Test du Asus ZenFone 8 Flip : un smartphone qui sait tourner la tête
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Le successeur du ZenFone 7 s’appelle le ZenFone 8 Flip. Il en reprend le positionnement, le design, l’ergonomie. Il en reprend aussi son désormais célèbre module photo rotatif aux multiples atouts. Mais est-ce là son seul argument face à la concurrence ? Quelles sont les améliorations vis-à-vis du ZenFone 7 ? Réponse dans ce test complet.
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La semaine dernière, Asus a présenté ses deux nouveaux smartphones haut de gamme. Il s’agit du ZenFone 8, petit flagship dont l’écran mesure moins de 6 pouces, et du ZenFone 8 Flip, sujet de l’article que vous lisez actuellement. Retrouvez dès à présent dans nos colonnes une présentation des deux smartphones, ainsi que le test complet du ZenFone 8.
Lire aussi – Test Xiaomi Mi 11 Ultra : l’attaque du titan
Le ZenFone 8 est le « meilleur » des deux, dans la mesure où il embarque toutes les technologies les plus avancées : écran 120 Hz, barrette de 16 Go de RAM, stabilisateur optique pour son capteur photo principal, etc. Le ZenFone 8 est un pari pour la firme taïwanaise : celui de s’imposer sur le segment des petits flagships, là où Apple n’a pas réussi à convaincre avec l’iPhone 12 Mini. Un pari très risqué.
Le ZenFone 8 Flip remplace directement le ZenFone 7 (et non le ZenFone 7 Pro). Il en reprend l’ergonomie et le design, notamment ce module photo rotatif qui offre aux selfies une qualité d’image bien supérieure à ce que propose la concurrence directe. Aujourd’hui encore, le ZenFone 7 Pro est considéré comme l’un des meilleurs smartphones pour les selfies.
Mais le ZenFone 8 Flip n’est-il qu’un simple remplaçant du ZenFone 7 ? N’est-il qu’un selfie phone haut de gamme ? Souffre-t-il des mêmes soucis de chaleur que le ZenFone 8 ? Et, bien sûr, est-il un bon smartphone ? Voici quelques-unes des questions auxquelles nous répondrons dans ce test complet.
Notre test vidéo
Fiche technique
Asus ZenFone 8 Flip | |
---|---|
Dimensions et poids | 165 x 77,3 x 9,6 mm 230 grammes |
Ecran | 6,67" Super AMOLED FHD+ (2400 x 1080 pixels) 395 pixels par pouce Rafraichissement 90Hz Echantillonnage : 200 Hz Gorilla Glass 6 HDR10+ |
Chipset | Qualcomm Snapdragon 888 (5nm) |
OS | Android 11 + ZenUi 8 |
RAM | 8 Go |
Stockage | 256 Go |
microSD | Oui |
Capteur principal | 64 MP, f/1.8, 0,8 µm, 2x PDAF 12 MP, f/2.2, 2x PDAF, 113˚, 1,4 µm, 123° 8 MP, f/2.4, PDAF, zoom optique 3x Vidéo 8K @ 24 ips Vidéo 4K @ 120 ips |
Capteur selfie | Module photo rotatif pour les selfies |
Batterie | 5000 mAh Charge rapide filaire 30 watts |
5G | Oui |
Biométrie | Scanner d’empreinte optique sous l'écran |
Audio | Double haut-parleur optimisé Dirac Trois microphones |
Résistance à l'eau | Non |
Prix et date de disponibilité
Le ZenFone 8 Flip sera disponible en France à partir du 31 mai 2021. Son prix au lancement, hors promotion et hors subvention, est de 799 euros. Le smartphone est au même prix que le ZenFone 7 Pro. Il est donc 100 euros plus chers que le ZenFone 7, son prédécesseur.
La différence de prix s’explique grâce à deux détails techniques. Le premier est SoC. Le ZenFone 7 et le ZenFone 7 Pro ne disposaient pas du même processeur (SD865 et SD865+, respectivement). Cette année, le ZenFone 8 Flip profite du même SoC que le ZenFone 8 : le Snapdragon 888.
Ensuite, le ZenFone 8 Flip est équipé de 8 Go de mémoire vive et de 256 Go de stockage (extensible avec une carte microSDXC), comme le ZenFone 7 Pro. Cela aussi participe à expliquer l’augmentation tarifaire appliquée cette année. Rappelons qu’il n’y a qu’une seule version du ZenFone 8 Flip, contrairement au ZenFone 8 qui se décline en quatre configurations, dont trois seront vendues en France.
Dans la boîte, vous retrouvez un adaptateur secteur, un câble USB type-C, ainsi qu’une coque en plastique rigide. Elle permet de protéger le smartphone dès la sortie de la boîte. C’est le cas avec tous les smartphones de la marque. Et nous ne pouvons que louer cette initiative, même si vous décidez d’adopter une autre coque, comme celle de Rhinoshield dont vous pouvez retrouver la photo ci-dessus.
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Design
Esthétiquement, le ZenFone 8 Flip reprend à l’identique le design du ZenFone 7. Leurs dimensions sont d’ailleurs quasiment les mêmes : un léger millimètre de moins en hauteur pour le modèle le plus récent. Et le poids est identique, soit 230 grammes. Asus conserve donc ici l’ergonomie et l’encombrement de la génération précédente de ZenFone. Les habitués ne devraient donc pas être dépaysés.
Faisons le tour du propriétaire. À l’arrière, nous retrouvons donc le fameux bloc photo rotatif capable de passer du mode photo classique au mode selfie. C’est un bloc formé d’un châssis formé de métal liquide moulé. Il intègre trois objectifs photo et un flash, tous protégés par du verre minéral. L’angle d’ouverture maximal proposé par le bloc est de 180°. Mais vous avez la possibilité de l’ouvrir à différents angles selon les besoins. Trois angles sont préenregistrés dans l’interface photo, mais vous pouvez aisément assigner l’un des trois raccourcis à un angle dont vous aurez davantage l’usage.
Sous le bloc photo, vous retrouvez un microphone, seul autre élément technique à voir au dos du ZenFone 8 Flip. Le dos du smartphone est recouvert de verre minéral, ici du Gorilla 3 de Corning. Ce verre est incurvé sur les tranches latérales. Sa finition est brillante ? Ce qui veut dire qu’il garde davantage les traces de doigt en comparaison du ZenFone 8. Un marquage gris « Asus ZenFone » est visible, mais il est beaucoup plus discret que celui des ZenFone 7 et ZenFone 6. En revanche, le marquage légal n’a pas été gravé sur la coque, mais juste collé grâce à un sticker.
Les tranches du ZenFone 8 sont très classiques. Vous y retrouvez pratiquement les mêmes éléments techniques que dans le ZenFone 7, à une exception près: le lecteur d’empreinte. Il n’est plus positionné sur la tranche de droite, intégré dans le bouton de mise en marche, mais sous la partie inférieure de l’écran. Son activation est pratique et rapide. Certains préfèrent cet emplacement. D’autres la tranche (comme le ZenFone 7). D’autres encore à l’arrière (comme le ZenFone 6). C’est une question de goût.
Faisons le tour des tranches : haut-parleur principal, microphone principal, LED de notification et port USB type-C en bas, tiroir pour la SIM à gauche, microphone secondaire en haut (peu de place sur cette tranche monopolisée par la charnière du module photo), bouton de mise en marche et contrôle du volume à droite. Le châssis est en métal avec des séparations apparentes pour les antennes. L’aluminium est ici mate.
Vous noterez l’absence du port jack 3,5 mm ici. Cette connectique a fait un très beau retour dans le ZenFone 8 et le ROG Phone 5. Dommage que le ZenFone 8 Flip n’en profite pas. Autre point important sur le design, le ZenFone 8 Flip n’est pas certifié IP68. Il n’y a d’ailleurs aucune protection annoncée contre l’eau. Selon Asus, cela est dû au module photo rotatif. D’ailleurs, le ZenFone 7 n’était pas protégé contre l’eau, lui non plus.
Finissons avec la façade avant. Le ZenFone 8 propose une grande dalle tactile dépourvue de poinçon ou d’encoche. La dalle est plate. Les coins sont arrondis. Les bordures autour de l’écran sont relativement fines (la bordure inférieure étant légèrement plus épaisse, comme toujours). L’écouteur téléphonique est caché dans l’interstice entre le châssis métallique et le verre minéral Gorilla 6. Le smartphone est grand et relativement glissant. Attention donc quand vous avez les mains mouillées.
Écran
Parlons maintenant un peu plus en détail de l’affichage. Il s’agit du même écran que celui du ZenFone 7. Nous y retrouvons donc les mêmes caractéristiques techniques, que ce soit en termes de définition, de luminosité et de colorimétrie. Il n’y a donc aucune vraie surprise, ni bonne ni mauvaise. Même s’il est plus grand, l’écran du ZenFone 8 Flip est moins intéressants que celui du ZenFone 8 qui est plus précis et plus fluide.
Entrons dans le détail. Tout d’abord, il s’agit d’une dalle de 6,67 pouces. Ce n’est pas le plus grand écran du catalogue d’Asus en 2021. Le ROG Phone 5 le dépasse de 11 centièmes de pouce. Mais sa taille est largement suffisante pour les usages habituels, comme le streaming de films ou de séries, ou encore le jeu vidéo. Le ZenFone 8 Flip est d’ailleurs plus agréable à utiliser dans ces usages que le ZenFone 8 standard pour une simple raison de… taille.
La définition de l’écran est ici Full HD+ au format 20/9e. Soit 1080 pixels en largeur et 2400 pixels en hauteur. La résolution atteint 395 pixels par pouces, ce qui est correct sans être extravagant non plus. Nous trouvons qu’il s’agit d’un bon équilibre : la finesse de l’affichage est suffisante pour convenir à tous les besoins, mais les besoins en termes de puissance de calcul et d’énergie restent modérés.
Le taux de rafraichissement est de 90 Hz. Vous pouvez régler ce taux à 90 Hz ou à 60 Hz. Vous pouvez également choisir un mode « automatique » qui change le taux de rafraichissement en fonction des usages et des contenus. Comme pour le ZenFone 8, le mode automatique ne peut descendre en dessous des 60 Hz et il n’y a aucun palier intermédiaire. Nous aurions apprécié l’intégration d’un taux à 120 Hz pour apporter plus de fluidité encore en jeu, comme c’est le cas avec le ZenFone 8. D’autant que le ZenFone 8 Flip dispose de la batterie nécessaire pour assumer cet usage… Notez aussi que la fréquence d’échantillonnage est de 200 Hz.
Le rétroéclairage est Super AMOLED, promesse de contrastes profonds et de noirs intenses. La dalle est d’ailleurs compatible HDR10+. Comme le ZenFone 8, le ZenFone 8 Flip propose quatre modes d’affichage des couleurs, en plus d’un mode personnalisable : défaut, cinéma, standard et naturel. Vous avez également un curseur qui vous permet de réchauffer ou refroidir les tons des couleurs selon vos envies.
Comme avec le ZenFone 8, les modes cinéma et standard respectent relativement bien les couleurs. La température moyenne est quasi parfaite (6594°), mais le Delta E moyen dépasse les 3,5. Le bleu, le vert et le marron sont les couleurs les moins bien respectées. Avec les deux autres modes, la température dépasse les 8000°. Et le Delta E de certaines couleurs (bleu clair et vert clair) dépasse les 8. À l’inverse, certaines couleurs sont parfaites : violet, orange, jaune.
La luminosité maximale annoncée est de 700 nits en mode automatique, quand le téléphone est utilisé en extérieur, sous le soleil. Elle peut atteindre localement, selon Asus, les 1000 nits. Bien évidemment, en intérieur, vous n’atteindrez pas cette luminosité. En revanche, la luminosité manuelle maximale n’est pas si éloignée selon les modes d’affichage. Nous avons mesuré jusqu’à 630 nits en mode par défaut. Certains modes sont bien moins lumineux, comme le mode cinéma dont la luminosité manuelle maximale atteint 430 nits, seulement.
Au-delà des chiffres et des mesures, l’écran du ZenFone 8 Flip est agréable à regarder et à utiliser. Il souffre des mêmes défauts que l’écran du ZenFone 7 (mais aussi du ZenFone 8 et du ROG Phone 5), mais à l’usage ces défauts ne sont pas rédhibitoires.
Interface
Le ZenFone 8 Flip, comme le ZenFone 8, fonctionne avec l’interface Zen UI, ici en version 8 (basée sur Android 11). Nous avons largement évoqué cette interface avec le ZenFone 8. Nous vous conseillons bien évidemment d’aller jeter un œil à ce test pour en savoir davantage. Il s’agit d’une surcouche très légère, reprenant les acquis d’Android et enrichissant certains aspects pour une expérience complète et très qualitative. Il n’y a aucune différence entre celle du ZenFone 8 et celle du ZenFone 8 Flip, hormis les contrôles dédiés à la caméra rotative.
Pour tous ceux qui ne souhaitent pas changer de page et veulent rester avec nous sur le ZenFone 8 Flip, voici un léger résumé de ce que Zen UI propose. Tout d’abord, vous retrouvez une interface Android relativement classique, avec les écrans d’accueil, Google Actualité, le tiroir d’application, la zone de paramétrage rapide et la zone de notification. Notez qu’Asus désactive ici les touches virtuelles d’Android pour adopter une navigation gestuelle uniquement, comme pour le ZenFone 8. Nous trouvons que cela se justifie moins ici.
En revanche, Asus conserve aussi le mode à une main introduit avec le ZenFone 8. Ici, l’intérêt de ce mode est encore plus flagrant puisqu’il permet d’accéder aux touches et boutons virtuels situés en haut de l’écran sans avoir besoin d’utiliser une deuxième main ou de modifier la position du téléphone. Pour l’activer, rendez-vous dans la rubrique « avancé » du menu paramètres. Puis, il suffit d’activer le mode.
Vous pouvez également régler l’intensité de la baisse de l’interface pour l’adapter à la longueur de votre pouce. Une fois activé, le mode une main s’utilise en glissant le doigt de haut en bas à hauteur des icônes situés à l’extrémité inférieure de l’écran (ici téléphone, message, Play Store, Chrome ou appareil photo). Vous pouvez réaliser ce geste sur toute la largeur de l’écran.
L’onglet avancé héberge aussi les autres ajouts d’Asus dans Zen UI : Smart Key, Gestionnaire de mobile, Génie du jeu (avec le menu ci-dessus), Twin Apps ou encore Optiflex. Comme pour le ZenFone 8, les applications préinstallées sont assez peu nombreuses. Netflix, Instagram, Facebook, Facebook Messenger. Les logiciels d’Asus sont également assez peu nombreux. En revanche, la liste des applications Google préinstallées est plus fournie. Cette interface est rapide et fluide, facile à utiliser et globalement très agréable.
Performance
La fluidité de l’interface est due aux optimisations logicielles et à la relative simplicité. Mais pas que. Il y a aussi la puissance de la plate-forme. Une plate-forme haut de gamme puisqu’elle est basée sur le tout puissant Snapdragon 888 de Qualcomm. Le SoC compatible 5G est accompagné de 8 Go de mémoire vive et de 256 Go de stockage. Une bonne configuration pour un smartphone qui se positionne donc face à un Find X3 Neo, par exemple. Ce dernier est équipé d’un Snapdragon 865 et de 12 Go de RAM. Nous étions très curieux de savoir qui prendrait l’ascendant entre les deux.
Notez, avant de passer aux résultats des benchmarks que le test AnTuTu a été mis à jour en version 9 dans le courant du mois de mai 2021. Il n’est donc plus possible de faire la comparaison avec les smartphones testés précédemment. Ce qui est dommage. Heureusement, nous avons d’autres tests (Geekbench et 3DMark notamment) à notre disposition pour réaliser quelques comparaisons. Vous trouverez également ci-dessous d’autres benchmarks récemment intégrés dans certains de nos tests, comme Geekbench ML. Ce dernier est l’un des premiers outils dédiés à la mesure de performance dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Venons-en aux résultats. Première remarque tout d’abord, apportée par Geekbench : le Snapdragon 888 du ZenFone 8 offre une différence réelle au niveau des performances du CPU par rapport au Snapdragon 865 du Find X3 Neo, avec une amélioration de 15 % environ des résultats, aussi bien en single-core qu’en multi-core. Nous n’avions pas une telle différence entre le Find X2 Pro (SD865) et le Find X3 Pro (SD888). Même chose avec PC Mark où la différence est de 40 %. C’est assez impressionnant.
Deuxième remarque, en provenance cette fois d’AnTuTu : les 8 Go de RAM du ZenFone 8 Flip offrent la même fluidité que les 16 Go de RAM du ZenFone 8, que ce soit au niveau CPU, GPU et même vitesse d’écriture de la RAM. La seule différence significative se trouve au niveau des tests sur l’interface utilisateur où le ZenFone 8 est mieux noté. Et plus précisément dans ce qu’AnTuTu appelle « l’expérience utilisateur ». Cela veut dire que, tant que vous n’utilisez pas plus de 8 Go de RAM, le ZenFone 8 n’a aucun avantage technique sur le ZenFone 8 Flip.
Troisième remarque, les performances du ZenFone 8 Flip sont aussi intéressantes que celles du ZenFone 8. Mais Asus n’a pas adopté la même stratégie quant à la gestion de la chaleur. Puisque le ZenFone 8 Flip est plus grand, il profite donc d’un plus grand volume interne pour dissiper la chaleur. En outre, les composants calorifiques (SoC, batterie, contrôleur de la batterie) sont plus espacés. Le ZenFone 8 Flip reste donc performant plus longtemps.
Nous avons ici trois preuves de ce que nous avançons. La première : les scores 3DMark du ZenFone 8 Flip sont plus élevés que ceux du ZenFone 8. Mais ce dernier est aussi plus chaud que le premier. Deuxième preuve : les stress test du ZenFone 8 Flip présentent une meilleure stabilité, alors que la température monte tout autant : 84 % contre 60 %. Enfin, dernière preuve, la température maximale atteinte par le ZenFone 8 Flip lors de nos tests est supérieure à celle du ZenFone 8 : 51°C. Une chaleur qui se ressent surtout dans le coin supérieur gauche, mais qui se diffuse dans l’écran et sur tout le châssis métallique.
Rassurez-vous. Quand vous jouez avec le ZenFone 8 Flip, cela ne se ressent que très rarement. Pour faire chauffer le smartphone, il vous faut non seulement jouer avec un jeu très gourmand, comme Genshin Impact (avec les graphismes paramétrés sur très élevés et à 60 images par seconde), et pendant assez longtemps. Vous remarquerez sur les captures d’écran qu’il faut attendre plus de 8 minutes pour observer une réduction significative des performances dans ces conditions. Sinon, le smartphone ne chauffe pas et vous conservez la même fluidité tout au long de votre partie. Ce fut le cas avec Dead Cells ou avec Genshin Impact avec la qualité graphique par défaut.
Autonomie et recharge
Le ZenFone Flip peut donc devenir un smartphone de jeu si les besoins s’en font sentir. Et ce même si vous devrez faire attention aux quelques points faibles que nous avons vu dans la partie précédente. Vous devrez également faire attention à l’autonomie. Car, malgré une batterie relativement généreuse de 5000 mAh, le ZenFone 8 Flip ne tient pas si longtemps quand il est sollicité. D’abord parce que le Snapdragon est gourmand et parce qu’il chauffe. Ensuite parce que l’écran est grand et qu’il affiche des images en Full HD+ à 90 Hz. Cela a aussi une incidence.
Nous avons joué, comme toujours, avec Genshin Impact. Il y a d’abord eu une première session de 15 minutes avec les graphismes au niveau par défaut (ici modéré) et un taux de rafraichissement à 30 images par seconde. La batterie a baissé de 5 % seulement. C’est un très bon score. L’autonomie théorique est donc de 5 heures environ. Vous remarquerez que l’autonomie du ZenFone 8 Flip est similaire à celle du ZenFone 8 à capacité de batterie équivalente (5000 mAh sur le Flip, 4000 mAh sur le classique).
Il y a ensuite eu une deuxième session de 15 minutes avec les graphismes à leur maximum et un taux de rafraichissement à 60 images par seconde. Ici la batterie a baissé de 12 %. Ce qui est évidemment beaucoup moins bon. L’autonomie théorique est légèrement supérieure à 2 heures. Ces chiffres sont confirmés par le stress test de 3D Mark. Vous avez pu remarquer sur les captures d’écran précédentes que la batterie du ZenFone 8 Flip a baissé de 21 % pendant une session de 20 minutes. Soit une autonomie théorique de 1 heure et 35 minutes. Il y a une différence entre les deux mesures. La température du ZenFone 8 Flip au départ du test était plus importante lors du stress test, expliquant en partie cette contre-performance.
Contrebalançons cela pour tous ceux qui ne jouent pas (ou qui s'adonnent au casual gaming). Hors jeu, le smartphone offre une bonne autonomie grâce à sa grande batterie. Nous avons pu l'utiliser une journée et demie avec un usage classique, mêlant applications sociales, messagerie, eMail, photo, streaming audio et vidéo et surf sur Internet.
Une fois que la batterie est vide, il faut la recharger. Nous prenons donc en main le chargeur fourni avec le smartphone, un modèle compatible charge rapide 30 watts, et le câble USB. Comme pour le ZenFone 8, la charge est plutôt rapide jusqu’à 95 %, puis s’étire en longueur durant les derniers pour cent. Il faut une heure et quarante-six minutes pour recharger entièrement la batterie du smartphone (à partir de 0 % et avec l’écran éteint tout du long). Ce qui est vraiment énorme. En revanche, il ne faut que 30 minutes pour passer de 0 à 52 %. Et il faut un peu plus d’une heure pour dépasser les 90 %.
Bien sûr, vous disposez des mêmes outils d’entretien de la batterie qu’avec le ROG Phone 5 et le ZenFone 8. La charge bridée, pour utiliser une puissance moins élevée. La charge limitée, pour fixer à 80 % ou 90 % la charge maximale autorisée. Ou encore la charge programmée, qui adapte le temps de charge à vos habitudes. Le but est de limiter au maximum l’usure et les pertes d’autonomie.
Audio
Côté audio, le ZenFone 8 Flip profite d’un double haut-parleur. Le plus grand est positionné sur la tranche inférieure. Et le plus petit est caché dans l’écouteur téléphonique. Contrairement au ZenFone 8, le ZenFone 8 Flip ne profite pas d’amplificateurs hi-fi Cirrus Logic, mais de composants provenant de NXP. Ils sont moins qualitatifs. L’expérience audio offerte par le ZenFone 8 Flip reste bonne, mais elle n’a pas la finesse de celle du ZenFone 8.
Comme le ZenFone 8, la version Flip est également dotée de trois microphones. L’avantage de cette configuration est de dédier l’un des microphones à la captation audio en vidéo. Ce micro est situé sous le module photo rotatif. Il est donc parfaitement positionné quand vous prenez des vidéos. Les deux autres microphones sont plus classiques. L’un capture votre voix, tandis que l’autre surveille les bruits ambiants pour les effacer durant les conversations.
Contrairement au ZenFone 8 et au ROG Phone 5, il n’y a pas de port jack 3,5 mm sur le ZenFone 8 Flip, comme annoncé précédemment. Et c’est bien dommage. Ce n’est pas un problème d’espace (même si le mécanisme du module photo en consomme beaucoup), mais un choix délibéré, selon les propos d’Asus. D’abord, un bon port jack (avec un DAC tel que celui du ZenFone 8) coûte de l’argent. Ensuite, Asus a préféré miser sur la batterie. Un argument difficile à contrer.
Comme tous les smartphones d’Asus, le ZenFone 8 Flip profite d’un égaliseur audio très complet. Il est intégré à l’interface Zen UI. Vous pouvez y accéder par le biais du menu paramètres, puis en choisissant l’onglet « son et vibrations » et enfin « Assistant audio ». L’égaliseur de Zen UI a été développé avec Dirac, société suédoise spécialisée dans l’audio. C’est avec elle qu’Asus a réinventé le son stéréo du ROG Phone 3 (partenariat reconduit pour le ROG Phone 5). Cet outil sert à équilibrer les différentes fréquences audio selon les usages et les types de contenus. Il y a des modes automatiques et préréglés. Mais vous pouvez agir aussi manuellement.
Photo
Finissons ce test avec la photo, un sujet très important pour le Flip et son module photo rotatif. Ce bloc est constitué de trois capteurs. Regardons ensemble de quoi il s’agit. Sur la photo ci-contre, vous pouvez voir les trois objectifs.
Au milieu, c’est le capteur principal. C’est un modèle 64 mégapixels, l’IMX686 de Sony. Il intègre un double autofocus à détection de phase et il est associé à un objectif ouvrant à f/1.8. Il n’y a pas de stabilisateur optique, contrairement au ZenFone 8. La taille des pixels est de 0,8 micron. Mais, comme il capture en 16 mégapixels par défaut (mode Quad Bayer), les pixels mesurent alors 1,6 micron de côté.
À gauche, c’est l’objectif grand-angle. Il ouvre à f/2.2. Le capteur qui lui est associé est un modèle 12 mégapixels, un IMX363 de Sony. Il est équipé d’un autofocus à détection de phase de type Dual Pixel. Chaque pixel mesure 1,4 micron. Notez que ces deux premiers duos de capteurs et objectifs sont les mêmes que ceux du ZenFone 8 à un détail près : le capteur principal de ce dernier est stabilisé.
À droite, vous retrouvez le téléobjectif. C’est LE point fort du ZenFone 8 Flip par rapport au ZenFone 8 (hormis le module rotatif). Il ouvre à f/2.4. Il offre un zoom optique de 3x. Mais le zoom numérique peut monter jusqu’ à 12x. Le capteur photo qui lui est associé est un modèle 8 mégapixels avec autofocus à détection de phase ici aussi. Encore une fois, pas de stabilisation ici. Et c’est dommage. Précisons à nouveau : il n’y a évidemment pas de capteur selfie ici.
La configuration photographique du ZenFone 8 Flip est donc strictement la même que celle du ZenFone 7. Nous nous attendons donc aux mêmes résultats, avec les mêmes atouts, mais aussi les mêmes défauts. Est-ce le cas ? La réponse est oui. Vous avez donc globalement un bon appareil photo entre les mains et, surtout, l’un des meilleurs smartphones pour réaliser des selfies. Voyons donc les résultats d’un peu plus près.
Le capteur principal, d’abord, réalise de beaux clichés en journée avec beaucoup de couleurs, un bon équilibre entre ombre et lumière, suffisamment de contraste (mais pas trop non plus pour que cela reste naturel) et un lissage qui n’est pas trop accentué (mais qui va quand même en dégrader certains, notamment en arrière-plan). Cela manque peut-être parfois un peu de lumière. Attention également à la balance des blancs, qui peut varier considérablement d’une photo à une autre, et aux mouvements parasites qui peuvent gâcher une photo. Ici l’absence de stabilisateur peut se ressentir.
Vous pouvez bien évidemment activer le mode HD pour prendre des photos en 64 mégapixels (format 4/3 uniquement). Vous obtenez alors beaucoup plus de détail, mais vous perdez en contrôle de la luminosité, voire même en contraste. C’est un mode à réserver quand les conditions de lumière sont bonnes. En effet, dès que le jour tombe, les résultats sont définitivement moins bons.
De nuit, justement, le capteur principal réalise de beaux clichés également (en 16 mégapixels avec le mode nuit). Des couleurs. Du contraste. De beaux détails également quand la mise au point est réalisée au bon endroit. Et ce n’est pas toujours facile de choisir ce bon endroit… La maitrise des sources de lumière n’est pas toujours très précise. Ici aussi, l’absence de stabilisateur est regrettable. Mais ce n’est pas là où cette technologie nous manque le plus.
Finissons cette analyse des résultats du capteur principal avec les portraits et les autoportraits. Outre les belles qualités déjà observées précédemment en termes de contraste, de couleur et de détails, vous profitez également ici d’un détourage efficace du sujet et d’un beau flou d’arrière-plan (dont vous pouvez évidemment régler l’intensité). Les autoportraits bénéficient évidemment des mêmes avantages et de la même précision. Nous remarquons que le lissage de la peau est parfois (mais rarement) un peu accentué, même quand les outils d’embellissement sont désactivés.
Le capteur avec objectif grand-angle réalise aussi de beaux clichés, avec de belles couleurs, de la lumière. Le traitement des images en termes de contraste est similaire à celui du capteur principal. C’est également le cas avec le lissage des détails, parfois un peu fort. Le redressement des distorsions est bon, mais il occasionne des flous très accentués dans les coins des photos. Le mode panorama offre toujours des résultats très surprenants. Mais, dépasser la curiosité, vous n’en ferez que très rarement. Rappelons que ce capteur est aussi en charge des macros avec des résultats profitant des mêmes qualités.
Finissons avec le capteur avec téléobjectif. Les couleurs très correctes. Le contraste aurait pu être un peu plus relevé. Et la luminosité est bien gérée. Le lissage observé précédemment est présent ici aussi, mais il se remarque moins. La nuit, les résultats sont nettement moins bons. La principale raison est l’incompatibilité de ce capteur avec le mode nuit. Mais c’est aussi une question de stabilité.
Car, c’est évidemment ici que nous regrettons le plus l’absence d’un stabilisateur. Notre avis : il en faudrait un systématiquement avec tous les objectifs offrant un zoom optique. Cela réduirait considérablement la gâche dans les clichés, de jour et surtout de nuit. Et c’est évidemment le cas ici. D’autant que, comme le ZenFone 8, le zoom numérique est plus performant ici que chez la plupart des concurrents. Le zoom 3x est optique, donc très précis. Le zoom 8x est également bon. Et le zoom 12x offre des résultats parfaitement exploitables, même si du grain est visible.
Conclusion
Le ZenFone 8 Flip est un bon smartphone. Il conserve les atouts de son prédécesseur. Il en améliore certains aspects, notamment au niveau du bloc photo rotatif (plus rapide à s'ouvrir et se fermer). L’expérience photographique est toujours très intéressante, grâce à ce design amovible qui bouge pour que vous n'ayez pas à le faire. L’expérience selfie reste l’une des meilleures sur le marché. Son interface est fluide et efficace. Et son autonomie, hors jeu, est très bonne. Nous trouvons donc que le ZenFone 8 Flip est donc un bon remplaçant du ZenFone 7.
Mais son plus gros défaut est de se contenter d’être qu’un remplaçant dont on reprend la bonne formule sans y ajouter les innovations qui vont faire la différence. Les innovations qui vont vraiment montrer qu’il y a du mieux. La photo est un bon exemple. L’absence de stabilisateur est un défaut que nous attribuons à une stratégie marketing qui pouvait se justifier en 2020, entre le ZenFone 7 et le ZenFone 7 Pro, mais qui n’a plus lieu d’être avec le ZenFone 8 tant il est différent du ZenFone 8 Flip.
Et c’est la même chose pour l’écran, strictement identique à celui du ZenFone 7, ou encore l’expérience audio, tronquée d’un port jack 3,5 qui avait autant sa place ici que dans le ZenFone 8 ou le ROG Phone 5. Et étonnamment, Asus a eu l’ambition d’intégrer un Snapdragon 888, le même composant que dans son smartphone gamer. Un choix risqué puisque le smartphone n’arrive pas toujours à bien gérer la chaleur qu’il émet. Malgré tout cela, le ZenFone 8 Flip est un bon smartphone avec de vrais atouts. Et un prix bien inférieur à de nombreux concurrents. Nous ne serons donc pas trop tatillons.
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Le ZenFone 8 Flip est, comme son prédécesseur le ZenFone 7, un bon rapport qualité-prix. Une belle fiche technique de flagship, de beaux atours et un positionnement suffisamment différent de la concurrence, voilà un smartphone qui ne manque pas d'arguments en sa faveur. Cependant, une certaine frilosité de la part d'Asus (port jack, stabilisation optique), une légère augmentation tarifaire et un manque de renouvellement nous empêchent d'être entièrement satisfaits.
- Design qui n'a plus d'équivalent chez les concurrents
- Une belle plate-forme très performante
- Un écran large et confortable pour les contenus vidéo
- Une grande batterie pour une bonne autonomie
- La même qualité en selfie qu'en photo standard
- Une interface dénuée d'applications inutiles
- La charge rapide qui n'est pas si rapide
- L'absence de stabilisateur optique sur le téléobjectif
- Un manque de renouvellement dans la fiche technique
- Une gestion bancale de la chaleur en jeu vidéo
- L'absence de port jack