Test du Google Home Max : sans maîtrise, la puissance n’est rien
La Google Home Max arrive en France ! Présentée en octobre 2017, l’enceinte connectée la plus haut de gamme du géant américain débarque enfin dans l’Hexagone. Troisième enceinte de la famille (avec les Google Home et Home Mini), le modèle Max cible les amateurs de son de qualité. Nous avons pu la tester pendant plusieurs semaines. Voici notre test complet de la Google Home Max.
Un an après son annonce officielle aux Etas-Unis, la Google Home Max est enfin disponible en France. Les Google Home et Home Mini ont reçu un accueil chaleureux dans l’Hexagone et nous nous demandions pourquoi Google ne lançait pas son enceinte haut de gamme dans nos contrées. Peut-être attendait-il le lancement du Homepod d’Apple, son concurrent direct ?
Avec la Home Max, Google fait un pas dans le monde des enceintes connectées misant sur la qualité de son. Google Assistant ainsi que toutes les fonctionnalités liées sont toujours de la partie. Nous vous invitons donc à consulter notre test du Google Home pour avoir un maximum d’informations à ce sujet. L’originalité de la version Max étant la qualité audio, nous allons nous attarder dans ce test sur ce point. Design et reconnaissance vocale seront également abordés.
Design
La Google Home Max porte parfaitement son nom. La nouvelle enceinte connectée est imposante. Il va falloir faire de la place dans votre pièce à vivre si vous souhaitez poser ce bloc de 33x19x15 cm. Assurez-vous également que votre support est solide : la Home Max pèse 5,3 kg !
Google reprend les ingrédients du Google Home et mélange plastique et tissu (hydrophobe et anti-microbien). On ne peut pas vraiment dire que la Home Max est une enceinte très élégante. Tout au mieux nous dirons que son design est minimaliste. Elle ressemble à une enceinte old school que l’on connecte à une platine vinyle. Si les coins arrondis adoucissent l’ensemble, le design n’est clairement pas le point fort de la Home Max. A côté, le Homepod d’Apple est un petit bijou.
Comme la version classique, la Home Max est entièrement tactile. Le bouton de réinitialisation et celui permettant de couper le micro sont les deux seuls boutons physiques de l’enceinte. Ils sont regroupés à l’arrière avec le port d’alimentation au format C7/C8 et un port USB-C (inutile si ce n’est pour connecter l’enceinte à internet via un adaptateur ethernet). On aurait aimé pouvoir connecter un smartphone ou une clé USB par exemple sur ce port. Dommage. Un port jack 3.5mm complète la connectique. On peut y connecter n’importe quel périphérique audio externe. Si vous êtes déjà équipés d’enceintes haut de gamme, vous pouvez les connecter à la Home Max.
Lorsque l’enceinte est posée à l’horizontale, toutes les touches de contrôle sont situées sur le dessus. Un toucher permet de mettre en pause et de relancer une musique. Glisser vers la droite ou la gauche permet de contrôler le volume. Quatre LEDs sont cachées sous le tissu et s’affichent lorsque l’on appelle Google Assistant ou lorsque l’on règle le volume de l’enceinte.
La Google Home Max peut aussi être utilisée à la verticale, mais le son est diffusé en mono et non plus en stéréo. D’ailleurs l’enceinte est équipée de capteurs d’orientation. Si vous la positionnez à l’envers, Google vous préviendra “Au fait, Google Home est à l’envers, il fonctionnera mieux si vous le remettez à l’endroit”. Pour profiter d’une qualité audio optimale, nous conseillons donc de poser la Home Max à l’horizontale et si possible dans un espace ouvert pour une meilleure diffusion.
Dans l’ensemble le design n’est donc pas le point fort de la Google Home Max. Particulièrement massive, lui trouver une place dans son salon est plus difficile qu’avec la version classique, plus élégante. Sur le marché des enceintes connectées haut de gamme, d’autres marques font beaucoup mieux sur ce terrain.
Qualité audio
Si la Google Home Max est si imposante, c’est parce que Google a souhaité avant tout proposer une expérience audio de grande qualité. Et plus une enceinte est volumineuse, plus les haut-parleurs intégrés sont grands. La caisse de résonnance plus importante permet de diffuser du son à un volume élevé avec moins de distorsion et plus de basses.
Pour délivrer un son puissant, Google a intégré deux haut-parleurs boomers de 11,4 centimètres (22 millimètres de débattement) et deux tweeters dédiés aux aigus, très compacts, de 18 millimètres. Avec tout ce matériel sous la coque, on comprend mieux le format imposant de la Home Max. Finalement Google a réussi à rendre l’ensemble bien plus compact que ce à quoi on pourrait s’attendre.
Tout ce matériel permet à la Google Home Max de délivrer un son puissant. Très puissant. On atteint presque les 100 décibels à volume maximal, ce qui équivaut au son d’un marteau piqueur. Autant dire que les voisins risquent de venir frapper à votre porte assez souvent si vous abusez un peu. Et vous risquez bien de vous laisser tenter puisque l’enceinte restitue un son très propre à volume maximal. Aucune distorsion n’est perceptible.
Cela ne veut pas dire pour autant que la qualité de son est exemplaire. Bien au contraire. Le plus gros défaut de la Home Max est son manque de netteté, d’équilibre. Les sons diffusés donnent l’impression d’un énorme gloubiboulga manquant de finesse. Au delà de quatre instruments, l’enceinte est incapable de diffuser des sons distincts et marqués. Les basses ont tendance à être prédominantes et les voix, dans certains cas, métalliques. La voix nasillarde de Liam Gallagher par exemple a un son très métallique. Globalement, le son délivré par la Home Max manque de spacialisation. Il est possible de personnaliser légèrement la signature sonore de l’enceinte via l’application Home. On peut alors donner plus de place aux aigus, mediums ou basses. Mais l’égaliseur est trop minimaliste pour réellement se faire plaisir.
Le tableau n’est pas tout noir pour autant. La fonctionnalité Smart Sound par exemple est très réussie. Le système est comparable à ce que l’on trouve sur le Homepod d’Apple ou le Trueplay de Sonos : l’enceinte s’adapte à son environnement (volume des pièces, distance des obstacles, position dans la maison etc.) pour proposer la meilleure qualité sonore. En résumé on pourrait reprendre le slogan de Pirelli pour parler de la Google Home Max : sans maîtrise, la puissance n’est rien.
Reconnaissance vocale
Grâce à ses six micros intégrés, la Google Home Max est capable de détecter le son d’une voix dans des conditions extrêmes. Google a particulièrement bien travaillé sur ce point et interagir avec la Home Max nous a bluffés. La plus grande difficulté pour une enceinte est de détecter le son de la voix lorsqu’elle diffuse elle-même un son. Même avec un volume élevé et à une certaine distance de l’enceinte, la Home Max est capable de distinguer un “Ok Google” sans sourciller.
Google a par ailleurs intégré la fonction Voice Match. Il s’agit d’un système de reconnaissance de l’empreintes vocale. Un peu à la manière d’une capteur d’empreintes digitales, pour la voix. Voice Match est capable de distinguer 6 voix différentes. Il est donc possible de personnaliser l’enceinte pour 6 personnes différentes, avec les goûts musicaux, services et comptes différents. Là encore, la reconnaissance vocale est impressionnante.
Prix et date de sortie
La Google Home Max est disponible depuis le 30 août 2018 au prix de 399 euros. A ce tarif, l’enceinte connectée de Google est plus chère que le Homepod d’Apple. Une première. Hélas la qualité de son, principal point différenciant de cette version Max, n’est pas au rendez-vous. Le Homepod d’Apple fait mieux. Mais Google a une force qu’Apple n’a pas : son assistant. Siri est encore à des années lumières de Google Assistant.
Les dernières infos sur la gamme Google Home
Avec son enceinte connectée Home Max, Google souhaitait faire un pas dans l'audio de qualité. Hélas, le géant américain a encore un peu de travail pour atteindre le niveau des meilleurs du marché. Google a trouvé la recette pour diffuser un son puissant sans distorsion. Mais le tout manque d'équilibre et de nuances, indispensables à une expérience audio optimale. La Home Max ne brille pas non plus par son design, massif et lourd. Mais Google Assistant reste le meilleur assistant qui soit sur le marché et la reconnaissance vocale est particulièrement efficace. Reste qu'à 399 euros, Google propose son enceinte à un prix très élevé. Plus élevé que le HomePod d'Apple, et c'est assez rare pour le souligner.
- La puissance sonore
- L'absence de distorsion
- Les bonnes basses
- Google Assistant
- La reconnaissance vocale bluffante
- La simplicité d'installation
- Le son manque d'équilibre et de nuances
- Le design est (trop) banal
- Un prix très élevé !