Test Ecovacs Deebot T20 Omni : il fait monter la température
- Une aspiration puissante et efficace
- Qualité de fabrication impressionnante
- Une navigation aux petits oignons
- Évitement des obstacles efficace
- Nettoyage des pads au top
- Lavage performant…
- … qui oublie parfois des micro-zones
- Une application complète, mais un peu complexe
- Une solution plutôt bruyante
- Pas de programmation pour recharger durant les heures creuses
- Disponibilité
- De la puissance à revendre
- Une station imposante, mais qui met le feu
- Montage et installation
- Une application complète, mais qui demande à être apprivoisée
- Une aspiration puissante…
- …et un lavage du même acabit
- Une station imposante, mais impressionnante
- Une autonomie à la hauteur
- Commentaires
Ecovacs est un des poids lourds du secteur des aspirateurs robots. La marque rivalise d’innovations pour convaincre les derniers récalcitrants à ces engins bourrés de technologies. C’est évidemment le cas du tout nouveau Deebot T20 Omni. Démonstration.
Test réalisé par Emmanuel Armanet
Décidément l’actualité est particulièrement dense ces dernières semaines dans le monde des aspirateurs robots. Les nouveautés s’enchaînent et le nombre d’acteurs présents ne cesse de croître, preuve que ce marché arrive à maturité avec des gammes denses afin de satisfaire tous les budgets. Ecovacs est un mastodonte du secteur avec 15 millions de produits vendus qui lui valent la 1re place en Chine, son marché domestique, la 2e en Allemagne ou encore la 3e aux USA et au Japon. La marche dispose d’une offre très étendue, parfois peut-être un peu trop pour s’y retrouver aisément. La série T vient se situer un cran au-dessous de la série X constituant le très haut de gamme. Elle s’adresse aux personnes âgées de 25 à 35 ans et vivant dans un espace allant de 90 à 120 m2 selon les dires d’Ecovacs.
Nous vous proposons de découvrir avec nous le T20 Omni qui est tout simplement le premier modèle de la série à proposer une station de vidage avancée sur laquelle nous reviendrons. Il s’agit d’un appareil capable d’aspirer bien entendu, mais aussi de laver le sol avant de revenir à sa fameuse station pour se recharger, mais aussi pour vider son bac à poussière et laver sa serpillière.
Disponibilité
Le Deebot T20 Omni d'Ecovacs est disponible dès à présent. L’appareil est proposé en une seule couleur : du blanc avec des touches de gris. Un ensemble plutôt moderne, mais discret. Le Deebot T20 Omni débarque au prix de 1099 €. Un tarif plutôt intéressant donc (sur le papier en tout cas), qui le place entre les Roborock S8+ et Roborock S8 Pro Ultra pour des fonctionnalités assez proches.
La marque communique dès à présent autour des consommables et de leur tarif. Le kit avec une brosse centrale, quatre brosses latérales et trois filtres sera proposé à 49 € et le lot de 4 pads débarque au prix de 29 €.
De la puissance à revendre
Le robot adopte le traditionnel format circulaire surmonté de l’incontournable tourelle abritant une partie du dispositif consacré à la navigation, en l’occurrence le capteur de distance. Il mesure 362 x 362 x 103,5 mm pour 4,4 kg : il est donc un peu plus imposant que la moyenne. Si la tranche est classiquement blanche, le capot supérieur adopte quant à lui un gris « aluminium ». amateurs de matériaux premium ne sautez pas immédiatement de joie : il s’agit de plastique.
L’ensemble s’enlève entièrement, alors que la plupart du temps nous trouvons un capot monté sur charnières. On accède alors au bac à poussières, mais a priori vous ne devriez pas avoir à vous en occuper en dehors des opérations d’entretien, notamment pour nettoyer ou changer le filtre. Sa capacité est de 400 ml. Sous ce capot retenu par des aimants, un voyant indique l’état de la connexion Wi-Fi et un gros interrupteur à glissière permet d’éteindre ou allumer totalement l’aspirateur.
Un seul bouton est accessible lorsque la partie supérieure est en place, contre deux et souvent trois pour la concurrence.
Pour en revenir à la tranche du Deebot T20 Omni, on retrouve une organisation plutôt classique avec à l’avant le radar laser de détection des obstacles (TrueDetect 3D pour reprendre la terminologie de la marque) et divers autres capteurs anticollisions sans oublier des pare-chocs.
Les dessous du robot sont densément occupés. Trois roues sont présentes : deux motrices et une directrice placée à l’avant. Au centre, on trouve la brosse principale en caoutchouc dont l’action est complétée par deux brosses latérales qui se montent sans outil. Le système de nettoyage prend place à l’arrière, contrairement aux Roborock S8+ et S8 Pro Ultra qui le positionnent sur l’avant. Le Deebot T20 Omni a opté pour deux patins de lavage circulaires qui viennent tourner a contrario l’un de l’autre, jusqu’à 180 rotations par minute. Ces patins accueillent des pads en microfibres et le tout peut désormais se remonter automatiquement de 9 mm lorsqu’un tapis est détecté ou lorsque l’on ne lance qu’une simple aspiration. Un capteur ultrasonique et des capteurs antichute sont aussi intégrés sous le robot.
Bien entendu, Ecovacs a fait aussi évoluer la mécanique de son nouveau produit. Il dispose ainsi d’un tout nouveau moteur d’aspiration qui est tout simplement deux fois plus puissant que le Deebot T10, avec une force d’aspiration de 6000 Pa contre 3000 Pa ! Voilà donc ce qui se fait de mieux aujourd’hui avec les S8 de Roborock. Le moteur qui anime l’appareil gagne aussi en puissance et le robot peut franchir des seuils d’une hauteur de 20 mm sans difficulté. Sa batterie affiche une capacité de 5200 mAh comme la plupart de ses concurrents. Une homogénéité sur cette question qui nous intrigue.
L’ensemble jouit d’une excellente qualité de fabrication avec un grand soin apporté au packaging. Le Deebot T20 Omni est fourni avec un outil de nettoyage et une grande brosse pratique pour faire une beauté aux deux bacs de la station.
Une station imposante, mais qui met le feu
La station en impose d’emblée par ses dimensions : 430 x 448 x 578 mm. Attention donc au moment de l’achat de vérifier si vous avez un emplacement qui convient, sachant qu’il faut prévoir aussi un peu de dégagement autour afin de faciliter la vie du robot. Sa partie supérieure qui adopte le même gris que le robot se soulève pour donner accès à deux réservoirs, à gauche l’eau sale et à droite l’eau propre, d’une impressionnante capacité nominale de 4 litres. Au-dessous, un tiroir donne accès au sac qui va recueillir le contenu du réservoir à poussières de l’aspirateur robot lorsque celui-ci retrouve sa station.
Le tiroir s’ouvre par le biais d’un petit bouton dissimulé qui témoigne un évident souci du détail tout comme la mousse filtrante qui limite grandement les fuites de particules. Le sac affiche une capacité de 3 litres. Ecovacs annonce qu’avec sa station le Deebot T20 Omni peut fonctionner jusqu’à 75 jours de manière autonome.
L’engin vient donc se positionner sur sa station avec les deux patins laveurs vers l’avant. Ils vont venir tourner rapidement sur des picots avec une injection d’eau. Et c’est là que vient la caractéristique unique de cette station : elle va chauffer l’eau jusqu’à une température de 55°. Cela permet une plus grande efficacité lors du nettoyage des pads en microfibres, mais aussi lors du lavage du sol, car ils œuvrent mouillés bien entendu comme la concurrence. L’eau chaude semble naturellement plus performante, notamment face aux tâches de gras. Le Deebot T20 Omni revient donc au bout de 10 minutes d’utilisation sur sa station pour nettoyer ses pads qui repartent avec leur dose d’eau chaude. Une fois qu’il a fini, un nouveau nettoyage est réalisé, suivi cette fois d’un séchage sur 360° dont la durée peut être ajustée entre 2 et 4 heures.
Montage et installation
Il est donc temps d’installer cette solution innovante. Une fois les films de protection enlevés, nous trouvons une place pour la station et la branchons sur le secteur. Ecovacs a prévu un système de gestion du câble d’alimentation afin de limiter la longueur du câble.
Le réservoir d’eau propre se remplit très facilement, on peut soit simplement enlever un petit bouchon soit l’ouvrir entièrement. Sans doute afin de s’adapter aux différentes configurations de points d’eau… Le sac à poussière est lui déjà en place. La manipulation se fait naturellement.
La mise en route de l’aspirateur robot se passe de manière tout aussi fluide. Il faut simplement fixer les brosses latérales et ôte les brides de l’appareil. Le reste se passe ensuite depuis l’application Ecovacs Home. L’opération est assez classique, la connexion avec le réseau Wi-Fi de la maison s’effectuant par l’intermédiaire d’un QR Code à scanner. La création d’un compte est nécessaire. Une contrainte désormais généralisée.
On découvre ensuite une des particularités des derniers appareils de la marque : en plus de compatibilité avec Google Home et Amazon Alexa, nous retrouvons un troisième assistant personnel vocal. Il se nomme Yiko et il est le fruit d’un développement spécifique réalisé par le constructeur. Il se veut plus malin et complet que les deux géants américains en proposant de nombreuses actions supplémentaires.
Une application complète, mais qui demande à être apprivoisée
L’application s’ouvre sur une page d’accueil plutôt épurée avec au centre le Deebot T20 Omni dans notre cas. En haut à gauche, le menu Mon logement donne accès aux éventuels différents logements dans lesquels vous utilisez des appareils Ecovacs ainsi que la liste des robots attachés à votre compte. À l’opposé se trouve le centre de messagerie qui regroupe les messages envoyés par le robot pour par exemple vous prévenir qu’il rencontre un problème. Vous recevrez également ici des messages relatifs à des promotions commerciales. En bas, une barre accueille trois icônes : Robot, Boutique et Mien, on a connu la meilleure traduction pour ce dernier. En effet, il s’agit d’un lien vers votre compte avec les points accumulés lors de vos différents achats et le suivi de vos éventuelles commandes.
On remarque aussi un petit bouton bleu qui correspond à un raccourci vers Yiko. La page correspondante vous indique toutes les commandes prises en charge par l’assistant.
L’écran principal vous indique le statut du Deebot T20 Omni et sa charge. On trouve trois boutons. Le premier lance le programme de nettoyage automatique, le second l’envoie à la station pour se recharger et le troisième plus imposant ouvre la page Nettoyage intelligent. C’est là que vous pourrez définir les différents paramètres de fonctionnement de l’appareil, gérer les cartes et pièces et suivre ses pérégrinations.
Lors de son premier lancement, la carte est établie et le Deebot T20 Omni va distinguer au sein de l’espace dans lequel il évolue différentes zones. Des sous-espaces qu’il nomme tout simplement pièce 1, pièce 2… Il sera alors possible de lancer l’aspirateur dans tout le volume ou uniquement dans ces pièces qu’il a préalablement définies. Trois modes de fonctionnement sont logiquement proposés : aspiration et lavage seulement ou les deux simultanément. Le lavage propose deux niveaux d’intensité, normale ou en profondeur, avec en prime une option « Nettoyage en profondeur des coins ». Celle-ci n’est possible qu’avec le mode automatique et ne sera activée qu’une fois par semaine. L’utilisateur peut affiner le comportement du robot face aux tapis : il pourra passer automatiquement à sa puissance maximale, les éviter ou les ignorer. Dans un environnement mixte, un mode adaptatif est aussi proposé. Le Deebot T20 Omni peut effectuer un nettoyage rapide lorsque vous être pressé.
La fonction de lavage a aussi son lot de réglages. Il est possible d’ajuster l’humidité de la serpillière sur trois niveaux ou encore l’intervalle auquel le Deebot T20 Omni revient à la station pour nettoyer et humidifier ses deux pads. Si le temps de séchage à l’air chaud est réglable (2, 3 ou 4 heures), il n’est pas possible de le programmer pour profiter des heures creuses. Même chose pour la recharge. Dommage.
Concernant la gestion des cartes, elle est très complète pour qui prendra le temps de s’y plonger. Ajout de barrière virtuelle, identification d’obstacles manuellement… tout est possible ou presque. La programmation d’un cycle est complète et finalement assez simple. Seule déception, le fameux assistant vocal maison demeure perfectible, pour l’instant en tout cas.
Une aspiration puissante…
Nous lançons donc le Deebot T20 Omni dans notre espace de test : une entrée suivie d’un couloir pour une surface au sol de 22 m2. L’aspirateur trouvera sous ses roues essentiellement du carrelage, mais aussi deux tapis plutôt ras. L’espace est encombré de quelques meubles et le zoo de la maison le fréquente assidûment. Lors de chaque mise en action, le robot effectue un petit repérage en allant assez rapidement à l’extrémité de la pièce. Réglé sur une puissance d’aspiration standard, le Deebot T20 Omni se montre plutôt bruyant, la marque annonçant 69 dB. La fonction de relevage des pads fonctionne parfaitement et l’aspirateur met ensuite les bouchées doubles sur les tapis rencontrés.
L’efficacité de l’aspiration est indéniable, les 6000 Pa sont bien au rendez-vous, y compris donc sur lesdits tapis. Les poils des animaux domestiques, la poussière et les miettes délibérément déposées ne lui ont posé aucune difficulté. La navigation se montre précise : le Deebot T20 Omni s’est montré capable de s’approcher très près des meubles et des plinthes sans jamais les toucher. Une chaussure laissée volontairement sur son chemin est évitée. Si l’objet l’empêche d’aller jusqu’au bout de son parcours, le robot essaie plusieurs minutes de le contourner. Il insiste beaucoup avant de s’avouer finalement vaincu. Nous l’avons ensuite confronté à la sangle d’un sac à dos : il est parvenu à l’éviter. Mais cela ne sera pas le cas avec un câble USB, mais le robot stoppe avant que celui-ci ne vienne s’emmêler complètement. Comme il est précisé dans le mode d’emploi de l’engin, la navigation et l’évitement des objets sont nettement plus efficaces dans un environnement lumineux. Nous avons placé face au Deebot T20 Omni une grande marche et un palier de 15 mm : dans les deux cas, l’appareil s’en est parfaitement sorti, s’arrêtant face à la première et franchissant le second.
…et un lavage du même acabit
Le lavage s’appuie donc sur un système de deux pads rotatifs à l’instar de ce que l’on avait rencontré sur le Xiaomi Vaccum X10 Pro +. Ecovacs ne précise pas la pression exercée sur le sol, mais seulement la vitesse de rotation maximale. On remarque quelques traces comme si l’espace entre les deux serpillières n’était pas systématiquement traité. Parfois, une zone très humide apparaît. Un petit manque d’homogénéité donc par rapport au système vibrant des Roborock, mais le lavage est efficace, très efficace même.
L’apport de l’eau chaude est cependant difficile à véritablement quantifier. Nous avons tenté de vérifier l’affirmation de la marque, à savoir la capacité à éliminer une tache de café de 72 heures. Sur le carrelage, le plus gros du travail est fait, et plutôt bien. En y regardant de très près, des traces subsistent cependant. Peut-être que l’ajout d’un détergent en plus de l’eau chaude en viendrait à bout.
Une station imposante, mais impressionnante
Le retour à la station se traduit tout d’abord par le vidage du bac du robot. L’aspiration effectuée par la station est très bruyante, mais ne dure pas : une dizaine de secondes seulement. Elle se montre d’une efficacité redoutable : après deux semaines d’utilisation intensive, le bac à poussière de l’aspirateur robot est immaculé. Impressionnant. Ensuite vient le nettoyage des deux pads. Là aussi, le processus est assez sonore, mais rien de rédhibitoire.
Si un passage en machine à laver se montre toujours nécessaire de temps en temps, force est de constater là aussi que l’immense station du Deebot T20 Omni parvient à rendre la microfibre propre avec en prime un séchage qui empêchera l’apparition de mauvaises odeurs. De plus, la zone de stationnement de l’appareil demeure très nette contrairement à ce que nous avions perçu sur le Xiaomi Vaccum X10 Pro +.
Une autonomie à la hauteur
Pour aspirer et laver la zone de test, le Deebot T20 Omni a réclamé 14 minutes, soit exactement le même temps que le Roborock S8. Une différence cependant : la surface aspirée est de seulement 10 m2 contre 12 m2 pour le concurrent. La densité des passages de la machine d’Ecovacs serait-elle moindre ? L’autonomie est indiquée en mode silencieux c’est-à-dire à puissance minimale. Elle serait alors de 260 minutes. Dans des conditions plus réalistes, en 14 minutes de lavage et aspiration, le Deebot T20 Omni perd entre 8 et 10 % de batterie.
En faisant une simple règle de trois, il semblerait qu’il pourrait travailler dans les mêmes conditions 140 minutes ou encore dans l’équivalent d’une pièce de 100 m2. Des chiffres plutôt bons, mais qu’il faut prendre avec des pincettes, car entrent en ligne de compte énormément de variables sans compter le fait que l’aspirateur ne va jamais jusqu’au bout de sa batterie afin de conserver suffisamment de batterie pour rejoindre sa base. Ecovacs indique un temps de charge de 6,5 heures, un chiffre réaliste au regard de nos constatations.
Avec son Deebot T20 Omni, Ecovacs propose un système de lavage complet dont l’efficacité globale vient le positionner parmi les tout meilleurs aspirateurs laveur robots du moment. Sa puissance d’aspiration est bien là : pas grand-chose ne lui résiste. Le lavage demeure une fonction d’appoint, mais l’utilisation d’eau chaude est un plus surtout pour nettoyer efficacement les pads en microfibres. Sa station ultraperfectionnée permet d’obtenir un appareil très autonome avec deux grands réservoirs d’eau et un sac à poussière de grand volume. Le tarif est plutôt bien placé par rapport à la concurrence. Une belle réussite donc.
- Une aspiration puissante et efficace
- Qualité de fabrication impressionnante
- Une navigation aux petits oignons
- Évitement des obstacles efficace
- Nettoyage des pads au top
- Lavage performant…
- … qui oublie parfois des micro-zones
- Une application complète, mais un peu complexe
- Une solution plutôt bruyante
- Pas de programmation pour recharger durant les heures creuses