Test du Meizu 16th : le retour inattendu !
- Son design minimaliste et compact
- Son écran Super Amoled très réussi
- Des performances de haut vol
- Un appareil photo époustouflant
- Une qualité audio incomparable
- Un prix attractif
- Son autonomie médiocre
- FlymeOS, l'interface qui fait "copie chinoise d'iOS"
Meizu est de retour en France ! Après des années d’absence, le constructeur chinois a suivi ses compatriotes Xiaomi et Oppo et a posé ses valises dans l’Hexagone. Pour marquer le coup, la marque lance un modèle haut de gamme baptisé Meizu 16th. Vendu à partir de 469 euros, il dispose d’une fiche technique impressionnante. Le classique chinois, pour ainsi dire.
- Prix et date de sortie
- Fiche technique du Meizu 16th
- Un design minimaliste
- Un écran Super AMOLED made in Samsung
- Des performances de haut vol
- FlymeOS : vous reprendrez bien une copie d'iOS ?
- Autonomie médiocre, recharge rapide au top
- Une qualité audio incomparable
- Un appareil photo époustouflant
- Commentaires
En 2018, une avalanche de constructeurs chinois a déboulé en France. Xiaomi et Oppo ont rejoint OnePlus, Honor ou encore Huawei. Il y a quelques années, un autre constructeur chinois faisait partie du paysage : Meizu.
Ce nom parle sans doute plus aux audiophiles, Meizu étant à l’origine un spécialiste des produits audio. Après des débuts difficiles sur le marché des smartphones, Meizu a réussi à convaincre les initiés grâce à certains produits très réussis. La marque ne manque pas d’audace non plus, à l’image de son Meizu Pro 7 équipé de deux écrans.
Mais pour fêter son retour en France, Meizu a souhaité jouer la carte de la sobriété. Avec le Meizu 16th la marque mise sur une stratégie bien connue des constructeurs chinois : l’excellent rapport qualité-prix. Commercialisé à partir de 469 euros, le Meizu 16th est équipé de technologies de pointe : processeur Snapdragon 845, 8 GB de RAM, écran Super AMOLED, design en verre et double capteur photo signé Sony.
Nous avons eu la chance d’utiliser le Meizu 16th pendant quelques jours. Le retour de la marque est-il réussi ? Réponses dans notre test complet !
Prix et date de sortie
Le Meizu 16th est d’ores et déjà disponible dans deux versions. Le modèle 6GB/64Go est commercialisé à 469 euros, le modèle 8GB/128Go (notre version de test) est vendu 519 euros. À l’heure où nous écrivons ces lignes, il est possible de trouver le modèle standard à 429 euros, chez Amazon notamment. Le Meizu 16th est commercialisé en deux coloris : Moonlight White et Midnight Black.
Il est important de préciser que Meizu France n’est pas physiquement présent dans l’Hexagone. Pour se procurer un Meizu 16th, il faut passer par la boutique en ligne de la marque, les revendeurs partenaires comme Amazon, ou des importateurs comme PhoneDroid.
Fiche technique du Meizu 16th
Fiche technique du Meizu 16th | |
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Dimensions | 150,5 x 73,2 x 7,3 mm |
Poids | 158g |
Ecran | 6 pouces Super AMOLED 18:9 |
Définition | FHD+ (2160 x 1080 pixels) Contraste : 100000:1 Luminosité : 430cd/m2 |
Photo / vidéo | Arrière : 12 MP (f/1,8) + 20 MP (f/2,6 - téléobjectif zoom x3 sans perte) Avant : 20 MP (f/2,0) |
OS | Flyme OS basé sur Android 8.1 Oreo |
Mémoire interne | 64 ou 128 Go |
MicroSD | Non |
Connectivité | Wi‑Fi 802.11a/b/g/n/ac, Bluetooth 5.0 |
NFC | oui |
SoC | Snapdragon 845 cadencé 2,8 GHz + puce graphique Adreno 630 |
RAM | 6 ou 8 GB |
Capteur d'empreintes | Oui, sous l'écran |
Reconnaissance faciale | Oui |
Résistance à l'eau | Non |
Batterie | 3010 mAh |
Port de charge | USB-C |
Recharge rapide | oui, ultra-rapide mCharge |
Recharge Qi sans fil | non |
Coloris | Moonlight White, Midnight Black |
Prix | 469€ (6GB/64Go) 529€ (8GB/128Go) |
Un design minimaliste
Le design du Meizu 16th divise. Ceux pour qui l’encoche est une hérésie apprécieront son format 18:9 proche de celui d’un Galaxy S9. L’écran aux bordures arrondies épouse parfaitement la forme du châssis. Les bordures l’entourant sont très fines. L’avant du Meizu 16th est, esthétiquement, sa plus grande originalité. Car pour le reste, Meizu a joué la carte du minimalisme.
Le dos du smartphone en verre 3D plonge vers les bordures. Cela favorise une bonne prise en main. Ces lignes sont bienvenues puisque le Meizu 16th est très glissant. Sa grande légèreté (158g) n’arrange pas les choses. Nous conseillons vivement de l’habiller d’une coque. Elle permettra, en prime, de réduire la protubérance du double capteur photo positionné au centre. Le flash LED circulaire est lui aussi imposant, mais l’ensemble reste minimaliste. On aime ou on déteste.
Bonne nouvelle, Meizu a conservé le port jack 3,5mm et l’a intégré sur la bordure inférieure, à côté du port USB-C et de l’un des deux haut-parleurs. Le second est admirablement intégré sur l’arête supérieure. Le port SIM est positionné sur la bordure gauche, les touches d’alimentation et de volume sont placées à l’opposé.
Sans être époustouflant, le design du Meizu 16th est réussi. Le smartphone est compact et ravira les plus rebutés par l’encoche. Son minimalisme contraste avec les modèles tout en reflets d’Honor par exemple.
Un écran Super AMOLED made in Samsung
Contrairement à la plupart de ses compatriotes, Meizu ne cède pas à la tendance de l’encoche. Le constructeur a choisi un écran de 6 pouces au format 18:9. Il en résulte un ratio taille-écran de 84,3%. Ce n’est pas extraordinaire, mais amplement suffisant. D’autant que Meizu a particulièrement soigné l’intégration de son écran à l’ensemble du design. Les bordures latérales sont très fines, le front et le menton, bien que plus épais, restent discrets et symétriques.
Meizu tient à préciser qu’il a intégré un écran Super AMOLED made in Samsung pour souligner son sérieux dans la conception de son smartphone. Pas de définition QHD, mais Full HD+ (2160 x 1080 pixels) amplement suffisante sur ce format d’écran. Le Meizu 16th bénéficie donc des avantages de la technologie AMOLED. Les contrastes sont marqués et les noirs profonds. Les couleurs, elles, sont très vives. Par défaut, les couleurs tirent vers le bleu, mais il est possible de corriger leur température dans les paramètres d’affichage. Il est également possible dans ce menu de choisir parmi plusieurs modes d’affichage : standard, photo, dynamique ou adaptatif. Nous conseillons le mode adaptatif, plus efficace et plus réaliste.
Si la luminosité de l’écran est très bonne, elle n’atteint pas le niveau d’un Huawei Mate 20 Pro ou d’un iPhone XS Max. Mais c’est suffisant pour résister aux rayons du soleil et c’est bien là l’essentiel. D’autant que le Meizu 16th coûte deux à trois fois moins cher que les deux modèles cités. Le constructeur peut être fier du travail accompli. Dans cette gamme, rares sont les smartphones à afficher un écran d’une telle qualité.
Des performances de haut vol
Sous sa belle robe, le Meizu 16th cache un processeur Snadragon 845 couplé à 8 GB de RAM et 128 Go de stockage (pour notre version de test). On connaît très bien ce combo puisque les smartphones les plus puissants de l’année 2018 en sont équipés. Sans surprise, les performances du Meizu 16th sont remarquables d’autant que la surcouche maison est particulièrement rapide. Les benchmarks ne nous contrediront pas.
Au quotidien, le Meizu 16th est donc une petite bombe qui répond parfaitement à tous les besoins. Les animations sont fluides, les transitions rapides et la gestion du multitâche est exemplaire. Le Meizu 16th ne flanche pas non plus lors de sessions de jeu. Avec les licences les plus exigeantes, le smartphone tient la cadence.
Fortnite se lance en qualité graphique maximale (épique) à 30 fps. PUBG Mobile tourne avec la configuration graphique optimale (HDR) avec fluidité maximale et anti-aliasing actif. Dans les deux cas, le Meizu 16th se montre fluide et réactif. Aucun ralentissement, aucun soubresaut ne sont à déplorer. Une merveille.
FlymeOS : vous reprendrez bien une copie d'iOS ?
Comme la plupart des constructeurs chinois, Meizu a fait le choix d’un logiciel basé sur Android (ici 8.1 Oreo, la mise à jour 9.0 Pie est prévue) totalement revisité. Baptisée Flyme OS, l’interface du Meizu 16th n’a pas grand-chose à voir avec l’OS de Google. Elle fait plutôt figure de copie chinoise d’iOS. Ne cherchez pas de tiroir d’application, il n’y en a pas. Les animations manquent parfois de fluidité et le smartphone ne répond pas toujours à nos gestes. C’est dommage, car de manière générale l’interface semble légère et claire. Mais les couleurs, les thèmes (il y a encore un thème “homme” et un thème “femme” en 2019), les icônes nous ramènent à tout ce qui nous a fait répudier les smartphones chinois il y a quelques années.
Quelques fonctions sont bienvenues comme la possibilité de régler l’affichage de l’écran. Le lecteur d’empreintes sous l’écran est aussi l’un des atouts du Meizu 16th d’autant qu’il est très réactif. Il est d’ailleurs complété par une reconnaissance faciale elle aussi très efficace.Elle est peu sécurisée puisqu’elle passe par le capteur frontal et non un système comme Face ID.
Dans l’ensemble Flyme OS n’est pas désagréable à utiliser au quotidien, mais la surcouche de Meizu est loin d’être aussi complète et intuitive que celle des concurrents. Le nombre d’applications préinstallées frôle le ridicule, certaines traductions sont hasardeuses et la charte graphique d’un autre temps ne nous a pas convaincus. Une refonte complète serait bienvenue pour coller aux standards esthétiques de 2019. Et si Meizu pouvait en profiter pour se détacher d’iOS, ce serait la cerise sur le gâteau.
Autonomie médiocre, recharge rapide au top
À la lecture de la fiche technique, l’inquiétude nous a gagnés en découvrant la batterie de 3010 mAh. Au regard de la taille de l’écran, cela nous paraissait juste. Meizu a préféré sacrifier la capacité de la batterie au profit d’un design plus fin. Sans grande surprise, l’autonomie du Meizu 16th est médiocre. Les utilisateurs “modérés” peuvent espérer utiliser le smartphone durant une journée entière. Les plus connectés devront passer par la case recharge en rentrant du travail.
Heureusement, le système de recharge rapide est efficace. Meizu n’a pas souhaité collaborer avec Qualcomm et n’intègre pas le système Quick Charge. Il lui a préféré une technologie propriétaire baptisée mCharge. Le chargeur de 24W fourni permet de gagner 49% de batterie en 30 minutes (de 7 à 56%). La recharge ralentit au-delà de 80%, comme sur tous les smartphones. Il faut 1h30 au Meizu 16th pour se recharger complètement.
Une qualité audio incomparable
Comment ne pas parler de qualité audio lorsque l’on teste un produit Meizu ? Avant de se lancer sur le marché des smartphones, Meizu était une référence des produits audio. La marque a-t-elle mis à profit son savoir-faire dans la conception de son Meizu 16th ? La réponse est oui.
Le Meizu 16th est équipé de deux haut-parleurs délivrant un son stéréo. On regrette qu’il ne soit pas certifié Dolby Audio. Malgré cela, le son délivré par le Meizu 16th est plus que correct. Les basses sont trop discrètes (le smartphone est trop fin), mais les aigus et les médiums sont plutôt équilibrés. Jusqu’à 80% du volume maximum, le son est de qualité. Au-delà, on perçoit une distorsion désagréable à l’oreille. Mais la puissance sonore est telle qu’il est inutile de pousser jusqu’à 100%.
L’expérience audio prend un tout autre sens lorsque l’on connecte des écouteurs. Meizu a d’ailleurs conservé le port jack 3,5mm pour notre plus grand bonheur. La marque a également travaillé sur une série de fonctionnalités réunies dans le “Square Sound “. Depuis cette option disponible dans l'application “Musique”, il est possible de choisir différents modes d’écoute :
- Original : aucun effet sonore
- Effets sonores 3D : son immersif
- Super Basse : pour booster les basses
- Voix pure : la voix est mise en avant
- Musique live : comme si vous y étiez
Meizu signale que d’autres effets sont en préparation. Ces effets sonores sont complétés par un égaliseur complet composé de dix bandes paramétrables. Des modes d’écoute sont là encore préinstallés pour optimiser l’égaliseur (pop, rock, classique, jazz).
Avec des écouteurs, l’expérience audio du Meizu 16th est incomparable. Pour couronner le tout, le smartphones est compatible bluetooth 5.0. Les nombreuses options en font la référence sur ce segment de prix. Meizu fait honneur à sa réputation.
Un appareil photo époustouflant
On ne peut pas dire que Meizu soit une marque de référence en ce qui concerne la qualité photo des smartphones. Et pourtant, le Meizu 16th est sans aucun doute le meilleur photophone de sa catégorie, bien loin devant ses concurrents. Il est équipé d’un capteur principal Sony IMX380 de 12 mégapixels (avec objectif ouvrant à f/1,8) et d’un second capteur Sony XIM350 de 20 mégapixels (avec objectif ouvrant à f/2,6). Ce second capteur est en réalité équipé d’un téléobjectif capable de zoomer jusqu’à 3x sans perte de qualité. Attention, par défaut un watermark apparaît sur les clichés. Nous l’avons laissé lors de notre test, mais il est possible de le supprimer dans les paramètres.
De jour, en intérieur comme en extérieur, la qualité des photos est éblouissante. Bien que les contrastes soient légèrement plus marqués que ce que nos yeux perçoivent, le résultat final est impressionnant de réalisme. Les détails sont très nombreux et le piqué est excellent. Même à contrejour, la qualité est au rendez-vous. On en prend plein la vue.
Comme sur tous les smartphones la qualité se dégrade lorsque la lumière se fait rare. Néanmoins, le Meizu 16th continue d’impressionner. Les couleurs restent équilibrées et les détails sont très nombreux. Les halos de lumière sont maîtrisés, le bruit et le grain très légers. On se demande comment Meizu a réussi à créer un tel écart par rapport à ce qu’il proposait par le passé. Le Meizu 16th peut tenir tête à un Galaxy S9+ sans problème.
Mode portrait et selfie
Le mode portrait est du même niveau, excellent. Les contours sont précis et le bokeh naturel. Nous regrettons toutefois de ne pas pouvoir le gérer manuellement avant ou après la capture de la photo. L’intelligence artificielle gère tout de A à Z. Dommage.
La caméra frontale de 20 mégapixels (avec objectif ouvrant à f/2,0) n’est pas aussi performante que le double capteur principal. Elle gère moins bien les contrejours (surexposition) et a tendance à lisser les visages. Néanmoins, les clichés restent de très bonne qualité. Le mode autoportrait est d’ailleurs très réussi.
Vidéo
Le Meizu 16th peut filmer en 4K ainsi qu'en 1080p à 60 fps. La stabilisation optique est un atout majeur de la caméra. Les vidéos sont d’une stabilité impressionnante pour un produit à ce prix. Si en 4K des effets de traîne apparaissent lorsque les mouvements sont trop rapides, en 1080p à 60 fps, la qualité est bien au rendez-vous.
Notons qu’un mode ralenti est disponible. Meizu n’indique nulle part quelle est la définition de l’image, mais il semble bien qu’il s’agit d’une définition HD (720p). Si la qualité d’image n’est pas spectaculaire, elle reste acceptable.
Meizu réussit son retour discret en France. Le Meizu 16th est tellement réussi qu'il aurait sans doute mérité une meilleure communication de la part de la marque. Elégant, puissant particulièrement doué pour l'audio et la photo, et doté d'un super écran Super AMOLED, il est commercialisé à un prix très intéressant. S'il pêche par son autonomie et surtout son interface d'un autre temps, le Meizu 16th est la bonne surprise de ce début d'année 2019.
- Son design minimaliste et compact
- Son écran Super Amoled très réussi
- Des performances de haut vol
- Un appareil photo époustouflant
- Une qualité audio incomparable
- Un prix attractif
- Son autonomie médiocre
- FlymeOS, l'interface qui fait "copie chinoise d'iOS"