Test Jelly Pro : le plus petit smartphone Android du monde !

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Le Jelly Pro ne vous dit sans doute rien du tout. La société Unihertz a dévoilé le smartphone le plus petit du monde début 2017. Nous avons reçu un modèle de test de ce smartphone pour le moins original. Simple gadget ? Vraie utilité ? On vous dit tout dans notre test du Jelly Pro.

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Unihertz est une entreprise que vous ne connaissez certainement pas. Et c’est bien normal. Cette petite start-up s’est distinguée lors d’une campagne Kickstarter visant à lancer les smartphones les plus petits du monde : le Jelly et le Jelly Pro.

On ignore quel est l’objectif de la marque en lançant un tel produit. La prouesse technique ? En faire un smartphone de secours ? Répondre à un vrai besoin ? L’originalité des Jelly et Jelly Pro nous a intrigués. Nous nous sommes procurés le plus performant des deux modèles, le Jelly Pro, afin de voir à quels besoins il répondait. Voici notre test complet.

Fiche Technique

DésignationJelly Pro
EcranTFT 2,45 pouces (240 x 432 pixels)
ProcesseurQuad Core 1.1GHz
GPUNC
Mémoire vive2 Go de RAM
Stockage16 Go
Micro SDOui jusqu'à 256 Go
Capteur photo arrière8 mégapixels + flash
Capteur photo avant2 mégapixels
Réseau4G toutes fréquences
ConnectivitéWi-Fi 802.11 a/b/g/n 2.4GHz/5GHz, Bluetooth 4.1, GPS
PortsConnecteur micro USB, double SIM + microSD
CapteursG-Sensor,Compass, Gyroscope
Autonomie950 mAh
Résistance à l'eauNon
ColorisBleu, Noir, Blanc
Dimensions92.4 x 43 x 13mm
Poids60,4 grammes (sans batterie)
OSAndroid 7.0 Nougat
Prix113

Design

Sans surprise, le Jelly Pro est petit. Minuscule même (93.4 x 43 x 13mm). Son écran de 2,45 pouces en est la preuve. Ce smartphone étonnant a la forme d’un petit galet. Un galet de plastique brillant qui nous fait voyager dans le temps. Retour aux années 90, à l’époque des téléphones portables au format réduit comme le Nokia 8210 par exemple. En 2017, on a vu plus sexy. Seule différence, le Jelly Pro est bien un smartphone Android. Son écran est bien tactile, même s’il est minuscule.

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Il a beau être petit, le Jelly Pro n’en est pas moins épais. Unihertz a intégré un capteur photo au dos du smartphone avec son flash. En dessous on peut voir le logo Unihertz et un haut-parleur. A l’avant, l’écran de 2,45 pouces est entouré de bandes noires épaisses et du symbole “Home” des boutons de navigation Google. Au dessus de l’écran on aperçoit le capteur photo frontal. Le port jack a été intégré sur la tranche supérieur, le port microUSB est sur la tranche droite, au dessus du bouton on/off. A l’opposé on retrouve les boutons de volume.

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Le tout est donc extrêmement compact et ne respire pas la qualité. On a l’impression d’utiliser un téléphone des années 90 avec Android intégré. La petite taille est confortable pour la prise en main, mais son poids nous fait vite oublier sa présence dans la poche. On se demande régulièrement si on ne l’a pas perdu. On a donc vu plus pratique, plus joli. Être petit n’est pas suffisant pour être mignon.

Ecran et interface

Avec son écran TFT de 2,45 pouces (240 x 432 pixels), le Jelly Pro fait figure d’ovni sur le marché. Inutile de s’attarder sur la qualité de l’écran, il est bien trop petit pour un usage multimédia. Oubliez les vidéos, le jeu et même la consultation des réseaux sociaux ou de vos emails. L’expérience d’écriture est catastrophique tant l’écran est petit. Impossible de taper sur les bonnes lettres pour écrire quoi que ce soit. L’usage en devient donc assez limité. Si ce n’est pour de la consultation et des appels, le Jelly Pro ne sert pas à grand chose. On se demande bien pourquoi Android 7.0 Nougat a été intégré dans un tel smartphone.

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D’ailleurs on s’interroge sur la véritable utilité d’un tel écran. On s’aperçoit très vite que nos habitudes ont été bouleversées avec l’arrivée du premier iPhone. Un écran confortable est aujourd’hui indispensable. Saluons tout de même la bonne optimisation de l’interface sur le Jelly Pro. Naviguer dans les menus du smartphone est assez simple et l’écran est assez grand pour pour pouvoir être manipulé. Mais trop petit pour la plupart des usages. Ses dimensions correspondent à peu près à deux écrans d’Apple Watch collés l’une contre l’autre. C’est vous dire à quel point il est compliqué d’utiliser ce Jelly Pro pour autre chose que des appels.

Performances

La cohérence du produit est d’autant plus incompréhensible que les performances de ce Jelly Pro sont plutôt bonnes. Avec son processeur quad-core cadencé à 1,1 GHz et ses 2 Go de RAM le Jelly Pro se montre rapide et fluide à l’utilisation. Pour consulter ses emails, messages ou réseaux sociaux, le smartphone est très efficace.

Nous pensions qu’il flancherait sur Facebook par exemple, très gourmand en ressources, mais il s’est montré à la hauteur. Cela est principalement dû à la fonction DuraSpeed pré-installée. Elle permet de fermer les applications qui tournent en tâche de fond et d’optimiser ainsi les performances. Elle permet également d’accélérer le lancement de ces applis. Il est possible de désactiver cette fonction. Le smartphone se montre toujours très fluide, il est seulement un tout petit peu plus long à lancer les apps.

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Que l’on soit connecté en 4G ou en WiFi, le Jelly Pro est fluide. Nous n’avons constaté aucun accroc dans notre usage quotidien. Les 16 Go de mémoire interne sont par ailleurs amplement suffisants sur un tel smartphone (il est possible d’étendre la mémoire jusqu’à 256 Go via une carte SD). Vous pouvez prendre un paquet de photos avant de remplir la mémoire interne. Evidemment, est-ce bien utile de préciser que pour jouer, le Jelly Pro ne fait pas l’affaire. D’abord à cause de son écran bien trop petit, ensuite parce qu’il manque de puissance pour supporter les jeux les plus gourmands en graphismes.

Appareil photo

Avec un smartphone si petit, inutile de s’attendre à prendre des photos de grande qualité. Toutefois, le Jelly Pro dispose d’un capteur de 8 mégapixels et d’un flash qui lui permettent de s’en sortir honorablement. Il fera l’affaire pour des photos d’appoint, d’urgence, mais pas plus. La qualité des clichés est proche de celle de certains feature phones, c’est dire. La présence du HDR améliore l’ensemble mais ce n’est vraiment pas pour la photo que l’on achète le Jelly Pro. Le capteur frontal de 2 mégapixels est… un capteur frontal de 2 mégapixels. Autant dire qu’il est anecdotique et qu’il est impossible de prendre des selfies corrects.

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Autonomie

Avec un écran aussi minuscule on peut s’attendre à une autonomie record. N’oublions pas que dans un si petit format la batterie est tout aussi petite. Le Jelly Pro intègre donc une batterie de 950 mAh. De quoi tenir trois jours selon Unihertz. Dans les faits, nous n’obtenons pas ces résultats. L’autonomie est plus proche des deux jours que des trois. Nous avons utilisé le Jelly Pro durant une journée complète et n’avons perdu que 50% de batterie. Notons que lorsque nous sommes connectés à un réseau WiFi la batterie se vide bien plus rapidement.

Toujours est-il que nous avons pu tenir deux jours en usage intensif (tout est relatif avec un smartphone aussi petit). Par intensif on entend consultation des réseaux sociaux, quelques appels, un peu de navigation internet et consultation d’emails et SMS. Avec un tel produit difficile de faire plus. Il se montre donc plus endurant que la plupart des smartphones du marché. Heureusement.

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De gauche à droite : OnePlus 5, Honor 9, iPod Classic, Jelly Pro

Prix et disponibilité

Le Jelly Pro est dores et déjà disponible sur Amazon au prix de 113 euros. Un prix qui semble abordable pour un smartphone mais qui reste très élevé par rapport à ce que propose la concurrence. Le Jelly Pro est original, certes, mais c’est tout ce qu’il propose. Le fait qu’il soit connecté à la 4G n’apporte pas grand chose puisque son écran est bien trop petit pour les usages internet et multimédia.

Finalement, si ce n’est pour dire que vous avez le smartphone le plus petit du monde, le Jelly Pro ne sert pas à grand chose. Pour un produit de secours il est bien trop cher, pour un second smartphone d’autres font mieux. On pense par exemple à certains smartphones Wiko ou Honor qui correspondent bien plus aux usages actuels. 113 euros est un prix à payer un peu trop élevé pour être original.

Note finale du test : Jelly Pro

Si nous ne sommes pas cruels avec le Jelly Pro dans notre notation c'est parce que la marque a fait de beaux efforts. Unihertz s'est trompé de concept, voilà tout. L'idée de départ n'est pas bonne car elle n'est absolument pas adaptée aux besoins des utilisateurs. Mais le constructeur a bien travaillé. Si le tout plastique est d'un autre temps, les performances sont au rendez-vous, tout comme l'autonomie. Un effort sur la photo a été fait et même la partie logicielle a été optimisée. Le problème du Jelly Pro, c'est le Jelly Pro. Qui dépenserait 113 euros dans un smartphone uniquement parce qu'il est le plus petit du monde ? Le défi technologique est relevé, mais pas celui de répondre aux besoins. A ce prix, d'autres constructeurs comme Honor ou Wiko font des smartphones très réussis, avec parfois même le luxe de coller aux tendances du marché haut de gamme. Le Jelly Pro aura au moins eu le mérite de faire parler de lui. C'est un peu le destin d'un.e original.e : sur le papier c'est tentant, mais au quotidien ça se complique.


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