Test Medion Akoya E15423 : que vaut ce PC sous Windows 11 à moins de 400 euros ?
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Avec l’Akoya E15415, Medion cherche à séduire les étudiants grâce à un ordinateur à la configuration modeste et au prix mini. Ce PC de 15 pouces ne mise pas sur ses performances ni sur son design, mais il fait une promesse : offrir une expérience correcte pour moins de 400 euros. Pari réussi ?
Trouver un bon PC à pas cher, c’est un défi. Bon nombre d’étudiants cherchent un produit peu onéreux, simplement pour taper leurs cours et regarder des vidéos le soir pour se détendre. Bien entendu, ils n’ont pas des mille et des cent à dépenser dans un ultra-book premium. Ils peuvent alors se tourner vers les Chromebooks, solution la plus évidente. Pour ceux qui veulent absolument un ordinateur sous Windows, Medion propose une autre alternative avec l’Akoya E15423.
Cet ordinateur d’entrée de gamme n'a pas pour objectif de briller par sa technologie, ni à mettre en avant des fonctionnalités exclusives. Avec ce produit, la firme allemande fait preuve de pragmatisme en promettant une machine fonctionnelle. D’une taille de 15 pouces, elle est propulsée par un processeur Intel Core i3. La grande force de l'Akoya, c’est son prix, puisqu’il est affiché à moins de 400 euros.
Nous allons donc nous poser la question suivante : pour son prix mini, le Medion Akoya E15423 remplit-il sa mission ? Est-il suffisant pour faire de la bureautique simple ? Est-il même agréable au quotidien ? Les réponses dans ce test.
Prix et disponibilité
Le Medion Akoya E15423 est d’ores et déjà disponible à la vente. Nous pouvons le trouver en magasin ainsi que sur certains sites, comme Auchan ou encore Cdiscount.
L’atout principal de ce PC, c’est bien évidemment son tarif. Il est affiché à 359 euros, un prix extrêmement intéressant qui vise les étudiants et les petites bourses. Mieux encore, il est régulièrement en promo à moins de 300 euros. À noter que nous parlons ici de la version avec un Intel Core i3, mais qu’il est possible d’opter pour un Core i5 pour environ 500 euros.
Une fiche technique qui va à l’essentiel
Notre modèle de test n’est pas un foudre de guerre, et ce n’est pas grave, car il n’a pas été pensé pour la performance. Il est équipé d’un écran de 15,6 pouces en Full HD+, ce qui est largement suffisant pour de la bureautique simple. À l’intérieur, nous trouvons un modeste processeur Intel Core i3-1115G4 épaulé par 8 Go de RAM. Ajoutons à cela un SSD de 256 Go.
Ecran | 15,6 pouces IPS 16:9 1920 x 1080 pixels 60 Hz |
Dimensions | 359 x 240 x 29 mm |
Poids | 1,87 kilo |
CPU | Intel Core i3-1115G4 |
GPU | Intel UHD Graphics |
RAM | 8 Go |
Stockage | 256 Go |
Connectique | - 1 x USB-C - 3 x USB-A - 1 x Port Jack 3.5 mm - 1x port HDMI - 1x port microSD |
Quand on regarde la fiche technique du Medion Akoya E15423, nous avons quelque chose de correct pour des tâches basiques, comme travailler sur Word, consulter ses mails ou regarder des films sur Netflix. Mais qu’en est-il de l’expérience utilisateur ?
Un design brut de décoffrage
Disons-le d’emblée, le Medion Akoya E15423 ne dispose pas d’un design premium, et on lui pardonne aisément cet écueil à la vue de son prix. La marque allemande a opté pour un châssis en plastique un peu brut de décoffrage. Au toucher, c’est très rude, en plus d'être sujet aux traces de doigt.
À l'utilisation, le PC inquiète un peu au niveau de sa solidité. On sent souvent son châssis craquer sous les doigts. Pire encore, lorsqu’on se risque à le porter à une main par l’un des coins, comme on le ferait en marchant dans un bureau, on voit le plastique se tordre dangereusement. Néanmoins, nous n’avons pas connu d’incidents lors de notre semaine de test. Le PC craque de partout comme un navire en perdition, mais tient bon malgré tout.
Côté visuel, pas grand-chose d’intéressant à signaler. Medion opte pour la sobriété avec un châssis gris des plus simples. Seule fantaisie ? Le nom de la marque imprimé à même le capot arrière. Bref, un produit très passe-partout.
Le PC de 15,6 pouces adopte des dimensions de 359 x 240 X 29 mm et un poids de 1,87 kilo. Ce n’est pas exactement le terminal le plus mobile du marché, mais il se glisse aisément dans un sac et peut se transporter de manière quotidienne. Le chargeur, pour sa part, est à peine plus gros que celui d’un smartphone, il peut donc aussi trouver sa place dans votre sacoche. Toujours concernant le chargeur, on déplore un fil beaucoup trop court de 1 mètre 20 seulement. C’est peu ! Il faudra donc toujours rester proche de la prise lors de la charge, ce qui n’est pas super pratique. Même le brancher pour travailler sur un bureau devient compliqué selon l’agencement de votre setup.
Avec un tournevis de précision, il est possible d’ouvrir le bas du châssis afin d’accéder aux entrailles du PC. Nous devons avouer que nous avions un peu peur lors de l’opération, puisque le précédent modèle Medion testé dans nos colonnes, l’Erazer Crawler E40, avait été assemblé par-dessus la jambe avec des bouts de scotch de partout. Pour ce modèle, c’est un peu mieux. On constate qu’il est même possible de changer le SSD au format M2 si besoin. Une bonne chose.
La connectique est à l’image du reste : Medion est allé à l’essentiel. Nous trouvons un port USB Type-C, trois ports USB Type-A, un port Jack 3.5 mm, un port HDMI ainsi qu’un lecteur de cartes microSD, pratique pour augmenter le stockage sans ouvrir le PC. À cela s’ajoute un port secteur. Dans les faits, c’est un produit assez polyvalent pour travailler. Nous avons de quoi brancher une souris et un écran sans se trimballer un HUB externe. On apprécie.
Passons maintenant au clavier. Les touches du Medion disposent d’une course assez longue pour du chiclet et on note l’absence quasi totale de résistance… mais contre toute attente, il est agréable à utiliser, voire plus confortable que certains ultrabook haut de gamme ! Nous tapons d’ailleurs ce présent test avec. Un petit miracle.
Il dispose toutefois de certains défauts curieux. Par exemple, la touche Supp/. du trackpad est placée à gauche des flèches directionnelles et non à droite comme habituellement, ce qui est un peu gênant et conduit à de nombreuses erreurs de frappe. On peut aussi regretter des lettres imprimées qui donnent une inquiétante impression de fragilité : c’est la garantie de les voir s’effacer au fil du temps. Bien entendu, elles ne sont pas rétroéclairées, mais ça nous pouvons le pardonner.
Parlons maintenant du trackpad. Rarement dans nos tests de PC nous en avons manipulé un de si médiocre. C’est une véritable tannée ! En plus d’être rude au toucher, notamment avec de bons gros grincements à chaque clic, il fait souvent n’importe quoi : il n’obéit pas aux sollicitations de l’utilisateur, il perd le pointeur dans l’écran et surtout, il lui arrive parfois de confondre les deux clics lorsqu’on appuie un peu au milieu. Bref, on aura tôt fait de brancher une souris, même bas de gamme, pour ne plus à l’utiliser.
Enfin, abordons la partie écran. Nous avons un ratio/écran façade correct qui frise les 80 %, un chiffre qui aurait plus être plus haut s’il n’y avait pas ce bord inférieur très épais, mais soit. On note aussi la présence d’une webcam. Il est possible de la désactiver avec un bouton coulissant situé… sur la tranche. Une petite Led nous informe alors si elle est active ou pas. On aurait certes préféré un vrai cache physique, mais la présence de cette fonctionnalité est déjà bien.
Nous avons remarqué deux petites choses très curieuses à propos de la partie écran de l’Akoya. La première, c’est que Medion vante les mérites de son « mode privé »… qui consiste simplement à éteindre la dalle. Habile, mais un peu trompeur. Chez d’autres constructeurs, le mode privé réduit drastiquement le champ de vision pour travailler en évitant les regards indiscrets. Face à la reprise de cette appellation, nous étions en droit de nous attendre à la même chose.
La deuxième concerne les jointures qui fixent l’écran au clavier : elles manquent clairement de résistance. De fait, lorsque la dalle s'ouvre un peu trop, elle tombe toute seule sous son propre poids. Aïe ! Certes, cela n’arrive pas en position normale (90 à 130 degrés) mais cela témoigne d’une certaine fébrilité. Lorsqu’on secoue un peu le PC, comme on pourrait le faire en marchant avec dans un bureau, l'écran a tendance tomber à 180 degrés du clavier. Un défaut technique incompréhensible, même à ce tarif, et qui laisse planer une grosse inquiétude sur l’avenir. La charnière tiendra-t-elle encore dans un an ? Deux ans ? Pas sûr…
Avec ce PC, Medion est allé à l’essentiel, voire à l’économie sur certains points. Quand on regarde son tarif, on ne peut lui reprocher son châssis en plastique ou sa finition un peu brute de décoffrage. On peut même comprendre un trackpad médiocre ou des bords épais sur l’écran. En revanche, il est difficile de pardonner certains choix purement arbitraires, comme un fil de recharge beaucoup trop court ou encore des touches curieusement placées sur le clavier. Plus encore, la fragilité de la charnière inquiète et témoigne d’un travail peu soigné… dommage. Le design est une chose, il reste maintenant à savoir ce que vaut ce petit PC au niveau de sa technique.
Un écran tout juste moyen
Le Medion Akoya E15423 dispose d’une dalle IPS LCD de 15,6 pouces d’une définition de 1920 x 1080 pixels (format 16 :9) avec un taux de rafraîchissement de 60 Hz. Bref, quelque chose de très classique, mais correct sur le papier. À ce tarif, on ne peut espérer mieux, c’est donc déjà très bien.
Nous avons évidemment analysé cette dalle avec notre sonde et les résultats obtenus vont du moyen au médiocre. Commençons par le moyen : elle dispose d’un contraste de 1200 :1, ce qui traduit une bonne gestion des nuances de gris. On peut tout à fait regarder un film ou une série sur le Medion dans de bonnes conditions. On peut aussi évoquer la température de couleur un peu élevée, à 7000K (au-dessus des 6500K de la norme vidéo), mais raisonnable. L’affichage tire un peu vers le bleu, mais nous pouvons l’accepter.
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En revanche, le constat est moins flatteur sur le segment de la luminosité, à 270 cd/m² seulement. Avec si peu, impossible de travailler dehors. À cela s’ajoute un traitement quasi absent de la réflectance. Résultats, la dalle attire tous les reflets. Aïe. Cet écueil est d'ailleurs patent sur nos clichés, avec une image qui semble “voilée” (cette impression est moins flagrante en vrai, rassurez-vous). Enfin, le respect des couleurs n’est pas non plus à la fête avec un Delta E moyen à 6 (en dessous de 3 étant bon). Concrètement, et cela se voit à l’œil nu, l’image est constamment sous-saturée. Les couleurs sont pâlichonnes et peu flatteuses. Medion ne proposant qu’un seul profil d’image, il faudra se contenter de ça. Bref, la dalle du Medion Akoya E15423 aurait pu être catastrophique compte tenu de son prix. Finalement, nous avons quelque chose de tout juste moyen. C’est déjà ça.
Pour la partie audio, Medion a bâclé sa copie avec des enceintes qui crachent un son peu agréable à l’oreille et qui est déséquilibré. Les médiums et les bas médiums sont aux abonnés absents. Plus encore, un méchant effet de boîte se fait sentir : le châssis tremble à chaque son, ce qui est évidemment loin d’être agréable. Bref, mieux vaut brancher un casque.
Un PC peu puissant, mais suffisant pour la bureautique
Il est maintenant temps de s’attaquer à la partie performance de l’ordinateur. Rappelons que le Medion Akoya E15423 embarque un modeste Intel Core i3-1115G4 avec un eGPU Intel UHD Graphics et épaulé par 8 Go de RAM. Rappelons l’évidence : le PC n’est pas pensé pour être une bête de course, mais simplement pour fonctionner à pas cher. Une donnée que nous prenons évidemment en compte.
Nous avons réalisé notre habituelle série de benchmarks et sans surprises, le Medion est l’ordinateur le moins puissant que nous ayons eu à tester dans nos colonnes cette année. En clair, il peut faire que ce à quoi il est prédestiné : de la bureautique très basique. Oubliez donc le montage photo, vidéo ou même encore l'édition de fichiers Excel un peu mastoc.
Le PC dispose d’un eGPU Intel UHD, il a donc (en théorie) la capacité de faire tourner quelques jeux vidéo peu gourmands. Cependant, tous les titres récents que nous avons tenté de lancer, comme Diablo 2 Resurrected, Fortnite ou encore Pharaoh plantent systématiquement au bout de quelques secondes. Aïe. Il est tout de même possible de lancer de vieux jeux, comme Diablo 3, mais il faudra se contenter de ça.
Lorsqu’il est mis à rude épreuve, le PC se comporte de manière classique, avec un CPU qui grimpe à 65 degrés avec une cadence stable et un eGPU à 70 degrés. La chaleur est correctement évacuée via les aérations dans le châssis et ne gêne donc pas l’utilisateur. On note une petite pointe à 46 degrés entre le clavier et l'écran, ce qui est tout à fait normal. Côté bruit, on note tout de même un léger souffle à 43 décibels, ce qui n’est pas vraiment étonnant. En revanche, on déplore des ventilateurs de mauvaise qualité qui émettent un bruit strident et pénible. Fort heureusement, les moments où le Medion est poussé dans ses derniers retranchements sont tout de même assez rares.
Enfin, parlons de l’autonomie. Celle du Medion Akoya E15423 est un peu décevante pour un portable bureautique. En lecture de vidéos en streaming, nous n’atteignons même pas les six heures. En travail bureautique, on dépasse tout juste les sept. Concrètement, il faut toujours avoir le chargeur avec soi. Inutile donc de penser à partir avec le PC pour une journée de travail complète. Rappelons au passage que le fil du chargeur, de 1m20, n’est pas vraiment pratique, puisqu’il faut rester collé à la prise pour en profiter.
Alors, on achète ?
Le Medion Akoya E15423 n’est techniquement pas un bon ordinateur, mais rappelons qu’il est affiché à moins de 400 euros. Pour ce tarif, il est très compliqué de trouver un produit Windows qui tienne la route. Il faut alors se poser la question : vaut-il son prix ?
Nous avons utilisé le Medion pendant quelques jours pour travailler en tant que PC principal. Nos tâches se limitaient à du traitement de texte (comme celui-ci), à de la redimension de photos, de la consultation de mails et de la mise en page sur le site. Des travaux simples que notre ordinateur a réalisés sans broncher. Notre seul sacrifice ? Avoir branché une souris pour enfin laisser l’affreux trackpad de côté. Dans l'ensemble, le test fut donc concluant, malgré les nombreux écueils que se traine le produit.
Pour un étudiant ou une personne peu exigeante qui veut juste un PC bureautique sans casser sa tirelire, le Medion Akoya E15423 accomplit sa mission. Il faudra en revanche accepter de nombreuses concessions, comme un châssis peu solide ou encore une autonomie pas vraiment bonne, mais il fait ce qu’on lui demande.
À ce tarif, nous conseillerons toujours le choix d'un Chromebook, un type d'ordinateur plus rapide, plus simple à utiliser et plus polyvalent. Mais pour ceux qui veulent un PC sous Windows 11 pour moins de 400 euros, le Medion Akoya E15423 fera très largement l’affaire.
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La principale qualité du Medion Akoya E15423, c’est son prix ! S’il ne fait pas d’étincelles en termes de technique et de design, il accomplit sa mission, à savoir offrir une expérience correcte pour de la bureautique simple. On peut cependant lui reprocher quelques erreurs grossières, comme une charnière qui met peu en confiance ou un trackpad abominable. Dans l’ensemble, il fera largement l’affaire pour les utilisateurs peu regardant qui veulent juste écrire leur mail ou regarder Netflix.
- Le prix mini
- Un clavier agréable
- Il suffit largement pour de la bureautique simple
- La connectique assez complète
- Un châssis brut de décoffrage
- La charnière très fragile
- Autonomie très moyenne
- Fil de recharge beaucoup trop court
- Bruit strident lorsqu’il est mis à l’épreuve
- Le calibrage de l'écran