Test du Galaxy S10+ : moi, beau et puissant (mais cher)
- La surcouche One UI
- Design et ergonomie
- Puissance de calcul
- Ecran impressionnant
- Qualité audio (avec et sans écouteurs)
- Qualité photo et vidéo
- Conformité IP68
- Le prix (comme d'habitude) ...
- Le verre dorsal trop salissant
Tous les ans, Samsung annonce avec la régularité d’une horloge suisse la nouvelle mouture du Galaxy S, son smartphone vedette. La gamme 2019, baptisée sans surprise Galaxy S10, compte cette année trois membres. Le S10e (pour essentiel) fait figure de point d’entrée dans la gamme (ce qui ne veut pas dire qu’il soit un produit d’entrée de gamme). Il est suivi des traditionnels Galaxy S10 et S10+, accompagnés par des déclinaisons « performance » embarquant un peu plus de mémoire vive et un stockage plus vaste.
Bref, la gamme S10 s’apparente cette année à une fratrie dont le S10+ serait l’aîné. Qu'a-t-il de plus que ses petits frères ? Vaut-il que l’on abandonne un S9+ pour l’acheter ? Samsung a-t-il réussi à produire un smartphone totalement original ? Son écran est-il encore meilleur que celui du S9 ? Quel est le sens de la vie ? La réponse à toutes ces questions (ou presque) se trouve dans notre test !
A lire : Galaxy S10 vs Galaxy S9 : est-ce que ça vaut le coup de changer ?
Prix et date de sortie
Le Galaxy S10+ est disponible en France pour la modique somme de 1009 € (hors abonnement). Oui, nous pensons comme vous que ce prix est exagéré pour un smartphone, fût-il haut de gamme. Des constructeurs comme Xiaomi et OnePlus arrivent à proposer des produits très bien équipés pour un prix moindre… même si cela risque de changer rapidement. Mais comme Samsung trouve des acheteurs à ce prix, il aurait tort de se gêner. Durant la période de lancement (plus précisément jusqu’au 30 avril 2019), le constructeur offre une paire de Galaxy Bugs, ses nouveaux écouteurs intégralement sans fil. De quoi légèrement atténuer le choc.
Fiche technique
Fiche technique du Galaxy S10+ | |
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Dimensions | 157,6 mm x 74,1 mm x 7,8 mm |
Poids | 175 g |
Ecran | 6,4" Super AMOLED Infinity-O |
Définition | QHD+ 3040 x 1440 pixels (526 dpi) |
Photo | Arrière : 1 capteur 12 Mp (f/1,5), 1 capteur 12 MP (f/2,4) et un 3ème capteur 16 MP. Stabilisation optique, définition 4K et Double flash LED Avant : 1 capteur 10 MP + 1 capteur 8 MP |
OS | Android 9 Pie (One UI) |
Mémoire interne | 128/512 Go ou 1 To |
MicroSD | Oui, jusqu'à 512 Go |
Connectivité | Bluetooth 5.0, Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, ax dual-band, WiFi Direct, hotspot |
NFC | Oui |
SoC | Exynos 9820 |
RAM | 8 ou 12 Go |
Capteur d'empreintes | Sous l'écran (uk |
Reconnaissance faciale | Oui |
Résistance à l'eau | IP 68 |
Batterie | 4100 mAh |
Port de charge | USB 3.1 Type-C |
Recharge rapide | Oui |
Recharge Qi sans fil | Oui |
Coloris | Noir, blanc, vert et Ceramic Blanc et Noir |
Prix | De 1009€ à 1609€ |
Design
Sur cet aspect, Samsung fait dans le minimalisme. La face avant se pare d’un écran la recouvrant presque entièrement. Seules trois fines bordures et un léger menton rappelant qu’il reste encore un peu de chemin à parcourir avant de produire un smartphone à l’affichage réellement sans bordure. Les deux caméras avant prennent place en haut à gauche de l’écran dans une découpe en forme de gélule. Celle-ci fera sans doute râler les puristes qui la trouveront trop grosse, trop moche ou trop visible (rayez les mentions inutiles). Cette encoche qui ne dit pas son nom se fait toutefois vite oublier en utilisation quotidienne. Là aussi, il faudra attendre encore un peu avant que les ingénieurs arrivent à dissimuler complètement les objectifs sous les pixels de la dalle.
Le lecteur d’empreintes, relégué à l’arrière sur le S9+, se cache désormais sous l’écran. Basé sur une technologie ultrasonique, il est réputé rapide, fiable et infaillible. Force est de constater que nous n’avons pas réussi à le prendre en défaut lors de ce test, y compris avec des doigts mouillés ou à la propreté douteuse. La face arrière est faite d’un verre Gorilla 5 de Corning aussi beau que salissant (et il est vraiment très beau). Bien sûr, le S10+ affiche une étanchéité à l’eau et aux poussières en étant conforme IP68 (30 minutes d’immersion à 1,50 m).
Notre exemplaire de test, d’un blanc aux reflets légèrement irisés, change des effets holographiques proposés par la concurrence. Ainsi paré, le S10+ semble recouvert de nacre. Les flancs en métal poli abritent les touches de contrôle du volume, d’activation de l’assistant Bixby (qui se débrouille de mieux en mieux en français) et de mises sous tension. La face supérieure héberge quant à elle le tiroir pour cartes (2 nanoSIM dont une put être remplacée par une micro SD).
Enfin, la base laisse voir quelques perforations afin de laisser sortir le son, le traditionnel port USB-C et le désormais rarissime jack audio 3,5 mm. On notera au passage que ce dernier coexiste avec un écran géant ainsi qu’un équipement pléthorique. Faut-il en déduire que les ingénieurs de Samsung sont nettement meilleurs que ceux de la concurrence ? Celle-ci justifie l’abandon de l’antique connecteur par un manque de place chronique dans des appareils de plus en plus fins (bisous Apple). Nous vous laissons répondre à cette question.
On l’aura compris, le design du S10+ est à notre avis une belle réussite et l’on ne peut que féliciter Samsung sur ce point.
Écran
Une chose est sûre : l’écran équipant le S10+ est remarquable. Oui, nous avions déjà écrit cela pour tous les modèles précédents. Chaque année, Samsung arrive à nous épater un peu plus avec ses dalles OLED. Celle du S10+ mesure 6,4 ’’ de diagonale et affiche 1440 x 3040 pxls en 19:9ème (soit une densité de 522 ppp). L’écran occupe 88,9 % de la face avant, les fines bordures noires précédemment évoquées s’octroyant le reste. Il est protégé par un verre Gorilla 6 de dernière génération concocté par Corning censé offrir une excellente protection contre les rayures. Samsung a toutefois pris la précaution de le recouvrir d’un film plastique quasiment indétectable.
L’image produite est parfaite : les noirs sont plus noirs que jamais et la colorimétrie impeccable. Par défaut, l’écran affiche 2280 x 1080 pxls afin de préserver l’autonomie de la batterie. On peut basculer sur la résolution maximale en passant par les paramètres et l’on ne distingue plus les pixels même à quelques centimètres de distance.
On profitera de ce passage par les réglages afin d’éventuellement activer quelques options comme la luminosité adaptative (varie en fonction de l’éclairage ambiant), le filtre de lumière bleue, la chaleur de l’image ou encore le mode sombre, baptisé ici mode nuit. Pour tout dire, nous ne quittons plus ce dernier, à notre avis plus lisible et plus reposant pour les yeux. Autre avantage, il consomme moins d’énergie grâce à une utilisation intensive du noir dans l’interface (un pixel noir est complètement éteint).
Qu’il s’agisse d’images fixes, de vidéos ou de jeu, l’écran du S10+ est tout bonnement irréprochable sur tous les aspects. On oublie vite le poinçonnage où sont logées les caméras avant. Le lecteur d’empreintes logé sous la dalle est aussi discret qu’efficace, son placement un peu bas ne se révélant au final plus pratique que pénalisant.
A savoir : Il y a une protection d’écran par défaut compatible avec le lecteur d'empreintes sur les Samsung Galaxy S10 et sachez aussi que Samsung déconseille les protections d’écran non officielles
Performances
Le S10+ se décline en deux versions. La première, testée ici, se destine uniquement à la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique). Elle embarque un processeur Exynos 9820 Octa-core gravé en 8 nm. La seconde, commercialisée en Amérique (Nord et Sud) ainsi qu’en Chine, utilise un SnapDragon 855 de Qualcomm. Cette bizarrerie s’explique par un différend entre Samsung et Qualcomm à propos de l’utilisation de CDMA2000 (protocole de téléphonie sans fil essentiellement utilisé aux USA et en Chine). Le second estime que le premier viole un de ses brevets relatifs à ce protocole. Une action en justice l’a confirmé et Samsung n’a plus le droit de commercialiser dans ces régions tout produit embarquant des chipsets Exynos. Heureusement pour le coréen, CDMA2000 est quasiment obsolète, ce qui devrait lui permettre bientôt de ne plus avoir à utiliser des chipsets de la concurrence.
Avec un score Antutu de 329 956 points, l’Exynos 9820 du S10+ est une bête de course. Associé à 8 Go de mémoire vive et au GPU Mali-G76, il surpasse allègrement la génération précédente utilisée dans les S9 et Note9. Nous avons sans problème atteint les 60 fps dans Fortnite ou joué avec fluidité avec PUBG sans constater de problème notable en matière de ralentissement (seul le framerate baisse parfois lors de scènes plutôt mouvementées). Aucun problème de ralentissement avec des applications de montage vidéo ou de retouche photo. Poussé dans ses derniers retranchements, le S10+ a tendance à chauffer. Rien de bien dramatique puisqu’il n’est jamais brûlant, mais il fera sans problème office de chauffe-mains par temps glacial. D’après nos confrères d’outre-Atlantique, la version Snapdragon 855 du S10+ fait un peu mieux en termes de performances brutes.
Interface
La surcouche équipant les smartphones Samsung a été l’objet de commentaires pas toujours positifs, voire d’avis franchement négatifs. À l’origine baptisée Touchwiz, elle a connu de nombreuses évolutions visant à la rendre plus simple à manipuler, plus réactive et offrant toujours plus de fonctions. Devenue Samsung Expérience, elle devenait à notre avis très satisfaisante à défaut d’être parfaite. Désormais baptisée One UI, la surcouche a été entièrement repensée tant sur son ergonomie que sur son design. Elle accompagne ici Android 9.
Curieusement, Samsung ne met pas véritablement en avant One UI dans sa communication, préférant faire l’éloge de la partie matérielle. C’est à notre avis une erreur, One UI étant enfin l’interface d’utilisation aboutie que nous attendions depuis le lancement de TouchWiz. À la fois élégante et fluide, elle offre de réels avantages par rapport à ce que propose Android Stock. Citons pour l’exemple la possibilité de faire purement et simplement disparaître la barre de navigation afin de la replacer par des gestes, une gestion améliorée du multi-tâche et du multi-fenêtrage ou encore la réorganisation bienvenue d’une partie des menus de paramétrage qui manquait de logique.
Plus que l’aspect matériel, certes réussi, One UI est à notre avis le principal argument du Galaxy S10+. Bien sûr, d’autres smartphones de la marque en bénéficient (comme le Note9 et la famille S9), mais la famille S10 est la première a avoir été conçue pour One UI… et c’est appréciable. Les formes agréablement arrondies des fenêtres, zones de dialogue et des notifications font écho à celles de l’écran. Elles confèrent à l’interface un aspect que nous jugeons élégant et plus moderne que le désormais traditionnel Material Design. One UI laisse le choix entre l’habituel tiroir à applications et l’écran unique façon iOS afin de satisfaire tous les utilisateurs. Il reprend à son compte les bonnes idées de Samsung Expérience (comme la barre latérale, par exemple) tout en ajoutant quelques améliorations bienvenues.
Bixby, bien qu’encore en beta dans sa version française, devient de plus en plus sophistiqué. Les routines permettent par exemple de définir un ensemble d’actions à réaliser lorsqu’un événement se produit (retour à la maison, coucher du soleil, etc.) Celles-ci, assez semblables aux raccourcis iOS, sont pratiques une fois que l’on maîtrise leur mise en place.
Le S10+ autorise deux modes d’identification biométriques. Le lecteur d’empreintes digitales ultrasonique logé sous l’écran et la reconnaissance faciale. À la fois rapide et fiable, le premier a toutes nos faveurs. L’absence de lecteur d’iris ou de capteur 3D en face avant fait polémique. À en croire certains de nos confrères, il est ridiculement simple de berner le mécanisme à l’aide d’une simple photo affichée sur l’écran d’un smartphone. Nous avons tenté de reproduire cela avec notre exemplaire de test. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est effectivement bien trop facile de déverrouiller le S10+ avec une simple photo. Sur dix essais réalisés à l’aide d’une image affichée sur un Note 9, nous l’avons berné sept fois.
Il existe toutefois un moyen afin de rendre la reconnaissance faciale plus sûre. Il suffit d’inactiver dans les réglages de la fonction l’option « Reconnaissance plus rapide » (dont l’explication est d’ailleurs très mal traduite, un contresens décrivant un comportement exactement inverse à la réalité). La reconnaissance faciale est certes plus lente de quelques pouillèmes de seconde, mais nettement plus sécurisée. En réitérant notre test précédent, le déverrouillage a été refusé à chaque fois. Aucune information n’a filtré sur les différences techniques existant entre les deux méthodes de reconnaissance faciale. Nous pensons que la version plus sécurisée utilise les deux capteurs avant afin de produire une image 3D. Dès lors, on peut se légitimement se demander pourquoi Samsung a choisi de proposer par défaut le mode « rapide » en sachant qu’il n’apportait qu’une sécurité minimale.
One UI arrive avec son lot d’applications made in Samsung. Certains sont indispensables, d’autres nettement moins. On pourra heureusement les désinstaller ou tout au moins les désactiver, évitant ainsi de surcharger inutilement l’interface. Tous les goûts étant dans la nature, nous les préférons souvent à leurs équivalents proposés par Google (notamment Gmail, que l’on ne peut que désactiver). Certaines sont en revanche un peu trop envahissante comme Samsung Pay, que l’on peut réduire au silence en trifouillant quelques paramètres. Samsung Pass (stockage et sécurisation de données) semble victime d’un bug sur notre version de test (deux icônes de la même application présente à l’écran, sans possibilité de désinstaller ou de masquer l’une des deux). Les utilisateurs ayant des petits secrets apprécieront le dossier sécurisé, véritable smartphone dans le smartphone dont le contenu est crypté et invisible sans le mot de passe.
Mentionnons aussi la fonction « bien-être numérique » permet de faire le point sur l’utilisation quotidienne de son smartphone afin d’éventuellement y mettre un frein (ou pas). Enfin, DeX reste disponible sans toutefois beaucoup évoluer par rapport à ce que proposait la génération précédente.
Réseau / wireless / GPS
Côté réseaux, le S10+ embarque un équipement de compétition : modem 4G cat 20 (jusqu’à 2 Gbps en descente et 150 Mbps en montée), Bluetooth 5.0 et NFC, VoLTE, VoWifi, Wifi a/b/g/n/ac/ax. Vous n’avez jamais entendu parler du Wifi ax ? Ce n’est pas étonnant, cette nouvelle déclinaison du réseau sans fil en étant à ses débuts. Sans rentrer dans les détails, cette évolution de Wifi ac s’adapte aux conditions d’utilisation. Le débit théorique maxi est semblable à celui de Wifi ac tout en permettant un nombre de connexions simultanées bien plus important. Son utilisation passe par un changement du matériel réseau et notamment point d’accès compatible Wifi ax. Ceux-ci sont actuellement aussi rares que des Gilets Jaunes à un congrès du MEDEF : il faudra donc attendre un peu avant de profiter de ses avantages.
Les performances réelles du modem 4G cat 20 dépendent de l’antenne où le S10+ se connecte. Dans la pratique, il ne faut pas pour l’instant s’attendre à des miracles. Nos tests, réalisés en région parisienne, montrent que le débit réel mesuré est en moyenne plus proche de 80-130 Mbps que de 2 Gbps. Dans les zones bien desservies, il nous est arrivé de le voir s’envoler jusqu’à 200-215 Mbps au maximum. Ce n’est certes pas mal, mais encore loin de la promesse 2 Gbps. Y arrivera-t-on un jour en 4G ou faudra-t-il patienter jusqu’au déploiement de la 5G ? Difficile de le dire. Samsung décline le S10 en une version 5G disponible à partir de l’été dans les pays où le réseau est en cours de déploiement. On ne le verra donc pas en France avant début 2020.
Le module de géolocalisation est quant à lui compatible A-GPS, Glonass, BDS et Galileo. Il accroche le signal satellite très rapidement et utilise au besoin les réseaux terrestres (Wifi et Bluetooth) afin d’accélérer la synchronisation. Ce composant, désormais devenu standard sur un smartphone, fonctionne sans problème particulier.
Audio
La partie sonore d’un smartphone suréquipé est souvent son point faible, le peu de place disponible dans l’appareil empêchant aux ondes sonores de s’exprimer librement. Et pourtant, le son produit par les haut-parleurs stéréo du S10+ est tout à fait satisfaisant. Les aigus sont bien présents, les médiums manquent toutefois un peu de définition tandis que les basses, point faible traditionnel des smartphones, sont assez affirmées. En poussant un peu le volume, le son ne subit pas de distorsion notable, même si les basses font alors trembler la face arrière de l’appareil.
On l’a mentionné plus haut, le S10+ conserve sa sortie audio jack, prouvant ainsi que l’on peut concevoir un smartphone moderne et fin sans avoir à sacrifier une relique du passé. Samsung bichonne l’écoute au casque en proposant quelques réglages intéressants. Citons par exemple Adapt Audio qui tient compte de l’âge de l’utilisateur afin d’adapter le spectre sonore à l’état de son audition, ou encore la présence d’un convertisseur UHQ (Ultra High Quality) optimisant la résolution sonore et la bande passante. Signalons aussi la prise en charge du Dolby Atmos lors de l’écoute au casque.
Et la qualité sonore dans tout cela ? Elle est étonnamment bonne avec les intras AKG fournis, à tel point que nous pourrions envisager de les adopter en écoute quotidienne – une première pour un casque d’accompagnement. Il faudra toutefois se livrer à quelques essais avec les différents embouts fournis afin de trouver ceux s’ajustant le mieux à la morphologie de vos conduits auditifs. Rappelons au passage que cette étape est indispensable afin de profiter d’un rendu optimal du son (et notamment pour la reproduction des basses).
Appareil photo
Domaine stratégique s’il en est, la photographie est depuis quelques années l’un des points forts de Samsung. On l’a évoqué précédemment, la caméra frontale embarque deux modules poinçonnant l’écran. Le principal est composé d’un capteur 10 Mpxl, d’un objectif 26 mm f/1,9 (équivalent 35 mm) et d’un autofocus Dual Pixel. Le module secondaire, conçu pour capter la profondeur de champ, se contente d’un capteur 8 Mpxl assorti d’un objectif 22 mm f 2,2 (équivalent 35 mm). En bonne luminosité, les égoportraits sont de très bonne qualité, et restent tout à fait honorables en luminosité moyenne. Le Bokeh artificiel nous semble très convaincant et l’autofocus s’avère très fiable. La captation vidéo frontale n’est pas en reste et l’on peut enregistrer des séquences en Ultra HD en 30 im/s.
La caméra dorsale est quant à elle composée de trois modules, soit un de plus que la génération précédente. Tous sont équipés de capteurs 12 Mpxl, celui du module principal étant toutefois plus grand. Il est surplombé d’un objectif 26 mm stabilisé bi-ouverture (f/1,5 et f/2,4), la mise au point étant assurée par un autofocus Dual Pixel. Les deux autres modules sont équipés d’objectifs 52 mm f/2,4 et 12 mm f/2,2 afin de respectivement simuler un zoom optique 2x ou des images en grand-angle. Une flopée de fonctions mâtinée d’intelligence artificielle accompagne l’ensemble, cette dernière prend aussi en charge le mode portrait en simulant un bokeh convaincant.
Outre les traditionnels modes automatiques, il sera possible d’utiliser un mode Pro débrayant la quasi-totalité des automatismes (et shootant en RAW). On pourra aussi s’adonner à la création de photos panoramiques ou encore économiser en chirurgie esthétique en jouant avec les réglages beauté. La vidéo n’est pas en reste et l’on retrouve le ralenti 960 im/s, la création de timelapse, d’hyperlapse ainsi que la captation en Ultra HD 60 p.
Qu’elles soient fixes ou animées, les images produites par le S10+ sont excellentes. Le smartphone se classe ainsi dans le haut du tableau, sans toutefois dépasser les cadors en la matière (Pixel 3 et Mate 20 Pro). L’absence de mode nuit spécifique n’est pas réellement un problème puisque l’appareil photo se comporte correctement en basse luminosité.
Autonomie
Le S10+ embarque une imposante batterie de 4100 mAh. Celle-ci peut se recharger par le port USB-C grâce au chargeur fourni ou par induction. Petite nouveauté appréciable, la charge inversée fait son apparition. Il devient possible de recharger des dispositifs Qi afin de leur fournir un peu plus d’autonomie. Si Samsung évoque surtout ses montres connectées ou ses écouteurs, la charge inversée s’applique également aux smartphones afin de leur fournir quelques précieuses minutes d’autonomie supplémentaires en cas d’urgence. Utile au quotidien, cette fonction semble allègrement pompée inspirée de celle du Mate 20 Pro de Huawei. Cet « emprunt » est de bonne guerre, le chinois ne se gênant pas pour se servir dans les trouvailles du coréen.
En utilisation traditionnelle avec une utilisation modérée des fonctions multimédias, le S10+ atteint sans trop de problèmes la journée et demie d’autonomie. Les utilisateurs intensifs (dont les gamers) n’en tireront guère plus d’une grosse journée avant de passer par la case recharge. Le S10+ n’est donc pas un monstre d’autonomie, mais reste tout de même très satisfaisant.
A découvrir : les meilleures offres pour acheter les Samsung Galaxy S10 moins cher
Excellent dans tous les domaines, le Galaxy S10+ est un produit aussi cher que séduisant (c'est dire). Il est à nos yeux une mise à jour réussie du S9+ de l'année dernière, sans toutefois le révolutionner. A moins d'être un riche fan de la marque, il nous semble difficile de vous conseiller de lâcher votre S9+ pour un S10+, les différences entre les deux générations ne suffisant pas à justifier l'investissement. Il offre en revanche assez d'améliorations par rapport au S8+ et ses prédécesseurs pour se laisser tenter. Parmi elles, l'interface One UI, la qualité photographique, l'écran impressionnant et surtout le traitement audio grandement amélioré.
Faut-il toutefois craquer dès aujourd'hui en sachant que le prix du S10+ va fondre dans les mois qui viennent ? A vous de voir.
- La surcouche One UI
- Design et ergonomie
- Puissance de calcul
- Ecran impressionnant
- Qualité audio (avec et sans écouteurs)
- Qualité photo et vidéo
- Conformité IP68
- Le prix (comme d'habitude) ...
- Le verre dorsal trop salissant