Test Google Pixel 7 : des nouveautés tout en subtilité
- Puissance en IA
- Superbe écran
- Polyvalence des capteurs (intérieur, nuit, selfie, zoom…)
- Android 13 sans surcouche
- Fiabilité et finitions
- Excellent rapport qualité/prix
- Puissance globale décevante
- Taille de l’écran réduite
- Bandeau photo épais et dépassant
- Position des boutons
- Chauffe en jeu vidéo
Le Pixel 6a vient à peine d’être commercialisé que le Pixel 7 nouveau est arrivé. Nouveau processeur maison, design revisité, Android 13… Le Pixel 7 a tout pour plaire sur le papier. Mais qu’en est-il dans la réalité ? Nous avons testé le dernier Pixel de moyenne gamme, en le comparant point par point avec son jeune ancêtre. Un examen méticuleux, sans concession.
La tâche était ardue. Le Pixel 6 nous avait déjà fait forte impression et représentait un des meilleurs smartphones Android du moment. Les novations ou innovations ne sont pas flagrantes, mais elles existent bel et bien. Déjà le design a été retravaillé, toujours aussi clivant mais plus premium. Avant tout, le Pixel 7 (comme son grand frère le 7 Pro) inaugure un nouveau SoC. Le Tensor premier du nom misait sur l’intelligence artificielle pour améliorer photos et vidéos. Le Tensor G2 promet encore plus de puissance pour une autonomie accrue, avec une batterie plus petite. Impossible ? Google a déjà prouvé par le passé qu’il maitrisait les réseaux neuronaux et autre machine learning. En matière d’électronique, la conception du SoC se réalise en collaboration avec Samsung. Après le software (Android), le hardware (construction de smartphones), Mountain View maitrise donc désormais le SoC pour réaliser ce qu’il imagine et peaufine depuis longtemps.
Google a-t-il vraiment réussi de faire encore mieux ? Est-il encore une valeur sûre étant donné la concurrence acharnée ? La réponse est ci-dessous.
Notre test vidéo du Pixel 7
Fiche technique
Pixel 7 | |
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Écran | 6,3" AMOLED 1080p 90hz |
OS | Android 13 |
SoC | Google Tensor G2 Coprocesseur de sécurité Titan M2 |
RAM | 8 Go |
Mémoire interne | 128/256 Go |
microSD | non |
Appareil photo | Principal : 50 mégapixels Objectif ouvrant à f/1,85 Zoom numérique haute résolution 8X Stabilisateur optique et électronique Ultra grand angle : 12 mégapixels objectif ouvrant à f/2,2 Angle de vue 114° Autofocus laser |
Capteur selfie | 10,8 mégapixels objectif ouvrant à f/2.0 |
Biométrie | Lecteur d'empreinte digitale sous l'écran Déverrouillage par reconnaissance faciale |
Batterie | 4355 mAh |
Recharge rapide | 30W |
Recharge sans fil | Recharge sans fil Qi 21W |
Certifié IP68 | Oui |
En observant cette fiche technique, on remarque que le Pixel 7 a plutôt des airs de Pixel 6.5. À part le processeur, les nouveautés ne sautent pas aux yeux. Il faut sortir le microscope et le pied à coulisse pour distinguer des changements. Le Pixel est toujours accompagné de l'adaptateur USB-A vers USB-C et de son câble USB-C (1m) mais sans chargeur.
Prix et disponibilité
Google perpétue ses tarifs alléchants. Le Pixel 7 est commercialisé 649 euros pour la version 128Go et 749 euros pour la version 256 Go. Google n’a pas gonflé ses tarifs malgré les complications diverses actuelles. Pour des prestations haut gamme, il est moins cher qu’un Samsung S22 ou un Oppo Find X3 Pro. Son rapport qualité/prix est excellent. D’autant plus que les smartphones Google s’inscrivent dans la durée. Ils bénéficient d’une garantie ordinaire de deux ans, mais surtout de 5 ans de mises à jour du système d’exploitation. Par ailleurs, le Pixel 7 est noté 7,2/10 en réparabilité (contre 6,9 pour l’iPhone 14). Pour les gros consommateurs d’espace de stockage (photographes, vidéastes, mélomanes non connectés…), Mountain View n’a pas jugé opportun de proposer une version 512 Go ou 1 To. Le Pixel 7 Pro est d’ailleurs logé à la même enseigne.
Design
D’un point de vue esthétique, la parenté entre Pixel 7 et 6 est indéniable. Et pourtant, ils sont différents dans les détails. L’écran du Pixel 7 est plus petit de 0,5 pouce (2,5 mm) et le poinçon de la caméra est très légèrement plus gros. Sur les côtés, on retrouve le châssis en aluminium satiné et la façade dorsale en verre minéral, qui ont déjà fait le succès du Pixel 6. Google met d’ailleurs en avant dans son marketing que le châssis est « composé à 100% de matériaux recyclés », soit 19% de poids du téléphone. Des canettes de soda retrouveront donc probablement une vie dans un Pixel 7 ou 7 Pro.
Mais les séparateurs du châssis sont un peu plus nombreux. L’emplacement de la carte SIM baisse d’un centimètre environ. Les ouïes pour les haut-parleurs et micro du bas sont sensiblement plus aplaties et plus longues. La différence majeure se situe au verso. Sur la génération précédente, un bandeau noir dissimulait les différents composants photo/vidéo (capteur classique, capteur grand-angle, flash). Cette ornementation piratesque était devenue iconique puisque seuls les téléphones Google en arboraient un. Sur le Pixel 7, le bandeau existe toujours, mais il n’est plus noir systématiquement. Il s’adapte au coloris des coques. S’il reste encore noir sur la version « Noir volcanique », il se métamorphose en chromé sur la version « Neige » (blanc) ou doré sur le modèle « vert citron ». Fort du succès du Pixel 6, la firme de Mountain View insiste sur le look de sa nouvelle gamme. Revers de la médaille ou plutôt revers de ce bandeau, il dépasse très nettement du corps du smartphone. Il sera donc le premier à frotter contre la surface d’une table ou le goudron, en tombant… Même les superbes coques Made by Google (30 euros environ) n’y peuvent rien. Elles dépassent pourtant d’un demi-millimètre la partie optique.
Cette différenciation par le design est bénéfique pour le consommateur, mais le constructeur n’a pas changé l’essentiel. Les boutons de volume (-/+) sont toujours au centre du côté gauche. Ils sont même pile au centre désormais. Avec un gimbal, la mâchoire appuie sur ces boutons. Compliqué donc d’utiliser un stabilisateur ou une perche à selfie avec ce nouveau smartphone « made in Google ». Le bouton ON/OFF est au-dessus du bouton de volume, à l’inverse des autres constructeurs de téléphones Android. Le passage à un Pixel 7 peut donc être gênant.
Écran
Sur une nouvelle génération de téléphone, on s’attend à découvrir un écran plus grand, au moins de même taille. Que nenni ! Comme nous l’annoncions plus avant, ce Pixel 7 affiche un écran OLED au format 20/9 de 6,3 pouces (160,5 mm) contre 6,4’’ (163 mm) sur le Pixel 6. Heureusement, cette réduction de la dalle ne se fait pas aux dépens de la qualité d’affichage. En effet, le Pixel 7 conserve une définition de 1080 x 2400 pixels avec une fréquence de rafraichissement de culminant à 90 Hz. On aurait aimé que Google propose le 120 Hz, pour les joueurs notamment. Il faudra acquérir le Pixel 7 Pro pour l’exploiter. Le Pixel 7 ne vise pas les gamers, mais plutôt les photographes en herbe.
Avec un écran OLED, on ne peut s’attendre qu’à de bonnes performances pour nos mirettes. En effet, la dalle est plus lumineuse. Google annonce 25% de luminosité en plus par rapport au Pixel 6, avec un maximum de 1400 nits. Qui dit OLED dit aussi compatibilité HDR pour un rendu avec des teintes plus saturées et des formes plus contrastées. Regarder une série ou un film sur ce bel écran est très plaisant. Même dans des ambiances cinématographiques très sombres ou au contraire dans des environnements lumineux, l’utilisateur conserve toujours une excellente visibilité » avec ce Pixel 7. Le spécialiste des tests en image, Dxomark, a classé 5e l’écran de ce smartphone, contre 2e pour le Pixel Pro. Pas mal pour un smartphone de milieu de gamme !
Interface
Comme les autres rejetons de la couvée série 7, ce Pixel 7 est propulsé par Android 13. Non seulement l’interface est agréable et moderne, mais elle est surtout sans surcouche logicielle. Le smartphone réagit donc plus vite tout en bénéficiant des derniers raffinements en termes d’ergonomie et fonctionnalités : un luxe non ostentatoire.
Par ailleurs, le Pixel 7 exploite la reconnaissance faciale en plus du déverrouillage par empreinte digitale, déjà présente sur le Pixel 6. C’est fromage et dessert. La reconnaissance avec sa trombine est plus rapide et autorise d’utiliser des gants. Le déverrouillage par empreinte est idéal si l’on porte un masque. Signalons également que Mountain view va bientôt fournir le VPN Google One sur les Pixel de série 7.
Audio
Comme nous l’avons déjà vu, le design du Pixel est très proche du Pixel 6. L’orifice sur le bord supérieur sert donc à la fois pour comme écouteur téléphonique et comme micro-haut-parleur. Comme nous l’avions déjà remarqué sur Pixel 6, le son avec les haut-parleurs est déséquilibré. Le ressenti est un peu étrange, comme sur le Pixel 7 Pro. Nous avons également constaté comme sur le modèle haut de gamme, que le son avait tendance à se distordre à volume élevé et manquait cruellement de basses. Le Pixel 6 semblait avoir un meilleur son. Sans la coque Google, le son est légèrement moins étouffé.
Si la micro-prise jack n’est pas réapparue sur ce smartphone, on peut toujours compter sur la liaison Bluetooth 5.2 avec une double antenne pour une meilleure réception, déjà présent sur le Pixel 6.
Performances : overclocking et IA
L’arrivée de la nouvelle génération de Pixel signifiait logiquement l’arrivée d’un nouveau processeur maison signé Google. L’irruption d’un nouveau SoC est d’autant plus attendue que le marché des smartphones est dominé par les Snapdragon et Samsung Exynos. Avec les Pixel 6, Google avait inauguré une nouvelle architecture basée sur les Exynos 2100, Samsung étant le fondeur des Tensor. Comme sur Pixel 6, il faudra se contenter de 8 Go de mémoire vive, les 12 Go étant réservés au Pixel 7 Pro.
Quand on examine scrupuleusement ce Tensor G2, on s’aperçoit que les cœurs sont les mêmes que sur le Tensor premier du nom. Et pourtant, nos tests montrent que le nouveau Tensor est plus rapide… L’astuce vient en fait de l’overcloking. Les deux cortex X1 cadencé à 2,8Ghz sur le Pixel 6 tournent à 2,85 Ghz sur le Pixel 7. Les deux Cortex-A76 palpitant à 2,25 Ghz ont été remplacés par deux Cortex-A78 cadencés à 2,35 Ghz. Le Tensor G2 conserve les 4 Cortex A55 vrombissant déjà à 1,8 Ghz sur Pixel 6.
Le changement le plus important se trouve dans la partie graphique. Alors que le Tensor du Pixel 6 embarquait un Mali-G78, le Tensor G2 du Pixel 7 intègre un MaliG710. Si la taille de la mémoire est équivalente, ce GPU supporte des images deux fois plus grandes. D’après nos tests, on est loin d’un doublement de la qualité graphique. Au mieux, ce nouveau SoC affiche jusqu’à 15% de performances supplémentaires dans les graphismes et jeux vidéo. Autant Wild Rift tourne sans problème, autant Genshin Impact peine au-delà de graphisme moyen (indiqué déjà en “trop élevé”) et plus de 30 FPS.
Le véritable gain de ce Tensor G2 n’est pas dans la fréquence de rafraichissement ou les détails des jeux vidéo. Le véritable gain est invisible. Ce SoC de nouvelle génération est taillé pour les calculs en intelligence artificielle, le machine learning. Selon les tests, les calculs neuronaux sont plus rapides de 4 à 16%. Ce gain explique les prouesses du Pixel 7 en photo/vidéo lors de la prise de vue (zoom numérique amélioré) ou a posteriori (fonction anti-flou sur les photos). Si l’on exécute successivement les mêmes tests éprouvant l’IA -de tri d’images notamment- les scores s’améliorent sensiblement d’un test à l’autre, preuve que l’IA « apprend ».
Batterie et charge
D’après les spécifications officielles, la batterie du Pixel 7 est de seulement 4355 mAh. Seulement car le Pixel 6 affichait les 4614 mAh (+259 mAh). Avec des écrans plus grands, plus lumineux, plus détaillés, la tendance est généralement à intégrer des batteries de plus grosses capacités chaque nouvelle génération. C’était jusqu’alors quasiment toujours le cas sur la série Pixel : 2770 mAh < 2700 mAh < 2915 mAh < 2800 mAh < 4080 mAh < 4614 mAh.
Deux constats s’imposent. D’une part Google suit la ligne d’Apple avec une nouvelle génération toujours plus puissante, mais aussi avec une batterie plus petite (entre le 13 Pro Max et 14 Pro Max). D’autre part, Google a confiance en son SoC maison, le Tensor G2, pour être plus rapide tout en étant moins gourmand en énergie.
Nos tests le prouvent. Au terme d’une journée de travail intense, luminosité à 50%, le Pixel 7 fonctionne pendant 13h05mn quand le Pixel 6 atteint péniblement les 12h18mn pour les mêmes taches. Avec une plus petite batterie, le Pixel 7 tient donc la route plus longtemps que son ainé Pixel 6… Le Tensor de seconde génération est donc à la fois plus puissant et plus économe. En usage ordinaire (téléphone, messages, réseaux sociaux…), le Pixel 7 tient sans problème la journée.
Pour encore plus d’autonomie, le mode « économiseur de batterie » est particulièrement intéressant. Les cœurs palpitent alors beaucoup plus lentement, mais le smartphone est pleinement opérationnel sans réduire sa résolution. Si vous êtes vraiment en détresse batterie, le mode Ultra Economiseur d’énergie désactivera temporairement toutes les apps (et leurs notifications) à l’exception de Téléphone, Messages et Caméra. Il est également possible d’activer manuellement les apps que vous jugez indispensables. N'oubliez pas que le Pixel 7 est capable de charger un autre appareil si vous activez la fonction Partage de batterie dans les widgets.
En outre, en charge rapide (30W), le Pixel 7 se charge également un peu plus rapidement que le Pixel 6. Il nous a fallu 1h15 pour atteindre les 100% alors que le Pixel 6 nécessitait 1h40. Avec une jauge dans le rouge à 10%, le Pixel 7 affichait déjà 57% en 30mn de charge rapide alors que le Pixel 6 n’était qu’à 51%. Les résultats sont honorables, mais on est loin de ceux proposés par un Realme GT Neo 3 par exemple.
Photo à la sauce IA
En comparant, les fiches techniques du Pixel 7 avec son prédécesseur, on note des changements très très subtils. Pour la caméra principale (dorsale), toujours le même capteur Quad Bayer 50 mégapixels avec une ouverture de f/1.85 et un champ de vision à 82°. Pour la caméra grand-angle, même topo. Un capteur 12 Mpx avec une ouverture f/2,2 pour un champ de vision à 114°. Aucune minuscule amélioration donc d’une génération à l’autre. En revanche, pour les selfies, Google s’est fendu d’un nouveau capteur, plus précis avec une définition de 10,8 mégapixels. S’il est plus précis que l’ancien (8Mpx), il est aussi moins lumineux avec son ouverture de f/2.2 (contre f/2 sur le Pixel 6). C’est très certainement le même que le Pixel 7 Pro, 250€ plus cher. Pour les amateurs de selfies ou vidéoconférences, c’est donc un meilleur compromis que la version haut de gamme.
Mais les spécifications électroniques ne sont pas tout. En prenant des photos cadrées à l’identique sur Pixel 6 et 7, nous avons décelé des différences. Le processeur Tensor G2, qui ne nous paraissait pas intéressant lors de nos benchmarks classiques, s’avère vraiment étonnant. Notez les infimes, mais réelles différences de lissage des formes géométriques -naturelles comme artificielles- et le réalisme des couleurs sur les photos.
Elles ne sont pas toujours flagrantes en grand-angle, mais elles se distinguent plus facilement en utilisant le zoom ou en redimensionnant la photo. Sur le papier, les capteurs principaux des Pixel 6 et 7 sont les mêmes. En pratique, le Pixel 7 peut zoomer jusqu’en 8x alors que le Pixel 6 plafonne en 7x. La différence n’est pas liée à une optique extraordinaire. La différence s’explique par une stabilisation optique et électronique (matérielle), mais également logicielle. L’intelligence artificielle du Pixel 7 distingue des formes, des couleurs, des textures, des motifs quand le Pixel 6 devient myope et voit flou. En zoomant dans des clichés réalisés avec Pixel 6 et 7, les différences apparaissent. Là où un APN classique n’aurait reproduit qu’une bouillie de pixels, le Pixel 6 et surtout le Pixel 7 rendent intelligibles et visibles de minuscules détails.
Attention, il serait précipité et faux de croire qu’un Pixel 6 est capable de restituer des photos comme un Pixel 7 avec une « simple petite mise à jour ». Il existe peut-être un bridage logiciel entre le traitement photo du Pixel 6 et 7, mais la réalité est surtout que le Tensor G2, dédaigné dans les benchmarks classiques, fait la différence. Ainsi, pour des traitements photos plus complexes (mode panoramique ou photo Sphère), la durée est sensiblement plus rapide sur la nouvelle génération. Deux fois plus rapide environ d’après nos tests sur les traitements complexes.
En plus d’être du débruitage, déjà épatant sur le Pixel 6, l’IA améliore chacune de nos photos. Sur les portraits, sur les photos de nature ou d’architecture composées avec le Pixel 7, mais également avec de vieilles photos ! La fonction « anti-flou » n’est pas un système perfectionné de stabilisation optique ou électromécanique. C’est en fait un procédé logiciel qui reconnait automatiquement les flous liés aux mouvements. Elle rend nette une photo floue !
Les résultats sont encore plus impressionnants en basse lumière et même dans l’obscurité. Le mode de nuit lisse merveilleusement bien l’image sans dégrader les détails. L’IA reconnait des couleurs et des nuances de teintes quand l’œil humain se borne à ne voir que des nuances de gris. La prouesse technologique s’apprécie en courte focale comme en longue focale, avec le zoom numérique.
Le combo capteur photo/processeur est le même sur Pixel 7 et 7 Pro. Le rapport qualité/prix penche donc en faveur du Pixel 7, 250€ moins cher à son lancement. Seul, le téléobjectif 48 Mpx et un grand angle un chouia plus large sont en fait exclusif au Pixel 7 Pro. Pour des photos classiques de portrait, groupes, culinaires, et autres, le Pixel 7 est un excellent photophone. Ce n’est donc pas un hasard si le Pixel 7 Pro est 1er du classement des caméras selon Dxomark, devant l’iPhone 14 Pro Max.
Vidéo
Comme en photo, le Pixel 7 brille en vidéo. Ce nouveau smartphone inaugure une focale grand-angle (x0,7) en plus du classique zoom x1 et x2, avec mode ralenti ou accéléré. La puissante stabilisation de l’image est toujours présente, mais l’on trouve en plus un mode cinématique. Ce dernier identifie un sujet ou objet puis verrouille la mise au point tout en floutant l’arrière-plan, jusqu’à ce qu’il sorte du cadre. Malgré un nom identique, cette fonction n’a rien à voir avec le mode cinématique introduit avec les iPhone 13, il y a un an. Lors de nos tests, l’IA perdait vite le sujet dans des zones complexes (nombreux mouvements). Le résultat n’était pas stupéfiant. Ce Pixel autorise toujours l’enregistrement en Full HD (1920 x 1080) et 4K (3840 x 2160), mais propose en plus celui en HDR 10 bits. Les vidéos bénéficieront alors d’un meilleur constate et de couleurs plus vibrantes. L’enregistrement exploitera alors le codec HEVC (H265) au lieu du H264.
Pixel 7 : pour qui, pourquoi l’acheter ?
Spoiler alert. Vous avez aimé le Pixel 6, vous aimerez le 7. Bien entendu, il embarque la dernière mouture du système d’exploitation mobile : Android 13. Comme on pouvait s’y attendre, il est plus rapide et doué en photo. Mais sa puissance n’est pas brute, peu perceptible en jeu vidéo. Google a misé tout son tapis sur l’intelligence artificielle. Avec les logiciels qui l’exploitent (Caméra, Photos…), il réalise des miracles. La caméra voit presque dans le noir. Elle possède une vue d’aigle avec une optique assez ordinaire. L’IA rend nette une photo floue. Le Pixel 7 est donc à conseiller aux personnes souhaitant réaliser de belles photos et vidéos, à tous moments, mais qui ne souhaitent pas casquer pour un modèle plus cher, comme le Pixel 7 Pro.
Son autonomie n’est pas optimale, mais son IA peut aussi vous aider à moins consommer. Ses économiseurs d’énergie sont performants… et garantis par Google, à la différence des apps du Play Store ou même des constructeurs zélés. Pour ne rien gâcher, il est beau. Entre verre, aluminium satiné, dalle OLED, le Pixel 7 arbore un look premium que certains smartphones haut de gamme n'ont pas. Si la beauté est subjective et temporaire, ses 5 ans de mises à jour ou sa fiabilité made in Google achèveront de convaincre les plus récalcitrants. Toutefois pour l’effet wahooo, il faudra sans doute attendre le 8 !
Même si l’on reste sur notre faim en termes de performances ou de nouveautés, ce Pixel de moyenne de gamme demeure une référence dans le monde mobile. Un smartphone puissant, doué pour la photo et la vidéo (notamment dans l’obscurité), moins pour le jeu vidéo. Sans gros défaut, ce Pixel 7 est le parfait rapport qualité/prix pour un usage avancé, sans débourser plus de 650 euros. Ses capacités en intelligence artificielle sont bluffantes. Certainement un smartphone qui mérite sa place sur le podium des meilleurs smartphones.
- Puissance en IA
- Superbe écran
- Polyvalence des capteurs (intérieur, nuit, selfie, zoom…)
- Android 13 sans surcouche
- Fiabilité et finitions
- Excellent rapport qualité/prix
- Puissance globale décevante
- Taille de l’écran réduite
- Bandeau photo épais et dépassant
- Position des boutons
- Chauffe en jeu vidéo