Test du Galaxy Note 10 : compact, mais tout aussi séduisant

Notre avis

Lors de la mise à jour annuelle de son smartphone à stylet, Samsung a annoncé non pas un, mais deux Galaxy Note : le 10+ et le 10. Nous vous avons déjà dit tout le bien que nous pensions du Note 10+ lors de notre test complet. Et pour tout dire, nous avions un a priori un peu négatif sur son petit frère, le Note 10 “tout court”, dont la fiche technique laissait penser qu’il s’agissait d’un Note 10+ light.

Car sur le papier, il dispose de caractéristiques techniques un peu moins impressionnantes que son grand frère. Mais aussi d’un prix plus abordable (ou moins inabordable, selon vos revenus), ce qui n’est certes pas négligeable. Et puis, pourquoi proposer un écran de taille moindre alors que l’utilisation d’un stylet nécessite par définition une surface importante ?

Bref, nous étions méfiants avant de commencer le test. Avions-nous raison ou tort ? Vous le saurez en lisant notre test !

Prix et date de sortie

Le Galaxy Note 10 est disponible en France au prix de 959 € en version 256 Go “noir cosmos” et “argent stellaire”. Ce prix élevé pourra toutefois être adouci par la souscription d’un abonnement avec engagement ou en attendant quelques mois qu’il soit revu à la baisse. Ce fut le cas pour le Note 9 dont le prix de 1009 € a baissé de 30 % en six mois. C’est là le lot de tous les smartphones Android du marché.

Fiche technique

Galaxy Note 10Galaxy Note 10+
Dimensions151 x 71,8 x 7,9 mm
77,2 x 162,3 x 7,9mm
Poids168 g196 g
Ecran6,3" Dynamic AMOLED Infinity-O HDR10+6,8" Dynamic AMOLED Infinity-O HDR10+
Définition2280 x 1080 pixels (401 ppp)3040 x 1440 pixels (498 ppp)
Caméra frontale Avant : 10MP AF Dualpixel à détection de phase f/2,2 (champ de vision 80°)Avant : 10MP AF Dualpixel à détection de phase f/2,2 (champ de vision 80°)
Caméra dorsaleUltra grand-angle : 16 MP f/2,2 ; angle de vision 123°
Grand-angle : 12 MP ; double ouverture f/1,5 et f/2,4 ; OIS ; angle de vision 77°, AF Dualpixel à détection de phase
Téléobjectif : 12 MP f/2,1 OIS angle de vision 45°
Ultra grand-angle : 16 MP f/2,2 ; angle de vision 123°
Grand-angle : 12 MP ; double ouverture f/1,5 et f/2,4 ; OIS ; angle de vision 77°, AF Dualpixel à détection de phase
Téléobjectif : 12 MP f/2,1 OIS angle de vision 45°
DepthVision : ToF VGA f/1,4 ; angle de vision 72°
OSOneUI basé sur Android PieOneUI basé sur Android Pie
Mémoire interne256 Go256 / 512 Go
MicroSDNonOui
ConnectivitéBluetooth 5.0, Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac/ax (2,415GHz) VHT80 MU-MIMO, dual-band, WiFi Direct, hotspotBluetooth 5.0, Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac/ax (2,415GHz) VHT80 MU-MIMO, dual-band, WiFi Direct, hotspot
NFCOuiOui
SoCExynos 9820 (7nm)Exynos 9825 (7nm)
RAM8 Go12 Go
Capteur d'empreintes / reconnaissance facialeOui (ultrasonique sous l'écran) / OuiOui (ultrasonique sous l'écran) / Oui
Résistance à l'eauIP 68IP 68
Batterie3500 mAh4300 mAh
Port de chargeUSB Type-CUSB Type-C
Recharge rapideOuiOui
Recharge Qi sans filOuiOui
ColorisAura glow (argenté), Aura black (noir), Aura pink (rose, non disponible en France pour l'instant)Aura glow (argenté), Aura black (noir), Aura white (blanc, non disponible en France pour l'instant)
Prix959 €1109 € (256 Go) / 1209 € (512 Go)

Design : le charme discret du minimalisme

Plus compact que le Note 10+, le Note 10 n’est pas pour autant petit puisqu’il embarque un écran de 6,3’’. La caméra frontale prend place dans un poinçon centré en haut de la dalle. À l’usage, celui-ci se fait rapidement oublier (n’en déplaise aux puristes).

Comme remarqué lors du test du Note 10+, Samsung continue à améliorer par petites touches subtiles, mais bien réelles l’aspect épuré du smartphone. Les trois touches mécaniques sont ainsi regroupées sur le flanc gauche, le connecteur USB-C tient compagnie au stylet sur la face inférieure tandis que le tiroir recevant les cartes SIM prend place sur la face supérieure.

Le Note cuvée 2019 voit aussi disparaître quelques équipements plus ou moins appréciés. Sur la face avant, le lecteur d’iris et la caméra 3D passent à la trappe afin de ne pas exagérer la taille du poinçon de l’écran. Le jack audio 3,5 mm et le lecteur de pulsations cardiaques passent à la trappe. Si personne ne regrette le second (particulièrement peu utilisé sur la gamme Note), le premier risque de faire hurler certains utilisateurs audiophiles. Le lecteur d’empreintes digitales dorsal n’est lui aussi plus de la partie, avantageusement remplacé par son équivalent ultrasonique logé sous l’écran.

Le smartphone est habillé recto comme verso de verre Gorilla 6 de Corning certes résistant aux rayures, mais captant la moindre saleté ou trace de doigt. Nous vous conseillons chaudement de lui ajouter une coque, ce qui de plus atténuera l’effet savonnette si l’on a les mains humides et facilitera la prise en main lors de la réalisation de photos.

Écran : plein la vue

Construit autour d’une dalle Dynamic Amoled affichant 2280 x 1080 pixels, l’écran recouvre la quasi-totalité de la face avant (90,1 %) tout en procurant une densité de 401 ppp. On ne va pas s’étaler sur les qualités de la dalle, nous avons déjà largement encensé la technologie Dynamic Amoled lors du test du Note 10+. Quitte à radoter, on rappellera tout de même qu’il est conforme HDR10+ et qu’un petit tour dans les paramètres permet aux plus maniaques — dont nous sommes — de corriger l’affichage afin de désaturer un peu les couleurs. Bref, une jolie réussite.

Performances : comme un grand !

Comme son grand frère, le Note 10 commercialisé en Europe embarque un processeur Exynos 9825 à huit cœurs gravé en 7 nm. Nos lecteurs les plus attentifs remarqueront ici une contradiction avec ce que nous avions écrit dans la présentation officielle des Note 10 et 10+. L’explication de cette erreur est simple : nous avions pris pour argent comptant la fiche technique préliminaire communiquée par Samsung Europe. Et comme son nom l’indique, elle était préliminaire, donc non exempte d’erreurs.

L’Exynos 9825 est épaulé par 8 Go de RAM (contre 12 Go pour le Note 10+, cette fois on en est sûr). Une unité neuronale et un GPU Mali-G76 MP12 ferment la marche. Le stockage interne se compose de 256 Go de Flash de type UFS 3.0. Cette capacité conséquente fait un peu oublier l’absence d’emplacement pour carte micro SD.

L’évaluation des performances brutes avec Antutu gratifie le Note 10 de 353 146 points, soit sensiblement le même score que le Note 10+ (un peu plus de 1 % de différence, ce qui n’est pas significatif dans un tel benchmark). La différence de score s’explique entre autres par la résolution plus élevée de la dalle du Note 10+, générant automatiquement des performances un peu moindres.

Sans égaler les cadors du moment, le Note 10 s’en sort plutôt bien. À aucun moment nous n’avons remarqué de ralentissement ou même de latence lors de l’utilisation. Force est de constater qu’en utilisation standard, le passage de 8 à 12 Go de RAM ne change pas vraiment la donne. Pour voir une différence, il faudra abuser du multitâche ou effectuer des tâches très consommatrices en ressources (édition de photos RAW, 3D, montage vidéo 4K, etc.) Le GPU, parfaitement dimensionné pour le gaming, offre d’excellentes performances avec les jeux les plus exigeants.

Interface : Stylet + OneUI = ❤

Avant de rentrer dans le vif du sujet, précisons qu’au moment de ce test, le Note 10 est toujours équipé d’Android 9. À en croire Samsung, la mise à jour vers Android 10 devrait arriver dans les semaines à venir. Fidèle à sa stratégie, le coréen a substitué l’interface classique de l’OS par la surcouche maison OneUI. Là aussi, on n’en fera pas des tartines sur les qualités de OneUI (à notre avis la meilleure interface Android actuellement disponible), ici adaptée à la présence du S-Pen.

Élément essentiel du Note 10+ (s’il vous est inutile, le Galaxy S vous reviendra moins cher), le stylet en profite pour évoluer. Après s’être enrichi d’une connexion Bluetooth avec le Note 9, il gagne ici un accéléromètre ainsi qu’un gyroscope. L’avantage ? La détection des gestes faits par l’utilisateur lorsqu’il l’a en main, même lorsqu’il n’y a pas de contact avec l’écran. On peut littéralement télécommander certaines applications à distance sans forcément approcher l’appareil (pilotage de l’appareil photo, présentation PowerPoint, etc.) Avec en prime une augmentation drastique de la portée 50 m en terrain dégagé, contre 8 mètres pour le Note 9). Gadget ou véritable avancée ? Difficile de le dire pour l’instant, mais on apprécie l’effort créatif.

L’application Samsung Notes est strictement identique à celle du Note 10+, elle autorise la reconnaissance de l’écriture manuscrite, l’agrandissement par geste de pinçage, l’export des notes en différents formats ou la création de documents composites (texte, dessins, images et sons).

La taille “réduite” de l’écran par rapport au Note 10 + n’est pas aussi handicapante que nous le pensions avant de débuter ce test. Et pour tout dire, elle peut même parfois être intéressante, notamment si l’on souhaite utiliser le smartphone à une seule main sans avoir à se désarticuler les phalanges. La prise de notes ou le dessin restent agréables et on apprécie de pouvoir ranger facilement le Note 10 dans une poche de pantalon ou de chemise.

On l’a compris, nos préjugés concernant l’aspect « au rabais » du Note 10 n’ont pas vraiment lieu d’être, tout au moins en ce qui concerne l’ergonomie. La compacité de la machine pourrait même être vue comme un avantage pour une catégorie non négligeable d’utilisateurs potentiels.

Audio : Jack is not back

Le port audio Jack 3,5 mm n’est plus d’actualité sur le Note 10. On pourra bien sûr le regretter, mais il faut se faire une raison : le jack audio appartient bien au passé. Samsung fournit avec le smartphone un kit mains libres USB-C d’origine AKG (désormais propriété du coréen). Il produit un son de très bonne tenue et fait à notre avis partie de ce que l’on peut trouver de mieux en standard avec un smartphone. Il faudra toutefois prendre le temps de choisir avec soin les embouts les plus adaptés à ses conduits auditifs parmi ceux fournis.

Si vous tenez absolument à utiliser un casque à prise Jack, il faudra investir une dizaine d’euros dans un adaptateur dont on aurait trouvé normal qu’il soit fourni avec le smartphone. Mais il est vrai qu’il n’y a pas de petits profits.

Le Note 10 dispose d’une paire de haut-parleurs stéréo. Celle-ci produit un son très correct compte tenu de l’espace exigu dont elle dispose. Il ne faut pas s’attendre à une qualité hi-fi, mais le son reste tout de même bien défini même si les basses sont en retrait. On pourra donc envisager de regarder des vidéos ou même écouter de la musique sans avoir les oreilles qui saignent au bout de 20 minutes.

Autonomie : bien, mais pas extraordinaire

Le Note 10 embarque une batterie de 3500 mAh non amovible lui conférant une autonomie d’une journée et demie en utilisation standard. On pourra l’améliorer un peu en mettant en œuvre les différents mécanismes d’économie d’énergie proposés. Il ne faut toutefois pas s’attendre à des miracles et nous n’avons pas réussi à atteindre la barre des deux journées pleines. En utilisation intensive, le Note 10 tiendra une journée sans problème. Si tout cela reste objectivement satisfaisant nous attendions tout de même un à peu mieux, les progrès de Samsung restant très modestes en comparaison de ce que propose la concurrence (notamment Huawei).

Le Note 10 est compatible avec la charge rapide 25 Watts (et non pas 45 Watts comme sur le Note 10+) : le bloc secteur fourni, identique à celui du Note 10+, est ici pleinement justifié. Il faut compter 80 minutes pour recharger complètement la batterie, ce qui reste tout à fait correct. La charge sans fil rapide (12 Watts) est de la partie et il faudra entre 95 et 120 minutes pour passer de 0 à 100 % en utilisant un pad à induction Samsung.

Signalons aussi la présence d’un mécanisme de charge inversée sans fil qui rendra service aux possesseurs d’écouteurs ou d’une montre compatible Qi lors d’un déplacement. Il ne faudra toutefois pas compter sur un remplissage éclair comme le suggère la pub que l’on a vu sur le Net ou à la télé…

Photo & vidéo : très bons

Le module photo frontal du Note 10 est en tout point identique à celui du Note 10+ : capteur 10 MP, objectif 26 mm f/2,2 et autofocus à détection de phase. Les résultats sont très corrects en bonne luminosité, un peu moins dès qu’elle baisse. La captation vidéo monte en 4K 30 im/s maxi. L’ensemble est donc tout à fait satisfaisant.

Contrairement au Note 10+, la caméra dorsale du Note 10 n’embarque « que » trois capteurs :

Seul manque à l’appel le module DepthVision de type Time of Flight (ToF). À moins que vous ne soyez un adepte de la réalité augmentée ou de la numérisation 3D, vous devriez vous en passer sans trop de problèmes. Sur le Note 10+, il n’est pour l’instant exploité que par les applications « mesure rapide » (évaluation des distances et mesures au travers de la caméra) et « scanner 3D » (numérisation d’objets 3D), toutes deux absentes du Note 10. Son intérêt en photo ou en vidéo est donc proche de zéro.

À ce détail près, on retrouve exactement les mêmes fonctions et performances qu’avec le Note 10+. Nous vous renvoyons donc à son test afin d’en savoir plus sur ses capacités.

Notre Verdict

Contrairement à nos préjugés d’avant-test, le Note 10 n’est pas une version au rabais du Note 10+ même s’il ne possède pas tous ses atouts. Ce n’est au final pas très grave : l’absence d’emplacement pour carte micro SD est compensé par les 256 Go de stockage intégré et le capteur ToF de l’appareil photo dorsal n’est pas indispensable. Le Note 10 a pour lui une compacité que de nombreux utilisateurs apprécieront, des performances identiques à celles de son grand frère et surtout un prix un peu moins délirant.

Parmi les autres atouts essentiels du Note 10, on citera l’excellence de l’interface OneUI (n’en déplaise aux intégristes de l’interface rachitique d’Android Stock), le S-Pen qui fait tout l’intérêt de la famille Note ainsi qu’un prix plus abordable (nous n’oublions pas qu’il est tout de même proposé à près de 1000 euros). Enfin, certains regretteront la disparition du jack audio. L’utilisation d’un adaptateur USB-C résout le problème, mais nous n’apprécions guère de devoir remettre la main au portefeuille afin de nous le procurer.

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