existe encore beaucoup d’utilisateurs qui y sont réticents. Enfin, beaucoup ont blâmer Google de tirer les prix vers le haut à chaque sortie de Pixel, alors que l’entreprise avait pris le parti de rendre accessibles au plus grand nombre ses téléphones Nexus des années auparavant… Bref, les Pixel et Pixel 3 XL avaient certes de grandes qualités, mais ils n’étaient pas parfaits.
Google tente donc de rectifier le tir en commercialisant deux nouveaux modèles, dont la numérotation suit très logiquement celle des années précédentes : les Pixel 4 et Pixel 4 XL seront disponibles à compter du 24 octobre prochain et promettent, selon le constructeur, de balayer d’un revers de la main tous les soucis des précédents modèles. Nous nous sommes attachés ici à tester le plus grand modèle des deux, le Pixel 4 XL. Alors, on achète ou pas ?
Pixel 4 | Pixel 4XL | |
---|---|---|
Dimensions | 68,8 x 147,1 x 8,2 mm | 75,1 x 160,4 x 8,2 mm |
Poids | 162 g | 193g |
Ecran | 5,7" OLED 19:9 | 6.3" OLED 19:9 |
Définition | 90 Hz Full HD+ 444 ppp | 90 Hz QHD+ 537 ppp |
Capteur d'empreintes | Non | Non |
SoC | Snapdragon 855 | Snapdragon 855 |
Mémoire interne | 64/128 Go | 64/128 Go |
microSD | Non | Non |
Double SIM | Oui | Oui |
RAM | 6 Go | 6 Go |
Capteur photo principal | Double : 16 Mp ƒ/2,4 et 12,2 Mp Telephoto ƒ/1,7 | Double : 16 Mp ƒ/2,4 et 12,2 Mp Telephoto ƒ/1,7 |
- Zoom optique | NC | NC |
Capteur photo secondaire | 8 Mp ƒ/1,7 | 8 Mp ƒ/1,7 |
OS | Android 10 | Android 10 |
Connectivité | Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac 2x2 MIMO 2,4 Ghz et 5 GHz Bluetooth 5.0 + LE (codecs HD : AptX, AptX HD, LDAC) NFC Google Cast | Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac 2x2 MIMO 2,4 Ghz et 5 GHz Bluetooth 5.0 + LE (codecs HD : AptX, AptX HD, LDAC) NFC Google Cast |
NFC | Oui | Oui |
Port infrarouge | Non | Non |
Batterie | 2800 mAh | 3700 mAh |
Recharge rapide | oui, 18W | oui, 18w |
Recharge sans fil | Oui | Oui |
Recharge sans fil inversée | Non | Non |
Un design et une ergonomie sans surprise
Le Pixel 4 XL est un smartphone qui profite d’un écran en 90 Hz de 6,3″ OLED QHD+ et d’une résolution de 537 ppp. À titre de comparaison, son petit frère le Pixel 4 est limité à de l’OLED FHD+ à 444 ppp. D'entrée de jeu, et pour avoir testé les deux modèles, on se rend compte que le Pixel 4 XL offre une meilleure définition que le Pixel 4 : on y gagne en visibilité dans les jeux et sur le Web, et en confort de visionnage dans les vidéos. Ça, c'est plutôt un très bon point.
En revanche, avec ses dimensions de 7,51 x 16,04 x 0,82 cm et ses 193 grammes, ce smartphone est clairement à ranger dans la catégorie « poids et encombrement moyens ». Certes, il tient quand même dans la poche, mais son design ne l’aide pas en faire un appareil hyper agréable à regarder et à manipuler.
De prime abord, de couleur noir (la version blanche n’est pas disponible en France), le Pixel 4 XL est un smartphone assez banal. Il n’est pas particulièrement joli, ni particulièrement laid. Si Google n’a pas fourni d’efforts extraordinaires en matière de design, force est de constater que le constructeur a « tenté » d’améliorer la conception de son Pixel 4 par rapport à la mouture précédente. Google a laissé tomber le dos recouvert de deux surfaces distinctes, l’une glossy et l’autre plus mate et qui ne prend pas les traces de doigts. Ici, nous avons affaire à un unique dos Gorilla Glass 5 brillant. C’est un peu plus joli, même si cela manque un peu de personnalité. Difficile en revanche de ne pas laisser des marques en manipulant le smartphone, mais celles-ci sont finalement moins apparentes que sur un Galaxy Note 10, par exemple. Le dos de l’appareil se caractérise également par un petit logement de forme carrée, aux bords arrondis et de 2,5 cm de côté. Situé en tout en haut à gauche du Pixel 4 XL, celui-ci accueil le double capteur photo arrière, ainsi que le flash.
Sur les pourtours de l’appareil, qui sont mats et non glossy contrairement au dos du smartphone, on retrouve le bouton de mise sous tension, ainsi que ceux permettant de régler le volume. Rien d’extraordinaire si ce n’est que, comme sur le Pixel 3 XL, Google a choisi de placer le bouton d’alimentation « au-dessus » des boutons de volume, ce qui n’est pas très habituel sur un smartphone, mais pas exceptionnel non plus. Que les possesseurs de smartphones Huawei, Samsung ou Xiaomi (pour ne mentionner qu’eux) se rassurent : on se fait très vite à ce genre de placement.
Une puissance au rendez-vous
Premier changement notable : si le Pixel 3 XL profitait d’un Snapdragon 845 de Qualcomm, le Pixel 4 XL bénéficie quant à lui d’un Snapdragon 855, le même qui équipe la quasi-totalité des flagship concurrents depuis février dernier. Au premier abord, l’idée de ne pas avoir opté pour son grand-frère, le Snapdragon 855+, lors de la conception de l’appareil, peut s’avérer étrange. D’autant que celui-ci commence à se répandre comme une traînée de poudre chez les concurrents : Realme X2 Pro+, OnePlus 7T Pro, Black Shark 2 Pro… Ils sont de plus en plus nombreux à en disposer. En revanche, il s’agit pour la plupart de smartphones dédiés au gaming, le gain de puissance entre le Snapdragon 855 et le 855+ ne se justifiant pas vraiment pour un usage plus « classique ». Bref, même si Google avait choisi un 855+ pour équiper son nouveau modèle, celui-ci aurait été probablement plus cher pour un gain pas nécessairement perceptible pour les utilisateurs qui ne sont pas de gros joueurs. Enfin, l’autonomie de l’appareil aurait été raccourcie en conséquence.
Coté mémoire, au cœur du Pixel 4 XL, on dispose de 6 Go de RAM, contre 4 Go pour le Pixel 3 XL. Pas de quoi changer la face du monde, mais on se sent quand même un peu plus à l’aise quand on a tendance à multiplier les instances d’applications ou que ces mêmes applications se révèlent assez gourmandes en RAM (les jeux notamment sont concernés). Quant au stockage, on a droit par défaut à 64 Go d’espace. Notez qu’une version en 128 Go devrait également être commercialisée, mais que celle-ci n’est pas encore disponible au moment de ce test. On déplorera, comme à l’accoutumée avec les appareils Google, l’impossibilité d’ajouter la moindre carte SD, afin d’augmenter l’espace de stockage. Et comme Google a eu la bonne idée de supprimer son offre gratuite permettant d’enregistrer ses photos sans perte sur Google Drive, on se retrouve vite démuni. Il devient alors quasi indispensable d’enregistrer ses clichés sur un service de Cloud type Google Drive, OneDrive ou Dropbox, ou de les transférer systématiquement sur un support stockage externe (une clé USB, un disque dur, etc.). Bref, les 64 Go d’espace de stockage imposés par l’appareil deviennent vite contraignants, d’autant plus que dès le démarrage de l’appareil, on perd quand même 15 Go pour le système et ses applications.
Une autonomie tout juste améliorée
Google a opté pour une batterie plus puissante que celle du Pixel 3 XL. On passe donc d’un dispositif de 3460 à 3700 mAh. En outre, et tout comme avec le Pixel 3 XL, la recharge rapide est toujours disponible. En revanche, celle-ci nous a sensiblement déçus. Certes, l’appareil est capable de se recharger à hauteur de 30% en 20 minutes seulement, et à 44% en 30 minutes. C’est plutôt un bon point, mais il convient de signaler que les derniers pourcents sont les plus durs à atteindre. Il nous a fallu patienter 1h55 avant de parvenir à recharger complètement le téléphone. À titre de comparaison, un Huawei P30 Pro se revigore totalement en 1h25 environ.
L’autonomie de l’appareil ne nous a pas convaincus non plus. Fort heureusement, on y gagne un peu par rapport au Pixel 3 XL. Nous avons soumis le Pixel 4 XL à toute une batterie de tests et avons effectués ces mêmes tests sur une durée de 6 jours, afin d’établir une moyenne de longévité. Nos tests se sont déroulés « à l’usage », c’est-à-dire en utilisant le smartphone dans diverses situations : du web à outrance, de la téléphonie (1h/jour), de la lecture vidéo streamée (1 h/jour), de l’écoute de musique streamée (1h/jour), du jeu vidéo (1h/jour), mais aussi en faisant le GPS (1h/jour). Si, dans les mêmes conditions, le Pixel 3 XL tenait moins d’une journée et demie, le Pixel 4 XL est capable de tenir un peu plus de 1h30 supplémentaires. Un score acceptable, mais qui est loin de ce que proposent certains modèles concurrents. L’Asus Zenfone 6 par exemple est capable de tenir un peu plus de deux jours dans les mêmes cas d’usage, tout comme le Huawei P30 Pro, qui a rejoint le challenger d’Asus suite à la récente mise à jour vers EMUI 10.0 + Android 10.
La photo : toujours son point fort
Nous l’avons rapidement évoqué en début d’article, revenons cette fois plus en détail dessus. Le Pixel 4 XL est équipé d’un double capteur photo au dos. Le module principal offre une définition de 16 Mpx (ouverture de ƒ/2,4, largeur de pixel de 1 μm), tandis que le second, qui fait office de téléobjectif, dispose d’une définition de 12,2 Mpx (ouverture de ƒ/1,7, largeur de pixel de 1,4 μm). Pas de chance pour les amateurs de cliché ultra-grand-angle : le téléphone de Google ne possède aucun capteur dédié. Enfin, l’appareil profite d’un unique capteur frontal, là où le Pixel 3 XL en possédait deux, ce qui constituait l’une de ses principales différences face au Pixel 3. Ce seul capteur à selfie dispose quant à lui d’une définition de 8 Mpx (ouverture de ƒ/2.0, largeur de pixel de 1,22 μm).
La transition d’un simple capteur arrière (Pixel 3 XL) à un double capteur (Pixel 4 XL) représente la principale évolution de cet appareil. Y gagne-t-on pour autant en piqué, en fidélité colorimétrique, en restitution des clichés nocturnes ? C’est ce que nous avons voulu tester dans toutes les conditions possibles. De jour comme de nuit, par temps nuageux, en plein soleil, sous la pluie… À l’instar des Pixel 3 et 3 XL, ou même des Pixel 3a et 3a XL (ne les oublions pas), force est de constater que le capteur principal arrière du Pixel 4 XL fait parfaitement le job. Les couleurs sont fidèles et parfaitement restituées en pleine lumière ou par temps grisonnant, c’est un sans-faute à ce niveau. Rarement le capteur principal d’un smartphone ne nous avait autant séduits ces derniers temps.
Comme le montrent les photos ci-dessus, le second capteur arrière remplit également son office : même en zoomant en x8 sur un élément, celui-ci continue à apparaître très clairement. Notez que pour la fleur qui nous a servi d'exemple, nous avons volontairement omis de faire une quelconque mise au point, afin de ne pas bouger et conserver toujours le même angle de vision.
Nous avons également voulu tester l'appareil de nuit, Google faisant la promotion à l'aide de clichés de la Voie lactée. La période sur laquelle s'étant étalée notre test ne nous a pas permis d'avoir un ciel de nuit parfaitement clair et dégagé, nous y reviendrons dès que possible. En revanche, nous avons réalisé de nombreuses photos de nuit et il en ressort que l'appareil s'en tire vraiment très bien : le bruit des clichés se révèle extrêmement léger, quelle que soit l'humeur du ciel. Notez cependant que l'appareil ne fait pas de miracle dès qu'une source lumineuse est à proximité : il a même tendance à échouer et n'enclenche le mode nuit que sur une durée divisée par deux.
Android 10 et les autres nouveautés du Pixel 4 Xl
Comme à l’accoutumée avec les produits Google, on retrouve sur le Pixel 4 une version d’Android exempte de fioritures. L’appareil fonctionne sous Android 10, qui offre pas mal de nouveautés, et sa mise à jour vers Android 11 l’an prochain est assurée à 100%. Pas de changements extraordinaires, si ce n’est peut-être que l’OS et la plupart de ses applications gagnent un mode sombre, une meilleure sécurité ou encore la possibilité de répondre directement à des messages depuis la barre de notification. Notez qu’avec cette mise à jour, on perd au passage une possibilité pourtant offerte sur le Pixel 3 : la navigation à deux boutons (une sorte de compromis entre la navigation par geste et celle à 3 boutons).
Parmi les nouveautés que compte le nouveau smartphone de Google face au Pixel 3, on ne peut s’empêcher de remarquer l’absence d’un capteur d’empreinte dorsal, pallié par la présence d’un capteur de reconnaissance facial en façade. Celui-ci permet de gagner du temps : dégainez votre smartphone, présentez-le face à vous et appuyez sur le bouton de mise sous tension. Le smartphone vous reconnaît et se déverrouille instantanément. La technologie utilisée par Google se montre encore plus séduisante qu’un capteur d’empreinte logé sous l’écran, comme c’est le cas sur un P30 Pro de Huawei ou un S10 de Samsung, pour ne cite qu’eux. En revanche, et cela a été prouvé à plusieurs reprises, le capteur de Google souffre d’une énorme faille de sécurité : le capteur facial du Pixel 4 XL fonctionne même lorsque l’utilisateur a les yeux fermés. En clair, quelqu’un de malintentionné pourrait vous subtiliser votre smartphone pendant que vous êtes assoupi et aurait tout loisir d’accéder à toutes vos données personnelles en approchant le Pixel 4 XL de votre visage.
Google a intégré dans son nouvel appareil la technologie Motion Sense, qui repose sur le capteur Soli du smartphone. Grâce à elle, il est possible de gérer certaines fonctionnalités du téléphone sans le toucher : Motion Sense fonctionne à l’aide de gestes que l’on fait à quelques centimètres de l’écran. En théorie, cette technologie peut s’avérer extrêmement utile quand vous avez les mains sales ou mouillées ou dans les situations où vous manquez de précision pour atteindre les boutons de contrôle d’une application (en voiture par exemple, il n’est pas toujours évident de rester concentrer sur la route et le volant, tout en appuyant sur les icônes permettant de basculer d’un morceau à l’autre dans une application de musique). En revanche, dans la pratique, Motion Sense manque encore cruellement d’applications compatibles. La technologie reconnaît des apps comme Deezer, Spotify, YouTube Music, Amazon Music et bien évidemment Google Play Music. Dans chacune de ces applications, vous pouvez changer de morceau en agitant la main vers la droite ou vers la gauche, tout en la maintenant face au capteur Motion Sense qui se trouve tout en haut de l’écran. Vous avez également la possibilité, lorsque le réveil sonne le matin, de passer la main au-dessus la main du téléphone pour en arrêter l'alarme. Même chose lorsque le téléphone se met à sonner : vous pouvez couper le son d'un simple passage de la main. Et c’est à peu près tout son unique utilité pour l’instant. Certes, il est possible aussi de l’utiliser avec le fond d’écran animé, Google ayant pour l’occasion noué un partenariat avec Nintendo et ses Pokémon. On peut donc faire un petit signe (toujours vers la gauche ou vers la droite) à Pikachu ou l’un de ses comparses, et il vous répondra en s’agitant ou en vous envoyant des petits cœurs. Mais cela n’a rien d’essentiel et la technologie Motion Sense tient plus du gadget que l’on finit par oublier quelques jours à peine après l’achat du Pixel 4 XL, ou que l’on utilise de manière très ponctuelle.
L’appareil dispose par ailleurs d’un outil de transcription automatique appelé Live Caption. Cette fonctionnalité n’est disponible pour l’instant qu’en anglais, mais Google nous a assuré lors d’un entretien que la langue de Molière devrait arriver rapidement. Cet outil permet de retranscrire par écrit toute séquence audio ou vidéo que vous lui soumettez. Il fonctionne en temps réel : aucun temps d’attente n’est donc requis. Par ailleurs, Live Caption fonctionne depuis une application de messagerie vidéo, mais également à l’aide d’un fichier que vous lui soumettez. Dès lors, vous avez la possibilité de sous-titrer n’importe quelle séquence, voire un film complet.
Une restitution audio perfectible
Le Pixel 4 XL s’offre un système de haut-parleurs situés en haut (un module) et en bas (deux modules) de l’appareil. En conséquence de quoi, la sensation d’une réelle écoute stéréo est au rendez-vous. Selon Google, les haut-parleurs sont réglés pour « produire un son plein, clair et spacieux. » Et c’est effectivement ce dont on bénéficie, notamment quand on visionne une série sur Netflix ou Amazon Prime Video. On est littéralement plongé dans l’action et l’on perçoit distinctement le moindre bruissement d’une scène d’angoisse.
En revanche, le smartphone souffre d’un manque évident de basses. Le son est tellement cristallin, qu’il est ressort parfois nasillard. L’écoute de morceaux en studio ferait penser à un enregistrement live, c’est dire. En clair, l’appareil n’est pas du tout conçu pour streamer de la musique, à moins de le faire au casque ou aux écouteurs. Notez d’ailleurs que l’appareil n’offre aucune prise jack et qu’il convient de faire appel au Bluetooth ou à la prise USB-C. Google livre d’ailleurs un adaptateur USB-C > Jack dans la boîte de son Pixel 4 XL.
Prix en baisse, merci Google ?
Avec ses Pixel 4 et Pixel 4 XL, Google a réduit ses tarifs de plusieurs dizaines d’euros. Mais intéressons-nous surtout au tarif du modèle testé ici. Alors que le 3 XL était commercialisé à 959 €, le Pixel 4 XL s’affiche quant à lui au prix de 899 €. Comme évoqué précédemment, il s’agit de l’édition en 64 Go (les prix de la version 128 Go ne sont pas encore connus). Une réduction de 60 €, ça ne se refuse pas. Reste qu’à près de 900 €, la facture est un peu salée par rapport à la concurrence. Pour comparer le tarif de Google face aux challengers, nous ne prendrons ici en compte que les prix publics à la sortie de chaque modèle, et non ceux actuellement pratiqués. Commençons par exemple par l’Asus Zenfone 6, qui nous avait réellement séduits à sa sortie en juin dernier. Avec son double capteur pivotable, son Snapdragon 855, ses 6 Go de RAM et 64 Go de stockage, cet appareil doté d’un écran de 6,4″ était sorti à seulement 499 € (599 € pour le modèle 8 Go / 256 Go). Un Black Shark 2 équipé de 8 Go de mémoire et de 128 Go d’espace vaut quant à lui 549 €. Et que dire du Mi 9 de Xiaomi, vendu moins de 500 € à sa sortie ? Et même le OnePlus 7T Pro, que nous avons testé récemment, s’affiche à un prix moindre par rapport au Pixel 4 XL (759 €).
Bref, la baisse de prix du nouveau smartphone de Google n’est pas si intéressante qu’elle y paraît. Bien entendu, aucun des modèles précédemment cités ne peuvent prétendre faire aussi bien en matière de photo que le Pixel 4 XL, mais ils s’en rapprochent quand même beaucoup. Et ils offrent pour la plupart une meilleure autonomie et une capacité supérieure en termes de stockage, notamment parce qu’on peut y adjoindre une carte microSD, ce qui n’est pas possible avec le Pixel 4 XL. En définitive, si vous tenez absolument à avoir la meilleure qualité d’image possible pour moins de 900 €, c’est probablement du côté du téléphone de Google qu’il faut vous tourner. Dans le cas contraire, et si votre budget est moindre, c’est du côté de la concurrence qu’il faut vous tourner. Et si votre porte-monnaie vous le permet et que vous souhaitez profiter d’un téléphone de grande tailler, mais au design plus abouti, mieux vaut peut-être aller jeter un œil du côté du Huawei P30 Pro ou des Samsung S10+ et Note10+. Ils offrent eux aussi une excellente qualité d’image en toute situation.
Si le Pixel 4XL de Google fait preuve de qualités indéniables au niveau photo et qu'il peut même devenir une référence ultime, on ne peut s'empêcher de regretter que Google n'ait pas suffisamment dépoussiéré son appareil par rapport à la précédente version. Certes, avec le Snapdragon 855, on bénéficie d'un CPU dernier cri (à l'exception du Snapdragon 855+, mais qui n'aurait pas apporté non plus un gain de puissance phénoménal non plus). Mais l'autonomie a été à peine améliorée et le design n'est pas véritablement le fort de l'appareil, malgré un dos glossy du plus bel effet. Le prix est peut-être à corriger : une centaine d'euros de moins et nous n'aurions pas hésité une seconde à vous le conseiller. Là, on y réfléchit encore...
- La qualité de la prise de vue en toute situation
- La qualité de l'écran
- Le dos glossy
- La puissance du Snapdragon 855
- Le design un peu lourdeau
- Le prix encore trop élevé
- Le manque de basses
- L'autonomie correcte sans plus