Test Google Pixel 6 Pro : le meilleur smartphone Android de l’année
- Un design à la finition impeccable…
- La prise en main très agréable
- L’écran, parfaitement calibré
- La présence d’Android 12
- L’un des meilleurs photophones du marché
- … mais qui ne plaira pas à tout le monde
- Un Google Tensor un peu juste pour ce segment de prix
- Des fonctionnalités exclusives pas si exclusives
- Quelques ratés sur la gomme magique
- Une charge rapide qui n’a de rapide que le nom
Le Pixel 6 Pro est le nouveau smartphone phare de Google. Pensé comme un véritable mètre étalon pour le monde de la mobilité sur Android, il veut être le meilleur sur tous les segments. Pari réussi ou téléphone qui a les yeux plus gros que le ventre ?
- Notre test complet des Pixel 6 et Pixel 6 Pro en vidéo
- Prix et disponibilité
- Fiche technique
- Un design qui sort de l’ordinaire
- Un écran parfaitement calibré
- Un processeur puissant, mais qui ne convainc qu’à moitié
- Android 12, le vrai argument du Pixel 6 Pro
- Un appareil photo de qualité
- Une batterie conforme aux promesses
- Commentaires
Google a annoncé ses nouveaux Pixel 6 le 19 octobre 2021 après des mois et des mois de rumeurs. Au menu, deux smartphones : le Pixel 6 ainsi que sa version améliorée, le Pixel 6 Pro. C’est ce dernier qui nous intéresse dans ce test.
Alors que le Pixel 6 fait des concessions, notamment au niveau de l’écran, afin de faire baisser son tarif, le Pixel 6 Pro ne se pose aucune limite. Google cherche à offrir le meilleur smartphone du marché sur tous les aspects, aussi bien au niveau de l’écran, du design et de l’autonomie.
Il y a cependant trois particularités qui ressortent de ce Pixel 6 Pro. Son processeur, tout d’abord, le premier conçu entièrement par Google. Son module photo ensuite, qui veut proposer le meilleur. Mais c’est surtout la présence d’Android 12 qui le fait sortir du lot. C’est en effet le tout premier produit à bénéficier de cette version de l’OS.
A lire aussi – Test du Google Pixel 6 : sa vraie force, c’est l’intelligence artificielle
Ce Pixel 6 Pro est une promesse très alléchante que nous allons disséquer dans ce test. Est-il le meilleur smartphone Android du marché ou Google a-t-il voulu faire trop de zèle ? C’est ce que nous allons déterminer maintenant.
Notre test complet des Pixel 6 et Pixel 6 Pro en vidéo
Prix et disponibilité
Le Pixel 6 Pro est disponible le 28 octobre 2021 sur le site officiel de Google. Il est affiché à 899 euros dans sa configuration de base (128 Go de mémoire). Un prix séduisant lorsqu’on regarde à la fois la fiche technique et l’offre actuelle du marché. Deux petites choses à déplorer tout de même : le smartphone est déjà en rupture de stock (il faut s’inscrire sur une liste d’attente) et il n’est disponible que dans sa version noire à 128 Go pour le moment.
À noter que le Pixel 6 est lui vendu à partir de 649 euros et qu’il est encore possible de le précommander. Comme pour le Pro, il n’est disponible qu’en noir alors qu’un coloris blanc/vert est aussi annoncé.
Fiche technique
Nous avons déjà évoqué la fiche technique impressionnante du Pixel 6 Pro dans l’introduction, mais attardons-nous un peu plus dessus. Le terminal dispose d’un grand écran OLED de 6,7 pouces en 1440p et doté d’un taux de rafraîchissement de 120 Hz, soit ce qui se fait de mieux aujourd’hui. Il rejoint ainsi le Galaxy S21 Ultra ou encore le Mi 11 Ultra sur ce point. À titre de comparaison, le Pixel 6 classique a un écran de 6,4 pouces en 1080p et en 90 Hz.
Pixel 6 Pro | |
---|---|
Écran | 6,7 " AMOLED 1440p 120 Hz |
Capteur d'empreintes | Sous l'écran |
SoC | Google Tensor (5 nm) |
Mémoire interne | 128 Go |
microSD | Non |
RAM | 12 Go |
Appareil photo | Principal : 50 mégapixels (ƒ/1,85) Ultra grand angle : 12 mégapixels (ƒ/2,2) Telephoto : 48 mégapixels. Zoom optique 4X (ƒ/3,5), Zoom autre résolution 20X |
OS | Android 12 |
Batterie | 5000 mAh |
Recharge rapide | 30W |
Recharge sans fil | Oui, 23W |
Certifié IP68 | Oui |
Ce qui intrigue le plus dans cette fiche technique, c’est bien le processeur (le même que sur le Pixel 6). Google se passe en effet des services de Qualcomm pour proposer son SoC maison : le Google Tensor. Gravé en 5 nm, il veut répondre aux besoins précis du smartphone, en termes d’autonomie, mais aussi de photographie avec un traitement IA dédié. En parlant de photo, le Pixel 6 Pro est équipé d’un module composé d’un capteur principal de 50 mégapixels, d’un capteur grand-angle de 12 mégapixels, mais aussi d’un troisième capteur Telephoto de 48 mégapixels. Android 12 fait son entrée sur le marché avec ce Pixel 6 et offre une expérience exclusive, nous y reviendrons plus bas. Enfin, l’autonomie semble aussi être au centre des préoccupations du géant californien, puisque nous avons une batterie de 5000 mAh, censée tenir tranquillement une journée selon la communication officielle.
Si on ne se fie qu’à ces caractéristiques, nous avons là le smartphone parfait. Mais vous le savez, c’est toujours un peu plus compliqué que ça. Est-ce que le Pixel 6 Pro est simplement un bon compagnon dans la vie de tous les jours ? Est-ce que ce mystérieux Tensor tient ses promesses ? Nous allons le voir tout de suite.
Un design qui sort de l’ordinaire
Un smartphone en 2021, c’est un capot arrière avec un module photo imposant calé dans le coin en haut à gauche. Le Pixel 6 Pro (et le Pixel 6) veut changer les codes et dispose d’un design particulier qui, s’il ne va pas plaire à tout le monde, a au moins le mérite de proposer quelque chose d’original. Une chose est certaine, il se reconnait tout de suite et en un coup d’œil.
Nous avons donc un capot (ici en noir/gris) en verre minéral du plus bel effet. Pas de mentions légales, juste le G de Google imprimé discrètement au centre. Les premiers temps, nous avons craint que ce matériau prenne facilement les traces de doigt, mais il n’en a rien été. Le choix du verre est intéressant, car il offre également des reflets agréables à l’œil.
Ce qui frappe ici, c’est bien ce module photo qui prend toute la largeur du capot. Un bandeau incurvé sur les côtés qui donnerait presque au smartphone un petit air de Geordi La Forge. Ce module ressort d’autant plus que la coque n’est pas de la même couleur en dessous et au-dessus. Un choix déroutant, mais qui donne un vrai charme au produit.
Ce bandeau ressort énormément du Pixel 6 (de presque 4 mm), mais à l’instar de celui du Mi 11 Ultra, il ne gêne absolument pas l’utilisateur, bien au contraire. Posé sur le dos, le smartphone est bien calé et ne bouge pas quand on tapote l’écran. Lorsqu’on regarde une vidéo ou qu’on joue à un jeu, ce capteur apporte aussi une prise supplémentaire sous les doigts, ce qui n’est pas pour déplaire. Bref, ce module ne sera pas forcément au goût de tous, mais il ne dessert pas le produit final, bien au contraire.
Les tranches sont en aluminium brillant et d’un seul tenant (même s’il y a une partie mate sur le dessus). Pas de port Jack 3.5 mm, mais un port USB Type-C sur la partie inférieure. On note aussi la présence des haut-parleurs autour de cette connectique.
Les boutons de volume et d’allumage sont eux placés sur la tranche droite. Ils sont inversés par rapport à la plupart des smartphones Android du marché, puisque la touche power est en haut. C’est assez perturbant les premiers jours, mais on s’y fait vite, surtout que cette touche est crantée, donc reconnaissable sous les doigts.
En ce qui concerne la face avant, nous avons une dalle qui prend toute la place. On remarque le poinçon pour l’APN selfie (11 mégapixels) ainsi que le capteur d’empreintes situé sous l’écran. Il fonctionne par ailleurs très bien et s’avère idéalement placé.
Cet écran se montre très légèrement incurvé sur les côtés, ce qui renforce l’impression de finesse du produit et lui donne un look aérien. Il faut ajouter que nous avons là une dalle Gorilla Glass Victus pour protéger contre les rayures. C’est d’ailleurs sa seule protection, puisqu’il n’y a aucun film plastique par-dessus et qu’aucune coque n’est fournie dans la boîte.
En une semaine de test, nous l’avons utilisé de manière normale et sa surface est aussi lisse que le premier jour (nous ne l’avons pas non plus maltraité). C’est très encourageant pour la suite. Cependant, nos confrères de chez Tom’s Guide ont pour leur part remarqué une vilaine trace dans le même laps de temps. Il ne faut donc pas prendre cette protection pour acquis.
La grande surprise intervient lorsqu’on manipule le produit. Le Pixel 6 Pro est agréable en mains et ne glisse pas. Le plus gros travail a été fait sur la répartition du poids. Le smartphone est lourd (212 grammes), mais paraît extrêmement léger lorsqu’on l’utilise. Le module n’attire pas toute la masse vers l’arrière, ce qui est une bonne chose et réduit les chances qu’il nous échappe des mains. Une masse si bien répartie que ce Pixel 6 Pro paraît même être un poids plume face au Galaxy S21 Ultra, qui ne fait pourtant que dix grammes de plus.
Vous l’aurez compris, nous avons été séduits par le design du Pixel 6 Pro. Audacieux, plaisant en main, joli à l’œil, nous ne lui avons pas vraiment trouvé de défaut. Un véritable tour de force de la part de Google qui livre là un produit à la finition impeccable. Notre seule réserve pourrait venir de la protection insuffisante de l’écran.
Un écran parfaitement calibré
Le Pixel 6 Pro dispose d’une dalle OLED LPTO de 6,7 pouces d’une définition de 1440p avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Une combinaison encore rare sur le marché, même sur les hauts de gamme. On rappelle que ce taux de rafraîchissement permet d’afficher plus d’images par seconde, et donc d’apporter un confort visuel supplémentaire. Cela s’en ressent particulièrement en navigation dans les menus. Il adopte aussi un format 19,5 :9.
Google propose trois modes d’affichage au sein d’Android 12 : Couleurs réhaussées, naturelles et affichage adaptatif qui jongle entre les deux premiers. Inutile de faire dans le suspense : le calibrage est parfait dans tous les cas. Nous avons évidemment analysé l’écran à l’aide d’une sonde. Sans surprise, le taux de contraste est infini, OLED oblige. Les noirs sont profonds et les blancs éclatants. C’est idéal pour regarder un film ou une série, particulièrement pour les scènes sombres.
Le respect des couleurs est -dans les deux modes- impeccable. Le mode réhaussé donne du peps aux verts, bleus et jaunes, sans pour autant aller dans l’exagération. Nous avons ainsi un Delta E moyen de 2,4 (en dessous de 3 étant excellent). Certes, le Pixel 6 Pro donne l’impression d’être un peu terne comparé à un autre smartphone Android, mais il respecte davantage les couleurs d’origine que la concurrence. En mode naturel, les couleurs sont encore plus respectées avec un Delta E moyen de 1,8. Les couleurs affichées sont donc les couleurs naturelles.
À lire aussi – Test Pixel 5 : l’autonomie en plus, la puissance en moins
Pour le reste, nous sommes face à un écran toujours aussi impeccable, avec une température des couleurs de 6600K dans les deux modes, soit très proches des 6500K de référence. La dalle ne tire donc pas vers le bleu ni vers le rouge. Enfin, la luminosité de 550 cd/m² garantit une très bonne lisibilité, même par jour de grand soleil. Bref, nous avons là un écran parfait, il n’y a pas vraiment d’autres mots. Nous ne pouvons en effet rien lui reprocher. De l’excellent travail.
En ce qui concerne les haut-parleurs, Google a fait comme il a pu compte tenu du format. Bien placés (un sur la tranche inférieure, un autre au-dessus de l’écran), ils proposent une bonne stéréo et une puissance impressionnante, mais cela se fait au prix d’une distorsion un peu trop gênante. À haut volume, les voix sont désagréables (les chuintements trop présents) et on déplore un manque criant de basses, même si la catastrophe est encore loin. Le Pixel 6 Pro est simplement au même niveau que la concurrence sur ce segment de prix, ni plus, ni moins.
Un processeur puissant, mais qui ne convainc qu’à moitié
L’un des gros paris de Google avec les Pixel 6 concerne le processeur. La marque de Mountain View a en effet décidé de se passer des services de Qualcomm en développant son propre SoC gravé en 5 nm : le Google Tensor. Un choix motivé par la volonté de ne plus être dépendant d’un tiers, mais aussi d’adapter le processeur à ses besoins. Celui-ci s’axe sur la sécurité, mais également sur le traitement photo et l’économie de batterie, tout en promettant une puissance maximale. Il est épaulé 12 Go de RAM et notre modèle dispose de 128 Go de mémoire.
Nous nous sommes bien entendu empressés de tester le Tensor sur les différents benchmarks du PlayStore. Google offre un processeur relativement puissant, mais loin d’être le meilleur du marché. Lors de nos tests en single core, nous avons ainsi constaté qu’il se plaçait juste en dessous du Snapdragon 888 de Qualcomm, soit le SoC le plus puissant actuellement, ainsi que de l’Exynos 2100. En multi-core, les choses sont un peu plus compliquées, puisque nous sommes au niveau d’un Snapdragon 870 et d’un Exynos 990 (Galaxy S20). C’est un peu juste pour un haut de gamme de 2021.
Dans les faits, cela signifie qu’en utilisation classique, le Tensor remplira très largement son contrat. Aucun ralentissement, ni freeze, ni plantage en une semaine de test de notre côté. C’est dans sa gestion de l’énergie et surtout le traitement photo qu’il trouve son utilité, mais nous y reviendrons plus bas.
L’un des enjeux du Tensor est aussi sa gestion de la chauffe, qui est le point faible du Snapdragon 888. Nous l’avons évidemment mis à l’épreuve sur Genshin Impact (qui tourne de manière fluide à 60 fps avec les graphismes en high). Surprise : le Tensor chauffe très vite et beaucoup (mais pas au point de se brûler les doigts). Toutefois, on note une chaleur bien diffusée dans la totalité du châssis et surtout qui n’augmente pas avec le temps. Même au bout d’une heure, la chauffe reste la même qu'au début. Une preuve de sa bonne gestion, malgré son niveau impressionnant. Notons que cette chauffe apparaît aussi lorsqu’on prend des photos. On sent le traitement IA du Tensor qui se met au travail à chaque cliché, ce qui est un peu perturbant. Elle n’est pas aussi flagrante qu’en jeu, mais elle est là.
Bref, le Tensor fait le boulot, comme on dit, mais ne révolutionne pas la donne. Nous avons là un processeur relativement puissant, mais loin de se hisser au même niveau que les bêtes de course du marché. Un SoC intéressant, qui est en adéquation avec le prix du Pixel 6. En revanche, pour le Pixel 6 Pro vendu à 900 euros, il est difficile d’être pleinement convaincu.
Android 12, le vrai argument du Pixel 6 Pro
Le Pixel 6 Pro (tout comme le Pixel 6) est équipé d’Android 12. La gamme Pixel est ainsi la première à bénéficier de cette nouvelle version de l’OS, Google ayant logiquement réservé cette primeur à ses propres produits. Comme d’habitude sur la gamme, nous avons un Android stock, une version « pure » qui ne dispose d’aucune surcouche constructeur. Un argument de poids pour ceux qui veulent profiter de l’expérience telle que l’a imaginé le géant américain.
Bien entendu, Android 12 arrivera prochainement sur d’autres mobiles, vraisemblablement avec une surcouche. Ces dernières ne sont pas forcément moins bonnes que la version nue (certaines améliorent même énormément l’expérience, comme celle de OnePlus), mais elles nécessitent plus d’attente pour les mises à jour. En parlant de MàJ, Google a d’ailleurs assuré un suivi logiciel pendant cinq ans sur ses deux Pixel 6. Votre smartphone pourra donc durer dans le temps.
Ce test du Pixel 6 Pro n’est pas celui d’Android 12, mais nous nous devons tout de même d’évoquer quelques nouvelles fonctionnalités importantes, encore exclusives aux smartphones Google à l’heure où nous écrivons ces lignes. Android 12 apporte ainsi une interface revue et corrigée. On note la présence de la barre de recherche dans la partie inférieure de l’écran (qui ne peut s’enlever) ainsi qu’une nouvelle fenêtre de notifications au design tout en rondeur qui fait la part belle aux textes plutôt qu’aux icônes. La barre des tâches a aussi été revue et ne se distingue plus du reste du bureau. Les icônes épinglées sont uniquement reconnaissables par l’absence de texte (toujours obligatoire sur les autres). Cela peut perturber dans un premier temps.
Ce nouveau design concerne également les applications natives, comme la calculatrice, l’horloge ou SMS qui sont maintenant plus claires. On apprécie ce vent de fraîcheur.
Android 12 apporte d’autres changements très appréciables, comme des thèmes de couleurs ou une nouvelle manière de changer votre fond d’écran. L’interface des Widget a aussi été revue. Tout fonctionne comme avant, mais c’est juste plus pratique et plus moderne.
L’outil de capture d’écran est aussi plus souple et permet même de prendre une page dans son entièreté, même si elle « dépasse » de l’affichage.
L’un des aspects sur lequel a beaucoup travaillé Google pour cet Android 12 est la sécurité. La protection des données est au cœur de ses préoccupations sur cette version. Ainsi, il est possible de voir rapidement à quelles données une application a eu accès. Un menu supplémentaire dédié à la sécurité fait aussi son apparition dans les paramètres. La barre de notification se dote quant à elle d’un nouvel onglet qui permet de couper l’APN et le micro pour toutes les app du smartphone d’une simple pression.
Par ailleurs, Android 12 vous avertira en temps réel si une application a accès à votre caméra et à votre micro en affichant une petite icône en haut à droite de votre affichage. Une excellente idée qui permet de voir si nous sommes potentiellement espionnés.
Le Pixel 6 Pro (et la version classique) propose aussi des fonctionnalités exclusives qui ne seront donc pas présentes sur les autres terminaux équipés d’Android 12. La plus importante est la traduction instantanée du texte et de la voix afin de pouvoir communiquer facilement avec quelqu’un qui parle une autre langue. Si ça fonctionne, nous devons admettre que son utilité est limitée dans la vie de tous les jours.
Deux autres fonctionnalités présentées comme exclusives ne font pas vraiment d’étincelles. La première est l’appui prolongé du bouton power qui active Google Assistant. En plus d’être peu pratique, cela n’est en rien une exclusivité, puisque nous retrouvons la même chose sur les smartphones Sony ou Samsung (avec Bixby). Le Pixel 6 Pro propose aussi une app d’optimisation pour les jeux. C’est discret, quasi indolore et déjà présent chez la concurrence. Elle permet toutefois de diffuser ses parties en direct sur Youtube en un appui, ce qui intéressera certains streamers, et d’afficher le nombre d’images par seconde. Une dernière fonctionnalité exclusive, la gomme magique, est pour sa part dédiée à la photo. Nous y reviendrons plus en détail dans la partie suivante. Signalons pour finir que nous avons évidemment un mode alway-on-display qui fonctionne bien, mais qui manque d'option de personnalisation (nous ne pouvons que changer la couleur du texte).
Dans l’ensemble, Android 12 stock apporte une réelle plus-value au terminal. Le Pixel 6 Pro satisfera les fans qui veulent la dernière version de l’OS sans aucune surcouche. La garantie d’avoir cinq ans de mises à jour est aussi un excellent point en faveur du smartphone. Pour ce qui est des fonctionnalités exclusives, nous sommes dans le domaine du détail.
Un appareil photo de qualité
Le Pixel 6 Pro est attendu sur le segment de la photo, et on peut dire qu’il ne déçoit pas. Pour rappel, il est équipé d’un module composé de trois capteurs : un principal de 48 mégapixels (f/1.9), un capteur ultra grand-angle de 12 mégapixels (f/2.2) et un capteur Telephoto de 48 mégapixels (f/3.5) qui est exclusif à ce modèle Pro.
N’y allons pas par quatre chemins, le Pixel 6 Pro prend de superbes clichés, aussi bien en extérieur qu’en intérieur. Que ce soit au niveau des contrastes, de la gestion de la lumière et des couleurs, nous n’avons rien à redire. Il dépasse les ténors du marché, le S21 Ultra en tête.
Le capteur ultra grand-angle est cependant le point faible de ce module, même s’il reste de bonne qualité. Le capteur Telephoto est en revanche une grande réussite. Le zoom optique X4 offre des clichés impeccables, idéal pour photographier un détail au loin ou même prendre des photos de près (il n’y pas de mode macro).
Le mode nuit est lui très réussi, en offrant des clichés lisibles qui gèrent parfaitement le manque de lumière. Nous le trouvons même meilleur que le Galaxy S21 Ultra, l’un des champions en la matière. Il retranscrit en effet mieux ce que nous avons sous les yeux.
On apprécie un capteur très réactif, ce qui permet de prendre facilement des sujets en mouvement, comme un chat, une voiture ou un enfant.
Si le capteur est de qualité, c’est bien évidemment le traitement logiciel du Tensor qui fait la différence. On sent le smartphone travailler à chaque prise de cliché pour nous donner un résultat extrêmement proche de la réalité. C’est d’autant plus impressionnant que tout cela est indolore, contrairement au OnePlus 9 qui lui n’hésite pas à modifier l’image pour la rendre plus jolie. L’IA est au cœur de la partie photo, épaulée par un logiciel toujours très complet. Google propose ainsi plusieurs options bien sympathiques, comme un mode portrait réussi qui permet d’améliorer un visage en temps réel ou encore un mode de pose longue pour donner des clichés stylisés (idéal pour les photos urbaines avec les voitures).
La retouche photo est aussi ultra performante, notamment sur les portraits. Il est par exemple possible d’améliorer les traits d’un sujet, mais aussi de changer artificiellement la source de la lumière. De quoi réaliser le selfie parfait.
Mais le gros argument du Pixel 6 Pro, c’est sa fameuse gomme magique. Une exclusivité mise en avant par Google. Elle permet de « nettoyer » un cliché d’éléments indésirables. Imaginons que vous preniez une photo de votre compagne ou compagnon et qu’un passant en arrière-plan vienne gâcher ce beau moment. La gomme magique est là pour ça.
En utilisant cet outil directement dans Google Photos, il est possible d’effacer le photobombeur. Le logiciel analyse l’image et vous suggère « d’éliminer » les indésirables. Vous pouvez bien tendu sélectionner ce que vous voulez garder, au cas où. Plus encore, le logiciel permet de supprimer des éléments non humains, comme des objets. Une voiture à l’arrière-plan ? Faite la disparaître en passant votre doigt dessus ! Une fonction d’autant plus intéressante qu’elle marche sur les photos du Pixel 6, mais aussi sur tous vos clichés stockés sur Google Photos. Vous souhaitez modifier vos souvenirs de vacances à Barcelone qui datent de 2014 ? C’est possible !
La gomme magique impressionne dans un premier temps, mais montre malheureusement vite ses limites. Il faut en effet un fond relativement uni pour donner un résultat correct afin éviter l’effet « gros pâté ». De même, les ombres ne sont pas éliminées automatiquement et il faut le faire à la main, ce qui encore une fois peut donner des résultats un peu étranges. Parfois, des bouts d’humains restent même dans le paysage après traitement.
Dans les faits, cette gomme magique fonctionne une fois sur deux. Si elle peut se montrer pratique dans certains cas, elle n’est pas encore assez performante pour remplacer Photoshop. Les clichés retouchés se voient malheureusement trop.
En ce qui concerne la vidéo, le Pixel 6 Pro propose de filmer jusqu’en 4K 60 FPS, avec des effets de ralentissement ou d’accélération si vous le désirez. Là-dessus, rien à redire. En définitive, le Pixel 6 Pro est l’un des meilleurs photophones Android du marché, si ce n'est le meilleur. S’il peut se reposer sur un module de qualité, c’est définitivement le Google Tensor qui fait tout le travail ici. Un exemple à suivre, tout simplement.
Une batterie conforme aux promesses
Niveau autonomie, Google nous promet que le Pixel 6 Pro peut tenir une journée entière sans s’approcher d’une prise électrique. Il dispose d’une batterie de 5000 mAh, ce qui est encourageant vu l’écran, et le Tensor promet aussi une certaine économie d’énergie.
Lors de notre test, avec l’écran réglé en 120 Hz, nous avons utilisé notre Pixel 6 Pro de manière classique. Un peu de réseaux sociaux, de jeu, de navigation GPS, mais aussi beaucoup de photos. Nous avons terminé la journée avec un matelas confortable de batterie, puisque l’icône affichait entre 25 et 30 %. En passant l’écran à 60 Hz, nous avons pu gagner 10 %. Certes, le Pixel 6 Pro est loin d’être le meilleur sur ce segment, mais la promesse de Google est tenue.
En ce qui concerne la charge rapide, c’est une autre paire de manches. Le Pixel 6 Pro ne fournit pas de chargeur dans sa boîte et il faudra s’en procurer un compatible. Google promettait une recharge rapide de 1 à 50 % en 30 minutes, mais nous sommes en réalité plus proche des 40 minutes. Pour la recharge totale, il faut compter un peu moins de deux heures (la réalimentation ralentit au fur et à mesure pour ne pas endommager la batterie). C’est un peu lent.
Le Pixel 6 Pro est sans conteste le smartphone le plus réussi de l’histoire de Google. Nous ne pouvons qu’être admiratifs devant la partie photo maîtrisée, son écran parfaitement calibré ou encore son design, certes particulier, mais à la finition impeccable. La présence d’Android 12 joue aussi en sa faveur. Nous regrettons simplement un Google Tensor dont la puissance est encore un peu juste pour un produit vendu si cher. Le Pixel 6 Pro reste un excellent smartphone, l’un des tous meilleurs sur Android actuellement. Un must pour les adeptes de photos.
- Un design à la finition impeccable…
- La prise en main très agréable
- L’écran, parfaitement calibré
- La présence d’Android 12
- L’un des meilleurs photophones du marché
- … mais qui ne plaira pas à tout le monde
- Un Google Tensor un peu juste pour ce segment de prix
- Des fonctionnalités exclusives pas si exclusives
- Quelques ratés sur la gomme magique
- Une charge rapide qui n’a de rapide que le nom