Test Huawei FreeArc : des écouteurs au design étonnant, mais sont-ils convaincants ?
- Bon maintien sur l’oreille
- Résistants à l’eau
- Confortables (jusqu'à un certain point)
- Peu gênant pour ceux qui ont des lunettes
- Parfaits pour faire du sport
- Le son aurait pu être meilleur
- Isolation inexistante
- Taille du boitier
- L'autonomie
- Logiciel un peu léger
- Un peu chers
Les FreeArc sont les nouveaux écouteurs true wireless de Huawei. Pour séduire, la marque mise sur un format classique, mais servi par un design hors du commun. L’intérêt ? Tenir fermement à l’oreille dans toutes les conditions, argument fort pour les sportifs. Nous les avons essayé, voici ce que ça vaut.
Côté audio, Huawei a toujours fait preuve d’imagination afin de livrer des produits originaux, comme les FreeClip qui s’accrochaient aux lobes de l’oreille. En 2025, la marque revient avec un nouveau modèle d’écouteurs true wireless, les FreeArc.
Les FreeArc se distinguent par leur forme particulière en C. Ces derniers entourent complètement l’oreille comme un appareil auditif. Un design curieux qui n’est pas là (uniquement) pour faire joli, puisqu’il permet un meilleur maintien. Ce produit se destine donc aux sportifs qui en ont assez de sentir leurs écouteurs glisser en pleine course. Plus encore, la partie audio est pensée pour permettre à l’utilisateur de percevoir les bruits autour de lui, sans pour autant avoir de réduction de bruit active. Idéal pour l’activité en extérieur, donc.
Nous avons pu tester ces FreeArc, voici ce qu’ils valent.
Prix et disponibilité
Les Huawei FreeArc sont d’ores et déjà disponibles sur le site du constructeur et chez les revendeurs partenaires au prix de 119 euros. Un tarif que nous jugeons un peu élevé quand on regarde ce que fait la concurrence. Ils sont vendus en trois couleurs : noir, gris et vert.
Un design qui met la puce à l’oreille
Les Huawei FreeArc reprennent le format classique des écouteurs true-wireless : un boîtier dans lequel viennent se loger les écouteurs afin de les recharger. C’est bien sur la forme de ses derniers, en C, que la marque surprend. Sur les oreilles, nous avons un appendice qui s’adapte parfaitement, quelle que soit la forme de votre pavillon.
Cette forme étrange est pensée pour se caler derrière l’oreille, à la manière d’un appareil auditif. De fait, lorsqu’ils sont enfilés, les FreeArc ne bougent pas d’un iota, même lors des séances de sport. Les joggeurs qui ont utilisé ce type d’appareil savent à quel point ils peuvent glisser en course, ou encore être gênants avec la sueur. Ce n’est pas le cas ici. Plus encore, ils sont certifiés IP57, donc résistants à la pluie. Un argument de plus pour les sportifs. Nous parlons ici d'activités physiques, mais le confort des FreeArc est aussi appréciable dans d’autres situations plus posées.
L’autre conséquence de cette forme, c’est aussi que les écouteurs ne se logent pas dans le conduit auditif. Pas d’embout intrusif en caoutchouc, donc, mais un transducteur qui est pendu devant le tympan. Cela permet de garder conscience de ce qui se passe autour de soi, et ce sans le truchement du mode transparence de l’ANC. Nous craignions que que les appendices en silicone soient gênants pour les porteurs de lunettes, mais ils n’en est rien. Cependant, on déplore des écouteurs un poil lourds (presque 10 grammes !) qui deviennent un peu pénibles après plusieurs heures d’utilisation. Inutile de penser les porter toute la journée au bureau.
Evidemment, la navigation par gestes est au rendez-vous. Afin de répondre à un appel ou changer de musique, il suffit de tapoter sur les écouteurs. Dans les faits, tout fonctionne au doigt et à l’œil. Cependant, le fait que les écouteurs « pendent » légèrement devant le conduit auditif rend la manipulation un peu désagréable : le moindre appui frappe légèrement le tragus. Dommage.
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La taille des écouteurs augmentent mécaniquement celle du boîtier qui les accueille. Ce dernier pèse 70 grammes pour des dimensions de 68 x 68 x 26 mm. C’est énorme ! A titre de comparaison, c’est le double de l’étui des AirPods et des Galaxy Buds 3. Dans une poche, ça commence à faire beaucoup. Un vrai petit monstre sur lequel on trouve un port USB Type-C pour la charge ainsi qu’une LED de batterie.
On apprécie toutefois le matériau utilisé, du plastique doux très agréable, ainsi que sa forme carrée pratique. Même les alcôves aimantés qui accueillent les écouteurs se montrent pratiques une fois qu’on a compris comment ils se plaçaient. Point important, il n’y a pas de sens particulier, le dernier écouteur mis en place surplombe l’autre. Bien pensé et pratique pour les remettre rapidement dans des situations compliquées, comme dans la rue.
Oui, les FreeArc proposent un design particulier. Un aspect massif qui laisse d’abord dubitatif, mais qui se montre confortable (pendant un certain temps). On apprécie particulièrement le maintien qui convaincra ceux qui aiment faire du jogging. En revanche, cette forme étrange handicape la partie sonore, nous allons le voir maintenant.
Une partie audio handicapée par le design
Nous l’avons dit, les transducteurs sont suspendus pour se placer juste devant l’oreille, mais pas à l’intérieur. De fait, il n’y a pas d’intrusion dans le conduit auditif, ni d’embout en caoutchouc. Les FreeArc ne disposent pas de la réduction de bruit active, impossible sur ce type de produit.
La conséquence, c’est que l’utilisateur n’est jamais totalement isolé. En réalité, écouter la musique sur ses FreeArc donne constamment la sensation d’avoir un ANC en mode transparence. C’est bien pour courir dehors, faire du vélo ou encore pour écouter sa musique dans une pièce silencieuse, moins pour le reste. Dans le métro ou le RER, difficile d’entendre quoi que ce soit, l’isolation étant aux abonnés absents. Logique avec cette forme, mais un peu dommageable au quotidien. Notons que malgré les transducteurs « à l’air libre », les gens autour de vous n’entendent pas votre musique, ce qui est un bon point.
Le son en lui-même n’est pas réellement convaincant. En effet, on déplore une partie audio qui manque cruellement de médiums et de bas médiums. Si cela peut aller pour écouter de la musique classique ou de la variété, ça l’est un peu moins pour du metal ou encore de l’électro. Ce n’est pas non plus la catastrophe, loin de là, mais certains produits au même prix sont bien meilleurs en la matière. On a beau changer de profil audio dans l’application dédiée, rien n’y fait.
Côté connectique, les Huawei FreeArc se lient à votre smartphone ou PC via le Bluetooth 5.2 capable de se connecter à deux produits différents. De fait, si vous regardez un film sur votre ordinateur et que quelqu’un vous appelle sur votre téléphone, la sonnerie retentira dans vos oreilles. Ce n’est pas unique sur le marché, loin de là, mais c’est toujours pratique.
Les écouteurs se gèrent via le logiciel de Huawei, AI Life. Il s’agit d’une application compagnon disponible sur Harmony OS, mais pas sur le PlayStore. Pour les utilisateurs sous Android, il faudra donc passer par l’APK. Faisable facilement, mais cela fait un peu « bricolage » pour un tel produit. Les utilisateurs d’iPhone, pour leur part, devront passer leur chemin.
Pas grand-chose à dire sur l’application en elle-même, si ce n’est qu’elle aurait méritée d’être un peu plus étoffée. On regrette par exemple l’absence d’un égaliseur et seulement quatre profils prédéfinis. C’est un peu juste et loin de la flexibilité des apps concurrentes, comme celles de Samsung ou de Nothing.
Une autonomie moyenne
Niveau autonomie, les écouteurs des FreeArc disposent d’une batterie de 55 mAh chacun. En écoute avec un volume moyen, on atteint six heures de musique avant de tomber à plat. Pas de variation selon les modes, puisqu’il n’y a pas d’ANC. Etant donné qu’ils adoptent le format classique des produits true-wireless, les replacer dans le boîtier (avec un accumulateur de 510 mAh) permet de les recharger. Celui-ci permet de les réalimenter jusqu’à quatre fois, soit une autonomie totale de 24 heures. C’est un peu juste comparé à la concurrence qui dépasse maintenant les 30 heures.
Alors on achète ?
Les FreeArc sont avant tout destinés à ceux qui cherchent des écouteurs true wireless pour faire du sport. Les joggeurs seront séduits par le confort des appareils, par leur maintien impeccable ainsi que par l’audio qui laisse transparaître les sons environnants.
Le fait est que les Huawei FreeArc donnent l’impression d’avoir été exclusivement pensés pour l'usage sportif. Ceux qui aiment porter leurs écouteurs dans la rue, dans les transports ou tout simplement dans un open space bruyant devront passer leur tour et se diriger vers des produits avec réduction de bruit active, parfois même moins chers.
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Les FreeArcs ne sont pas mauvais en soi. Ils remplissent même leur mission première d’être un produit idéal pour le sport. Sorti de cet usage, nous avons des écouteurs au son moyen et à l’isolation inexistante.
Les FreeArc sont calibrés pour ceux qui aiment faire du sport en extérieur, et ce grâce à leur maintien impeccable, leur résistance à l’eau et leur confort. Sorti de ça, nous avons des écouteurs peu convaincants, à l’isolation inexistante et au son très perfectible. Ils remplissent leur mission première, mais oublient un peu trop l’usage plus classique au quotidien. Un sacrifice que nous aurions pu accepter s’ils avaient été moins onéreux.
- Bon maintien sur l’oreille
- Résistants à l’eau
- Confortables (jusqu'à un certain point)
- Peu gênant pour ceux qui ont des lunettes
- Parfaits pour faire du sport
- Le son aurait pu être meilleur
- Isolation inexistante
- Taille du boitier
- L'autonomie
- Logiciel un peu léger
- Un peu chers