Test du Pixel 9 : un smartphone qui réserve plein de surprises… mais pas que des bonnes !

Notre avis

Un an après les Pixel 8, Google revient avec une nouvelle génération de smartphones, dont le Pixel 9 est le modèle le plus abordable. Singeant la stratégie tarifaire d’Apple et de Samsung, la firme américaine hausse ses tarifs et justifié ce choix grâce à l’intelligence artificielle. Le Pixel 9 présente-t-il un aussi bon rapport qualité-prix que ses prédécesseurs ? Réponse dans ce test complet.

Google Pixel 9

C'est en plein mois d'août que Google a cette année décidé de présenter les Pixel 9, avec plusieurs mois d'avance par rapport à ses habitudes (les Pixel 6, 7 et 8 ayant été présentés en octobre 2021, 2022 et 2023 respectivement). Un choix tactique vis-à-vis d'Apple, dont les iPhone arrivent traditionnellement en septembre, mais aussi de Samsung dont les smartphones pliants Galaxy Z Fold 6 et Galaxy Z Flip 6 ont également été avancés en juillet 2024. Le mois d'août devenait alors un boulevard dont Google profite.

Lire aussi – Test Honor Magic V3 : un design affiné et une expérience améliorée, mais à quel prix !

Outre une montre, un boitier multimédia et des écouteurs, Google a présenté quatre smartphones : Pixel 9, Pixel 9 Pro, Pixel 9 Pro XL et Pixel 9 Pro Fold. Le premier des quatre est le plus petit et le moins cher de la fratrie. Il est aussi le moins bien équipé. Cependant, cela ne veut pas dire qu'il est le moins intéressant : le rapport qualité-prix de ces prédécesseurs (Pixel 7 et Pixel 8) était particulièrement élevé. Seulement, le prix du Pixel 9 a été largement réévalué pour se rapprocher des tarifs d'Apple et Samsung. Le petit smartphone est vendu aussi cher que le Pixel 7 Pro. Autant dire que l'accessibilité n'est plus au rendez-vous. Le rapport qualité-prix en pâtit-il aussi ? Réponse dans ce test complet.

Prix et date de disponibilité

Disponible depuis le 13 août, le Pixel 9 est proposé à partir de 899 euros et se décline en deux configurations : avec 128 Go de stockage ou 256 Go de stockage. Pour passer de l’une à l’autre, il faut débourser 100 euros. Comme pour la concurrence américaine et coréenne, il est dommage de constater qu’un smartphone soit proposé à plus de 800 euros tout en n'offrant que 128 Go de stockage.

Singeant les Galaxy S et iPhone, le Pixel 9 128 Go subit donc une inflation de 100 euros par rapport au Pixel 8, qui avait lui même vu son prix de vente augmenter de 150 euros par rapport à son prédécesseur. La hausse est plus forte encore pour le Pixel 9 256 Go : elle atteint en effet 150 euros. Mais le Pixel 8 n’avait augmenté que de 100 euros sur cette configuration.

Sur deux ans, le Pixel « standard » prend donc 250 euros, quel que soit le volume de stockage. En frôlant les 900 euros, le Pixel 9 est aussi cher que certains modèles Pro des Pixel précédents. Cela commence donc à impacter considérablement le rapport qualité-prix, puisque les modèles standard ne proposent toujours pas de zoom optique.

Et cela influe positivement sur la concurrence qui se révèle, parfois, plus agressive à ce niveau de prix. Nous pensons au Motorola Edge 50 Pro et le Razr 50 pliant. Nous pensons au OnePlus 12. Nous pensons au ZenFone 11 Ultra. Nous pensons au Xiaomi 14. Nous pensons aussi au Galaxy S24 de Samsung. Tous sont vendus au même prix, voire à un tarif plus avantageux, pour des prestations équivalentes ou meilleures. L’iPhone 15, lui, reste plus onéreux (à partir de 970 euros).

Outre le câble USB-C vers USB-C et l’outil pour ouvrir le tiroir de la carte SIM, la boîte du Pixel 9 n’offre qu’un petit livret d’information légal dont nous pourrions très bien nous passer. Cette boîte est en carton recyclé et recyclable, contrairement à celle du Pixel 8. Elle suit les grandes tendances. Le matériau est certes moins lisse et plus brut. Mais le contenant offre tout de même une bonne première impression.

Design

Commençons ce test par un tour du propriétaire. Depuis le Pixel 6, Google tente de créer un langage design différent de la concurrence, notamment à l’aide du module qui barre latéralement le téléphone. L’idée de ce module horizontal a perduré, tout en gagnant en esthétique, grâce à un cadre en aluminium brossé de moins en moins omniprésent avec les dernières générations. Pour le Pixel 9, Google réduit encore ce module qui ne perd pas en protubérance, mais qui se fond davantage.

Ce module aux arêtes aiguës, est toujours horizontal et inclut tous les éléments photographiques. Il est principalement métallique, mais une petite partie est en verre pour protéger les objectifs photo. Il dépasse de quelques millimètres, tout de même. Et il équilibre parfaitement le téléphone quand il est posé sur une table. Il est cependant trop haut pour que vous puissiez l’utiliser pour y appuyer votre doigt. Nous reviendrons sur l’ensemble des éléments techniques qu’il héberge.

Autre élément design propre aux Pixel : le matériau du dos. Nous retrouvons une fois encore du verre minéral renforcé. Il s’agit ici de Gorilla Victus 2, contre Victus 1. Ce verre de Corning profite d'une finition brillante qui conserve les traces de doigt et rend le téléphone plutôt glissant. L’utilisation d’une coque est conseillée : pas forcément pour protéger le Pixel 9, mais pour assurer une meilleure préhension. Le téléphone ne craint pas l’eau (certification IP68), comme ses grands frères.

Le Pixel 9 reprend le langage design de ses prédécesseurs, mais également celui d’un célèbre concurrent : l’iPhone, notamment les dernières générations. Nous constatons en effet quelques changements inspirés par Apple. Nous pouvons le constater plus précisément au niveau des tranches, lesquelles sont identiques entre l’iPhone 15 et le Pixel 9 : un léger arrondi sur les bordures, un effet métal brossé au toucher semblable, un dos plat sans bordure arrondie qui dépasse, etc.

Sur les tranches, nous retrouvons les éléments techniques habituels. Comme toujours, Google s’amuse à inverser la position du bouton de mise en marche et ceux du contrôle du volume, parce que ce dernier est plus utile au quotidien. Et c’est vrai. A l’avant, l’écran est entièrement plat. Les bordures sont plutôt épaisses. Le lecteur d’empreinte est assez haut. Les coins sont arrondis. Au niveau de la bordure supérieure, le capteur selfie est logé dans un poinçon centré, sans surprise. Juste au-dessus, entre le verre Gorilla Victus 2 et le cadre en aluminium, vous retrouvez l’écouteur téléphonique qui se double d’un haut-parleur secondaire.

Ecran

Restons en façade et parlons plus en détail de l’écran. Un écran que certains pourraient trouver « petit », même s’il est très légèrement plus grand que celui du Pixel 8 : 6,3 pouces. Outre ce détail, cet écran est, théoriquement, quasiment identique à celui du Pixel 8. Seul grand changement apporté par Google : la luminosité maximale. Elle atteint, selon la fiche technique officielle, les 1800 nits avec un contenu HDR et peut monter localement jusqu’à 2700 nits. C’est respectivement 400 nits et 700 nits de mieux que le Pixel 8.

A l’usage, la luminosité manuelle maximale n’est pas aussi élevée. Mais elle atteint les 630 nits, offrant une bonne luminosité dans pratiquement tous les cas. Bien sûr, l’écran peut monter bien plus haut en mode automatique et en extérieur. Nous regrettons toutefois que le smartphone ne propose pas la luminosité maximale du Pixel 8 ou du Pixel 9 Pro XL, qui frôlent les 1000 nits en mode manuel. La dalle est toujours compatible HDR10+, mais Google refuse toujours de prendre en charge un autre standard.

Pour le reste, la fiche technique ne montre pas de changement visible. L’écran reste donc OLED, avec des contrastes infinis. La définition est Full HD+ pour une résolution en très lègère baisse (passant de 428 à 422 pixels par pouce). Cela n’a aucune incidence au quotidien. Le taux de rafraichissement maximale reste à 120 Hz, sans surprise. En revanche, nous constatons que Google fait l’économie ici de la technologie LTPO. Et c’est dommage : tous les autres membres de la fratrie en profitent et le Pixel 9 est celui qui en aurait tiré le plus grand bénéfice, ayant une batterie plus petite.

Comme en 2023, vous avez toujours deux profils disponibles : adaptatives et naturelles. Le premier profil va analyser l’environnement pour adapter l’affichage des couleurs. Cela n’est pas un mode « nuit », puisque cela fonctionne aussi la journée. Le second profil n’est pas adaptable. Mais il affiche des couleurs presque parfaites. Le Delta E n’est que de 1,6. Et la température moyenne des couleurs est de 6586° selon notre sonde. Soit à quelques dizaines de points seulement du blanc parfait. Le calibrage est très légèrement moins bon que celui du Pixel 8. Mais il reste très bon.

Interface

Une fois le smartphone allumé, vous disposez d’Android, ici dans son plus simple appareil. C’est le grand avantage des Pixel : pas de surcouche, pas d’applications commerciales installées par défaut, pas de logiciel en double qui viennent alourdir le système. Voilà qui est parfait. En revanche, Google copie la stratégie d’Apple : les applications présentes au démarrage sont très nombreuses. Et il y en a certainement plusieurs dont vous n’aurez jamais l’utilité. Le Pixel en compte plus d’une quarantaine, dont la plupart sont cachées en arrière-plan (VPN, Satellite, Pixel Buds, Android Auto, etc.).

L’interface des Pixel présente l’avantage d’être très simple, un vrai cas d’école pour les autres constructeurs. Vous retrouvez un volet qui combine les notifications et les réglages rapides, contrairement à d’autres marques (Honor par exemple) qui préfèrent deux volets séparés. Vous ne retrouvez qu’un seul écran d’accueil par défaut, avec une sélection d’applications, les autres étant rangées dans le tiroir activé par défaut. Et le widget du moteur de recherche, avec Gemini et Lens, est accessible en permanence sur l’écran d’accueil. Google met en avant ses services, comme toujours.

Si l’interface semble simple, elle n’est pas simpliste. Au contraire, elle est relativement complète en réglages et fonctionnalités, notamment celles liées à l’IA. Gemini est automatiquement poussé par Google dès que vous lancez Assistant. Entourer pour chercher est activé par défaut dans le moteur de recherche. Et l’appareil photo propose quelques fonctions pour améliorer les photos, notamment « M’ajouter » qui permet de créer une photo de groupe en combinant deux clichés en incluant les photographes. La personne manquante du premier cliché est ajouté grâce à l’intelligence artificielle. Bien sûr, les petits malins y trouveront une utilité plus créative.

Toujours sur l’imagerie et la photo, le Pixel 9 profite d’une version améliorée de l’outil de création de fonds d’écran du Pixel 8, ainsi que des nombreux outils de retouche photos de Google Photos. Une grande partie d’entre eux nécessitent un compte Google One, notamment la retouche du bokeh, la correction colorimétrique, l’ajout d’une lumière artificielle, la suppression et la modification d’éléments, etc. L’abonnement à Google One est offert dans un premier temps, mais vous devrez passer à la caisse à plus ou moins grande échéance. Il est fini le temps où Google offrait un abonnement à vie aux acheteurs d’un Pixel…

Et c’est d’ailleurs assez dommage : malgré le prix des Pixel 9, Google montre ici un certain manque de générosité. L’abonnement temporairement offert à Google One et les 128 Go de la version de base n’en sont que les exemples les plus flagrants. Un autre est la période de mise à jour. Certes, le Pixel 9 sera mis à jour pendant 7 ans à partir du début de sa commercialisation. Mais il est livré avec Android 14 et non Android 15. C’est la première année qu’un Pixel ne dispose pas en sortie de boîte de la dernière version du système d’exploitation. La période de maintenance restera cependant plus longue qu’avec la plupart des autres téléphones.

Performances

Passons sous le capot où nous retrouvons une plate-forme qui a fait couler beaucoup d’encre sur les sites high-tech français et internationaux : le Tensor G4, gravé en 4 nm. Le Tensor G4 est une évolution du Tensor G3. Un coeur puissant en moins. Des coeurs économes moins rapides. Mais un coeur très puissant mis à jour et accéléré. Et des coeurs puissant plus rapides. Sans oublier le GPU et le NPU qui ont tous deux été améliorés. Le Tensor G4 est accompagné ici de 12 Go de RAM. C’est la première fois qu’un Pixel « standard » profite d’autant de RAM, Google limitant auparavant cette mémoire à 8 Go.

Cette plate-forme a fait couler beaucoup d’encre parce qu’elle est souvent comparée à d’autres SoC présents dans des téléphones vendus au même prix. Nous pensons notamment au Snapdragon 8 Gen 3 que vous retrouvez dans le OnePlus 12 ou le ZenFone 11 Ultra, ou à l’Apple A16 Bionic installé dans l’iPhone 15. Et, c’est vrai, face à eux, le Tensor G4 n’offre pas les mêmes scores dans les benchmarks : le Pixel 9 est souvent entre 30 % et 50 % moins bon que les autres. En revanche, comme les SoC d’Apple, les Tensor continuent d’être mieux optimisés pour certaines tâches, notamment l’IA.

Pour le reste, les performances ne sont donc pas optimales, notamment pour le jeu vidéo où vous profitez d’une expérience plus fluide avec d’autres téléphones haut de gamme (notamment ceux cités quelques lignes plus haut). En outre, la stabilité de la plate-forme est moyenne. Elle oscille entre 50 % et 70 % en fonction de la difficulté du test. La température monte également jusqu’à 44°C en moyenne sur l’appareil, avec des pointes qui doivent passer au-dessus des 50°C. Nous avons déjà vu des smartphones chauffer davantage. Et ce comportement est, comme toujours, très rare.

Finissons cette partie performance avec les connexions réseau. Outre la 5G (SA et NSA, ondes millimétriques ou standard), le Pixel 9 peut se connecter par satellite pour envoyer des messages d’urgence, comme l’iPhone 15. C’est la seule vraie nouveauté du côté des connexions réseau. Pour le reste, pas de changement : il dispose toujours du WiFi 7, du Bluetooth 5.3, d’un capteur NFC et d’un port USB-C 3.2.

Batterie

Pour alimenter le Tensor G4 et les fonctions IA, Google a choisi d’intégrer ici une batterie de 4700 mAh. Grâce à l’augmentation de la longueur et de la largeur du téléphone, cette batterie est légèrement plus généreuse que celle du Pixel 8 (125 mAh de plus). Elle est également beaucoup plus généreuse que celle du Galaxy S24 et de l’iPhone 15. Et compte tenu du fait que le Tensor consomme relativement peu, nous nous attendons à une meilleure autonomie pour le Pixel 9 que les autres modèles cités ici.

Et cela se confirme, puisque le test PCMark nous indique une autonomie continue de 16 heures et 25 minute en usage standard (web, réseaux sociaux, messagerie, streaming audio et vidéo, casual gaming). Si vous aimez jouer à des jeux gourmands et exigeants sur votre smartphone, le Pixel 9 est un choix ambigu : nous l’avons vu, la plate-forme n’est pas très puissante. Mais elle n’est pas energivore non plus. Avec Zenless Zone Zero, le dernier jeu des créateurs de Genshin Impact, vous pouvez tenir entre 6 et 8 heures, selon la qualité des graphismes choisie.

Une fois la batterie déchargée, il faut passer par la case recharge. Le Pixel 9, comme le Galaxy S24 et l’iPhone 15, n’apporte aucune évolution par rapport à son prédécesseur. 27 watts en filaire. 15 watts avec le Pixel Stand. 12 watts avec un accessoire Qi. Autant dire que vous ne risquez pas d’abimer la batterie avec un chargeur trop puissant. Toutefois, Google affirme que la charge est légèrement plus rapide, passant de 50 % à 55 % en une demie-heure. Voici nos données avec un chargeur tiers :

L’expérience n’est donc pas « haut de gamme ». De nombreux téléphones, souvent moins onéreux, proposent une charge plus rapide en cas de besoin. Et tous proposent, comme le Pixel 9, une charge adaptative pour éviter les surcharges. Google peut donc s’améliorer autant sur la gestion de la batterie que sur la charge.

Audio

Passons à l’audio. Comme son prédécesseur, le Pixel 9 est muni de plusieurs éléments interessants dans ce domaine. D’abord les micros. Nous en avons toujours trois ici. Le principal, qui capte votre voix, est situé sur la tranche inférieure. Le secondaire, qui réduit les bruits ambiants, est logé sur la tranche supérieure. Et le dernier se trouve dans le module photo. Ainsi, comme Apple mais contrairement à Samsung, Google propose un micro dédié à la captation vidéo. Et c’est une bonne nouvelle. Notez que c’était déjà le cas avec le Pixel 8.

Ensuite, nous retrouvons deux haut-parleurs. Le premier logé sur la tranche inférieure. Le second caché dans l’écouteur téléphonique. La configuration stéréo est donc asymétrique, comme la grande majorité des smartphones actuels (même Asus s’est rallié à cette tendance). Et le résultat est correct, sans plus. Les basses sont quasi absentes, même sur le plus gros des haut-parleurs. A l’inverse, les médiums sont très présents, parfois trop. Les aigus manquent de détail. Pour apporter un peu de rondeur à l’ensemble, le haut-parleur à gauche va diffuser en partie le canal de droite, et inversement. A 100 %, les haut-parleurs vont grésiller.

Un casque audio vous offrira clairement ici une meilleure expérience, que ce soit pour écouter de la musique ou regarder des films. Transition idéale pour évoquer les codecs audio supportés par le Pixel 9. Ils ne sont pas nombreux, puisque Google se contente de l’aptX HD, le codec développé par Qualcomm. Il est compatible avec une grande gamme d’écouteurs, chez Bose, B&W, Xiaomi, Sennheiser, LG, Shure, Audio Technica, B&O, etc. Si vos écouteurs habituels ne sont pas compatibles, votre expérience sera simplement stéréo.

Photo

Dernière étape de ce test, la photo. Le Pixel 9 ne peut compter que sur deux capteurs à l’arrière et un capteur selfie à l’avant. Dans le bloc photo, vous retrouvez également trois autres éléments : le flash, le micro (évoquée précédemment) et le capteur laser pour la mise au point hybride. Voici la configuration exacte :

Vis à vis du Pixel 8, le Pixel 9 profite d’un changement très important : le module ultra grand-angle a été mis à jour. Le capteur est beaucoup plus précis. L’objectif ouvre nettement plus grand. Et l’autofocus a été amélioré. C’est une très belle évolution qui cache bien le fait qu’il n’y a aucune autre évolution dans le Pixel 9, que ce soit sur le module principal ou le capteur selfie.

Quels sont les résultats offerts par le Pixel 9 ? Avant de vous dévoiler notre avis, il y a une première remarque importante. Comme l’iPhone 15 avec le SmartHDR, le Pixel 9 utilise un algorithme HDR qui va être mieux compris par les produits de Google que les autres. Résultat : vos photos vous sembleront belles à l’écran du Pixel 9 (toujours après les traitements qui vont déstructurer et reconstruire le cliché). Mais elles vous sembleront déjà moins réussies quand vous les regarderez sur votre PC, votre Mac ou sur les réseaux sociaux.

Capteur principal
Capteur principal
Le mode “m'ajouter” demande de réaliser deux photos…
… avant de les combiner.

Une fois prévenus, regardons les clichés du Pixel 9. Ils s’avèrent excellents quand vous les regardez sur le téléphone et un peu moins bon quand vous les exportez. Nous voyons cependant de nombreuses qualités dans ces images. A commencer par un bon équilibre de la lumière. La plage dynamique est large. Des détails sont présents partout. Aucune zone trop sombre ou trop lumineuse, même en contre jour. Nous voyons aussi un très bon piqué.

Capteur principal
Capteur principal
Capteur principal
Capteur principal. Mode nuit désactivé
Capteur principal. Différence entre mode auto (mode nuit désactivé) et mode nuit

Les portraits sont élégants, avec un détourage quasi parfait, que ce soit avec le capteur principal ou le capteur selfie. Les détails de la peau et les textures sont respectés. Les teintes le sont un peu moins avec le capteur principal. En soirée, avec le capteur principal, vous n’aurez pas besoin d’un quelconque vision de nuit, en partie parce qu’il s’active automatiquement. Mais aussi parce que les photorécepteurs sont grands. Le mode « m’ajouter » est une vraie bonne idée. Voilà pour les bons points.

Capteur principal. Zoom 1,5x
Capteur principal. Zoom 2x
Capteur selfie. Zoom 0,7x (gauche) et Zoom 1x (droite)

Nous avons aussi quelques remarques négatives. La différence de rendu des photos quand elles sont exportées, comme indiqué précédemment. Mais ce n'est pas tout. La colorimétrie est un peu froide, que ce soit en photo ou en vidéo. Cet effet terne se renforce en soirée, avec ou sans mode nuit.

Capteur ultra grand angle
Capteur ultra grand angle
Capteur ultra grand angle. Mode auto (nuit désactivé) et mode nuit
Capteur principal. Mode macro.

Ensuite, l’autofocus du capteur principal est certes rapide, mais il n’est pas toujours précis. Les sujets en mouvement sont très légèrement flous. Le capteur secondaire est lui aussi flou dans certaines situation, que ce soit de jour ou de nuit. Le zoom lossless 2x est très bon. Mais la qualité se dégrade rapidement avec le zoom numérique : des artefacts apparaissent dès le rapport 5x. Heureusement, le Pixel 9 ne propose pas de zoomer au-delà de 8x. Notez enfin que de nombreux reflets apparaissent dans les lentilles, notamment en soirée.

Capteur principal. Zoom 2x
Capteur principal. Zoom 2x, 5x et 8x
Capteur principal. Mode automatique (sans mode nuit). Zoom 5x.

Conclusion

Le Pixel 9 est un smartphone qui ne manque pas d’intérêt. Notamment quand il est comparé aux concurrents directs, le Galaxy S24 et l’iPhone 15. Tous trois offrent peu ou prou la même expérience, que ce soit en terme de design, d’écran, d’interface, de puissance, d’endurance ainsi que de photo, même si les algorithmes de chaque téléphone est différent et que nous avons noté quelques légères différences.

Mais, nous notons surtout que Google rattrape ses deux concurrents au niveau tarifaire avec le Pixel 9. Si le modèle « standard » était il y a deux ans l’une des meilleures affaires de l’année, ce n’est plus vraiment le cas en 2024. Certes, le rapport qualité-prix est bon. Mais pas ahurissant. Pas autant qu’un OnePlus 12, un Nothing 2a ou un Razr 50 Ultra. Ce Pixel 9 trébuche à cause de quelques faux pas que nous aurions pardonné à moins de 700 euros. Pas à 900 euros.

Google Pixel 9 Porcelaine 256 Go
Plus d'offres
Notre Verdict

Singeant la concurrence directe (iPhone 15 et Galaxy S24) aussi bien au niveau tarifaire que technique, le Pixel 9 ne peut mériter que la même note, ni plus ni moins. Oubliant que l'intelligence artificielle ne peut être considéré comme l'unique stratégie, Google

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