Test Honor Magic V3 : un design affiné et une expérience améliorée, mais à quel prix !
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Concurrent naturel des Pixel 9 Fold et Galaxy Z Fold 6, le Magic V3 de Honor reprend la formule de son prédécesseur tout en l’améliorant. Design encore plus fin. Caractéristiques techniques encore plus abouties. Expérience encore plus riche. Mais est-ce suffisant pour rattraper les faux pas de son prédécesseur, notamment au niveau tarifaire ? Réponse dans ce test complet.
En février 2024, nous avons publié le test du Magic V2, smartphone avec écran pliant type « Fold ». Le smartphone arborait un superbe design, montrant à quel point les produits précédents, de Samsung, Honor, Xiaomi, Oppo ou Vivo, avaient encore une marge de manœuvre considérable pour améliorer le concept. Cependant, derrière cette taille de guêpe se cachait une réalité amère : 400 euros d’augmentation et une sortie 5 mois trop tard.
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En effet, le Magic V2 a été lancé en septembre 2023 en Chine, bien avant l’arrivée des premiers smartphones sous Snapdragon 8 Gen 3. Mais en Europe, il aura fallu attendre très longtemps avant de l’acquérir. Une erreur commerciale selon nous qui gâchait un peu l’expérience. Parce qu’à 2000 euros, les concessions et les faux pas sont impardonnables.
Six mois plus tard, en juillet 2024, Honor remet le couvert en Chine avec le Magic V3. Encore plus fin. Encore plus puissant. Coiffant au poteau Samsung et le Galaxy Z Fold 6. Voilà un concurrent qu’on attendait impatiemment en France. Et, par miracle, notre patience n’a pas été mise à rude épreuve : le V3 est disponible deux mois seulement après le lancement chinois. Reste à savoir si le produit est bon et s’il vaut son prix.
Prix et date de disponibilité
Le Magic V3 est vendu en France à 1999,90 euros. Il n’existe qu’une seule configuration avec 12 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage. Le prix du Magic V3 est identique à celui du Magic V2. Et cela n’est pas vraiment étonnant. Pour trois raisons. Parce que la marque aurait des difficultés à justifier un montant supérieur à 2000 euros. Ensuite, parce que les acheteurs du Magic V2 auraient vu d’un mauvais œil l’arrivée moins d’un an plus tard d’un successeur à leur téléphone non seulement meilleur, mais aussi moins cher.
Enfin, parce que les concurrents sont tous proposés à un prix proche. Le Pixel 9 Pro Fold est vendu 1899 euros. Le Galaxy Z Fold 6 est proposé à 1999 euros. Le OnePlus Open a été lancé en 2023 à 1849 euros. À 2000 euros, le Magic V3 ne dénote pas vraiment. Et en comparaison de ses concurrents, il a les arguments qui justifient en partie qu’il soit le plus cher.
Le Magic V3 est disponible dès aujourd’hui en France. Il n’y a pas de période de précommande. Le magic V3 est proposé chez les distributeurs et opérateurs habituels, ainsi que le site officiel de Honor. Dans certains cas, vous pouvez bénéficier d’une offre de lancement très intéressante durant le premier mois de commercialisation, avec plusieurs centaines d'euros de remise (sous forme d'ODR ou de bons d'achat) et des accessoires offerts, dont le stylet tactile Magic Pencil et un chargeur 66 watts.
Pourquoi offrir un chargeur ? Parce que le Magic V3 n’est pas livré avec d’adaptateur secteur, tout simplement. Comme ses concurrents directs (Google avec Pixel 9 Pro Fold, Samsung avec Galaxy Z Fold 6), Honor a supprimé cet accessoire de la boîte, où vous ne retrouvez qu’un câble USB et une coque. Cette dernière est plutôt bien finie et le pied a été amélioré pour une meilleure stabilité, notamment quand le téléphone est ouvert.
Design
Commençons par l'extérieur du produit. Comme son prédécesseur, le Magic V3 se décline toujours en deux coloris, mais ce ne sont pas les mêmes. Si le noir persiste, le violet est remplacé par un vert olive très sympa. Vous pouvez découvrir cette robe sur les photos ci-contre. Elle est moins sobre que la version noire, mais elle est aussi très classe ! Cette coque est en verre minéral poli et ne retient pas les traces de doigt. De même pour la version noire.
Ce n’est pas le seul changement ergonomique que nous constatons entre le V2 et le V3. Ce dernier reprend en partie le module photo du Magic 6. Il est centré et moins discret. Il est circulaire avec un contour métallique et octogonal. La marque commence ainsi à créer un effet de gamme, même si l’effet n’est pas aussi évident qu’avec Samsung, Motorola ou Apple. Ce module est protubérant, bien sûr, mais il ne déséquilibre pas le téléphone quand ce dernier est posé sur une table.
Autre changement extérieur notable, le Magic V3 est encore plus fin que le Magic V2. Quand il est ouvert, le téléphone mesure 4,35 mm. Soit 0,35 mm de moins. Dit ainsi, ce détail semble insignifiant. Mais la différence est notable. Quand il est fermé, le V3 mesure 9,2 mm. Il est, de loin, le plus fin des smartphones pliants. Il est aussi légèrement plus compact : 0,1 mm moins haut et 0,1 mm moins large. Enfin, le Magic V3 pèse 226 grammes quand il est habillé de cuir végétal (et 230 grammes pour l’autre version).
Et cela sans sacrifier les autres aspects du téléphone, que ce soit la taille des dalles tactiles, identique à celle du V2, la taille des batteries, dont la capacité totale a même été augmentée, ou encore la durabilité du smartphone : verre de protection améliorée à l’avant et à l’arrière, charnière en magnésium plus résistante et même châssis protégé contre l’eau (certification IPX8). Il y a toujours deux capteurs selfie logés dans des poinçons, un pour chaque écran.
Les tranches sont en métal et contiennent tous les éléments, dont deux haut-parleurs vraiment stéréo, un capteur infrarouge et un bouton de mise en marche cachant le lecteur d’empreinte, lequel est plutôt réactif (mais que vous pouvez remplacer par la reconnaissance faciale). Tout est judicieusement placé, même si le contrôle du volume est légèrement trop haut. Mais ce n’est pas gênant.
Écrans
Parlons maintenant des écrans. Des dalles qui n’ont pas beaucoup évolué depuis le Magic V2, mais qui ont été légèrement améliorées, notamment au niveau de la luminosité. La dalle interne passe d’une luminosité maximale de 1600 nits à 1800 nits en pointe locale. La dalle externe peut désormais monter jusqu’à 5000 nits en pointe locale, une caractéristique qui a été doublée. Tout simplement.
À l’usage, la luminosité manuelle maximale de l’écran externe a effectivement été augmentée, puisque nous atteignons 760 nits sans HDR. Soit 200 nits de plus qu’avec le Magic V2. Pour l’écran interne, nous n’avons remarqué aucune différence avec le réglage manuel. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu d’amélioration en mode automatique.
Pour le reste, les fiches techniques respectives des deux dalles ne montrent aucun changement, que ce soit leur taille (6,43 pouces et 7,92 pouces), leur technologie d’affichage (AMOLED LTPO), leur définition et leur résolution (402 pixels par pouce), leur taux de rafraichissement (120 Hz), la compatibilité avec les stylets tactiles, etc. Si le Magic V2 était compatible iMax Enhanced en plus du HDR10+, le Magic V3 offre plutôt pour le codec Dolby Vision. Un changement qui concerne les deux écrans.
La colorimétrie reste également bonne pour les deux dalles. Les couleurs sont même légèrement plus respectées par le Magic V3, avec un Delta E moyen qui passe de 1,8 pour les deux écrans du Magic V2 à 1,6 et 1,7, pour l’écran externe et interne respectivement. La température moyenne des écrans se rapproche une fois encore des 6500° du blanc parfait : 6327° pour l’écran externe et 6366° pour l’écran interne. Notez que ces résultats ont été obtenus avec le mode « couleurs normales ». Avec le mode « couleurs vives », le Delta E passe au-dessus des 2 et le blanc est légèrement plus bleu, sans surprise. Vous pouvez, comme toujours, contrebalancer cela avec les réglages proposés par l’interface.
Certains pourraient estimer que ce manque d’évolution est un défaut. Nous pensons le contraire pour deux raisons. D’abord, Honor aurait pu réduire la taille des écrans en réduisant les dimensions du téléphone. Ensuite, les deux dalles étaient de très bonnes qualités. Notez cependant que Honor a amélioré certaines fonctions d’affichage des couleurs. Nous pensons notamment à un algorithme qui change dynamiquement la profondeur de champ pour réduire la fatigue oculaire.
Comme chez d’autres concurrents, nous regrettons que les réglages ne soient pas différenciés entre la dalle principale et la dalle externe. Les deux écrans impliquent des usages différents, notamment sur la colorimétrie et le taux de rafraichissement. Cela nous aurait semblé logique que les réglages reflètent cela.
Interface
Une fois le smartphone allumé, vous arrivez sur Magic OS, ici en version 8.0.1. Il s’agit de la même version que celle découverte en début d’année avec le Magic6 Pro et, plus tard, avec le Honor 200 Pro. Elle est basée sur Android 14, sans surprise. Même Google ne parvient plus à sortir ses téléphones avec la dernière version de son système d’exploitation. C’est le cas avec les Pixel 9. Alors, pourquoi les constructeurs tiers y parviendraient ?
Nous retrouvons ici tous les acquis de l’interface de Magic OS : le tiroir d’applications désactivé, le volet de notification séparé de celui dédié aux réglages rapides, les actions rapides en glissant sur les icônes soulignées, le mode Game Manager pour optimiser les performances du téléphone pendant que vous jouez.
Nous retrouvons aussi presque toutes les applications habituelles. Celles de Google, comme toujours. Celles de Honor, dont App Market, Honor Health, ou encore le gestionnaire de photos qui peut remplacer de bien belle manière Google Photos. En revanche, notre unité de test était dépourvue de pratiquement toute application commerciale. Seule Facebook reste installée par défaut. Et c’est tant mieux. Nous espérons que la version finale sera également aussi chiche en logiciels de ce type.
Comme tous les concurrents, Honor intègre de l’intelligence artificielle dans son interface. Fer de lance de la stratégie IA de Honor, vous retrouvez Magic Portal que nous avons découvert avec le Magic6 Pro puis le Honor 200 Pro. Ce système permet, théoriquement, de lancer une interaction plus rapidement grâce à un simple « glisser déposer ». Glissez le contenu (photo, texte, adresse, etc.) vers une application compatible Magic Portal et l’intelligence artificielle va suggérer une interaction pertinente en fonction de vos habitudes. Selon Honor, plus de 150 applications sont compatibles.
À cela s’ajoute les fonctions IA habituelles : traduction bidirectionnelle en temps réel, résumé des notes et de réunion, etc. Ces derniers fonctionnent sur le cloud (connexion obligatoire) et sont fournis par Google, mais aucun abonnement à Google One n’est obligatoire pour en profiter. Notez que, comme tous les smartphones Android, le Magic V3 bénéficie presque automatiquement de Gemini. Dans le gestionnaire de photos, vous retrouvez aussi une gomme magique et des outils de montage avec intelligence artificielle.
Dernier détail sur l’interface : la maintenance logicielle. Comme le Magic6 Pro, le Magic V3 profite de 4 ans de mise à jour d’Android et de 5 ans de patch de sécurité. C’est un an de plus que le Magic V2. Bien sûr, c’est moins que Google et Samsung. Et c’est encore insuffisant pour répondre aux futures exigences européennes (7 ans de mise à jour logicielle). Mais Honor reste dans la moyenne.
Performances
Passons sous le capot de la bête pour observer son moteur et la puissance que ce dernier peut développer. Nous sommes face à un Snapdragon 8 Gen 3, sans grande surprise. Ici, le composant se comporte relativement bien, malgré un espace moindre pour la dissipation de chaleur. Cette contrainte oblige à une certaine prudence. Donc, les scores obtenus dans les benchmarks par le SoC sont légèrement moins bons que ceux du Galaxy Z Fold 6 ou d’un flagship standard (OnePlus 12, ROG Phone 8, etc.).
Si la stratégie de Honor est prudente, elle n’est pour autant pas totalement conservatrice. Les performances du SoC sont meilleures qu’un Tensor G4 au niveau CPU et GPU. Et, quand la plate-forme est sollicitée (pour le gaming par exemple), le Magic V3 va monter en température. Dans les benchmarks graphiques, le smartphone peut monter jusqu’à 49°C. La chaleur va se ressentir sur certaines tranches. La stabilité de la plate-forme en pâtit bien évidemment : elle varie de 50 % à 75 % selon les tests et la charge de la batterie. Nous avons expérimenté pire.
Le SoC vedette de Qualcomm est accompagné ici de 12 Go de mémoire vive, lesquels sont étendus par défaut de 12 Go de « RAM virtuelle ». Avec un tel volume de RAM, l’option n’est quasiment jamais utile. Et même si c’est le cas, les performances sont différentes. Pour une grande partie des usages, cela suffit. Mais ce sont justement pour les usages qui comptent que cet écart de bande passante se fait sentir. Il serait donc intéressant de pouvoir désactiver cette option. Ce qui n’est pas le cas ici.
Finissons cette partie sur les performances avec un tour d’horizon des connectiques et connexions réseau. Le Magic V3 est compatible 5G, bien sûr, WiFi 7 dual band, Bluetooth 5.3, NFC, infrarouge (pour ceux qui aiment transformer leur mobile en télécommande) et USB 3.1 (avec prise en charge du DisplayPort). Le Magic V3 est compatible eSIM. Il n’y a ici aucun changement vis-à-vis du Magic V2.
Batterie
Pour alimenter cette plate-forme, Honor a offert à son Magic V3 une double batterie offrant une capacité totale de 5150 mAh. Il s’agit de la capacité la plus élevée dans un smartphone pliant. C’est 150 mAh de plus que le Magic 2. C’est 500 mAh de plus que le Pixel 9 Pro Fold. Et 750 mAh de plus que le Galaxy Z Fold 6. La différence avec la concurrence est très impressionnante. La performance est d’autant plus notable que le téléphone est plus fin que les autres !
Quel est le secret de Honor ? C’est la nature de cette batterie. Contrairement aux concurrents, Honor utilise des batteries en carbone et silicone, en lieu et place du lithium polymère. Honor (tout comme Huawei) utilise désormais ces matériaux pour les batteries de ses téléphones haut de gamme. L’avantage est une densité énergétique plus importante. Résultat : pour le même volume, la capacité est plus grande.
Cependant, cette augmentation providentielle suffit-elle à nourrir le Snapdragon 8 Gen 3 ? La réponse est oui. Le Magic V3 dispose d’une autonomie de deux jours en usage standard (web, réseaux sociaux, casual gaming, messagerie, streaming audio et vidéo). Pour les gamers, l’autonomie est comprise entre 5 et 7 heures en fonction du jeu et des réglages. Attention, ces chiffres sont obtenus avec l’écran secondaire. En utilisant exclusivement l’écran interne (il serait dommage de s’en passer), l’autonomie est plus faible. Reste à savoir à quelle fréquence vous ouvrez le Magic V3.
Une fois la batterie déchargée, il est temps de passer par la case recharge. Le smartphone est compatible charge rapide 66 watts en filaire et 50 watts sans fil. C’est d’ailleurs la première fois qu’un smartphone pliant est compatible avec la charge sans fil chez Honor. En outre, le Magic V3 offre une charge beaucoup plus rapide que la concurrence directe, qui se contente d’une puissance légèrement supérieure à 20 watts. Cela promet donc une expérience qualitative.
Encore faut-il disposer d’un chargeur compatible ! En effet, comme nous l’avons signalé précédemment, il n’y a pas d’adaptateur secteur dans la boîte du Magic V3. Nous avons rechargé le téléphone avec un chargeur 80 watts signé Huawei. Le téléphone l’a reconnu et a activé la charge rapide. Résultat, nous avons rechargé le Magic V3 en moins d’une heure et il vous faut une demi-heure seulement pour profiter d’une journée d’autonomie. Voici nos relevés intermédiaires :
- 29 % en 15 min
- 58 % en 30 min
- 88 % en 45 min
Pour soigner la batterie, vous disposez dans Magic OS d’un seul outil : la gestion de la charge intelligente qui permet d’éviter au maximum les surcharges. Un autre outil pour brider la charge à 80 % ou limiter la puissance de la charge à 25 watts serait bienvenu.
Audio
Passons à la partie audio. Dans ce domaine, le Magic V3 hérite des optimisations apportées au V2, notamment au niveau logiciel. Mais il bénéficie aussi de plusieurs améliorations matérielles. La première concerne les haut-parleurs. Ils sont désormais totalement symétriques. Une seule ouverture pour chaque haut-parleur. Et des ouvertures qui sont presque à l’opposé l’une de l’autre, pour une stéréo très équilibrée, avec de nombreux détails dans les médiums et dans les aigus, sans oublier les basses également présentes (mais pas aussi rondes que nous l’aurions voulu). Le volume sonore n’est pas trop fort à 50 %. Et il reste audible au-dessus de cette limite.
La seconde amélioration est une réponse à l’un de nos regrets sur le Magic V2 : l’absence de micro dédié à la captation vidéo. Honor a doté le V3 de ce composant. Et c’est une très bonne nouvelle pour les vidéastes amateurs. D’autant que, grâce à ce capteur, la réduction des bruits ambiants est encore meilleure. Ici, elle fonctionne extrêmement bien, même si cela métallise un peu la voix qui est isolée.
Vous retrouvez également trois autres micros sur le contour du V3 : un sur la tranche inférieure et deux sur la tranche supérieure. Le but est d’améliorer la qualité des appels audio et vidéo, que le téléphone soit ouvert ou fermé.
Côté codec audio, le Magic V3 étoffe l’éventail du Magic V2. Outre l’aptx HD qui accompagne les Snapdragon et que vous retrouvez chez de nombreux fabricants d’écouteurs sans fil (Bose, B&W, Sennheiser, Shure, Audio Technica, B&O), vous retrouvez le DTS X. Mais les haut-parleurs internes sont toujours incompatibles.
Photo
Côté photo, le Magic V3 profite d’une configuration très solide. Vous retrouvez trois capteurs à l’arrière dérivé du Magic V2 et du Magic6 Pro. Un capteur principal 50 mégapixels très lumineux. Un capteur ultra grand-angle avec une belle définition. Et un téléobjectif périscopique avec, ici aussi, une belle définition. Tous trois sont toujours aidés d’un autofocus laser pour une prise de vue rapide. Honor ajoute à cela deux capteurs selfies d’une qualité très correcte. Voici tous les détails de la configuration :
- Principal : capteur 50 mégapixels, objectif ouvrant à f/1.6, stabilisateur optique, autofocus à détection de phase
- Panorama : capteur 40 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.2, autofocus à mesure de contraste, angle de vue 112°
- Téléobjectif : capteur 50 mégapixels, objectif ouvrant à f/3.0, stabilisateur optique, autofocus à détection de phase, zoom optique 3,5x
- Selfie interne : capteur 20 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.2
- Selfie externe : capteur 20 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.2
Outre la partie matérielle, la partie logicielle est notable, puisque le Magic V3 profite, comme le Honor 200, d’un partenariat avec les Studios Harcourt. Vous retrouvez donc les mêmes filtres et les mêmes algorithmes. Mais, comme avec le Honor 200 Pro, il est impossible de simuler totalement l’éclairage d’un véritable studio. Ne vous attendez donc pas à un résultat identique.
Les photos produites par le Magic V3 sont bonnes, en journée et en soirée. Dans ce dernier cas, vous n’aurez pas besoin de passer en mode nuit, puisqu’il s’active automatiquement en mode automatique. Et vous ne pouvez rien faire contre cela. Un défaut que nous avions noté avec le Magic6 Pro et le Honor 200 Pro.
En journée, les couleurs sont belles, les détails nombreux et le piqué est précis. Le capteur principal est souvent pertinent, mais il n’a pas la même adaptabilité que le module principal du Magic6 Pro. En revanche, il va clairement être à la hauteur d’un Pixel 9 Pro Fold ou un Galaxy Z Fold 6. La mise au point des sujets en mouvement est très rapide. Parfois trop si vous avez l’habitude d’anticiper. Les contre-jours sont bien gérés, mais attention aux reflets sur les lentilles.
La stabilisation optique est efficace, aussi bien en photo qu’en vidéo, notamment avec le capteur principal, mais aussi, dans une moindre mesure, avec le téléobjectif. En vidéo, le téléobjectif aura parfois quelques difficultés à conserver des sujets nets en mouvement. En revanche, les zooms optique et numérique sont d’excellentes qualités. Ce que nous observons aussi en photo : jusqu’au zoom 10x, les résultats sont surprenants de finesse et de netteté, même en soirée. Jusqu’à 30x, cela reste correct. Au-dessus c’est moins bon.
L’ultra grand-angle est moins bon qu’attendu. En journée, ces résultats seront très corrects. En soirée, il manquera vraiment de luminosité, ce qui occasionne des baisses de piqué, voire de netteté sur les clichés nocturnes (en partie à cause du temps de pause exagérément long). En outre, sa colorimétrie est légèrement plus froide que le capteur principal (lequel présente déjà plus des couleurs plus froides que les vraies teintes). Et cela se voit.
En mode portrait, le capteur principal et le téléobjectif sont mis à contribution. Pour des résultats propres, avec un détourage précis et un bon respect des teintes. D’autant que les outils d’embellissement sont désactivés par défaut. Les deux capteurs selfies sont identiques. Mais le capteur extérieur réalise des clichés plus naturels. Notez que le Magic V3 propose aussi un mode portrait vidéo qui peut s’avérer utile pour des séquences « cinématiques ».
Conclusion
Contrairement à ses deux prédécesseurs (le Magic Vs et le Magic V2), le Magic V3 profite d’un lancement rapide qui lui permet d’être une alternative crédible (et actuelle) des modèles concurrents. Nous pensons bien sûr au Pixel 9 Pro Fold et au Galaxy Z Fold 6. Naturellement, les 100 euros d’écart avec le Pixel 9 Pro Fold peuvent jouer en sa défaveur. Cependant, les gamers et les amateurs de design innovant y trouveront davantage leur compte. De même en photo où le Magic V3 se rapproche davantage du Magic6 Pro, tandis que le Pixel 9 Pro Fold n’égale pas le Pixel 9 Pro XL.
Grâce à ce lancement plus rapide, le Magic V3 sera également mieux armé pour se battre face aux prochains modèles qui pourraient arriver dans les prochains mois en provenance de OnePlus, Oppo ou même Samsung. À l’heure où nous écrivons ces lignes, une seconde version du Galaxy Z Fold 6 est évoquée par les rumeurs. Grâce à sa taille de guêpe et ses qualités techniques, le Magic V3 aura certainement des arguments face à celui-ci.
En revanche, la différence de prix entre un Magic V3 et un Magic6 Pro, 700 euros tout de même, ne se justifie pas toujours. Bien sûr, la présence d’un second écran pliant et d’une charnière pour aller avec, explique l’augmentation du coût. Mais l’usage qu’il apporte, largement minoritaire, vaut-il ce prix ? Nous ne le pensons pas. Notre note reflète donc cela : le V3 est un très bon produit, très innovant, mais cher pour les bénéfices qu’il apporte.
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Le Magic V3 est un smartphone qui impressionne au premier contact. La finesse. La légèreté. La qualité de ses deux écrans. Passé cette première approche vient l'usage quotidien. Et il ne parvient pas toujours à se démarquer de la concurrence. Il y a de bonnes idées, comme Magic Portal. L'expérience est qualitative, en photo ou en multimédia. Mais le séparer de Samsung, de OnePlus ou de Google n'est pas toujours très simple tant la proposition est proche, pour un prix qui n'est pas à son avantage.
- Le design d'une finesse incroyable et la légèreté du smartphone
- La bonne luminosité des écrans et la colorimétrie maitrisée
- Les belles performances et la fluidité générale
- Les haut-parleurs symétriques
- Les belles photos produites de jour et de nuit
- La charge rapide avec un chargeur adapté et l'arrivée de la charge sans fil
- L'arrivée du microphone dédié à la captation vidéo
- L'impossibilité de gérer les deux écrans indépendamment
- L'absence du chargeur dans la boîte
- L'expérience quotidienne très proche de celle de la concurrence
- Le décalage en photo entre le Magic V3 et le Magic6 Pro