Test Motorola Moto Buds+ : la qualité audio de Bose à moins de 150 euros, c’est vraiment possible ?
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Les Moto Buds+ sont le fruit d’un partenariat entre Bose et Motorola. La promesse ? Offrir la signature sonore de Bose et une expérience complète à moins de 150 euros. Un argument de poids face à de nombreux concurrents, que ce soit les autres marques de smartphones ou les spécialistes de l’audio. Mais la promesse est-elle au rendez-vous ? Réponse dans ce test complet.
Bose est une marque connue des audiophiles. La série QuietComfort, qui compte des écouteurs TWS et des casques, fait partie des références du marché, au même titre que les Momentum de Sennheiser, les XM de Sony, les Elite de Jabra ou les TWX d’Audio Technica. Mais contrairement à certains concurrents, Sony par exemple avec les Linkbuds, Bose ne fricote pas avec l’entrée de gamme.
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Comment profiter de l’expérience de la firme américaine quand on n’a pas le budget pour s’offrir des QuietComfort Ultra à 300 euros ? La réponse est arrivée cet été grâce à Motorola qui a présenté les Moto Buds+, des écouteurs nés d’un partenariat entre les deux marques. La promesse de Motorola ? Offrir la qualité d’écoute de Bose à un prix plus modéré. Est-ce un engagement possible à tenir ? Réponse dans notre test.
Prix et disponibilité
Les Moto Buds+ de Motorola sont d’ores et déjà disponibles en France chez de nombreuses enseignes, ainsi que sur les sites officiels de Lenovo et Motorola. Au lancement, le prix des écouteurs était fixé à 149 euros. Depuis, le montant demandé a significativement baissé : autour de 130 euros. Les Moto Buds+ sont les écouteurs les plus onéreux actuellement au catalogue. Ils se positionnent au-dessus des premiers Moto Buds, dont le prix public conseillé est inférieur à 80 euros.
À 149 euros, les Moto Buds+ se positionnent très logiquement face à de nombreuses paires d’écouteurs des constructeurs de smartphones. Quelques exemples. Les Freebuds 5 de Huawei. Les Galaxy Buds3 de Samsung. Les Xiaomi Buds 3. Les Linkbuds S de Sony. Les Nothing Ear. Les OnePlus Buds 3 Pro. Ainsi que les derniers AirPods 4, annoncés par Apple début septembre. Certains sont vendus au même prix. Le coût des autres varie de 10 ou 20 euros maximum en dessous ou au-dessus.
Le marché des écouteurs TWS vendus entre 130 et 180 euros compte aussi de nombreux modèles proposés par les marques audio traditionnelles. De Marshall à Jabra. De Shokz à Technics. De Beats à JBL. Sans parler de toutes les marques moins prestigieuses que vous retrouvez en grande surface ou chez les kiosques à journaux.
Les écouteurs sont disponibles en deux coloris : noir et blanc. Dans la boîte, vous retrouvez les écouteurs, bien évidemment, ainsi que le boitier de charge. Vous avez également un câble USB-C vers USB-A extrêmement court que vous ne pourrez certainement utiliser qu’avec un ordinateur (à moins d’utiliser le câble et le chargeur de votre smartphone). Vous avez également deux paires d’embouts en silicone, une plus petite et une plus grande que la paire installée par défaut.
Design
Commençons ce test avec un tour d’horizon de l’ergonomie des écouteurs. Les Moto Buds+ sont physiquement assez classiques. Vous retrouvez le corps principal arrondi qui contient, entre autres, le transducteur, et la « tige » où se trouve notamment la batterie. Un design très classique pour des écouteurs TWS, dans la lignée des AirPods d’Apple notamment. Et toujours certifié contre les éclaboussures (et la sueur pour les sportifs).
La taille de la partie arrondie de l’écouteur reste modérée. Elle peut convenir à toutes les tailles d’oreille, en venant confortablement s’appuyer sur l’entrée du conduit auditif. Il faut parfois ajuster la position de l’écouteur pour améliorer l’isolation phonique et l’efficacité de la réduction de bruit. Changer les embouts des Moto Buds+ ne présente aucune difficulté.
Les Moto Buds+ profitent d’un double transducteur dans chaque écouteur. Le premier est un woofer de 11 mm, qui va plutôt produire des médiums, des voix et des basses. Et le second est un tweeter de 6 mm, chargé des hauts médiums et des aigus.
Outre le double haut-parleur, vous retrouvez plusieurs éléments dans la partie arrondie des Moto Buds+. Il y a d’abord deux connecteurs pour la recharge. Et entre ces deux connecteurs, vous retrouvez une grille derrière laquelle se cache un microphone pour la réduction de bruit active. Cet écouteur travaille de concert avec un autre micro situé en haut de la tige, vers l’extérieur. Un troisième micro se situe à la base de la tige. Il sert à capturer votre voix pendant les appels vocaux. La tige n’est pas entièrement tactile et n’intègre aucun bouton. Nous y reviendrons.
Le boitier de charge ressemble à un galet rectangulaire et plat, comme pour les premiers Moto Buds. Contrairement à certaines marques concurrentes (Oppo, Huawei, Honor, Apple, Google, etc.), Motorola préfère les boitiers où les écouteurs sont plutôt positionnés horizontalement que verticalement. Les emplacements sont différenciés : même s’il n’y avait pas d’aimants, il serait impossible de se tromper. En outre, Motorola a inscrit L (Left) et R (Right) si ce n’était pas déjà assez clair…
Plusieurs petits détails du boitier sont à dénicher. En ouvrant le boitier, vous découvrez les connecteurs qui servent à recharger les Moto Buds+. Ensuite, il y a un bouton mécanique entre les deux écouteurs pour initier l’association avec un smartphone. Une LED est positionnée en façade. Elle indique le niveau de charge des écouteurs. À l’opposé, vous retrouvez le port USB-C pour la recharge. Enfin, l’ouverture du boitier est assez dure et elle nécessite généralement l’utilisation des deux mains.
Expérience audio
Une fois les écouteurs bien calés dans les oreilles, écoutons quelques morceaux de musique. L’expérience proposée par les Moto Buds+ est globalement positive. La conjugaison des deux transducteurs dynamiques offre de belles tonalités sur les principales fréquences. Le son est bien retranscrit, clair et puissant, et nous retrouvons la signature sonore de Bose. Mais seulement en partie. En effet, si les aigus sont bien présents, les graves manquent de rondeur. C’est l’une des grandes différences, par exemple, entre les Moto Buds+ et des QuietComfort, ces derniers proposant des basses fortes et prononcées.
Les appels vocaux sont globalement bons : vous entendez bien votre correspondant et votre correspond vous entend clairement quand les conditions sont calmes. La bonne orientation des tiges vers votre bouche aide considérablement à améliorer le rendu. Comme souvent, la réduction de bruit active peut avoir une incidence négative sur la perception de votre voix. La réduction du vent est quant à elle correcte.
Motorola oblige, vous retrouvez le codec Dolby Atmos. Si vous avez un smartphone compatible, comme le Razr 50 Ultra ou le Edge 50 Pro, vous bénéficiez d’une qualité d’écoute améliorée, même avec des contenus standard. Le codec est accompagné de profils adaptés aux grands types de contenus : films, podcast, musique, jeu, etc. Le profil dynamique, appliqué par défaut, s’adapte plutôt bien. Un profil personnalisé est également proposé avec un égaliseur complet. Les spécialistes apprécieront le geste.
Parmi les surprises du codec Dolby, nous retrouvons le son spatial grâce auquel vos morceaux prennent un peu plus d’ampleur. Vous pouvez également activer le suivi de la tête pour obtenir une expérience plus immersive encore. Cela fonctionne bien quand la source a été produite en tenant compte de cette technologie. Et si le téléphone la supporte.
Ces écouteurs sont évidemment compatibles avec la réduction de bruit active. Officiellement, les Moto Buds+ peuvent réduire jusqu’à 46 décibels de bruit ambiant, c’est-à-dire à des conversations proches, la circulation des voitures et de certains transports en commun. Mais cela a une limite, bien sûr. Les travaux dans la rue. Les crissements de trains. Les motos pétaradantes. Le vrombissement d’un avion.
Dans la réalité, les Moto Buds+ offrent une réduction très correcte pour ce niveau de prix, même si les aigus ont tendance à y échapper. Bien sûr, vous trouverez largement mieux au-dessus de 200 euros. Un mode dynamique est évidemment proposé, mais il sera, comme toujours, vite dépassé par des changements trop vifs. Les changements trop rapides (et un peu en retard) dégradent le confort d’écoute.
Interactivité
La qualité audio n’est plus la seule composante importante pour choisir ses écouteurs. Les fonctions interactives le sont également. Dans ce domaine, les Moto Buds+ s’en sortent plutôt bien, mais ne sont pas exemptes de défauts. À commencer par l’absence de surface tactile sur l’ensemble de la tige.
Cette absence a une conséquence directe : le nombre d’interactions possibles avec les écouteurs est réduit. Vous pouvez réaliser un simple, un double ou un triple tapotement. Pas de mouvement glissé vers le haut ou vers le bas. Il vous faut alors choisir les actions les plus utiles. En outre, les choix sont limités selon les interactions : il n’est pas possible, par exemple, de contrôler le volume sonore avec des triples tapotements ou des tapotements longs.
Les Moto Buds+ sont compatibles Fast Pair, facilitant la connexion à plusieurs smartphones associés à votre compte. En revanche, si vous souhaitez bénéficier de toute l’expérience offerte par les Moto Buds+, vous devez installer l’application compagnon sur tous vos téléphones afin d’activer toutes les options, notamment le son spatial.
Les Moto Buds+ sont équipés d’un capteur de proximité pour arrêter et redémarrer la lecture musicale si vous enlevez et remettez l’un des deux écouteurs. Les écouteurs sont compatibles avec le protocole Bluetooth 5.3, avec tous les avantages que cela comporte en termes de qualité d’écoute et de consommation d’énergie. Nous notons en revanche une connexion qui peut devenir difficile à stabiliser, même avec un smartphone Motorola (ici un Edge 50 Ultra).
La latence des Moto Buds+ est dans la moyenne du marché. Ni meilleure ni pire. Si cela n’a pas d’incidence pour écouter de la musique, cela en a pour regarder un film ou une série. Et cela en a plus encore pour les joueurs. Dans l’application sur smartphone se trouve une option qui, théoriquement, permet de réduire cette latence grâce à un mode jeu. Mais l’efficacité dépend beaucoup du téléphone que vous utilisez. Et, même dans la meilleure des configurations, vous ne supprimez jamais vraiment la latence sans passer par une technologie propriétaire.
Application pour smartphone
Les Moto Buds+ sont accompagnés d’une application pour smartphone héritée des Moto Buds originaux. Elle est disponible sur Android uniquement. Si vous avez un iPhone, vous pouvez donc passer votre chemin. Étonnamment, l’utilisation de cette application est obligatoire même si vous avez un smartphone Motorola (Moto, Edge ou Razr), puisque la gestion n’est pas intégrée à Hello UI. D’autres marques intègrent mieux leurs écouteurs dans leur écosystème.
En outre, contrairement à Samsung ou Google, Motorola n’installe pas par défaut son application sur ses téléphones. Vous devrez donc vous rendre dès la première connexion sur le Play Store pour la récupérer. En ouvrant l’application la première fois, vous devez associer les Moto Buds+ pour qu’ils y apparaissent. Et ce même si les écouteurs sont déjà appairés.
Une fois l’application installée et les écouteurs reconnus, vous arrivez sur une page assez simple. Un visuel des écouteurs est présenté, avec la charge de la boite et des Moto Buds+. En dessous, vous retrouvez les modes de l’ANC : désactivé, transparent, adaptatif et maximal.
Encore en dessous, trois boutons permettent d’accéder aux réglages : « son » pour l’égaliseur, le son spatial, le mode HD et le mode jeux ; « gestes » pour personnaliser les contrôles tactiles ; « plus » pour mettre à jour les Moto Buds+, activer la détection intra-auriculaire, localiser les écouteurs et tester la position. Sur la page d’accueil, vous pouvez aussi activer la double connexion. Il y a un widget intégré à l’application qui permet de changer le mode de l’ANC sans passer par les contrôles tactiles. Ce n’est pas très intéressant.
L’accès à l’égaliseur est assez simple. Il suffit de se rendre dans « son » et de choisir « égaliseur ». La première étape permet de choisir un profil général selon le type de contenu. Chaque profil est légèrement personnalisable. Mais les experts préfèreront le profil personnalisé qui offre un égaliseur plus complet. C’est simple, mais efficace. Il n’y a d’ailleurs pas de fioritures dans cette application.
Batterie
Les Moto Buds+ sont chacun équipés d’une batterie de 45 mAh. Cela peut paraitre peu face à d’autres écouteurs du marché. Des Galaxy Buds montent généralement à 60 mAh. Les Pixel Buds Pro 2 ont une batterie qui dépasse les 100 mAh. L’autonomie des écouteurs dépendra de nombreux facteurs. Le volume sonore. La qualité du flux audio. L’activation ou non de la réduction de bruit active. Le téléphone que vous utilisez en tant que source.
Lors de nos tests, nous avons consommé 30 % de la batterie en une heure d’écoute avec l’ANC activée et l’écoute en audio spatial (sans détection des mouvements de la tête). Soit une autonomie à peine supérieure à 3 heures dans ces conditions. Mais ce sont là les conditions les plus difficiles. En désactivant le son spatial ou HD, vous montez à 5 heures. Et en désactivant la réduction de bruit active, les écouteurs offrent une autonomie comprise entre 7 et 8 heures.
Comme toute paire d’écouteurs TWS, les Moto Buds+ ne vont pas se décharger à la même vitesse. Cependant, contrairement à d’autres (dont les XM5 ou les QuietComfort), la différence entre les deux écouteurs ne va pas se limiter à 5 % ou 10 % sur une charge complète. Elle peut monter jusqu’à 25 % de la batterie. L’autonomie réelle est donc moindre.
Il faut une heure environ pour que le boitier recharge entièrement les Moto Buds+ et un peu moins d’une demi-heure pour atteindre les 50 %. Cette durée s’allonge en fonction de la charge du boîtier. Ce dernier intègre une batterie de 540 mAh. Elle permet de recharger les écouteurs environ quatre fois. Le boitier se recharge en une heure environ avec un câble USB-C et en un peu plus de deux heures avec un chargeur sans fil.
Bonne surprise, le boitier est également compatible avec la charge sans fil. Mais il faut environ deux heures pour retrouver 100 % de batterie à partir de zéro. Certains smartphones sont même en mesure de recharger sans fil certains accessoires, dont ce boitier. Sinon, vous pouvez toujours utiliser un câble USB.
Alors, on achète ?
Les Moto Buds+ sont de bons écouteurs milieu de gamme, avec de vrais arguments : son Bose, ANC, Dolby Audio, son spatial, Bluetooth 5.3, etc. Au même prix, Apple propose aussi une bonne expérience audio, mais n’intègre pas la réduction de bruit active. Certes, l’ANC de ces Moto Buds+ n’est pas la meilleure. Mais, pour trouver mieux, il faut généralement payer plus cher.
Bien sûr, les Moto Buds+ ne sont pas parfaits. Mais parmi les faux pas notés dans ce test, nous regrettons uniquement l’absence d’une surface tactile plus pratique sur les tiges, pour intégrer notamment le contrôle du volume, et une connexion moins capricieuse. Certains pourraient les trouver un peu trop sages face à la concurrence (Freebuds, Nothing Ear). Mais ils ne déçoivent pas.
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À l'image des smartphones de Motorola, les Moto Buds+ sont des écouteurs complets pour un prix abordable. Le partenariat avec Bose complète très bien l'expérience musicale. Mais les Moto Buds+ souffrent aussi des petits faux pas des écouteurs haut de gamme de Bose, notamment une qualité d'appel imparfaite avec réduction de bruit active.
- Le prix très attractif
- La légèreté
- La signature audio de Bose
- La charge assez rapide
- La compatibilité Dolby Atmos et l'égaliseur intégré
- La compatibilité audio spatial avec suivi de la tête
- Les performances de la réduction de bruit active
- La qualité des appels avec la réduction de bruit activée
- Les possibilités réduites de contrôle tactile
- La très grande différence d'autonomie entre l'écouteur "maitre" et l'écouteur "esclave"
- La connexion avec l'application pas toujours stable