Test Honor Magic 7 Pro : on en attendait beaucoup, mais…
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Le Magic6 Pro, malgré une inflation tarifaire avec son prédécesseur, fut l’un de nos chouchous de 2024. Il avait tout pour lui : photo, écran, performance, batterie, design. Un an plus tard, il est remplacé par le Magic7 Pro qui s’appuie sur les mêmes forces, tout en s’efforçant de ne pas paraitre trop statique. Comment Honor se renouvelle-t-il sur le haut de gamme en 2025 en allant plus loin qu’une simple mise à jour technique ? Réponse dans notre test du Magic 7 Pro.
Sans grand étonnement, Honor lance le Magic7 Pro pratiquement un an après son prédécesseur, le Magic6 Pro. L’existence du téléphone n’était même plus un secret puisque nous avons eu l’occasion de prendre en main la bête en Chine en novembre 2024. Une première approche qui nous avait rassurés sur la direction prise par la marque : conserver les atouts des Magic Pro précédents et corriger quelques petits faux pas, tout en renforçant l’expérience utilisateur.
Lire aussi – Test OnePlus 13R : un smartphone qui sait faire des concessions là où il faut
Deux mois plus tard, l’heure est venue pour le Magic7 Pro de subir l’épreuve du test complet, avec notre sonde, notre caméra thermique et tous nos benchmarks. Que vaut donc le Magic7 Pro en usage réel pendant plusieurs semaines ? Quels changements ont été apportés à la version européenne, notamment sur l’interface ? Quel rapport qualité-prix offre-t-il ? Toutes les réponses à ces questions se trouvent ici !
Prix et disponibilité
Le Magic7 Pro est proposé à 1299 euros. Soit le même prix que son prédécesseur : c’est une belle surprise, car nous attendions un tarif en augmentation, compte tenu de l’inflation chez les fournisseurs de composant. Le Magic7 Pro se décline en une seule version, avec 12 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage, comme pour le Magic6 Pro. Le téléphone n’est proposé qu’en deux déclinaisons sur le marché tricolore : noire et grise.
À 1300 euros, le Magic7 Pro n’est pas le moins cher des téléphones sous Snapdragon 8 Elite. Le OnePlus 13 est 100 euros moins cher avec une configuration identique. Le Realme GT 7 Pro est proposé sous la barre des 1000 euros. Et le ROG Phone 9 Pro d'Asus est proposé au même prix avec 4 Go de RAM supplémentaire. Et une version moins pourvue est également proposée moins cher. Citons ici aussi le Find X8 Pro d’Oppo et le Pixel 9 Pro XL de Google, proposés 100 euros moins cher que le Magic7 Pro.
Mais il ne sera certainement pas le plus cher non plus. Xiaomi, Samsung ou Sony devraient vendre leur téléphones non-pliants les ambitieux à des prix supérieurs, à moins d’une énorme surprise. Sans oublier Apple dont le modèle « Pro Max » se positionne généralement entre 1400 et 1500 euros. Le Magic7 Pro est donc dans la moyenne.
Le Magic 7 Pro est accompagné dans la boîte d’un câble USB-C vers USB-C et d’un outil pour ouvrir le tiroir de la carte SIM. Aucun autre accessoire n’est fourni. Le téléphone profite cependant d’une protection supplémentaire pour son écran posée en usine.
Design
Démarrons ce test avec l’habituel tour du propriétaire. Un tour qui laisse apparaitre plusieurs petites retouches ergonomiques. Vous pouvez découvrir ici la version grise du Magic7 Pro. Elle profite de jolis reflets très discrets et très élégants. En outre, grâce à la finition brossée, le verre minéral est doux au toucher et peu salissant. La version noire est beaucoup plus classique et retient davantage les traces de doigt. Vous noterez la disparition des coques en polycarbonate effet similicuir, comme celle du Magic6 Pro vert. Dommage.
À l’arrière, nous retrouvons donc l’étonnant module photo que nous avions découvert lors de notre prise en main réalisée en Chine. Un module légèrement différent de celui du Magic6 Pro. La protection en verre minéral de la partie centrale est maintenant noire et réfléchissante. Elle est également plus large, la protection métallique étant plus mince. Inspiré des diamants, cette dernière est toujours moitié ronde et moitié carrée. Elle est toujours centrée au dos, offrant une bonne stabilité au téléphone quand il est posé sur le dos.
Le module photo du Magic7 Pro est davantage protubérant que celui de son prédécesseur. Et il est moins intégré à la coque en verre minéral, même si cette dernière est toujours légèrement incurvée autour de ce bloc. Nous notons aussi une courbure moins franche des bordures latérales pour un effet plus linéaire. Cette linéarité, nous la retrouvons aussi à l’avant, puisque l’écran n’est plus incurvé, mais « 2.5D » : il est légèrement surélevé par rapport au châssis métallique. L’écran est donc maintenant beaucoup plus droit.
Et cela a une conséquence sur les dimensions du Magic7 Pro qui prend 1,3 mm en largeur et 0,2 mm en hauteur pour compenser la perte des bordures incurvées tout en conservant la taille de l’affichage : 6,8 pouces. Le ratio 19,5/9e est conservé. Cet écran intègre aussi un double poinçon, comme le Magic6 Pro pour le capteur selfie et la caméra ToF (qui sert à la détection du visage). Vous retrouvez aussi un lecteur d’empreinte digitale ultrasonique signé Qualcomm sous cet écran et non plus un capteur optique. Le gain en réactivité est sensible.
Les tranches ont également légèrement changé, même si les fondamentaux sont conservés. D’abord, elles sont plus épaisses, reflétant les changements sur les bordures du verre minéral. La finition n’est plus la même : du métal brillant, nous passons au métal brossé moins salissant et plus élégant. Le capteur infrarouge est plus discret. La grille de haut-parleur est légèrement déplacée. Et les boutons mécaniques (contrôle du volume et mise en marche) sont plus haut (et plus pratiques à atteindre avec le pouce).
Le smartphone pèse 223 grammes, soit pratiquement autant que son prédécesseur. Son verre minéral au-dessus de son écran n’est pas du Gorilla Glass, mais un « Nano Crystal Shield » déjà vu dans d’autres modèles de la marque. Le Magic7 Pro dispose de deux emplacements pour une carte nano SIM. Et il est certifié IP68 / IP69 contre l’eau et la poussière (avec un petit plongeon autorisé jusqu’à 1,5 mètre pendant 30 minutes).
Écran
Restons en façade et étudions l’écran. Pour le Magic7 Pro, Honor n’a pas pris de risque. Hormis les bordures moins incurvées et un nouveau verre de protection, le smartphone reprend toutes les caractéristiques de l’excellent écran du Magic6 Pro. Comme nous l’avons vu précédemment, cela démarre avec la taille d’écran (6,8 pouces) et le ratio (19,5/9e).
Cela continue avec la définition de l’écran : 1,5K. Soit 1280 pixels en largeur et 2800 pixels en hauteur. La résolution ne bouge donc pas non plus : 453 pixels par pouce. Vous pouvez, comme avec le Magic6 Pro, modifier ce paramètre pour gagner en autonomie. Par défaut, la définition est dynamique : elle s’adapte aux contenus. Mais vous pouvez choisir de passer en Full HD+ ou en HD+.
L’écran est toujours AMOLED, avec des taux de contraste infinis. La dalle profite d’une certification HDR10+, mais également Dolby Vision, pour des couleurs plus éclatantes et des détails plus riches dans les scènes plus sombres. Côté colorimétrie justement, l’écran du Magic7 Pro est ici aussi assez proche de son prédécesseur. En mode naturel, le delta E moyen de la dalle est de 1,7 (contre 1,8 précédemment) et la température moyenne est de 6238° (contre 6216°). Les améliorations sont donc anecdotiques. Une roue colorimétrique permet de régler ce petit problème.
Il existe, comme avec tous les autres smartphones Honor, un second profil colorimétrique appelé « couleurs vives ». Ce dernier est moins respectueux des couleurs, accentuant les contrastes et augmentant la proportion des bleus. La température du blanc dépasse les 7000°. Cependant, ce mode a l’avantage d’être plus lumineux. En effet, la luminosité manuelle maximale atteint les 770 nits, contre 740 nits pour le mode naturel. Officiellement, l’écran du Magic7 Pro conserve les mêmes caractéristiques que celui du Magic6 Pro : 1500 nits en mode automatique avec un contenu HDR et 2500 nits en pointe.
Interface
Une fois l’écran allumé, le Magic7 Pro démarre sur MagicOS 9.0, ici basé sur Android 15. Et plus précisément sur la version internationale de MagicOS 9.0. Les applications installées par défaut sont différentes. Certains widgets de la version chinoise n’existent pas dans la version internationale et inversement. Enfin, le positionnement des éléments sur l’écran d’accueil est légèrement différent et adapté aux besoins des utilisateurs européens.
La version 9.0 de MagicOS 9.0 se distingue notamment de la version précédente par l’intégration plus poussée de l’intelligence artificielle, notamment les modèles génératifs. L’outil de retranscription des réunions, par exemple, est capable de distinguer les différents intervenants pour apporter des résumés plus pertinents. En outre, 11 langues sont désormais prises en charge. MagicOS 9.0 profite aussi de la seconde version de Magic Portal qui facilite les interactions entre deux applications.
Pour le reste, vous retrouvez toutes les particularités de MagicOS : le double widget Horloge en écran d’accueil, les volets séparés pour les notifications et les réglages rapides, le tiroir d’application désactivé par défaut, la barre latérale « Espace favori » pour le multitâche, les bulles interactives de Magic Capsule, etc. Vous retrouvez également les applications commerciales habituelles : Facebook, Booking, TikTok, Amazon (Boutique et Music), LinkedIn, Trip.com, WPS Office et Rakuten. Elles viennent en supplément des logiciels de Honor et de Google.
Pour le Magic7 Pro, Honor promet quasiment le même nombre de mises à jour que pour le Magic7 Lite, à savoir 5 ans et non 6 ans. Le smartphone étant lancé sous Android 15, il devrait donc être théoriquement maintenu jusqu’à Android 20. C’est déjà bien, même si nous sommes un peu étonnés que le Magic7 Pro en offre moins que sa déclinaison Lite vendue moins de la moitié de son prix… Honor promet également 6 ans de patch de sécurité.
Performances
Passons sous le capot. Sans surprise, nous retrouvons ici le Snapdragon 8 Elite que nous avons découvert avec la version chinoise du Magic 7 Pro et que nous avons éprouvé avec le ROG Phone 9, le OnePlus 13 et le Realme GT 7 Pro. Il est associé ici à 12 Go de mémoire vive, soit 4 Go de moins que la version asiatique du téléphone. En revanche, Honor active 12 Go de mémoire virtuelle dans le téléphone qu’il n’est pas possible de désactiver. Et c’est bien dommage.
D’autant que cela ne sert pas le système tant que cela. En effet, les benchmarks ne positionnent pas le Magic 7 Pro en pole position. Il est non seulement en dessous du Magic 7 Pro que nous avons testé en Chine, mais il est également derrière tous les autres téléphones équipés du même processeur. La différence n’est pas énorme, mais elle est quand même significative. Seul test où le Magic 7 Pro tire son épingle du jeu : PC Mark, avec l’un des scores les plus élevés de toute l’histoire de Phonandroid, derrière le ZenFone 11 Ultra.
Bien sûr, le Magic 7 Pro développe une puissance supérieure à celle du Magic 6 Pro. Vous pouvez donc aisément jouer avec ce téléphone. Honkai Star Rail se comporte comme un charme, avec les graphismes au maximum et la fréquence de rafraichissement à 60 images par seconde. Le montage photo ou vidéo est rapide. Sans parler de tous les autres usages possibles avec un téléphone. En outre, les performances sont plutôt stables : les stress tests nous indiquent une stabilité comprise entre 60 % et 99 %, selon la difficulté du test.
Comme avec le ROG Phone 9, le Realme GT7 Pro et le OnePlus 13, le Snapdragon 8 Elite va surchauffer quand il est sollicité, malgré la présence d’une importante couche de graphène. Mais Honor a pris les devants. Le smartphone va interrompre sa tâche (allant jusqu’à fermer l’application en cours) quand il dépasse une certaine température. Nous estimons que la température de blocage se situe autour de 60°C au niveau du CPU. Quand ça bloque, c’est assez surprenant. Voire inquiétant pour l’utilisateur.
Finissons par évoquer la connectivité du Magic7 Pro. Contrairement au Magic7 Lite qui n’apportait aucune évolution, Honor ne fait aucune concession pour le Magic7 Pro. WiFi 7 dual band. Bluetooth 5.4. Capteur GPS triple band. NFC. USB-C 3.2 compatible DisplayPort 1.2. Appels et messagerie d’urgence par satellite. Il est difficile d’aller plus loin dans la connectivité d’un smartphone. Seul manque dans cette configuration : un capteur UWB, lequel est de plus en plus courant chez les concurrents (Apple, Samsung, Google, Motorola, Huawei, Xiaomi, etc.).
Batterie
Pour alimenter cette plate-forme de titan, Honor a choisi une batterie en silicium carbone, comme sur le Magic7 Lite et le Magic6 Pro. La capacité de cette batterie est de 5270 mAh, un chiffre correct dans l’absolu, mais qui s’avère décevant pour trois raisons. D’abord, parce que cela correspond à une baisse de 330 mAh par rapport au Magic 6 Pro. Et la tendance est plutôt à la hausse. D’autant que le Magic 7 Pro n’est pas beaucoup plus fin que son prédécesseur.
Ensuite, face aux concurrents, cette capacité est inférieure à la moyenne du marché. Certes, 5270 mAh est une capacité correcte. Mais face aux 5900, 6000 voire 6500 mAh des concurrents, c’est trop juste. D’autant que ces mêmes concurrents ne sont pas forcément plus épais. Rappelons aussi que le Magic7 Lite, mesurant 8 mm d’épaisseur seulement, intègre une batterie de 6000 mAh ! Honor est donc largement capable de répondre à ce besoin.
Enfin, parce que la version européenne du Magic7 Pro est la moins bien lotie que les versions chinoise et internationale. Celles-ci profitent d’une batterie de 5850 mAh. Soit pratiquement 600 mAh de plus qu’en Europe. Nous aurons apprécié d’avoir cette énergie supplémentaire. Ce choix est très étrange, injustifié et pénalisant. Et cela se ressent avec le test PCMark qui un peu moins de 15 heures d’utilisation continue. C’est une heure de moins que le Magic 6 Pro.
Comprenez donc qu’en usage standard (web, réseaux sociaux, messagerie, streaming, casual gaming, photo), le Magic 7 Pro ne va pas atteindre les deux jours d’utilisation. C’est l’une des déceptions de cette mouture. Bien sûr, certains réglages pourront améliorer cela, notamment au niveau de l’écran. Pour les joueurs, l’autonomie du smartphone se situe entre 3 heures pour les jeux gourmands et 5 heures pour les jeux bien optimisés.
Une fois la batterie déchargée, il faut passer par la case recharge. Le smartphone est compatible charge rapide 100 watts et charge rapide sans fil 80 watts. Le Magic7 Pro se recharge donc logiquement plus vite que son prédécesseur. Et nous revenons presque aux mêmes puissances que le Magic4 Pro sorti en 2022 (100 watts en filaire et 100 watts sans fil). Nous avons utilisé deux chargeurs différents pour tester le Magic7 Pro : un chargeur Huawei 88 watts et un chargeur Oppo 240 watts. Mais nous avons utilisé le câble USB fourni avec le téléphone dans chacun des deux cas.
Avec le premier chargeur, nous sommes passés de 0 % à 100 % de batterie en 39 minutes. C’est déjà bien mieux que les 55 minutes du Magic6 Pro. Avec le second chargeur, le smartphone réalise une meilleure performance encore en atteignant les 100 % en 35 minutes exactement. Dans les deux cas, il dépasse les 30 % en 10 minutes seulement et dépassera les 80 % en une demi-heure.
Pour soigner la batterie, MagicOS 9 offre les mêmes services que MagicOS 8, à savoir la charge intelligente, la charge sécurisée (qui évite les surcharges) et la charge personnalisée (pour limiter la charge à un pourcentage compris entre 70 % et 100 %). Le taux d’usure et le nombre de cycles de charge sont toujours présents. Notez que certaines de ces informations sont indisponibles sur le Magic6 Pro, même après la mise à jour vers MagicOS 9.
Photo
Terminons ce test avec la photo. Le Magic 7 Pro reprend la plupart des éléments de son prédécesseur, mais apporte aussi quelques ajustements. Un autofocus Dual Pixel pour le capteur principal et le capteur ultra grand-angle au lieu d’un autofocus à détection de phase classique. Un capteur 200 mégapixels au lieu de 180 mégapixels pour le zoom optique, avec un téléobjectif offrant un zoom optique un peu plus profond (3x au lieu de 2,5x). Voici la fiche technique :
- Principal : capteur 50 mégapixels, objectif ouvrant à f/1.4-2.0, stabilisateur optique, autofocus Dual Pixel et autofocus laser
- Téléobjectif : capteur 200 mégapixels, objectif périscopique ouvrant à f/2.6, stabilisateur optique, autofocus à détection de phase, zoom optique 3x
- Panorama : capteur 50 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.0, autofocus Dual Pixel, angle de vue 122°
- Selfie : capteur 50 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.0, autofocus à mesure de contraste, caméra ToF, angle de vue 90°
À ces quelques changements s’ajoutent le partenariat avec le studio Harcourt dont le Magic 6 Pro ne bénéficie pas, ainsi que l’intégration plus profonde encore de l’intelligence artificielle dans le traitement des photos. Que ce soit dans les portraits ou dans les zooms numériques en utilisant un modèle génératif pour ajouter des détails dans les clichés. Certains modèles s’appuient sur la puissance du téléphone pour tourner, mais une minorité (notamment les zooms à un rapport supérieur ou égal à 50x) demande d’être connectée à Internet.
Comment se comporte le Magic 7 Pro avec cette configuration ? Globalement, c’est très bien. Notamment en journée où tous les capteurs parviennent à produire des photos contrastées, détaillées et globalement bien équilibrées. Le capteur principal est ici votre meilleur allié, préservant les textures des objets et des sujets. La mise au point est rapide, grâce à la combinaison de l’autofocus Dual Pixel et le capteur laser. Et les contre-jours sont bien gérés. La nuit, le capteur principal reste très bon, même s’il accentue parfois trop la luminosité, perdant en naturel.
Nous avons quelques remarques positives et négatives sur le Magic 7 Pro. La plus importante concerne le capteur ultra grand-angle. Il est vraiment en retrait par rapport aux deux autres. Il est beaucoup moins lumineux malgré une ouverture à f/2.0, avec une perte notable de détails dans les zones sombres et une colorimétrie plus froide. En journée, cela ne dérange pas trop. Mais en soirée, c’est mauvais. Les couleurs sont délavées. Les textures sont lissées. La mise au point n’est pas bonne. Et la luminosité est faible. En vidéo, nous vous déconseillons d’utiliser ce capteur, notamment en soirée.
Côté positif, nous devons admettre que les photos réalisées avec le zoom numérique sont impressionnantes. Même si le lissage est trop présent, la reconstruction de la photo en utilisant l’IA générative permet d’apporter des détails là où tous les autres smartphones échouent. Même avec le zoom 100x, nous arrivons en journée à reconnaitre certains détails, alors que certains concurrents feront moins bien avec un zoom moins puissant. Ainsi, le zoom 30x est largement exploitable. En revanche, la nuit, le résultat est moins bluffant, même s’il reste meilleur que la plupart des autres smartphones.
Le mode portrait avec le capteur principal est également très intéressant : au-delà des modes Harcourt qui apportent un certain cachet aux portraits, c’est l’IA générative qui a retenu notre attention, puisqu’elle apporte beaucoup de détails, accentue la netteté et renforce les textures du visage. Certains concurrents font l’inverse : lisser les textures pour gommer les défauts. Ici, le résultat est beaucoup plus naturel. Dommage que le capteur selfie n’en bénéficie pas, même si les clichés qu’il produit sont également très bons, grâce à son autofocus et le capteur ToF qui le seconde. De nuit, les atouts de l’IA générative sont moins probants.
Dernière remarque, le mode « vision de nuit » est inutile ici, comme avec le Magic 7 Lite. En effet, il n’apporte pratiquement aucune différence avec le mode photo par défaut qui active automatiquement une pose longue quand il n’a pas assez de lumière, quel que soit le capteur que vous utilisez. Nous aurions bien eu besoin justement d’apporter plus de lumière à ce pauvre capteur ultra grand-angle. L’impossibilité de désactiver cette fonction frustrera ceux qui aiment avoir le contrôle sur l’ensemble des paramètres de leur appareil photo, les obligeant à passer en mode pro.
Alors, on achète ?
Le Magic 7 Pro est un bon smartphone, mais le charme agit moins qu’avec son prédécesseur. Certes, dans certains domaines, le nouveau porte-étendard est meilleur. Il est plus performant. Il se recharge plus rapidement. Il a un zoom numérique amélioré à l’IA. Il a un écran plus lumineux et plus respectueux des couleurs. Il a un lecteur d’empreinte plus rapide. Il bénéficie du partenariat avec Harcourt. Et il a deux haut-parleurs plus puissants. Voilà de bons atouts. Mais ça ne suffit pas.
Cela ne peut pas justifier l’achat du Magic 7 Pro en faveur du Magic 6 Pro. Parce que son autonomie est moins bonne. Parce que son capteur ultra grand-angle est moins qualitatif. Parce qu’il surchauffe dans certains cas. Parce que son micro secondaire pour la captation vidéo a disparu. Et, surtout, parce que, outre le design, l’évolution technique entre les deux générations est très limitée. Aujourd’hui, Honor vend un Magic 6 Pro neuf à 900 euros. Soit 400 euros de moins que le Magic 7 Pro. Et c’est objectivement un meilleur deal.
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Le Magic 7 Pro de Honor est, dans l'absolu, un bon smartphone. Et il s'agit certainement d'un bon investissement, grâce à la promesse de longévité matérielle et logicielle. Il apporte de belles améliorations par rapport à son prédécesseur. Mais il est également moins bon dans certains domaines. Un bilan qui est donc positif, mais moins brillant que le Magic 6 Pro.
- La finition du verre minéral de la version grise
- L'écran plat, plus lumineux et plus respectueux des couleurs
- Les performances en augmentation
- La charge plus rapide qu'avant
- Le meilleur rendu audio des haut-parleurs
- Les photo du capteur principal
- L'apport de l'IA pour améliorer les photos
- La promesse des 5 ans de mise à jour d'Android
- La capacité de la batterie et l'autonomie en berne
- La disparition du microphone au dos
- L'arrêt brutal des applications en cas de surchauffe...
- ... et les messages anxiogènes de l'interface
- Le module ultra grand-angle, bien en dessous des autres
- Le manque de luminosité avec les deux capteurs secondaires