Test Honor Magic 7 Lite : sa proposition n’est pas aussi solide que son écran

Notre avis

Un an après le Magic6 Lite, Honor revient avec son successeur, nommé sans grande surprise Magic7 Lite. Pourvu d’une fiche technique très proche de celle de son prédécesseur, ce nouveau smartphone ne veut pas en changer la recette. Au contraire : le Magic 7 Lite veut la peaufiner. Est-ce suffisant face à une concurrence très vive ? Réponse dans ce test complet.

La série Magic de Honor n’est pas consacrée uniquement au segment haut de gamme. Aux côtés du Magic6 Pro, par exemple, vous retrouvez un modèle beaucoup moins onéreux, mais pas forcément moins ambitieux : le Magic6 Lite. Ce smartphone, testé dans nos colonnes à son lancement en janvier 2024, promettait une expérience premium pour un prix abordable. Et, malgré quelques défauts, l’expérience offerte était bonne.

Lire aussi – Test OnePlus 13 : l’excellente surprise de ce début d’année

Un an plus tard, Honor remplace assez logiquement le Magic6 Lite par le Magic7 Lite. Le positionnement tarifaire est presque le même. Et la proposition n’a pas tant bougé que cela : nous retrouvons un téléphone fonctionnel, très fin et plutôt joli à regarder. Bien sûr, Honor a actualisé sa proposition et corrigé quelques-uns des défauts de son prédécesseur. Quels sont ces changements ? Modifient-ils vraiment l’expérience ? Réponse dans ce test complet.

Prix et disponibilité

Le prix public conseillé du Magic 7 Lite est de 380 euros (à quelques centimes près). Cela correspond à une baisse de 20 euros par rapport au prix de lancement du Magic6 Lite, lequel est aujourd’hui commercialisé 280 euros sur le site officiel de la marque. Le Honor 200, sorti en septembre 2024 et pourvu d’une fiche technique plus fournie, est proposé à 400 euros, toujours sur le site officiel de la marque. Pour 20 euros de plus, le gain est considérable.

À 380 euros, le Magic7 Lite entre en compétition avec de nombreux concurrents bien lotis. Citons parmi eux le Redmi Note 13 Pro, le Poco X6 Pro, le Galaxy A35 de Samsung, le Moto G85 chez Motorola, le Xperia 10 de Sony, le Pixel 7a de Google (voire le Pixel 8a, vendu seulement 50 euros plus chers) ou encore le Nothing Phone (2a).

Le smartphone est disponible dès aujourd’hui, 8 janvier 2025. Pendant les premières semaines de sa commercialisation, certains distributeurs et opérateurs baissent le prix du téléphone grâce à des bonus de reprise et des remises. Cela permet au Magic7 Lite de passer sous la barre des 300 euros. À ce prix, le téléphone est beaucoup plus attractif.

La version Jade Cyan du Magic7 Lite exclusive à la Chine

Il n’existe qu’une seule version du Magic 7 Lite avec 8 Go de mémoire vive et 256 Go de stockage interne. Le téléphone se décline en deux couleurs en France : noir et pourpre. Et c’est bien dommage, car la Chine profite d’une version cyan bien plus qualitative. À titre de comparaison, Motorola n’hésite plus à sortir en France ces coloris les plus chatoyants. Mais toutes les marques ne prennent pas ce risque.

Dans la boîte, le smartphone n’est accompagné que d’un câble USB-A vers USB-C et d’un outil pour ouvrir le tiroir de la carte SIM. Aucun autre accessoire dans la boîte. C’était déjà le cas avec le Magic6 Lite. Nous ne sommes donc pas vraiment surpris. Une protection d’écran contre les rayures est posée sur tous les exemplaires en usine. Elle est plutôt facile à retirer et, surtout, à remplacer.

Design

Démarrons ce test avec un tour du propriétaire. Le Magic7 Lite reprend de nombreux codes de son prédécesseur, ainsi que de la gamme Magic de Honor dans son ensemble. Nous retrouvons notamment le module photo circulaire caractéristique. Ce dernier est couvert d’un verre minéral de protection et entouré d’une protection métallique. Ce cerclage est cranté, comme les écrous d’une montre mécanique. C’était le cas également du Magic6 Lite. Mais l’effet est plus subtil grâce à une découpe de la bordure en biseau.

Le module du Magic7 Lite est toujours formé de deux parties : une partie noire avec les modules photo et une partie colorée pour la décoration. Dans le Magic6 Lite, la partie noire entourait la partie colorée. Dans le Magic7 Lite, c’est l’inverse. Ainsi, les modules photo sont rassemblés au centre du module. Nous verrons en détail la configuration proposée ici dans la partie photo de ce test.

La coque du téléphone est en verre minéral, que ce soit à l’avant ou à l’arrière. La finition à l’arrière dépend du coloris que vous aurez choisi. Il y a deux coloris en France : « titanium black » et « titanium purple ». Le verre est poli, ce qui est agréable au toucher. En revanche, cette finition est très salissante. Nous avons eu l’opportunité d’essayer la version « cyan jade », exclusive à la Chine. Elle est beaucoup plus sympa que les autres, avec une finition irisée comme une perle. Ce coloris nous rappelle évidemment celle du P60 Pro de Huawei. Ses bordures sont assorties à son dos. Et sa coque est beaucoup moins salissante.

Les deux dalles de verre minéral sont incurvées sur les côtés. Ainsi, les tranches semblent beaucoup plus fines qu’elles ne le sont en réalité. Le châssis du smartphone est en aluminium. Les tranches regroupent les éléments habituels, dans le port infrarouge que certains modèles haut de gamme proposent. Vous retrouvez cependant sur la tranche supérieure une seconde sortie pour le haut-parleur secondaire. Nous détaillons son impact dans la partie audio de ce test.

En façade, nous retrouvons une grande dalle tactile de 6,78 pouces, sans changement. Le verre de protection de l’écran est plus solide encore que celui du Magic6 Lite (qui était déjà assez résistant pour planter des clous dans une planche de bois). Honor annonce en effet qu’il est 20 % plus épais et qu’il résiste à une chute à plus de deux mètres sur du béton. Nous n’avons pas essayé.

Nous remarquons également un poinçon en forme de pilule pour la caméra selfie et un capteur de proximité, ainsi qu’un lecteur d’empreinte digitale placé sous l’écran. Ce dernier est plutôt bien placé et réagit assez vite aux sollicitations. Le Magic7 Lite est légèrement moins haut que son prédécesseur (moins d’un millimètre), mais légèrement plus lourd (4 grammes supplémentaires). Pour le reste, rien ne bouge. Enfin, le smartphone est protégé contre la poussière et les projections d'eau (certification IP64). C’est mieux que la certification IP53 du Magic6 Lite.

Écran

Restons en façade et étudions l’écran. Hormis le verre minéral plus épais, nous retrouvons ici l’écran du Honor 200 Pro que nous avons testé en 2024. Il présente les mêmes caractéristiques. En comparaison du Magic6 Lite, le Magic7 Lite conserve quelques points communs, notamment la taille de l’affichage. Mais ce n’est pas la seule caractéristique reprise.

Le taux de rafraichissement maximal reste aussi à 120 Hz. Et c’est très bien. Vous pouvez choisir 60 Hz ou 120 Hz en permanence, selon vos gouts. Il y a un mode dynamique, lequel est activé par défaut. Ce mode permet de jongler entre 60 Hz et 120 Hz seulement. Sans technologie LPTO, ce mode n’offre pas toute l’adaptabilité que nous aurions pu espérer.

Les autres grandes caractéristiques de l’écran changent par rapport au Magic6 Lite. Cela démarre avec la luminosité. En théorie, Honor annonce une luminosité en « peak » (c’est-à-dire la luminosité maximale et locale et dans des conditions extrême) de 4000 nits. Ce qui est très élevé. Cela correspond à une augmentation de 230 % par rapport à la luminosité « peak » du Magic6 Lite. Notre sonde nous indique une luminosité manuelle maximale est comprise entre 550 nits et 600 nits selon le profil colorimétrique. C’est un peu moins élevé que la mesure effectuée sur le Magic6 Lite qui frôlait les 700 nits.

Côté colorimétrie, nous retrouvons les deux profils habituels des smartphones milieu de gamme de Honor : le mode vif, activé par défaut, et le mode naturel. Le premier accentue bien trop le bleu, augmentant considérablement la température de la dalle. Le second profil est bien plus respectueux des couleurs avec une température moyenne de 6432°, à moins de 70° du blanc parfait. Le delta E moyen est de 1,6 seulement. La reproduction des couleurs est plus précise qu’avec le Magic6 Lite. Une belle amélioration.

En outre, la définition augmente très, très légèrement : 48 pixels de plus en hauteur et 4 pixels de plus en largeur. Le ratio de l’affichage est donc légèrement différent : l’écran du Magic7 Lite est donc plus étroit. La résolution change également très légèrement, à 437 pixels par pouce. Mais le changement n’est pas suffisant pour que cela ait un impact sur l’usage. Le Magic7 Lite est compatible avec la fonction « résolution intelligente » qui adapte la qualité d’affichage en fonction du contenu. Le but : économiser de l’énergie sans que cela impacte l’usage.

Les taux de contraste sont bien évidemment infinis, grâce à la technologie AMOLED. Le Magic7 Lite ne profite d’aucune certification HDR. L’absence de HDR a une incidence sur la lisibilité des contenus (même les photos et les vidéos produites avec le Magic7 Lite) et sur le confort visuel sous certaines conditions environnementales.

Interface

Une fois le smartphone allumé, vous retrouvez MagicOS, ici en version 8.0. Celle-ci est basée sur Android 14 et non Android 15. Sans surprise, la dernière mouture du système d’exploitation de Google arrivera d’abord sur le Magic7 Pro avant de débarquer sur le Magic7 Lite. Ce n’est pas la première fois que nous testons un smartphone avec MagicOS 8.0, puisque la même version était présente dans le Honor 200 Pro. Nous y retrouvons donc les mêmes éléments : deux écrans d’accueil, un écran Discover, deux volets séparés pour les notifications et les réglages rapides, et le tiroir des applications désactivés par défaut.

Les applications Google sont installées par défaut, comme toujours. À cela s’ajoutent quelques logiciels maison : My Honor, App Market, Thèmes, Honor Santé, Honor Notes, Honor Docs, Gestionnaire Système, Game Center, etc. Certains d’entre eux ont une utilité pour profiter de l’expérience globale de Honor. L’App Market de Honor, qui reprend presque entièrement l’App Gallery de Huawei, est de plus en plus incontournable dans MagicOS, se substituant au Play Store sur les mises à jour de certains composants système.

N’oublions pas non plus les briques technologiques moins visibles, comme MagicRing qui permet à deux appareils Honor d’interagir, ou Magic Portal (Portail Magique en français), qui permet d’exporter certains contenus vers d’autres applications pour fluidifier certaines interactions. Un outil appelé Texte Magique permet de copier un texte dans une image et de l’exporter. En revanche, l’intégration de l’intelligence artificielle n’est pas aussi poussée que dans le Magic6 Pro. Une conséquence directe du choix du processeur.

Exemple de Portail Magique (gauche et centre) et Texte Magique (droite)

Vous retrouvez aussi quelques partenaires commerciaux. Parmi ces derniers, vous retrouvez Facebook, Booking, TikTok, Amazon, Reelshort, Trip.com, WPS Office, ainsi qu’un jeu casual. Les enlever vous fera gagner de la place si vous n’en avez aucune utilité. Comme avec tous les appareils de Honor, le clavier virtuel Swiftkey de Microsoft, intégrant un accès rapide à Copilot, est installé par défaut. Mais vous pouvez choisir de le remplacer par le clavier d’Android.

Le nombre de mises à jour promises par Honor sur le Magic7 Lite évolue considérablement, aidé par la législation européenne. Cela passe de 2 ans de mise à jour d’Android à 6 ans. Et cela passe de 3 ans de patch de sécurité à 6 ans. La longévité du produit augmente, ainsi que la valeur du téléphone à la revente si vous voulez en changer dans deux ou trois ans. Dommage que le Magic6 Lite, qui profite du même processeur, ne bénéficie pas de cette amélioration.

Performances

Passons sous le capot et étudions le moteur du Magic7 Lite. Celui-ci s’articule autour d’un Snapdragon 6 Gen 1, le même SoC que nous retrouvons dans le Magic6 Lite. Nous nous attendons donc à des performances largement similaires. Et c’est globalement le cas : les scores obtenus par le Magic7 Lite sont très proches de ceux de son prédécesseur. Nous constatons cependant une amélioration sur AnTuTu et PCMark. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette hausse : meilleure intégration du SoC, plus faible impact d’Android ou de MagicOS, etc.

La puissance brute du Snapdragon 6 Gen 1 ne permet pas d’utiliser pleinement certaines applications gourmandes en ressource. Nous avons expérimenté quelques ralentissements importants avec certains jeux, comme Honkai Star Rail. En revanche, elle est suffisante pour les usages standards, comme la consultation de site web, les réseaux sociaux, le streaming audio et vidéo, le casual gaming, etc.

Et même les joueurs pourraient y trouver un intérêt. En effet, la plate-forme offre une stabilité exceptionnelle, supérieure à 99 %. En outre, la plate-forme ne chauffe quasiment pas. 3DMark indique une température interne de 35°C et AIDA64 nous informe que le processeur monte à 50°C. Le Snapdragon 6 Gen 1 ne surchauffe jamais, même s’il est sollicité très longtemps.

Finissons avec un état des lieux de la connectivité. Le Magic7 Lite reprend sans surprise l’ensemble des éléments de son prédécesseur : 5G, WiFi ac dual band, Bluetooth 5.1, NFC, USB 2.0. Et c’est dommage, car le Snapdragon 6 Gen 1 est, théoriquement, capable de mieux. Il supporte le WiFi 6E sur trois bandes de fréquence, le Bluetooth 5.2 et même la 5G sur les ondes millimétriques.

Batterie

Pour alimenter cette plate-forme, Honor a choisi une batterie silicone carbone de seconde génération. Sa capacité est de… 6600 mAh, ce qui est largement supérieur à la moyenne du marché qui gravite plutôt autour des 5000 mAh. Il y a une différence de 1300 mAh entre le Magic6 Lite et le Magic7 Lite. Soit une augmentation de 24 %. La hausse est énorme. Et la performance est plus impressionnante encore au regard de l’épaisseur du produit.

La conséquence directe de cette augmentation de la capacité est l’amélioration de l’autonomie du téléphone. Selon PC Mark, elle atteint 18 heures et 26 minutes. Cela représente quasiment 6 heures et demie de plus par rapport au Magic6 Lite qui n’avait atteint que 12 heures et 2 minutes. La progression est supérieure à 50 %. Voilà qui va bénéficier à tous les utilisateurs.

Contrebalançons cette bonne nouvelle en mettant en perspective ce score avec la concurrence. Le Magic7 Lite propose une autonomie légèrement supérieure à deux jours en usage standard (web, réseaux sociaux, streaming audio et vidéo, messagerie, bureautique, etc.). Si le Magic7 Lite est dans la moyenne du marché, il est loin d’être le meilleur, malgré une capacité de batterie dans la fourchette haute. Le Magic7 Lite est donc moins « efficace ». Comprenez qu’il consomme plus d’énergie pour la même tâche.

Pour les gamers, même s’il n’est pas le meilleur pour cet usage, le Magic7 Lite propose également une autonomie améliorée. Elle passe de 5 heures en moyenne à 6 heures. Comme toujours, cette autonomie peut augmenter ou baisser en fonction de la qualité des graphismes du jeu.

Une fois la batterie déchargée, il faut la recharger. Le Magic7 Lite est compatible avec la charge rapide filaire de 66 watts. Pour les besoins de ce test, nous avons utilisé un chargeur Huawei 88 watts et le câble fourni avec le téléphone. Avec ces accessoires, le smartphone s’est entièrement rechargé en un peu moins d’une heure, ce qui est plutôt rapide compte tenu de la capacité de la batterie. Voici nos mesures intermédiaires :

L’interface MagicOS propose plusieurs outils pour soigner la batterie : la charge intelligente, qui s’adapte à vos habitudes ; la charge personnalisée, pour bloquer la charge à 70 %, 80 % ou 90 % ; ou encore la charge « sécurisée » qui va arrêter la charge quand les 100 % sont atteints et la reprend à partir de 95 %. MagicOS affiche également le nombre de cycles de charge effectuée et la santé de la batterie pour détecter les problèmes éventuels.

Audio

Passons à la partie audio. Dans ce domaine, le Magic7 Lite profite d’une amélioration notable par rapport au Magic6 Lite : un second haut-parleur. Celui-ci est positionné en haut du téléphone, au niveau de l’écouteur téléphonique. Il dispose de deux sorties physiques : le son émerge de l’écouteur, mais aussi d’une petite grille située sur la tranche supérieure, où vous retrouvez également le microphone secondaire (pour la réduction de bruit active).

L’ajout de ce haut-parleur est très bénéfique pour deux raisons. Cela apporte de la puissance là où il en manquait. Et cela apporte du détail dans les médiums là où le Magic6 Lite était un peu brouillon. Cela ne permet cependant pas de corriger tous les manques : les basses et les aigus restent faibles, avec des détails qui se perdent dans l’omniprésence des médiums. Mais, vous n’avez plus besoin d’augmenter plus que de raison le volume pour profiter de vos contenus.

Pour ceux qui souhaitent une meilleure expérience, le téléphone dispose de la connexion Bluetooth, ici en version 5.1. Les codecs pris en charge sont très classiques : SBC et AAC. À cela s’ajoutent le codec LDAC de Sony et le codec aptX de Qualcomm (lequel est associé au Snapdragon 6 Gen 1). Un codec Dolby ou DTS serait également le bienvenu pour compléter cet échantillon.

Comme tous les smartphones Honor, vous retrouvez dans MagicOS la technologie audio Histen développée par Huawei. Il s’agit d’un égaliseur complet qui améliore le rendu sonore avec les écouteurs et les casques. Cet égaliseur complet comprend quatre profils : « audio 3D » pour simuler la spatialisation, « naturel pour une meilleure reproduction », « standard » pour gagner en autonomie en réduisant l’échantillonnage et « automatique » qui va adapter les fréquences selon le type de contenu. Le mode standard donne accès à un égaliseur complet avec des profils par type de musique. Histen reste incompatible avec les haut-parleurs du téléphone.

Photo

Terminons ce test avec la photo. Le Magic7 Lite est équipé de trois capteurs photo, dont le capteur selfie. Cela veut dire que l’un des trois capteurs dorsaux du Magic6 Lite a été sacrifié. Il s’agit du capteur macro. Ce n’est, théoriquement, pas une grande perte. Cependant, le retrait de ce composant entraine également la suppression du mode macro, puisque le capteur ultra grand-angle n’est pas en mesure de le prendre en charge. Cela n’est pas de bon augure.

D’autant plus que le reste de la configuration photo du Magic7 Lite n’évolue pas vraiment. Seul changement notable : l’apparition d’un stabilisateur optique associé au capteur principal pour éviter quelques flous disgracieux. Pour le reste, aucun changement. Voici la configuration exacte :

Côté logiciel, le Magic7 Lite fait également dans le classique, avec une demi-douzaine de filtres pour donner un peu de cachet à vos clichés. Contrairement au Honor 200 Pro, le Magic7 Lite ne profite pas du partenariat avec les Studios Harcourt. Plus loin encore, les styles photographiques sont totalement absents. Il faut donc vous contenter du style… de base ! Sans ces filtres, le Magic7 Lite réalise des photos très correctes en journée. Avec un beau soleil, les couleurs sont belles et les détails sont nombreux.

Capteur principal
Capteur principal
Capteur principal, test sur objet en mouvement

Les petits problèmes de mise au point observés avec le Magic6 Lite sont réglés, notamment sur les objets en mouvement. Quand les conditions de lumière deviennent plus difficiles, le Magic7 Lite est moins probant. En contre-jour, les détails sont perdus dans les ombres et la plage dynamique est plus faible. En soirée, la netteté baisse légèrement et la mise au point est moins précise. Le mode automatique allonge systématiquement le temps de pause : impossible de contrôler manuellement l’activation du mode nuit. C’est irritant.

Capteur principal, test contre-jour
Capteur principal, vision nocturne
Capteur principal, mode automatique

Le capteur principal est responsable des portraits et des zooms numériques (jusqu’au rapport 10x). Pour les zooms, le capteur principal conserve ses qualités et ses défauts. Le grain reste maitrisé jusqu’au rapport 3x en journée et 2x en soirée. Pour les amateurs de photos de proximité, le zoom numérique du capteur principal peut, dans la majorité des cas, remplacer un mode macro.

Capteur principal, zoom 2x
Capteur principal, zoom 3x
Capteur principal, photo de nuit en mode automatique, zoom 2x
Zoom 2x, 3x, 5x et 10x

Pour les portraits, le Magic7 Lite est simplement correct. Certes, la luminosité est bonne et le détourage assez précis. Mais les textures sont délavées et le grain de la peau est lissé, alors que les outils d’embellissement, activés par défaut, ont été désactivés manuellement. Ce traitement est accentué encore en soirée. Étonnamment, ce lissage est bien moindre avec le capteur selfie, que ce soit de jour ou de nuit. Le capteur selfie fait donc de meilleurs portraits que le capteur principal : c’est assez rare.

Capteur principal, mode portrait
Capteur principal, mode portrait, zoom 2x
Capteur principal, mode portrait
Capteur selfie

Le module ultra grand-angle est similaire à celui du Magic6 Lite. Il manque de contraste en journée, avec des couleurs passées et une netteté qui n’est pas toujours au rendez-vous à cause de l’absence d’autofocus. Et en soirée, il manque tant de luminosité que même le mode nuit automatique ne peut rattraper certaines scènes. Les résultats sont peu exploitables. Notez que le capteur ultra grand-angle n’est pas disponible avec le mode « cliché nocturne ». Voilà qui est bien dommage. En revanche, les distorsions de la lentille sont bien gérées.

Capteur ultra grand-angle
Capteur ultra grand-angle

Côté vidéo, le Magic7 Lite peut monter en 4K ou 60 images par seconde sur le capteur principal. Mais pas les deux en même temps. Le capteur secondaire est bloqué à 1080p et 30 images par seconde. Mais nous vous déconseillons de l’utiliser. Le zoom numérique monte à 8 fois en vidéo, mais le résultat est très souvent peu convaincant. Nous conseillons de ne pas dépasser le zoom 2x dont le raccourci est proposé dans l’interface. En outre, la stabilisation en vidéo est peu efficace.

Alors, on achète ?

Les baisses de prix dans le catalogue de Honor ne profitent pas au Magic7 Lite. Une fois la période de lancement dépassé et son prix revenu à son montant hors promotion, ce nouveau smartphone de Honor n’est plus aussi avantageux, que ce soit face à un Honor 200 mieux fourni ou un Magic6 Lite plus abordable. Certes, ces deux modèles ne profitent pas de la même politique de mise à jour et de la même batterie, mais ces deux atouts ne sont pas suffisants pour justifier le surcout. Notre conseil : si ce Magic7 Lite vous plait, attendez qu’il passe sous la barre des 300 euros.

Honor Magic7 Lite 17,2 cm (6.78") Android 14 5G USB tipo-C 8 GB 512 GB 6600 mAh Nero
Notre Verdict

Le Magic7 Lite n'est pas un mauvais téléphone, mais il est cher vis-à-vis de certains concurrents et, surtout, vis-à-vis des smartphones de Honor sortis en 2024. Il est capable d'assumer tous les besoins de nombreux utilisateurs. Et il apporte plusieurs améliorations importantes par rapport à son prédécesseur, que ce soit au niveau de l'écran, de l'audio et de l'audio. L'augmentation considérable du support pour les mises à jour est un "plus" considérable, notamment sur ce segment de prix.

Voir les commentaires
Ailleurs sur le web