Test du Realme 8 : bien sous tous rapports, mais pas dans les détails
- Un écran très lumineux
- Une plate-forme très stable et qui ne chauffe pas
- Une bonne autonomie, même en jeu
- La recharge rapide très correcte et le chargeur qui va bien
- Le capteur photo principal qui se défend bien
- Le prix, 199 euro !
- Le port jack 3,5 mm et le port microSDXC !
- La coque qui retient trop les traces de doigt et la poussière
- L'écran qui ne respecte pas beaucoup les couleurs
- Un capteur photo grand-angle peu qualitatif
- Un capteur macro mauvais
- De gros ralentissements en jeu et une latence élevée
- Une expérience audio trop moyenne
Après le Realme 8 Pro, c’est au tour du Realme 8 de passer sur le grill de nos tests. Offrant une expérience complète et correcte à prix modéré, le Realme 8 est un concurrent direct du Redmi Note 10, dont il reprend le positionnement tarifaire. Outre son design très jeune, le Realme 8 a-t-il d’autres moyens de se démarquer de la concurrence ? Réponse dans ce test complet.
Encore jeune sur le marché français, la marque Realme a encore tout à prouver. Elle doit démontrer la qualité de ses produits. Elle doit démontrer l’agressivité de son positionnement tarifaire. Elle doit démontrer la complétude de son offre, aussi bien sur le marché des smartphones que des accessoires connectés.
Lire aussi – Test Xiaomi Poco X3 Pro : un smartphone trop bancal pour convaincre
Mais, fort heureusement, depuis un an, la marque étoffe son catalogue en France. Des smartphones entrée de gamme, avec le Realme 6 et le Realme 8 Pro, ou premium, avec le Realme X50 Pro. Des écouteurs. Et même une montre connectée, la Realme Watch S Pro dont vous pouvez retrouver le test dans nos colonnes. Il y a quelques jours, son portfolio a encore augmenté avec l’arrivée du Realme 8, le remplaçant du Realme 6 et du Realme 7.
Ce smartphone est à l’évidence un concurrent du Redmi Note 10. Tarif identique. Proposition “théoriquement” égale. Fiche technique équivalente. Mais, ce n’est pas tout d’imiter l’un des cadors du rapport qualité-prix. L’important, c’est avant tout d’offrir une bonne expérience ! Découvrir cette expérience est justement le but de ce test complet !
Notre test vidéo
Fiche Technique
Realme 8 Pro | |
---|---|
Dimensions | 160,6 x 73,9 x 8 mm |
Poids | 177 grammes |
Ecran | 6.4 pouces 2400 x 1080 FHD+ Super AMOLED Rafraichissement 60 Hz Corning Gorilla 3 fréquence d'échantillonnage : 180 Hz |
Chipset | MediaTek Helio G95 (12nm) |
OS | Android 11 + Realme UI 2.0 |
RAM | 6 Go |
Stockage | 64/128 Go |
microSD | Oui (MicroSDXC, port dédié) |
Capteur principal | 64 MP f/1.8 PDAF 8 MP f/2.3 ultra grand-angle (119°) 2 MP f/2.4 macro 2 MP f/2.4 calcul des distances vidéo : 2160p @ 30 ips avec EIS |
Capteur secondaire | 16 MP f/2.5 |
Batterie | 5000 mAh Charge rapide Dart Charge 30 watts Chargeur 30 watts inclus |
5G | Non |
Audio | Simple haut-parleur Port jack 3,5 mm |
Biométrie | Scanner d’empreinte sous l'écran |
Résistance à l'eau | Non |
Prix et disponibilité
Le Realme 8 est disponible en France depuis le 22 avril 2021. Il est vendu chez deux distributeurs : Cdiscount et Electro Dépôt. Pas d’offre opérateur avec ce téléphone à son lancement. Notez que chacune des deux enseignes profite d’une version différente.
Chez Cdiscount, vous pouvez acheter le Realme 8 avec 6 Go de mémoire vive et 128 Go de stockage. C’est la meilleure des deux versions. Elle est vendue 249 euros. Si vous lisez ces lignes avant le 31 avril 2021 et que vous êtes intéressés par ce téléphone, vous bénéficiez d’une remise de 20 euros sur son achat.
Chez Electro Depôt, vous pouvez acheter le Realme 8 avec 6 Go de mémoire vive et 64 Go de stockage interne. Le prix est de 199 euros. C’est un prix assez attractif. Notez que le téléphone est non seulement Dual SIM, mais également pourvu d’un emplacement pour une carte mémoire au format microSDXC.
Et c’est ça l’astuce avec les smartphones qui offrent un espace pour une carte mémoire. Pour une quarantaine d’euros, vous pouvez vous acheter une bonne carte mémoire de 256 Go qui vous permettra de multiplier par 5 l’espace de stockage interne, pour un montant moins élevé que celui demandé pour passer de la version 64 Go à la version 128 Go du Realme 8.
Dans la boîte du smartphone, vous retrouvez un chargeur 30 watts, un câble USB type-C, une paire d’écouteurs et une coque en plastique souple. C'est toujours très pratique pour protéger le téléphone en sortie de boîte.
Design
Le design du Realme 8 est assez classique pour un smartphone abordable, même si un détail esthétique n’est pas très courant. La coque et le châssis du téléphone sont en polycarbonate et l’écran est protégé par du verre minéral. Au-dessus du verre, vous avez une légère protection supplémentaire : la plupart des constructeurs chinois préinstallent cette protection. Même sur leurs modèles les moins chers.
Faisons le tour du propriétaire. À l’avant, le Realme 8 présente une dalle tactile de grande taille avec des bordures moyennement épaisses. Vous pouvez voir un poinçon dans le coin supérieur gauche pour une webcam et un écouteur téléphonique caché dans l’épaisseur entre la coque et la bordure de l’écran. À l’arrière, le téléphone dispose d’une coque incurvée sur les côtés et d’un bloc photo qui rappelle bien évidemment celui du Realme 8 Pro.
Ce bloc photo est composé d’un rectangle avec quatre objectifs photo et un flash. Nous reviendrons sur les détails techniques des capteurs qui y sont intégrés dans la partie photo de ce test. Vous pouvez constater que ce bloc est doublement protubérant, avec une première marche pour le rectangle et une seconde pour les objectifs. Notez que la seconde marche est moins élevée que la première.
Vous remarquerez que le design de la coque est en deux parties. La première est assez grande. Elle est de couleur grise avec le nom de la marque et le marquage légal. Le motif y est quadrillé (nous avons essayé de prendre une photo du quadrillage avec le microscope du Find X3 Pro, mais le résultat n’est pas suffisamment qualitatif pour le présenter ici). La seconde partie est la plus fine et plus réfléchissante. Sa couleur grise est légèrement plus sombre et il prend différentes teintes au soleil (bleu, vert, rouge, violet). Mais cela ne fonctionne qu’au soleil. Enfin, vous pouvez y voir le slogan de la marque Realme : « Dare to Leap ».
Faisons le tour des tranches. En bas, vous retrouvez le microphone principal, le haut-parleur, le port USB type-C et… un port jack 3,5 mm. Sur la gauche, le tiroir pour les deux cartes SIM et la carte microSDXC. En haut, le micro secondaire pour la réduction de bruit active. Et à droite, le bouton de mise en marche et le contrôle du volume. Aucune exubérance. Notez que le plastique du châssis est mate, tandis que celui de la coque est brillant. Ce dernier retient donc (beaucoup) les traces de doigt.
Dans l’ensemble, le design du Realme 8 est donc classique, mais fonctionnel. Plutôt léger. Pas trop encombrant. Le téléphone s’utilise relativement bien à une main, même si vous devrez parfois étirer votre pouce pour atteindre certains coins de la dalle. D’ailleurs, nous vous conseillons vivement de vous équiper de la coque présente dans la boîte, car le Realme 8 est assez glissant.
Écran
Passons maintenant à l’écran. La dalle du Realme 8 est techniquement identique à celle du Realme 8 Pro. C’est donc une bonne nouvelle. Reste à savoir si cette dalle profite des mêmes atouts… et des mêmes défauts. Rappelons que l’écran du Realme 8 Pro est certes lumineux, mais moyennement respectueux des couleurs. Notre sonde nous dira si c’est ici aussi le cas.
Vous retrouvez donc une grande dalle Super AMOLED de 6,4 pouces avec la définition Full HD+, soit une résolution de 411 pixels par pouce. C’est une résolution standard en téléphonie. Vous n’avez pas vraiment besoin de plus, sauf pour des besoins très particuliers. Et le gain que vous pourriez avoir en termes de finesse ne vaut pas la contrepartie énergétique que cela induit.
La luminosité maximale annoncée par le constructeur est de 1000 nits. Cette valeur ne peut être atteinte que localement, en mode automatique et en plein jour, sous le soleil. Avec le mode manuel, vous atteignez 500 nits dans tous les modes d’affichage. Et c’est déjà très bien.
Le taux de rafraichissement de la dalle est de 60 Hz. Si vous aimez la fluidité du 90 Hz ou du 120 Hz, vous n’aurez pas la même impression ici. Et la fréquence d’échantillonnage est de 180 Hz. Elle est donc trois fois plus élevée que le taux de rafraichissement. C’est un très bon chiffre qui correspond habituellement aux dalles 90 Hz.
Côté couleur, le Realme 8 offre quasiment les mêmes options que le Realme 8 Pro. Vous avez donc trois modes proposés : vive, avec les couleurs de l’échantillon DCI-P3, doux, avec les couleurs du spectre sRGB, et « économie d’énergie ». Parallèlement, vous avez également un curseur pour refroidir ou réchauffer la dalle selon vos habitudes et vos goûts. C’est très bien pour contrebalancer une dalle qui a tendance à accentuer les rouges ou les bleus. Et justement, notre sonde nous dit que les couleurs sont justement un peu trop froides.
Quels les résultats exactement ? D’abord, le meilleur des modes est le mode doux. Taux de contraste infini. Luminosité légèrement au-dessus de 504 nits. Température moyenne un peu élevée, à 7475°. Mais un Delta E moyen à 3,1. Et une seule couleur au-dessus de 6 : le vert foncé. Le mode économie d’énergie est le pire. La luminosité baisse, certes, pour atteindre les 425 nits, mais le Delta E moyen frôle les 6 et la température reste au-dessus des 7400°. Aucune couleur n’est en dessous d’un Delta E moyen de 2. Le mode vif est entre les deux : exubérant au niveau des couleurs (notamment le bleue clair ici), mais un peu plus respectueux que le mode éco. Delta E moyen de 4 « seulement ». Température des couleurs moyenne de 7400°. Et luminosité de 500 nits.
À l’usage, l’écran est plutôt agréable à utiliser. Il n’est pas le plus fluide et le plus respectueux des couleurs, mais il offre un réglage pour contrebalancer cela et il sait rester assez lumineux en toute circonstance. Sa définition est bonne et le contraste est profond. Et c’est déjà très bien pour un smartphone à moins de 200 euros (pour sa configuration minimale). Notez aussi la présence d’un lecteur d’empreinte digitale dans l’écran : à ce niveau de prix, c’est assez rare.
Interface
Passons maintenant à l’étape logicielle. Le Realme 8 fonctionne sur Realme UI, une ROM Android que nous avons appris à connaître avec le Realme 8 Pro. Une ROM que nous avons également appris à connaître avec les smartphones Oppo, puisque Realme UI est, en très grande partie, un clone de ColorOS. Rappelons que la marque Realme, indépendante certes, fait partie du groupe Oppo avec qui elle partage quelques technologies, dont la ROM.
Concrètement, Realme UI offre une interface Android relativement classique dans sa navigation (écran d’accueil, écran Google Discovery, tiroir des applications, volet des notifications et des réglages rapides, menu multitâche, etc.). Vous retrouvez aussi une belle brochette d’applications Google, dont le Play Store, Gmail, Google Maps, YouTube, etc.
Ici Realme UI est proposée en version 2.0. Elle est basée sur Android 11. Cela veut dire que vous profitez de l’ensemble des nouveautés (sécurité, personnalisation, confort visuel, etc.) d’Android 11 et de certains ajouts ergonomiques et fonctionnels développés par Oppo pour ColorOS. Certains outils système en sont directement repris : Photo, Appareil Photo, Gestionnaire de téléphone, Espace de Jeux, Gestionnaire de Fichiers, Vidéos, Clone Phone, etc.
Une seule application tierce est préinstallée dans le téléphone. Il s’agit de Facebook. Voilà qui est extrêmement raisonnable. Et nous ne pouvons que louer cette sobriété marketing. Mais, tant qu’à faire, autant aller jusqu’au bout. Certains utilisateurs n’ont pas de compte Facebook. Alors, pourquoi imposer l’application aux consommateurs ? Allez, prochaine étape : plus d’applications tierces.
L’interface est facile à prendre en main. Elle offre une belle palette d’options de personnalisation, même si elles sont moins nombreuses que sur le Find X3 Neo et le Realme 8 Pro. Realme UI est relativement agréable et fluide. L’expérience est donc plutôt positive, même si elle n’a pas un « petit plus » qui lui permettrait de se démarquer de la concurrence (surtout d’Oppo).
Performances
Passons à l’étape « performance » de ce test. Rappelons tout d’abord la plate-forme qui anime le Realme 8. Il s’agit d’un SoC octo-core Helio G95, un composant gravé en 12 nm. Ses deux coeurs puissants sont cadencés à 2,05 GHz et ses six coeurs moins puissants à 2 GHz. Il est équipé de 6 Go de RAM dans toutes les versions proposées en France.
Quels sont les résultats ? Ils sont moins charmants que ceux du Realme 8 Pro, bien évidemment. Le smartphone ne dépasse jamais les 360 000 points avec AnTuTu. C’est un score qui paraît très honorable, notamment face aux 290 000 points du Realme 8 Pro. Sachez cependant que le protocole de test a évolué récemment, avec une hausse significative des notes. Il nous sera donc difficile de faire une comparaison objective avec ce benchmark.
Avec d’autres tests, nous obtenons des résultats plus en phase avec nos attentes. C’est légèrement moins bon qu’avec le Realme 8 Pro. C’est très proche du Galaxy A52 5G. Et c’est moins bon que le Redmi Note 10. 3320 points avec Slingshot. 2640 points avec Slingshot Extrême. Pratiquement 1500 points avec WildLife. 10 000 points avec PC Mark. 531 points avec Geekbench en single-core. La plate-forme est donc suffisante pour des usages du quotidien.
Pour les joueurs, la puissance n’est clairement pas suffisante pour vous adonner à vos loisirs préférés, notamment si vous aimez les environnements 3D et l’action débridée. Nous pensons notamment à Dead Cells et Genshin Impact qui nous servent de maitre étalon ces derniers mois. Genshin Impact se positionne sur les graphismes moyens par défaut, mais il ne faut pas hésiter à réduire la qualité pour fluidifier le jeu.
Dans ces conditions et en faisant quelques concessions visuelles, vous pouvez vous amuser avec le Realme 8. D’ailleurs, le smartphone se révèle plutôt bon grâce à une excellente stabilité de la plate-forme et une assez bonne maitrise de la température. Celle-ci n’augmente que de quelques degrés sous la pression et n’atteint que très rarement les 40°. Côté stabilité, il n’y a que quelques pour cent de différences seulement entre les performances du début de partie et celles de fin de partie. On ne joue pas avec de très beaux graphismes, mais on ne perd pas en FPS !
Autonomie et recharge
Cette plate-forme est stable. Elle n’offre pas d’excellentes performances, mais elle ne chauffe que très peu et elle ne consomme pas tant que cela. Cela augure d’un excellent score d’autonomie. D’autant plus que le smartphone est équipé d’une large batterie de 5000 mAh, soit 500 mAh de plus que la batterie du Realme 8 Pro. A priori, l’autonomie devrait donc être bonne. Meilleure même que celle du Realme 8 Pro. Et ce n’est étonnamment (et malheureusement) pas le cas.
L’autonomie est bonne, mais pas meilleure que celle du Realme 8 Pro, notamment en jeu. Lors du test Wild Life Stress Test, le smartphone a perdu 6 % de batterie en 20 minutes. Soit 5 heures et 30 minutes d’autonomie théorique. À ce même test, le Realme 8 Pro n’en perdait que 3 %. Cette autonomie bonne « mais pas tant que ça » se confirme avec Genshin Impact. En un quart d’heure, le jeu fait perdre 4 % de batterie au smartphone avec les graphismes par défaut et 6 % de batterie avec les graphismes à leur maximum (et avec des ralentissements très prononcés). Soit un peu plus de trois heures d’autonomie dans le premier cas et une heure et quarante minutes dans le second cas. C’est dommage.
Hors des usages vidéoludiques, le Realme 8 offre une autonomie dans la bonne moyenne du marché. Le smartphone peut tenir une journée et demie assez facilement, voire deux jours si vous ne le sollicitez pas souvent. Cela dépendra évidemment de vos usages. Plus vous regarderez de séries en streaming, plus vous aurez du mal à atteindre la journée et demie.
Maintenant que nous avons éprouvé la batterie en décharge, parlons maintenant recharge. La batterie de 5000 mAh est compatible charge rapide 30 watts. Et le smartphone est justement livré avec un chargeur compatible. Voilà qui est parfait. En utilisant les accessoires fournis, vous rechargez le smartphone de 0 % à 100 % en 64 minutes et 30 secondes très précisément (à partir de l’écran éteint). Soit, 30 secondes de moins que le temps indiqué par le constructeur. Nous atteignons les 58 % en une demi-heure, 87 % en 45 minutes et 98 % en une heure. Une fois encore, pour son prix, c’est plutôt bien.
Audio
L’expérience audio offerte par le Realme 8 est moyenne, sans grande surprise. Elle n’est pas géniale. Elle n’est pas atroce. Nous sommes ravis de retrouver un port jack 3,5 mm pour profiter des très bons casques filaires que nous devons souvent abandonné au profit de solutions sans fils, comme les écouteurs TWS que toutes les marques proposent.
Notez d’ailleurs que Realme a lancé avec ce smartphone une paire d’écouteurs appelés Realme Buds Air 2. Ces derniers ne sont pas entièrement pris en charge par le système d’exploitation (même s'ils le sont plus qu'avec des smartphones autres qu'Oppo et Realme). Il vous faut aussi les enregistrer dans l’application Realme Link pour les mettre à jour et modifier les options de contrôle.
Dans la boîte, vous retrouvez logiquement une paire d’écouteurs filaires, loi française oblige. Cependant, notre unité de test en était dépourvue. Impossible donc pour nous de vous confirmer la qualité d’écoute. Nous avons bien sûr essayé d’autres casques filaires. Et, si vous avez un bon accessoire audio, l’expérience sera plutôt agréable. Notez que le smartphone intègre des outils d’optimisation sonore en fonction de l’usage : film, jeu, musique.
Ce ne sera pas aussi qualitatif avec le haut-parleur mono situé sur la tranche inférieure. D’abord parce qu’il est tout seul pour assumer la lourde tâche d’émettre du son. Ensuite parce qu’il s’agit d’un petit haut-parleur, malgré les apparences. Cela veut dire beaucoup de médium, peu de basses et une abondance d’aiguës. Et un son qui grésille vite si vous augmentez le volume au-dessus des 50 %.
Côté prise de son en capture vidéo, vous n’avez que le microphone principal qui peut facilement être obstrué par un doigt mal positionné. Nous aurions bien aimé un troisième microphone à l’arrière.
Photo
Dernière partie de ce test, la photographie. Rappelons tout d’abord quelle est la nature des éléments présents dans ce mobile. Il s’agit de la même configuration que le Realme 8 Pro, à une exception près : le capteur principal. Ce dernier est un modèle 64 mégapixels avec objectif ouvrant à f/1.8 et autofocus à détection de phase.
Il capture les photos en 16 mégapixels par défaut. Il est accompagné par un capteur 8 mégapixels avec objectif ultra grand-angle ouvrant à f/2.3 et deux capteurs 2 mégapixels, le premier pour la macro et le second pour calculer les distances. Ils sont tous les deux associés à un objectif ouvrant à f/2.4. À l’avant, vous retrouvez une webcam de 16 mégapixels avec objectif ouvrant à f/2.5. Un seul capteur sur les cinq est équipé d’un autofocus.
Passons au résultat de nos tests en commençant par le capteur 64 mégapixels. Ce dernier offre des résultats plutôt bons. Bon équilibre entre les zones d’ombre et de lumière. Des couleurs vives et naturelles. De bons contrastes. Et ce grâce au bon travail de l’intelligence artificielle et de la reconnaissance des scènes. Mais, attention, les détails sont bien trop lissés : si vous zoomez, vous perdez rapidement en piqué.
Pour regagner en détail, vous avez la possibilité de passer en mode 64 mégapixels. Ce mode est accessible parmi les modes principaux (à droite de portrait). Dans ce mode, la photo reste équilibrée, contrastée et colorée. La baisse en luminosité est moins prononcée ici qu’avec d’autres smartphones (comme le Find X3 Neo par exemple). C’est une bonne nouvelle. Mais le gain en détail n’est pas forcément à la hauteur de nos attentes. Nous pensions que nous pourrions davantage zoomer dans la photo sans perte de qualité.
De nuit, le constat est différent. Le capteur 64 mégapixels baisse considérablement en qualité. Peu de luminosité. Un piqué qui chute considérablement, ainsi que le contraste. Nous retrouvons toutefois de la couleur. Le mode nuit améliore en partie cela. Il révèle certains détails et offre plus de luminosité. Mais certains détails sont gâchés par le flou abondant. Et étonnamment, il a parfois des difficultés à maitriser les sources de lumière.
Le capteur principal est en charge des portraits, bien sûr. Dans cet exercice, il est plutôt convaincant, avec un bon détourage du sujet, même si nous trouvons qu’il a un problème de gestion de lumière : le sujet est moins lumineux que le contour. De nuit, le capteur 64 mégapixels aura plus de difficulté à faire la mise au point sur le sujet. Mais il propose tout de même de beaux clichés.
Ce capteur 64 mégapixels se charge aussi des zooms. Les rapports 2x et 5x sont accessibles grâce à des touches dans l’interface photo. Mais vous pouvez monter jusqu’à 10x avec un pinch-to-zoom. Avec le zoom 2x, vous obtenez des clichés acceptables, avec de la lumière et de bonnes couleurs, mais la perte de détails est ici accentuée, bien évidemment. Avec le zoom 5x, cela devient plus compliqué. Et avec le zoom 10x, c’est terrible. Bien évidemment, ces problèmes s’accentuent quand le soleil se couche…
Le capteur grand-angle est, sans surprise, moins qualitatif. Nous retrouvons pratiquement les mêmes problèmes qu’avec le capteur 8 mégapixels du Realme 8 Pro. Moins de lumière. Moins de détails. Moins de contraste. Mais des photos qui restent exploitables de jour. Attention, comme toujours aux distorsions pas toujours très bien gérées. De nuit, les problèmes se gâtent. Et même le mode nuit, qui améliore pourtant certains aspects, ne peut y faire grand-chose.
Le capteur 2 mégapixels pour la macro est plutôt mauvais, autant le dire. Les clichés sont pixélisés de jour comme de nuit. Et ils sont régulièrement flous. Un petit brin de vent, et hop, la photo est à jeter. Nous préférons largement (très largement même) prendre des photos de proximité avec le 64 mégapixels, quitte à zoomer légèrement.
Finissons enfin avec le capteur selfie, peut-être le meilleur de tous, notamment de jour. Il fait alors de très beaux autoportraits, avec beaucoup de détails, du piqué, du contraste, de la lumière et de belles couleurs. Ces qualités sont exacerbées avec le mode portrait. Attention, certaines fonctions liées à l’embellissement sont activées par défaut, mais les réglages sont heureusement plutôt discrets. De nuit, c’est malheureusement moins le cas. Le traitement de l’image lisse trop les détails, perdant en naturel. C’est dommage.
Conclusion
Le Realme 8 offre une expérience complète et, souvent, qualitative. Nous lui avons trouvé de nombreux atouts tout au long de ce test. Notamment sur son endurance, sur les qualités de son capteur selfie et de son capteur principal, sur la stabilité de sa plate-forme, sur son écran très lumineux et sur son interface, copiée sur ColorOS certes, mais fluide et simple à prendre en main.
Nous n’oublions pas les défauts. Des performances qui ne permettent pas tous les usages. Un écran à la colorimétrie imprécise. Deux capteurs photo très peu utiles et un troisième à la qualité en dessous des attentes. Un design correct, mais qui retient beaucoup les traces de doigts. Une expérience audio sans éclat. Nous retrouvons ici quelques-uns des défauts du Realme 8 Pro. Le lien de parenté est assez évident.
Son prix est un argument en sa faveur. Moins de 200 euros pour une expérience aussi complète, c’est très encourageant. Mais ce n’est pas encore assez qualitatif pour bousculer le cador de l’exercice : le Redmi Note 10 que nous avons testé dans nos colonnes. Il offre une meilleure expérience encore. Toutefois, le Realme 8 nous prouve que la marque est capable d’aller chercher Xiaomi sur ce terrain. Et nous sommes impatients de le voir.
Le Realme 8 n’est pas un mauvais smartphone, notamment sur sa gamme de prix. Il offre une expérience complète. Et il n’est pas dénué de qualité, que ce soit au niveau autonomie, stabilité et même (en partie) photo et écran. Cependant, il souffre de quelques défauts déplaisants, au niveau photo, audio et performance. Des défauts qui pèsent lourd face à l’excellent Xiaomi Redmi Note 10, vendu au même prix.
- Un écran très lumineux
- Une plate-forme très stable et qui ne chauffe pas
- Une bonne autonomie, même en jeu
- La recharge rapide très correcte et le chargeur qui va bien
- Le capteur photo principal qui se défend bien
- Le prix, 199 euro !
- Le port jack 3,5 mm et le port microSDXC !
- La coque qui retient trop les traces de doigt et la poussière
- L'écran qui ne respecte pas beaucoup les couleurs
- Un capteur photo grand-angle peu qualitatif
- Un capteur macro mauvais
- De gros ralentissements en jeu et une latence élevée
- Une expérience audio trop moyenne