Test Motorola Razr 40 : le smartphone pliable démocratisé

Notre avis

Lancé quasiment en même temps que le Samsung Z Flip 5, le Motorola Razr 40 risque de faire du bruit dans le paysage smartphone français. D’après la fiche technique, rien de bien nouveau pour les geeks. Mais les acheteurs sont-ils tous des technophiles expérimentés ? Son principal atout est-il seulement dans son tarif extrêmement attractif pour un téléphone pliable ? La réponse est ici.

Encore un nouveau smartphone pliable chez Motorola ? Le constructeur chinois avait déjà lancé un Razr 2022 à la fin de l’année 2022. À la lecture de la fiche technique, on trouve des composants déjà vus et revus. Pire, l’écran externe semble avoir rétréci depuis la dernière génération. Shrinkflation ? Le grand frère Razr 40 Ultra n’a pas subi ce rétrécissement. Le Razr multiplie les points communs avec son ainé.

Fiche technique du Motorola Razr 40

Motorola Razr 40
EcranPrincipal : pOLED LTPO FHD+ (2640x1080) 6,9’’ 144Hz, 413 ppi
Externe : pOLED (194x368) 1,5’’
Écran Luminosité maximale : 1400 nits
ProcesseurSoC : Snapdragon 7 Gen 1
RAMRAM : 8 Go LPDDR4X
StockageROM : 256 Go UFS 2.2

BatterieBatterie 4200 mAh (type)
Chargeur (inclus) 33W
Photoprincipal de 64 MP
ultra grand angle 13 MP
SelfieAppareil photo Selfie de 32 MP
BiométrieLecteur d’empreinte digitale
reconnaissance faciale
Certification pour la résistance à l'eauIP52
OSAndroid 13
DimensionsOuvert : 73,95 x 170,82 x 7,35 mm
Fermé : 73,95 x 88,24 x 15,8 mm
Poids188,6 g
5GeSIM + ,nano SIM
4G + 5G
WiFi
Bluetooth 5.3
microSDNon

Prix et disponibilité

Le Motorola Razr 40 est disponible à la vente au prix public de 899 euros. C’est donc le smartphone pliable récent le moins cher. Certes, le Razr 2022 est beaucoup moins cher (700 euros environ), mais est propulsé par un vieil Android 12. Le constructeur chinois commercialise également une version haut de gamme, le Razr 40 Ultra, 300 euros plus chers.

Il n’existe qu’une seule configuration du Motorola Razr 40, 8 Go de mémoire vive et 256 Go de stockage. Elle constituera peut-être une contrariété pour les photographes et vidéastes forcenés, mais devrait suffire à l’immense majorité des utilisateurs. L’éventail des possibilités de ce smartphone se limitera donc au choix de sa teinte :

Sur le créneau des téléphones pliables, ce Motorola Razr 40 est beaucoup moins cher que les Samsung Galaxy Z Flip 4 et Galaxy Z Flip 5. Le Razr 40 devient le smartphone pliable récent le moins cher du marché, le premier en dessous de la barre symbolique des 1000 euros. Jusqu’à présent, le frein principal à l’adoption de ce design n’était pas la technologie, mais les tarifs pharaoniques.

Design

En tant que téléphone pliable, Le Motorola Razr 40 a forcément un atout sympathie. Une fois plié, deux fois plus compact qu’un smartphone classique, il tient dans toutes les poches. Par rapport à un Razr 2022, son constructeur a réduit sa largeur (-3 mm) et son épaisseur (-1 mm plié), mais l’a allongé (+4 mm). Il tient donc encore mieux dans les petites mains alors que son écran a gagné 5 mm.

Avec son design “goutte d'eau”, le Motorola Razr 40 se plie aussi bien que le dernier Samsung Flip 5.

Replié, il est donc encore plus large (+2) et plus long (+4 mm) que « l’ancien » Samsung Z Flip 4 ou que le tout nouveau Z Flip 5, qui est encore plus compact. En soi, on n’est pas à quelques millimètres de plus ou de moins si le prix est nettement plus bas. Et c’est justement le cas. Le design est un copié-collé du Motorola Razr 40 Ultra, si l’on oublie son grand écran externe bien évidemment. Ce même design est également très proche du Samsung Z Flip 5 : localisation du tiroir SIM et des boutons de volume ou ON/OFF. Comme le dernier pliable haut de gamme sud-coréen, Motorola introduit le pliage en « goutte d’eau ». En d’autres termes, le smartphone se referme parfaitement sur lui-même. Ainsi, il ne laisse apparaitre aucun interstice, ce que l’on reprochait aux générations précédentes.

À part la teinte foncée, on pourrait croire que c'est l'articulation du Samsung Flip 5

Continuons la comparaison avec le Flip 5. Le Razr 40 a opté pour des tranches arrondies et un revêtement en plastique gomme. On est loin du look clinquant, métallique et premium du Samsung. What else ? 300 euros distingue les deux smartphones. Ça paraitra peut-être une gageure pour certains, mais le revêtement extérieur du Razr 40 est très agréable au toucher. Il garantit une meilleure préhension et évite les rayures ou traces de doigts. C’est plus chic d’avoir une grosse berline allemande avec des chromes partout. Mais, au quotidien, on préfère utiliser sa vieille Twingo qui ne risque rien et se gare partout.

Un écran pliable, mais lisse comme un miroir une fois déplié

Écrans

Écran interne

L’écran fait partie des composants dont l’évolution se voit évidemment tout de suite. Après l’écran AMOLED FHD+ (2400 x 1080) 6,7 pouces du Motorola Razr 2022, ce Razr 40 présente toujours un écran 6,9 pouces d’une définition FHD+, mais 2640 x 1080 pixels cette fois. Avec un écran légèrement plus grand (+0,2 pouce) qui n’est plus au format 20:9, mais 22:9, on gagne quelques pixels en plus. La surface exploitable de l’écran passe ainsi de 81 à 85%.

Avec une densité 413 pixels par pouce, le Motorola Razr 40 offre ainsi une meilleure résolution que le Motorola Razr 2022. On pouvait s’attendre à ce progrès. Ce qui est plus surprenant, c'est qu’il ressemble beaucoup à celui de son grand frère Razr 40 Ultra : même définition, même taille, même fréquence tactile, HDR10+, luminosité maximale (1400 nits)… Seule la fréquence de rafraîchissement les distingue : jusqu’à 165 Hz sur la version Ultra alors que notre Razr 40 plafonne à 144 Hz.

Les esprits chagrins diraient que ce sont strictement les mêmes écrans, mais que Motorola bride la fréquence de rafraîchissement du « petit » Razr 40 pour ne pas cannibaliser le Razr Ultra. Pour le constructeur, ça améliorerait les économies d’échelle avec un seul écran interne sur deux lignes de smartphones. Il est vrai également qu’il n’existe pas des dizaines de versions d’écrans pliables…

Les caractéristiques constatées sur le test du Razr 40 Ultra correspondent. L’arrivée de la technologie AMOLED LTPO améliore sensiblement l’autonomie. Malheureusement, on note aussi que le blanc tire vers le bleu. Mais est-ce vraiment pertinent pour les acheteurs potentiels de ce type de téléphone ? Pas plus que les 144 Hz de rafraîchissement de l’écran. Seuls les gamers pourraient râler.

Dans tous les cas, Motorola a fait de gros progrès. On est loin de la luminosité du dernier Samsung Galaxy Z Flip 5 (1750 nits), mais c’est mieux que le Z Flip 4 (1200 nits). Même le confort visuel est supérieur avec un taux de rafraîchissement de 144 Hz contre 120 Hz… au détriment de l’autonomie.

Afficher l'heure et le niveau de batterie est la fonction principale de l'écran secondaire

Écran externe

C’est véritablement sur l’écran externe que Motorola cherche à faire la différence pour l’utilisateur et à évincer la concurrence. Autant le Motorola Razr 40 Ultra et son grand écran externe se positionnent directement face à un Samsung Galaxy Z Flip 5, autant le Razr 40 cherche juste… à casser les prix.

En effet, on s’attend, benoitement, à un écran externe encore plus que grand que les 2,7 pouces du « vieux » Razr 2022. Eh bien non ! L’écran externe est beaucoup plus petit, puisqu'il fait seulement 1,5 pouce ! Certes, il est bien AMOLED (logique, car moins gourmand qu’un LED). Il offre une luminosité maximale de 1000 nits, suffisant pour le lire en plein soleil, puisque l’affichage est très contrasté, blanc sur fond noir.

Avec son petit écran externe, le Razr 40 régresse sur la taille et les usages possibles par les écrans externes. Pas de GPS, YouTube, lecture de mails et bien d’autres choses sur ce smartphone. Si l’on veut un vrai écran secondaire pour un vrai usage, autant opter pour un vieux Samsung Z Flip 4 ou même un Razr 2022. Le constructeur chinois indique clairement qu’il se moque de proposer de nouveaux usages à une élite technophile. Il préfère proposer au plus grand nombre le gout du smartphone pliable qu’une débauche de spécifications et fonctionnalités, inexploitées. C’est une vision à l’opposé de Samsung.

Interface et connectivité

Des écrans à l’interface, il n’y a qu’un pas. Comme sur le Razr 40 Ultra, ce Razr 40 exploite la 13e mouture d’Android, Tiramisu. Comme lui aussi, Motorola a été discret en termes d’interface graphique. Pas de surcouche logicielle, mais on retrouve les marqueurs visuels de marque chinoise avec l’app Moto, Moto Secure (sécurisation du téléphone), Dossier sécurisé (coffre numérique) ou encore Family spaces (espace « bac à sable).

Revenons plus en détail sur ces applications. L’app Moto récapitule les différentes fonctionnalités exclusives au téléphone Motorola. Elle permet ainsi la personnalisation de l’affichage (couleurs, polices…), définir les gestes pour le contrôle, gérer la sécurisation de Moto Secure, proposer des conseils ou encore gérer l’écran (notifications et mise en veille). Moto Secure va vérifier la sécurité globale du téléphone depuis les connexions entrantes jusqu’au Dossier Sécurisé…Ready For.

L'application Windows Ready For transforme votre smartphone en PC ou en webcam PC

L’écran externe est certes fonctionnel, car tactile, mais il est vraiment accessoire, contrairement à celui d’un Razr 40 Ultra ou d’un Samsung Flip 4/5. Hormis afficher l’heure, la date et le niveau de batterie à chaque léger mouvement, plusieurs microprogrammes sont intégrés. L'écran affiche ainsi l’agenda ou les contacts, un dictaphone, gère un mini lecteur audio, indique la météo, lance un compte à rebours.

Avec un affichage timbre-poste, l’écran externe est plus gadget qu’autre chose. En tournant le poignet deux fois de suite, l’écran externe sert de retour vidéo du capteur photo principal. On peut donc réaliser un selfie avec le smartphone replié. Globalement, l’usage de l’écran externe est vraiment très limité. Il est vrai que même Google a encore peu développé d’applications dans Android pour l’exploiter.

Enfin, concernant la connectivité, tout comme son ainé Ultra, le Motorola Razr 40 support la norme 4G, mais aussi 5G ou le WiFi 6E. En matière de communication à courte distance, une puce accepte les transmissions Bluetooth 5.3 ou NFC (très courte distance).

Audio

Un smartphone compact, qui plus est pliable, on ne s’attend pas à une acoustique de qualité. Et pourtant, le Motorola Razr 40 est plein de surprise. Il se permet même le luxe d’avoir une diffusion symétrique. En effet, il existe un gros haut-parleur dans la tranche inférieure, mais il y a aussi un petit haut-parleur entre l'écran et la tranche supérieure. Au total, le son est plus puissant que ce que l’on trouve habituellement.

Même à 100%, il y a peu de distorsions. Les médiums sont les plus préservés à fort volume. De manière générale, les graves manquent de profondeur. Le Motorola Razr 40 ne possède pas d’égaliseur graphique, mais intègre la technologie Dolby Atmos. Ainsi, l’utilisateur peut opter pour l’un des quatre profils prédéfinis (musique, film, jeu, podcast) ou créer un paramétrage personnalisé audio entre -10 dB et +10 dB. Par défaut, le profil est réglé comme « intelligent » c’est-à-dire qu’un algorithme évaluera les meilleurs réglages à affecter.

En pivotant le smartphone en mode paysage, les haut-parleurs s’adaptent. Motorola fournit un mini-lecteur musical sur l’écran externe. Il est possible de lire, mettre en pause, passer à la musique précédente ou suivante depuis le mini écran OLED. Si votre fichier son contient une image, le lecteur l’affichera en fond du lecteur, sur le mini-écran. Ce qui est intéressant et intelligent, c'est que ce mini-lecteur fonctionne toujours si vous installez un autre lecteur audio comme le lecteur gratuit d’Inshot. C’est très plaisant de contrôler une playlist depuis l’écran externe. Après, la plupart des usagers possèdent des écouteurs qui proposent les mêmes fonctions sans manipuler le téléphone…

Performances

Nous nous en étions déjà fait l’écho avec le grand frère de la série Razr 40, le Razer 40 Ultra.  Motorola a gardé un « ancien » Snapdragon 8 Gen 1. Sur ce Razr 40, le constructeur a fait pire, il a régressé ! Il sort 9 mois après le Razr 2022, mais il embarque un SoC moins puissant que ce dernier, puisqu'il s'agit d'un Snapdragon 7 Gen 1. C’est difficilement compréhensible pour un geek qui recherche toujours le maximum de performances. C’est logique pour le fabricant. Sans grand écran externe, il fallait rogner au maximum sur les couts pour arriver en dessous du seuil mythique des 1000 euros.

De plus, il ne fallait pas cannibaliser le Razr 2022, encore en vente quelques mois. Le choix a donc consisté à ne pas faire aussi puissant que le nouveau Razr 40 Ultra ou même le Razr 2022, équipé d’un Snapdragon 8 Gen 1. Le SoC est une spécification différenciante. On aurait mal compris que le Razr 40 soit équipé de la même puce que son grand frère Ultra. Du coup, pas d’ancien Snapdragon 8 Gen 1, pas non plus de nouveau Snapdragon 7 Gen 2, aux performances trop proches d’un Snapdragon 8 de première génération.

On se retrouve dans le paradoxe d’un smartphone de dernière génération avec un SoC sorti il y a plus d’un an. À la décharge de Motorola, le Razr 40 ne dispose que d’un petit écran externe, rien à voir avec le Razr 2022. Encore une fois, la majorité des utilisateurs vont opter pour un téléphone en fonction du prix et non de la puissance.

Résultat, un smartphone un peu à la traine face aux SoC de nouvelle génération. On est loin des performances d’un Samsung Flip 5 ou même 4. Sur Genshin Impact, notre benchmark de jeu favori, le graphisme est adapté par défaut sur le mode Faible. Toutefois, les gamers pourront jouer en qualité Moyen avec un peu de chauffe. Comme on vous le spoilait plus avant, même le « vieux » Motorola Razr 2022 et son gros Snapdragon 8 Gen1 explose partout les performances ce smartphone de « nouvelle génération ».

Il est cependant possible de booster un peu les performances du Razr 40 en allant dans Paramètres > Système > Performance et en activant Extension de mémoire. Deux gigaoctets seront alors alloués depuis l’espace de stockage. Cette astuce est activée par défaut sur les smartphones du groupe Xiaomi alors que Motorola attend que vous trouviez le paramètre. Contrairement aux Xiaomi, il est nécessaire de redémarrer le smartphone.

Batterie et charge

Motorola a doté son Razr 40 de deux batteries cumulant 4200 mAh. C’est beaucoup plus que le Razr 2022 et ses 3500 mAh mais c’est même plus que son grand frère Razr 40 Ultra et ses 3800 mAh ! Ce smartphone est donc le second smartphone “pliable à clapet” en termes de capacité, juste derrière le Oppo Find N2 Flip et ses 4300 mAh. Pour rappel, les Samsung Galaxy Z Flip 4 ou 5 ne sont équipés que d’une batterie de 3700 mAh.

La comparaison de l’autonomie avec les Samsung Flip 4 et 5 est intéressante sachant que ces derniers ont une fréquence d’affichage plus faible… Leurs écrans internes consomment théoriquement moins que ceux des Motorola Razr 40, à l’inverse de leurs écrans externes, beaucoup plus grands. En pratique, on s’aperçoit que l’autonomie est plus faible que celle d’un smartphone conventionnel. Cependant, on dépasse facilement la journée de travail. L’exiguïté de l’écran externe devient un double avantage. Non seulement il consomme moins (car plus petit), mais son usage reste épisodique et court.

En modifiant le taux de rafraîchissement de l'écran, on gagne facilement 3h.

En lançant PC Mark Battery Life, on découvre que ce smartphone peut réaliser des tâches bureautiques classiques pendant 11h28. C’est peu par rapport aux autres smartphones conventionnels. Mais il est important de nuancer cette estimation. Comme nous vous l’indiquions dans la rubrique Écrans, l’écran du Razr 40 est rafraichi, par défaut, jusqu’à 144 fois par seconde (144 Hz). Si l’on modifie le paramétrage pour « standard » avec un taux de 60 Hz, Battery Life atteint 14h17. Une autonomie très correcte qui assure que le smartphone fonctionnera au moins 1,5 jour, sans secteur. Évidemment, l’usage fréquent de l’écran externe impactera l’autonomie.

Pour recharger ces 4200 mAh, Motorola propose un « petit » chargeur de 33 W. Pour un smartphone haut de gamme, c’est rare que le constructeur fournisse un chargeur. 33 W, c’est loin d’être rapide quand on voit la concurrence, sur les smartphones classiques. Mais le tout nouveau Samsung Z Flip 5 se borne à une charge ‘’rapide’’ de 25 Watts et termine une charge complète en 1h20 !

La charge filaire (avec chargeur fourni 33 W) suit ce processus :

Une autre caractéristique montre à quel point Razr 40 et Razr 40 Ultra cachent leur gémellité. Motorola propose la charge sans-fil sur la version haut de gamme (Ultra), normal. Plus surprenant, on la trouve aussi sur le modèle d’entrée de gamme Razr 40…

Charge sans fil :

Photo et vidéo

On bénéficie sur le Razr des modules photos suivants :

Capteur ultra-grand-angle 12 MP, traitement peu naturel des détails et couleurs.

Face à des Samsung généralement doués en photo, Motorola a fort à faire. Premier constat : le capteur du Razr 40 est beaucoup plus précis que celui de son ainé Razr 40 Ultra (12 mégapixels), mais aussi moins lumineux (F/1,5 sur l’Ultra). Mais la qualité d’un capteur ne se résume pas à une définition. Le capteur du Razr 40 exploite le pixel binding. Par défaut, les clichés ne font pas 64 millions de pixels, mais 12 millions de pixels. Après traitement numérique, 4 pixels sont exploités pour constituer 1 pixel. Le capteur ultra-grand-angle ressemble beaucoup à celui du Razr 40 Ultra, sauf que son champ de vision est plus vaste (108° sur l’Ultra). Le capteur selfie est lui strictement identique à celui de son grand frère.

Capteur principal 12 MP, zoom 1x

Si l'on compare ce Razr 40 à ses concurrents Samsung, Motorola n’est pas à la traine. Le capteur est plus lumineux (F/1,7 contre F1,8), plus détaillé (64 MP contre 12 MP), que sur un Z Flip 4 ou même le dernier Flip 5. Le constructeur sud-coréen garde cependant l’avantage du traitement de l’image avec un SoC très puissant. Voilà pour l’analyse des spécifications techniques.

Capteur principal, différences entre 12 et 64 MP : bonnet blanc et blanc bonnet

La pratique confirme la théorie. Les photos de jour sont réalistes, avec un rendu satisfaisant des couleurs. Le problème vient quand on zoome. Faute de zoom optique et d’un traitement adapté, les clichés manquent très rapidement de piqué. On part dans les travers des photos « impressionnistes » avec tes taches de couleurs, sans contours, détails ou contraste. Sur ce plan, Samsung garde indubitablement son hégémonie.

Avec le capteur macro (=ultra-angle), la photo de très près est quasi-parfaite.

En mode nuit, ces critiques sont encore plus flagrantes. Le capteur principal est suffisamment lumineux pour attraper beaucoup de détails. Toutefois, en zoomant, le résultat montre très rapidement des aplats de couleurs, dus à un lissage informatique exagéré. Le capteur ultra-grand-angle génère des clichés moins lumineux et virant au jaune. Les détails et le contraste ont déjà disparu en 0,5x.

Capteur ultra-grand angle (0,5x), mode nuit
Capteur principal 1x, mode nuit
Capteur principal, zoom numérique 2x à 8x, mode nuit
En mode nuit, le pixel binning montre sa supériorité pour “éclairer” une photo sombre.
En mode nuit avec capteur macro (= ultra-grand angle), la prise de vue est complexe à cause du temps de pause élevé.
Motorola Razr 40 256Go summer lilac - comme neuf
Notre Verdict

Difficile d’émettre un jugement tranché sur ce Motorola Razr 40. Sa « pliabilité », son écran interne, sa qualité photo, son autonomie sont parmi les meilleures pour ce type de design. Cependant, on devine facilement que le constructeur a cherché à faire des économies (revêtement extérieur, taille timbre-poste de l’écran externe, processeur ancien…) pour concurrencer l’arrivée du Samsung Z Flip 5. En réalité, ils ne jouent pas dans la même cour. Le Motorola Razr 40 est même loin derrière un Flip 4 (ou Razr 2022) en termes de performances ou d’écran externe. Sans parler de la qualité des photos, correcte si l’on n’utilise pas le zoom numérique. Seule l’autonomie écrase la concurrence, même celle du grand frère Razr 40 Ultra. Mais ce Motorola Razr 40 a un argument atomique : il coute moins de 900 euros ! Quelques centaines d’euros de moins que l’ancienne génération sud-coréenne. Pour cette différence de prix, on peut faire des concessions. Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !

Voir les commentaires
Ailleurs sur le web