Test Honor Magic5 Pro : un essai transformé avec brio
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En 2022, Honor réussissait à nous surprendre avec le Magic4 Pro. Proposé à 1099 euros, il rivalisait largement avec des concurrents tous plus onéreux. Dix mois plus tard, Honor revient avec le Magic5 Pro, une magnifique réalisation qui corrige (presque) toutes les erreurs de son prédécesseur tout en améliorant l’expérience. Et tout ça sans abuser au niveau du prix. Est-il LE smartphone de l’année 2023 ? Réponse dans ce test.
Après sa séparation avec le groupe Huawei, nous nous sommes demandé quel serait l’avenir de la marque Honor. Serait-elle capable de revenir à son plus haut niveau de 2019 ? S’appuierait-elle fortement sur l’expertise de son ancienne maison-mère ? Redonnerait-elle vie à ses Magic, ses smartphones haut de gamme ? Que de questions, mais aussi une certitude : agrémentés des services Google, les nouveaux smartphones Honor ne manquent pas d’ambition.
Lire aussi – Test Oppo Find N2 Flip : un très bon smartphone qui arrive bien tard
Après un retour prudent fin 2021, notamment avec le Honor 50, la marque a déployé ses nouveautés en 2022 sur l’ensemble des segments. Et nous avons notamment testé le Magic4 Pro, un très bon smartphone haut de gamme dont le rapport qualité-prix était particulièrement affûté. Il y avait encore quelques soucis : luminosité de l’écran, une autonomie un peu juste, quelques soucis d’équilibre sur les photos.
Mais force est de constater que le Magic4 Pro nous a convaincus à la rédaction, au point d’avoir été intégré dans notre sélection des 10 smartphones de l’année 2022 que vous pouvez retrouver sur notre chaine YouTube. Un an plus tard, voici son successeur, le Magic5 Pro qui promet d’être plus abouti, corrigeant certains défauts, actualisant la proposition et allant encore plus loin dans certains domaines. Notamment sur la photo où il a temporairement pris la première place du classement DxO Mark. Le Magic5 Pro est-il le smartphone parfait ? Réponse dans ce test complet.
Fiche technique
Honor Magic5 Pro | |
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Dimensions | 162,9 x 76,7 x 8,8 mm |
Poids | 219 grammes |
Ecran | 6,81 pouces OLED LTPO Ratio 19,5:9 Definition 1312 x 2848 Résolution 460 ppi Taux de rafraichissement 120 Hz HDR10+, DCI-P3 |
Chipset | Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2 (4 nm) |
OS | Android 13 + Magic OS 7.1 |
RAM | 12 Go |
Stockage | 512 Go |
microSD | non |
Capteur principal | Principal : capteur 50 MP objectif ouvrant à f/1.6 Autofocus omnidirectionnel et autofocus laser Stabilisation optique taille des pixels : 1,4 micron Ultra grand angle : capteur 50 MP objectif ouvrant à f/2.0 autofocus standard angle de vue 122° Téléobjectif : capteur 50 MP objectif ouvrant à f/3.0 zoom optique 3,5x et numérique 100x autofocus à détection de phase stabilisateur optique Caméra Temps de Vol (ToF) vidéo 4K @ 60 ips |
Capteur selfie | 12 MP ouverture f/2.4 angle de vue 100° taille des pixels 1,22 micron Caméra Temps de Vol (ToF) |
Batterie | 5100 mAh Charge rapide 66W Charge sans fil 50W |
5G | Oui |
Connectivité | WiFi 6 Bluetooth 5.2 NFC Infrarouge |
Mini port jack 3,5 mm | non |
Biométrie | Scanner d’empreinte sous l'écran et Reconnaissance faciale |
Résistance à l'eau | Etanchéité (IP68) |
Prix et disponibilité
Le Magic5 Pro est proposé au prix public conseillé de 1199 euros. Il subit donc une augmentation de 100 euros par rapport à son prédécesseur. Cette hausse est similaire à la majorité des modèles haut de gamme présentés ces six derniers mois. Que ce soit chez Apple avec l’iPhone 14, chez Samsung avec les Galaxy S23 ou chez Xiaomi avec les Xiaomi 13. Compte tenu des équipements intégrés au téléphone, nous aurions pu nous attendre à une inflation plus sévère.
Au prix de 1199 euros, le Magic5 Pro se positionne au même tarif que le Vivo X90 Pro, un smartphone déjà testé dans nos colonnes. Un adversaire de taille auquel nous comparerons le flagship de Honor dans cet article. Le Magic5 Pro n’est pas le smartphone très haut de gamme le moins cher cette année : le Motorola Edge 40 Pro et le OnePlus 11 5G, dont vous pouvez déjà lire nos tests sur PhonAndroid, sont positionnés sous la barre des 1000 euros.
Le Magic5 Pro ne se décline qu’en une seule version. Elle est équipée de 12 Go de mémoire vive et de 512 Go de stockage. Cela représente une augmentation de 50 % de la RAM et le doublement du stockage. Rien que cela justifie en partie l’augmentation du prix. En France, le téléphone se décline en deux coloris seulement, contre cinq à l’international. Il y a le noir, avec une coque très brillante (et très salissante). Et il y a le très beau vert de notre version de test.
Le Magic5 Pro est disponible à partir du 18 avril 2023. Il est proposé sur la boutique Honor, bien sûr, mais aussi chez les distributeurs habituels. Au lancement, et jusqu’à fin juillet 2023, le smartphone bénéficie d’une réduction de 200 euros, ramenant le téléphone sous la barre des 1000 euros. En outre, une tablette est offerte. C’est une offre hyper intéressante.
Dans la boîte, vous retrouvez le téléphone, un câble de charge, un adaptateur secteur adapté à la charge rapide du téléphone et une coque en plastique souple et transparente. Notez que la coque ne sera pas forcément disponible dans la boîte, toujours pour répondre à une demande des opérateurs qui préfèrent que vous en achetiez une.
Test vidéo complet du Honor Magic5 Pro :
Design
Commençons ce test complet avec le design. Un design qui s’appuie très largement sur celui du Magic4 Pro. Que ce soit à l’avant, avec le poinçon en forme de pilule pour le double capteur selfie, ou à l’arrière, avec le module photo principal circulaire. De même, le Magic5 Pro reprend la même taille d’écran que son prédécesseur et peu ou prou le même encombrement. Le nouveau porte-étendard est très légèrement plus large, mais très légèrement moins haut et moins épais. Il forcit également de 5 grammes sur la balance. Les fans de Honor peuvent donc être rassurés : nous sommes clairement en terrain connu.
Mais il y a naturellement quelques modifications pour séparer les deux téléphones. La plus importante concerne l’arrière avec une coque en verre minéral incurvée autour du module photo, à l’image du OnePlus 11 par exemple. Honor utilise ici une courbe de Gaudi (du nom du célèbre architecte espagnol) pour intégrer naturellement l’énorme module photo. L’effet appliqué est très élégant, même si le bloc est tout de même protubérant. Et l’ensemble est très stable quand le smartphone est posé sur une surface plane. C’est parfait.
Le dos du téléphone est habillé de verre minéral. La finition est différente en fonction de la couleur. La version noire est particulièrement glissante et salissante. C’était aussi le cas l’année dernière avec notre version bleue de test. Et la version verte est non seulement plus élégante, mais la finition est mate et satinée. Pas de trace de doigt visible. Elle reste un peu glissante : attention aux mains mouillées. À choisir entre les deux, nous préférons la verte à 300 %.
Sur les tranches, nous retrouvons de l’aluminium, bien évidemment. Le positionnement des éléments techniques est assez classique. Mais nous constatons avec plaisir deux haut-parleurs symétriques, que nous retrouverons dans la partie audio de ce test, ainsi qu’un capteur infrarouge à côté du micro secondaire pour la réduction de bruit active. Notez que, malgré toutes les ouvertures sur ces tranches, le téléphone est certifié IP68 contre l’eau et la poussière. C’était déjà le cas l’année dernière.
À l’avant, vous retrouvez un très grand écran. Cette dalle est incurvée non seulement sur les tranches latérales, mais aussi sur les tranches haute et basse. Bien sûr, pour ces deux dernières, c’est moins évident. Trois éléments à noter en façade, outre le poinçon en pilule, déjà évoqué précédemment. D’abord, le lecteur d’empreinte digitale, positionné sous la dalle. Un capteur optique plutôt rapide, qui remplace le capteur ultrasonique du Magic4 Pro qui était vraiment bluffant. Un très léger recul ici donc. Ensuite l’écouteur téléphonique presque invisible. Il est caché entre la bordure de l’écran et la tranche en aluminium. Enfin la protection d’écran préinstallée en usine.
Écran
Restons en façade du smartphone et étudions l’affichage du Magic5 Pro. Il s’agit d’une dalle qui reprend en grande partie les spécifications techniques de celle du Magic4 Pro : même taille, même nature, même fabricant, même ratio, même définition (et donc même définition). Mais, nous l’avons vu lors de précédents tests, cela ne veut pas dire que ce nouvel écran ne présente pas quelques améliorations.
L’écran du Magic5 Pro est donc OLED (et non AMOLED). Il est produit par le fabricant chinois BOE. Il mesure 6,81 pouces au format 19,5/9e. Une taille excellente pour regarder des films, des séries ou pour jouer à un jeu. Attention, les bordures incurvées, qui facilitent légèrement la prise en main, gênent aussi légèrement pour profiter de ces contenus. On ne peut pas tout avoir !
Sans changement vis-à-vis du Magic4 Pro, la définition de l’écran du Magic5 Pro est légèrement inférieure au Quad HD+. Le smartphone affiche très exactement 1312 pixels en largeur et 2848 pixels en hauteur. La résolution atteint donc 460 pixels par pouce, sans changement non plus. Cette résolution est très largement suffisante pour tous les usages.
Certains pourraient même la trouver trop élevée pour leurs usages. Si c’est le cas, une option permet de baisser la définition autour du Full HD+ et même un peu en dessous (mais pas jusqu’au 720p non plus). L’intérêt est de réduire la consommation d’énergie. Sachez que, par défaut, la définition de l’écran est réglée sur « dynamique ». Cela permet d’économiser de la batterie tout en conservant un bon confort visuel.
Même chose du côté du taux de rafraichissement. La dalle peut monter jusqu’à 120 Hz, comme tous les smartphones de sa catégorie. Et, par défaut, le réglage est dynamique, jonglant entre les différentes fréquences à sa disposition afin d’équilibrer entre économie d’énergie et fluidité. Théoriquement, le taux peut descendre jusqu'à 1 Hz, comme avec les smartphones les plus onéreux de Samsung. C’est très bien. Bien sûr, vous pouvez manuellement fixer ce taux en permanence : 60 Hz, 90 Hz ou 120 Hz. Bien sûr, ce choix aura des conséquences sur l’autonomie.
Côté colorimétrie, le Magic5 Pro est compatible sRGB, DCI-P3 et HDR10+. Il propose deux profils : « couleurs normales » et « couleurs vives ». Avec le premier profil, la reproduction des couleurs est excellente. Le Delta E moyen est de 1,7, comme l’année dernière. C’est un très bon score. La température moyenne des couleurs est un peu basse, à 6260°. Cela veut dire que le blanc est très légèrement jaune (le blanc parfait étant à 6500°).
Le mode “couleurs vives » est meilleur que nombre de ses congénères sur d’autres téléphones. Le Delta E est assez haut, à 3,1, mais il est moins élevé que chez d’autres fabricants. En outre, la température moyenne des couleurs est inférieure à 6900°, alors que la concurrence dépasse les 7000°. Comme toujours chez Honor, l’interface vous offre la possibilité de contrebalancer cela selon vos goûts grâce à une roue chromatique.
Avec notre sonde, nous avons également mesuré la luminosité de la dalle. Théoriquement, celle-ci atteint les 1800 nits en mode automatique, sous le soleil et de façon très localisée. Au quotidien, la luminosité sera moins élevée. Mais elle est tout de même très confortable. En mode manuel, la luminosité maximale est supérieure à 750 nits, quel que soit le profil colorimétrique choisi. Un résultat très intéressant : habituellement, vous devez choisir entre luminosité et colorimétrie. Ici, ce n’est pas le cas.
Comme pour le Magic4 Pro, l’écran du Magic5 Pro est agrémenté de nombreuses fonctions de confort, dont une partie est gérée par un coprocesseur d'image développé par Honor. L’améliorateur vidéo qui ravive les couleurs. Et le « booster de fréquence d’images » qui va fluidifier les films. Cependant, cette année, Honor est allé plus loin encore en intégrant plusieurs fonctionnalités dédiées à la fatigue oculaire. Grâce à ces fonctions, l’écran est capable d’afficher des couleurs plus naturelles en mode nocturne, de réduire la luminosité de façon plus intelligente et de réduire les scintillements quand la lumière ambiante est trop faible.
Interface
Une fois le smartphone allumé, vous accédez à Magic OS, la ROM customisée d’Android qui prend la relève de Magic UI. Un changement de nom qui se veut être l’un des symboles de la séparation entre Magic UI et EMUI. En d’autres termes de la séparation entre Honor et Huawei. En vrai, tout cela n’a aucun impact sur la prise en main quotidienne du smartphone. Les fondamentaux sont toujours les mêmes. Si vous êtes habitués à Magic UI, vous ne serez pas perdu avec Magic OS.
La version de Magic OS installée par défaut sur le Magic5 Pro est numérotée 7.1. Elle est bien sûr basée sur Android 13. Et elle ressemble de moins en moins à EMUI, même si certaines habitudes sont difficiles à perdre. Nous en voulons pour preuve le tiroir pour les applications qui est désactivé par défaut sur Magic OS, comme cela a toujours été le cas chez Huawei et Honor. Bien sûr, vous avez un réglage pour le réactiver si cela vous perturbe trop.
Dans cette version de l’interface, vous êtes accueilli par deux nouveaux dossiers prédominants : Suggestions Yoyo et Essentiels. Le premier est un widget qui suggère des applications en fonction de vos usages, à l’image du widget Siri sur iOS qui met en avant des applications selon vos habitudes. Le second est un dossier plus classique avec brochette d’applications système : Santé, Galerie, Notes, Gestionnaire de téléphone, Thèmes, Réglages, etc.
Sur le premier écran d’accueil, vous retrouvez aussi les applications de Google, le Play Store, Chrome et deux applications de Honor : My Honor et App Market. Le premier est un accès direct à la boutique de la marque, où vous pouvez acquérir smartphones, tablettes, PC et accessoires connectés. Le second est une alternative au Play Store, un peu comme l’AppGallery de Huawei. Depuis l’App Market, vous pouvez installer des applications et même mettre à jour celles qui ont été installées depuis le Play Store.
Profitons aussi de cette occasion pour faire le tour de quelques fonctionnalités intéressantes proposées par Magic OS. Thème qui intègre une boutique où vous pouvez acheter et télécharger des thèmes complets. Une fois le thème téléchargé, vous pouvez l’installer depuis le menu Paramètres puis « Écran d’accueil et fond d’écran ». Game Manager pour gérer le comportement du téléphone avec les jeux. Yoyo qui est l’équivalent d’Assistant dans Magic OS. Bien sûr, l’assistant virtuel de Google est également présent. Ou encore AI Privacy Call qui permet de réduire les risques que votre conversation soit entendue par une personne proche. Ça peut être utile.
Comme avec le Magic4 Pro, vous retrouvez ici plusieurs applications commerciales installées par défaut. Switfkey pour le clavier système. Netflix, Facebook, Booking, TikTok sur le second écran d’accueil. TrainPal, Trip.com et WPS Office dans un dossier appelé « Meilleures applis ». Cette liste est similaire à celle du Magic4 Pro. Il est dommage de constater qu’elle n’a pas évolué à la baisse. D’autres constructeurs rendent facultative l’installation des applications commerciales. C’est une bonne solution, même si elle rapporte certainement moins d’argent au constructeur.
Nous ne discuterons pas ici les choix esthétiques de cette interface. Chacun ses goûts. En revanche, nous relevons un point faible : la durée des mises à jour. Si Honor garantit jusqu’à 4 ans de patch de sécurité pour protéger les données des utilisateurs, la marque n’offrira que deux mises à jour majeures d’Android. C’est trop léger pour un smartphone haut de gamme. Quasiment tous les concurrents proposent un support plus long, même Motorola qui n’est pas connu pour être le meilleur élève dans ce domaine. La filiale de Lenovo en propose désormais trois depuis le Edge 40 Pro. Deux ans sur le Magic5 Pro, c’est vraiment trop peu !
Performances
Parlons maintenant des performances du Magic5 Pro. Il y a plusieurs éléments importants à prendre en compte avant d’évoquer les chiffres « bruts ». D’abord, la plate-forme s’appuie évidemment sur le Snapdragon 8 Gen 2 de Qualcomm. Il est associé à 12 Go de RAM au format LPDDR5X, la dernière norme de mémoire vive pour smartphone. Le format du stockage est UFS 4.0. Il s’agit ici aussi de la dernière norme disponible. L’objectif est évidemment de fluidifier le flux de données entre les éléments importants du téléphone.
Ajoutons à cela trois composants développés par Honor. D’abord, Honor C1 qui gère les connexions WiFi et Bluetooth. Grâce à cette puce, les connexions sans fil sont plus rapides (avec la fonction Link Turbo X). Et c’est effectivement plus rapide, malgré l’absence regrettable (mais excusable) du WiFi 7. Ensuite, Discrete Display Chipset, le coprocesseur de l’écran évoqué précédemment dans ce test. Enfin, Discrete Security Chip, un coffre-fort local comparable à Samsung Knox pour verrouiller les données sensibles. L’ensemble est évidemment nourri à l’intelligence artificielle.
Armé de toutes ces technologies, le Magic5 Pro ose évidemment la comparaison avec le Galaxy S23 Ultra. Et les résultats avec les benchmarks sont d’ailleurs voisins. Le Magic5 Pro dépasse les 1,1 million de points sur AnTuTu et frôle les 15000 points sur PCMark. Le smartphone atteint également de très bons scores sur 3DMark et Geekbench, tous dans la même fourchette que les autres smartphones sous Snapdragon 8 Gen 2, que ce soit le Edge 40 Pro, le OnePlus 11 ou les Galaxy S23, S23+ et S23 Ultra. Comme toujours, dans les tests usant de l’intelligence artificielle, le Snapdragon 8 Gen 2 brille : le Magic5 Pro frôle les 4 millions de points sur AITuTu.
Côté gestion de la température, après un Magic4 Pro dont l’humeur pouvait être assez ardente, Honor a opté pour une gestion stricte : à 43°, le téléphone doit arrêter de chauffer. C’est une limite que vous retrouvez aussi dans d’autres smartphones et qui semble bénéficier d’un certain consensus sur le marché : ce n’est ni trop ni trop peu. Cela permet au SoC de s’exprimer, tout en garantissant une expérience sereine à l’utilisateur.
Cette stratégie a une conséquence difficile : la stabilité est assez mauvaise. Elle atteint 55% en moyenne. Cela veut dire que les joueurs perdront 45 % des performances entre le début et la fin de leur partie. C’est dommage pour Fortuite ou League of Legends. Parfois la stabilité sera meilleure. Mais, la plupart du temps, c’est pire : la puissance initiale peut être réduite de moitié pour réguler la température.
Au quotidien, cela ne se ressent pas, bien évidemment. Peu d’applications actuelles, même ludiques, sont en mesure de pousser le Snapdragon 8 Gen 2 dans ces retranchements. Mais nous pensons aussi aux applications de demain qui seront nécessairement plus gourmandes que celles d’aujourd’hui. Et les stress tests actuels permettent justement de comprendre comment le smartphone se comportera avec les applications disponibles dans un avenir proche. Nous aurions préféré une gestion de la température et des performances comme celle de Motorola avec le Edge 40 Pro : un juste équilibre et une gestion de la température progressive. Ce n’est donc pas un point bloquant.
Batterie
Les performances d’un smartphone sont toujours contrebalancées par la consommation d’énergie. Avec le Snapdragon 8 Gen 2, nous avons appris, avec nos précédents tests, qu’il est désormais possible de conjuguer puissance et autonomie. Bien sûr, faut-il encore se donner les moyens d’y arriver. D’abord en choisissant des composants qui sont capables de réguler leur gourmandise, notamment l’écran et le SoC. Ensuite en intégrant une batterie digne de ce nom. Et heureusement, c’est le cas ici aussi.
La version internationale du Magic5 Pro (celle qui est commercialisée en France) est dotée d’une batterie lithium-ion de 5100 mAh. Une capacité au-dessus de la moyenne du marché. C’est une très bonne nouvelle. Parce que nous en voulons toujours plus, nous aurions apprécié de tester la batterie en silicone de la version chinoise. Elle profite d’une capacité de 5450 mAh dans le même emplacement. Chauffe-t-elle plus ? Est-elle aussi aboutie ? Nous ne le savons pas. Mais l’initiative est belle.
Notre version de test est munie d’une batterie de 5100 mAh, donc. Quelle autonomie offre-t-elle avec le nouvel écran et le nouveau SoC du Magic5 Pro ? Le test d’endurance PCMark nous indique que le téléphone consomme 60 % de sa batterie en 13 heures et 40 minutes en usage standard (bureautique, surf sur web, photo, messagerie, réseaux sociaux, streaming). Soit, une autonomie totale de 22 heures et 45 minutes. Nous convertissons ce score en 2 jours et demi d’usage. Voire un peu plus. Et cela avec les réglages par défaut d’écran et de performance. Sachez que vous pouvez presque atteindre les 3 jours si vous choisissez des réglages plus économes encore.
Pour les joueurs, la durée d’utilisation du smartphone avant de devoir recharger est évidemment différente. Nous avons mesuré une autonomie comprise entre 4 heures pour les jeux très gourmands et 5 heures 30 avec les jeux moins énergivores. L’autonomie réelle dépend évidemment de la qualité des graphismes du jeu. Si vous choisissez les graphismes par défaut de Genshin Impact, vous dépassez les 5 heures. Si vous montez la fréquence des images à 60 fps et la qualité des graphismes au maximum, vous arrivez à 4 heures, mais guère plus.
Si votre usage mélange du jeu comme Genshin Impact et des usages plus classiques, comme les réseaux sociaux, votre autonomie est évidemment moindre que les deux jours et demi que nous avons précédemment. La différence est proportionnelle à votre temps de jeu, évidemment.
Une fois la batterie déchargée, il faut passer par la case recharge. Ici, vous avez deux choix : charge filaire et charge sans fil. Dans le premier cas, vous profitez d’une puissance pouvant monter à 66 watts. C’est beaucoup moins que les 100 watts acceptés par le Magic4 Pro. Et, comme l’année dernière, vous avez dans la boîte un chargeur adapté à cette puissance. Avec ce chargeur, vous rechargez le Magic5 Pro de 0 à 100 % en 48 minutes. Même si vous pouvez trouver mieux ailleurs, cela reste une bonne expérience, notamment compte tenu de la capacité de la batterie.
Voici quelques données intermédiaires :
- 10 % en 3 minutes
- 30 % en 10 minutes
- 50 % en 15 minutes
- 76 % en 30 minutes
- 98 % en 45 minutes
Si vous préférez la charge sans fil, le Magic5 Pro accepte une puissance de 50 watts. Soit la moitié de la puissance acceptée par le Magic4 Pro. Que ce soit sur la charge filaire ou la charge sans fil, nous sommes un peu déçus que Honor recule sur la puissance acceptée par son flagship. C’était l’une des grandes forces de son prédécesseur (même si cela le faisait chauffer).
Notez enfin que Magic OS intègre plusieurs outils pour préserver la batterie. D’abord la charge intelligente (ou charge programmée) qui s’appuie sur vos habitudes pour réduire au maximum le temps où le téléphone est branché alors que sa batterie est pleine. Ensuite la charge limitée qui ne va jamais compléter la charge, mais se limiter à 90 % environ, pour préserver la durée de vie de la batterie.
Audio
Parlons maintenant de l’expérience audio offerte par le Magic5 Pro. Une expérience très qualitative, basée en grande partie sur celle du Magic4 Pro. Nous retrouvons notamment la configuration stéréo quasi symétrique avec un haut-parleur principal sur la tranche inférieure et un haut-parleur secondaire muni de deux sorties : une sur la tranche supérieure et une en façade, au niveau de l’écouteur téléphonique.
Le haut-parleur principal se charge principalement des basses et des médiums. Le haut-parleur secondaire prend en charge aussi des médiums, ainsi que les aiguës. Le résultat est plutôt bon quand vous tenez le téléphone devant vous à l’horizontale. La puissance émise est supérieure à la moyenne et le son ne subit que très peu de distorsions, même quand le volume dépasse les 50 %. Si cette configuration n’est pas idéale pour écouter de la musique, elle est cependant largement suffisante pour profiter d’un film ou d’une série.
Seul vrai point faible des haut-parleurs intégrés, ils ne sont pas compatibles DTS-X, alors que le téléphone prend en charge cette technologie. Comme avec le Magic4 Pro, pour profiter de cette fonction, il vous faut utiliser un casque compatible (filaire ou sans fil). Comme en 2022, nous avons activé le DTS-X avec une paire de Honor Earbuds 2 Lite. Et cela fonctionne parfaitement bien. L’intérêt de DTS-C est similaire à celui de Dolby Atmos : adapter les fréquences audio au contenu et aux préférences de l’utilisateur grâce à des profils préconfigurés ou un égaliseur complet.
Troisième point positif du Magic5 Pro en audio : le microphone dédié à la captation vidéo. Lui aussi était présent dans le Magic4 Pro. Et il est de retour cette année. Ce composant sert essentiellement à capter le son lors d’une prise de vue en vidéo, en association avec le capteur principal. Grâce à lui, vous avez un peu plus de contrôle sur le son, avec la possibilité de faire un « zoom audio », c’est-à-dire mettre en avant une source plutôt qu’une autre (quand deux personnes parlent, par exemple). Notez que vous pouvez également capturer le son à partir d’écouteurs connectés au téléphone.
En conversation, le Magic5 Pro offre une bonne expérience, sans grésillement ni sifflement. Vous entendez bien votre correspondant et ce dernier vous entend également. Le contraire aurait été étonnant, dans le mauvais sens du terme.
Photo & vidéo
Finissons ce test complet avec la photo. Une partie relativement importante puisque le Magic5 Pro a été pendant plusieurs semaines en première position du classement DxO Mark des meilleurs photophores, devant le Mate 50 Pro, le Pixel 7 Pro et l’iPhone 14 Pro Max. Entre le début de nos tests et la publication de ce test, il a été dépassé par le Find X6 Pro d’Oppo d’un petit point. Qu’est-ce qui justifie cette excellente position ? C’est ce que nous avons voulu découvrir. Faisons d’abord le tour du propriétaire :
- Principal : capteur 50 mégapixels, taille du capteur 1/1,12 pouce, taille du pixel 1,4 micron, objectif 23 mm avec huit lentilles ouvrant à f/1.6, autofocus omnidirectionnel, autofocus laser, stabilisateur optique
- Ultra grand-angle : capteur 50 mégapixels, taille du capteur 1/2,76 pouce, objectif 13 mm ouvrant à f/2.0, autofocus standard, angle de vue 122°, mode macro jusqu’à 2,5 cm
- Téléobjectif : capteur 50 mégapixels, taille du capteur 1/2,51 pouce, objectif 90 mm ouvrant à f/3.0, autofocus à détection de phase, stabilisateur optique, zoom optique 3,5x et numérique 100x
- Selfie : capteur 12 mégapixels, taille du capteur 1/1,12 pouce, taille du pixel 1,22 micron, objectif 23 mm ouvrant à f/2.4, angle de vue 100°
Vous remarquerez une certaine cohérence dans les capteurs à l’arrière : ils ont tous la même définition pour apporter de l’homogénéité. En comparaison du Magic4 Pro, le Magic5 Pro se distingue avant tout par des objectifs tous plus lumineux que leurs prédécesseurs respectifs. En outre, le capteur principal est beaucoup plus grand : 1/1,12 pouce contre 1/1,56 pouce. Et il est stabilisé, ce qui n’était pas le cas en 2022. Et il gagne un stabilisateur qui nous avait manqué en 2022. Pour le reste, les changements sont anecdotiques.
À cela s’ajoute un capteur ToF qui calcule les distances en temps réel. Cela a deux utilisations. Accélérer la mise au point d’un capteur photo sur les objets en mouvement. Et cela améliore le détourage des objets pour les flous d’arrière-plan. C’est un capteur utilisé dans le Magic4 Pro et chez certains concurrents, notamment Apple. Vous retrouvez le même en façade. Il sert à la reconnaissance faciale et au mode portrait pour les selfies. D’ailleurs, en façade, le Magic5 Pro reprend à l’identique la configuration du Magic4 Pro. C’est le seul module à ne pas bénéficier d’une amélioration.
Au premier lancement de l’application « Appareil Photo », vous devez choisir un premier réglage (que vous pouvez changer a posteriori) : activer le mode lumineux ou rester en mode naturel. Vous pouvez voir ci-dessus un comparatif entre les deux : l’un est plus doux au niveau des couleurs et l’autre plus vibrant. Également, au lancement du mode portrait, vous devez choisir entre l’activation ou non du mode embellissement (qui va retravailler le visage des sujets). Vous pouvez aussi basculer de l’un à l’autre dans un second temps.
Quels sont les résultats obtenus par cette belle configuration ? Ils sont dans l’ensemble très bons. Excellentes couleurs sans exagération. Une belle netteté sur l’ensemble du cliché. De la précision dans la mise au point. Du contraste. Et surtout du naturel. Mais il faudra parfois jouer avec les réglages pour obtenir la photo parfaite. L’utilisation de la fonction AI (avec reconnaissance de scène) est souvent une bonne idée, parce que les couleurs seront accentuées, mais respectées, alors que le mode lumineux exagère un peu trop sur le contraste.
La gestion de la lumière est vraiment bonne. En contre-jour direct avec le soleil, le Magic5 Pro parvient à diminuer son impact pour faire ressortir des détails sur l’ensemble de la scène. Les couleurs restent belles et naturelles. Les contrastes sont respectés. De même, la prise de vue est très rapide, grâce à l’utilisation combinée de l’autofocus multidirectionnel et la caméra Temps de vol. Les sujets en mouvement sont comme figés dans le temps. Honor a également inclus un algorithme qui optimise la prise de vue de sujets en mouvement en capturant les images avant l’appui sur le déclencheur. C’est très impressionnant.
En soirée, les résultats restent également excellents, avec de beaux contrastes, des détails et des textures bien reproduites. Attention cependant aux sources de lumière artificielle colorées qui peuvent dénaturer les photos (ci-contre, l’avant du bateau n’est en réalité pas aussi violet). Notez que le mode automatique allonge automatiquement la durée de prise de vue pour des résultats très équilibrés. Le mode nuit dédié ne sert donc que très peu avec le capteur principal. La nuit aussi, l’option AI offre un résultat différent du mode sans AI. Comme en journée, vous pourriez avoir besoin de l’activer (ou la désactiver) selon la scène.
L’ultra grand-angle produit de belles photos, avec de bonnes couleurs et de nombreux détails en journée. La luminosité est moins bien gérée, sans surprise : les clichés sont moins lumineux, moins équilibrés. Le processeur d’image redresse bien les distorsions de la lentille. Mais du flou reste présent sur les côtés quand le sujet est trop proche. En soirée, les résultats perdent en contraste. Le mode nuit permet de regagner en équilibre, sans exagérer sur la lumière.
L’ultra grand-angle est en charge du mode super macro. Et la qualité des macros est vraiment bonne, notamment la journée. Grâce à l’autofocus, vos photos sont nettes, sans avoir besoin de faire la mise au point manuellement. L’interface vous propose trois angles de vues. Il s’agit simplement d’un zoom numérique. En soirée, par manque de lumière, la qualité est beaucoup moins bonne. Il est alors préférable de passer sur le zoom optique.
Parlons justement des photos avec zoom. Le capteur du téléobjectif réalise aussi de bonnes photos en journée : les couleurs sont bien reproduites et les clichés sont équilibrés. Grâce au stabilisateur optique, vous gagnez en précision quand vous utilisez le zoom numérique. De nuit, les résultats sont moins contrastés, mais ils conservent de belles textures et une bonne netteté.
Sur les scènes où la lumière est trop faible, le mode nuit vient à votre rescousse pour révéler les détails et apporter plus d’équilibre. Nous vous déconseillons de passer au-dessus des 50 fois en journée et des 10x la nuit pour ne pas voir vos clichés envahis d’artefacts. Également, le calcul des ISO est, de nuit, inconstant : parfois la mesure est trop faible, parfois elle est trop élevée. Et cela change du tout au tout (voir ci-dessous).
Le Magic5 Pro réalise d’excellents portraits avec le capteur principal, que ce soit de jour ou de nuit. Le détourage est précis et le bokeh en arrière-plan est superbe. Les couleurs sont naturelles et les détails sont nombreux. Si vous désactivez les outils d’embellissement, le grain de la peau reste intact. Attention, si le sujet est un peu de travers, le capteur peut rater son détourage et gâcher la photo, comme c’est le cas avec le premier portrait de nuit ci-contre. Avec le capteur téléobjectif, les portraits restent de très bonne qualité, mais vous allez perdre en détail et en finesse. En outre, le capteur ouvrant moins grand, avec un risque de déséquilibre de lumière.
Restons sur les portraits et passons à l’avant du Magic5 Pro. Si le capteur selfie n’a pas changé, nous ne nous en plaindrons pas : les clichés qu’il réalise sont excellents, de jour comme de nuit. Mise au point précise grâce au capteur ToF. Belles couleurs. Reproduction fidèle des visages. Bon détourage. Ici aussi, vous avez la possibilité d’activer les outils d’embellissement. Nous vous le déconseillons pour éviter le lissage excessif de la peau. Vous avez trois réglages sur les angles de vue : normal, serré et groupe. Cela permet d’adapter la composition aux scènes.
Pour finir, parlons de l’un des gros défauts du Magic5 Pro en photo : la mauvaise gestion des reflets de la lumière entre les lentilles de l’objectif principal et de l’ultra grand-angle. Si le soleil est présent ou si des lampadaires sont présents dans la scène, des aberrations optiques apparaissent très souvent (comme vous pouvez le constater tout au long de ce test). Certaines apportent un certain cachet. D’autres vont gâcher les photos. Le revêtement sur les lentilles n’est donc pas optimal.
En vidéo, ce que propose le Magic5 Pro, il le fait plutôt bien, avec de belles couleurs et de bons contrastes. Le mode portrait vidéo a été grandement amélioré, offrant une meilleure maitrise du bokeh. Et l’option Magic Moment choisit pertinemment les photos à partir des vidéos. Comme en photo, les capteurs sont sujets à des reflets malheureux. Nous avons aussi constaté une grosse différence de teinte entre les capteurs, du bruit prononcé avec le zoom numérique et une perte de détails sur les côtés avec l’ultra grand-angle. Que ce soit en Full HD ou en 4K (notez que l’ultra grand-angle n’est pas compatible 4K). Notez aussi que le Magic5 Pro ne propose pas de vidéo en 8K, ni même de « Cinematic Mode » ou la compatibilité Dolby Vision. Peut-être pour une prochaine itération.
Conclusion
Nous l’attendions de pied ferme ce successeur du Magic4 Pro. Et nous ne sommes pas déçus. Il en reprend toutes les forces. Il en oublie certaines faiblesses. Et il améliore encore l’expérience générale. Le Magic5 Pro est clairement l’un des chouchous 2023 de la rédaction. En outre, malgré une inflation de 100 euros, il reste moins cher que ses concurrents directs, les Xiaomi 13 Pro, Galaxy S23 Ultra et iPhone 14 Pro Max. C’est un excellent cru que nous propose donc ici Honor. Un cru qui va clairement mettre la pression sur la marque ces prochaines années. Car, désormais, nous n’attendrons pas moins que l’excellence.
Le Magic5 Pro est un excellent smartphone. Il fait naturellement partie de nos téléphones préférés sur le premier semestre 2023. Et il a les moyens de faire partie de notre Top 10 annuel. Après un surprenant Magic4 Pro qui nous avait convaincu, le Magic5 Pro s'appuie sur les mêmes atouts, tout en peaufinant la recette : un peu moins d'exubérance d'un côté, un peu plus de panache de l'autre. Design réussi. Plate-forme puissante. Ecran à la colorimétrie soignée. Recharge raisonnablement rapide. Et un triptyque photo cohérent et lumineux. Nous avons là tous les ingrédients pour un grand téléphone. Quelques légers faux pas, notamment sur les mises à jour, le séparent de la perfection. Mais, magré cela, le Magic5 Pro est à l'évidence une valeur sûre.
- Le très beau design
- Les belles performances au quotidien
- L'écran très bien calibré et lumineux
- La bonne autonomie
- L'expérience audio qualitative
- Les très belles photos produites par tous les capteurs
- Le rapport qualité-prix amélioré
- Les performance en jeu qui chutent dès que la température augmente
- La mauvaise gestion des reflets dans les lentilles des objectifs photo
- Les deux ans de mise à jour d'Android
- Le recul sur la charge rapide par rapport au Magic4 Pro