Test Nintendo Switch OLED : la nouvelle reine des consoles portables
- Un écran plus, plus contrasté et sujet à moins de reflets
- Le stockage interne doublé
- Les bordures autour de l'écran beaucoup plus fines
- Le pied vraiment très pratique et très intelligent
- Une autonomie en hausse, même si la batterie ne change pas
- Deux haut-parleurs plus larges et plus puissants
- La compatibilité avec tous les accessoires de la Switch
- Un prix en augmentation (tandis que la Switch classique baisse de prix)
- Des joy-cons qui ne changent pas
- Une résolution qui baisse sensiblement
- La qualité audio devient brouillonne quand le son est poussée au-dessus des 50 %
- Des améliorations qui ne concernent pas les joueurs sédentaires
Deux ans après la Switch Lite, Nintendo présente une nouvelle version de sa console hybride. Elle s’appelle Switch OLED. Et comme son nom l’indique, sa principale caractéristique est d’embarquer un nouvel écran OLED. Est-ce la seule nouveauté ? Vaut-elle le prix qu’elle est vendue par Nintendo ? Est-ce une aussi bonne console de jeu que la Switch ? Réponse dans ce test complet.
Contrairement aux consoles de salon, Nintendo a toujours décliné en plusieurs versions ses consoles portables. Que ce soit la Game Boy avec la version Pocket, la version Light ou la version Color. Que ce soit la Game Boy Advance avec la version Micro et la version SP. Que ce soit la Nintendo DS avec la DS Lite, la DSi ou encore la DSi XL. Ou que ce soit la Nintendo 3DS, qui se décline en 3DS XL, 2DS, New 3DS, etc.
Lire aussi – Nintendo Switch OLED vs Switch Lite et classique : quelles différences ? Laquelle acheter ?
En 2017, Nintendo lançait la Switch pour remplacer à la fois la Wii U mal aimée et la 3DS vieillissante. Mais comment cette console allait-elle être considérée par le service marketing de Nintendo ? Plutôt console nomade ou sédentaire ? La réponse est arrivée il y a deux ans avec la Switch Lite, une pure console portable sans dock pour la brancher à une télévision. Une console dont vous pouvez retrouver le test complet dans nos colonnes.
En début d’année, toutes les rumeurs affirmaient qu’une seconde déclinaison allait être annoncée par Nintendo. Même les grands quotidiens américains y ont été de leurs fuites. Tous ont parié sur le lancement de la Switch Pro. Et finalement, c’est une Switch OLED qui est arrivée. Et, sur le papier, c’est l’écran OLED qui fait presque tout. Mais, une fois la console en main, est si évident que cela ? Non. Nous avons décortiqué cette nouvelle console. Et voici ce que nous pensons dans le détail.
Switch OLED ou Switch classique, laquelle choisir ? Notre comparatif en vidéo
Fiche Technique de la Switch OLED
Nintendo Switch OLED | |
---|---|
Dimensions | 101 x 228 x 13,9 mm |
Poids | 321 g (sans Joy-Con) |
Écran | OLED tactile 7 pouces 720 pixels 60 Hz |
Autonomie (selon le site officiel) | 4,5 à 9 heures (4 heures de jeu consécutif pour le jeu The Legend of Zelda: Breath of the Wild) |
Station d'accueil et support TV | Oui |
Manettes Joy-Con | Oui |
Modes de jeu | TV, sur table, portable |
Catalogue | Tous les jeux Switch sont compatibles |
Prix et disponibilité
Le prix de la Switch OLED est de 349 euros, voire 359 euros selon les enseignes qui la commercialisent. Elle est donc 20 ou 30 euros plus chers que la Switch originelle à son lancement. La différence de prix s’explique principalement par le nouvel écran OLED dont elle tire son nom. Notez que, quelques jours avant son lancement, la Switch classique voyait son prix baisser officiellement d’une cinquantaine d’euros, passant sous la barre des 280 euros chez certaines enseignes.
La Switch OLED est disponible en France, comme partout ailleurs dans le monde, depuis le 8 octobre 2021. Elle est arrivée à cette date aussi bien sur les boutiques physiques et en ligne. Il était possible de la précommander afin d’être sûr d’être servi dès le premier jour.
La Switch OLED est disponible en deux couleurs. Soit la robe néon rouge et bleu, avec un dock gris visuellement identique à celui de la Switch classique. Soit la robe blanche exclusive, avec un dock assorti à ce nouveau coloris. La Switch OLED n’est pas proposée en version intégralement grise, comme la Switch classique.
Design de la console
Pour observer le design de la console, nous allons scinder nos observations en trois parties, à l’image de la console en elle-même. Nous allons commencer par la partie centrale, qui inclut l’écran, la plate-forme et les principaux éléments techniques. Puis, nous continuerons avec les manettes. Et enfin, nous terminerons avec le dock.
Visuellement, la partie centrale de la Switch OLED est très similaire à celle de la Switch classique. Bien sûr, les apparences sont trompeuses, puisque la Switch OLED est non seulement différente au niveau poids et dimension, mais également sur son équipement.
Faisons le tour du propriétaire. La Switch OLED présente toujours un grand écran tactile capacitif en façade. La console, avec les joy-cons attachés, mesure 242 mm de largeur (contre 239 précédemment), 102 mm de hauteur et 13 mm d’épaisseur. Le poids est en augmentation : il passe de 297 grammes à 320 grammes.
L’augmentation de la largeur est évidemment une conséquence de l’intégration d’un écran plus grand : la dalle passe de 6,2 pouces à 7 pouces. Cependant, la largeur aurait pu être beaucoup plus importante. En effet, l’écran de la Switch OLED est entouré de très fines bordures, permettant ainsi à la console de conserver une taille proche de celle de la version originelle.
À l’arrière, nous retrouvons non plus un pied tout étriqué, mais un large support qui prend toute la largeur de la console. C’est l’une des grandes améliorations de cette version OLED : en mode table, la console est parfaitement stable, même dans des transports. Notez aussi que le pied supporte plusieurs positions, avec un angle qui peut varier de 0° à 140° environ, pour s’adapter en fonction de votre position par rapport à la table. C’est une excellente idée.
Derrière le pied, vous retrouvez, comme sur la Switch originelle, le port microSDXC pour étendre la mémoire interne de la console, laquelle s’élève ici à 64 Go au lieu de 32 Go. C’est aussi l’une des améliorations de la Switch OLED qu’il ne faut pas négliger, les jeux étant de plus en plus volumineux. Les tranches de gauche et droite intègrent les glissières pour les joy-cons. Sur la tranche du bas, vous retrouvez un port USB type-C pour la recharge en mode nomade (ou pour connecter la console au dock.
Sur la partie avant de la tranche inférieure, vous retrouvez aussi les deux haut-parleurs « quasi frontaux ». Nous en reparlerons dans la partie audio de ce test. Et sur la partie arrière de cette même tranche, à l’extrémité basse du support amovible, vous avez deux ouvertures pour la circulation d’air (ils étaient auparavant situés en bas du dos de la console). À l’intérieur de la console, vous avez ventilateur qui aspire l’air quand le processeur Tegra est un peu trop chaud.
Une fois l’air entré, il ressort par une grille d’aération située sur la tranche supérieure de la console. Elle est bien visible, à côté du port jack 3,5 mm et du port cartouche. À l’opposé de ces deux éléments, vous retrouvez le contrôle du volume et le bouton d’alimentation. Remarquez la différence physique entre la grille d’aération de la Switch classique et celle de la Switch OLED.
Design des joy-cons
Les joy-cons, le duo de contrôleurs de la Switch, ne changent pas. Ainsi, la prise en main des jeux est strictement identique. Nintendo a confirmé qu’il s’agit bien du même matériel que la Switch originelle. Ce qui laisse craindre que le problème du joy-con drift sera une fois encore d’actualité. Espérons que Nintendo trouve un jour une solution à ce défaut.
Vous retrouvez d’une part le joy-con gauche (ou « – ») avec le stick analogique au-dessus des quatre boutons « haut, bas, gauche, droite » et le bouton pour la capture d’écran. Vous y retrouvez aussi L et ZL sur la tranche supérieure, et SL et SR sur la tranche interne (celle qui est collée à la Switch quand les joy-cons sont attachés).
A son opposé, il y a le joy-con droit (ou « + ») avec le stick analogique situé entre les boutons ABXY et la touche pour revenir au menu principal. Vous avez également les boutons ZR et R sur la tranche supérieure et une autre paire de boutons SL et SR sur la tranche interne. Remarquez également sur le joy-con + la présence d’une caméra infrarouge pour la détection de mouvement.
Dans la boîte, vous retrouvez également les mêmes accessoires que précédemment. Le support Grip pour transformer les joy-cons en manette traditionnelle (pour une prise en main semi-nomade ou sédentaire), ainsi que les deux dragonnes joy-con, les petites attaches qui améliorent sensiblement la préhension d’un seul joy-con à deux mains (pour le mode deux joueurs) tout en sécurisant l’accessoire avec la lanière. Ces deux supports déportent les boutons SL et SR, ainsi que les voyants de connexion.
Notez que vous pouvez également utiliser la manette Switch Pro (qui ressemble beaucoup au contrôleur Pro de la Wii U) de la console originelle avec la Switch OLED. C’est également le cas pour toutes les manettes d’accessoiristes tiers dédiées à la Switch.
Design du dock
Visuellement, le dock ne change pas (hormis la couleur pour la version blanche). Il y a cependant plusieurs nouveautés. Tout d’abord, en façade, le logo Switch est beaucoup plus petit. Il était auparavant omniprésent. Maintenant, il est plus discret. Le témoin lumineux pour la sortie TV est toujours présent. Sur la tranche latérale, nous retrouvons deux ports USB type-A, pour brancher certains accessoires (manette Switch Pro ou support de charge).
À l’arrière, nous retrouvons le couvercle qui cache, comme sur un téléviseur, toutes les connectiques. Il y a trois connecteurs. Un port USB type-C pour la recharge de la console. Un port HDMI pour passer l’image (et le son jusqu’en 5.1) sur la télévision. Et un port Ethernet. Ce dernier sert à connecter directement la Switch sur votre Box Internet et bénéficier d’une latence réduite. C’est parfait pour les jeux compétitifs (Fortnite, pour ne pas le citer…).
Le port Ethernet remplace donc le port USB type-A 2.0 présent à l’arrière du dock de la Switch classique. Ce dernier servait à la recharge, mais aussi à y brancher un adaptateur Ethernet. Enfin, à côté des connecteurs, vous pouvez voir que Nintendo a changé l’aération pour s’adapter à la nouvelle ventilation de la Switch OLED. Nous pensons d’ailleurs qu’il n’est pas forcément conseillé d’utiliser un ancien dock avec la nouvelle console, même si Nintendo confirme la compatibilité.
Écran
Passons à la partie la plus importante de ce test : celle qui concerne l’écran. Car ce composant donne son nom à la console. Et c’est lui qui fait pratiquement toute la différence entre la version standard et la version OLED de la Switch. Certes, le nouveau support, le port Ethernet et l’augmentation du stockage sont importants. Mais l’écran est central. D’autant qu’il offre plusieurs avantages intéressants.
Tout d’abord, ce nouvel écran est OLED, bien évidemment. La technologie OLED est la promesse de taux de contraste infinis. Ce que notre sonde confirme d’ailleurs, enregistrant une luminosité nulle quand la console affiche du noir. La Switch classique et la Switch Lite profitent de contrastes bien moins profonds. Nous avons noté également une rémanence très faible, ce qui est parfait pour la pratique du jeu.
Vous pouvez voir ci-dessous une photo des sous-pixels de cet écran prise avec le microscope du Find X3 Pro d’Oppo. Vous pouvez constater qu’une ligne sous pixels bleus est entourée de lignes où s’alternent un sous-pixel vert et un sous-pixel rouge. Les sous-pixels bleus sont rassemblés en duo et un écart sépare deux duos. Le sous-pixel bleu est le plus gros, suivi du vert et enfin du rouge. C’est très différent des écrans AMOLED en diamant que vous retrouvez en téléphonie mobile par exemple.
Comme nous l’avons signalé précédemment, la taille de la dalle est plus élevée : 7 pouces, contre 6,2 pouces. Cela offre une belle lisibilité pour les jeux et cela facilite aussi légèrement l’usage du clavier tactile quand vous recherchez un titre dans la boutique Nintendo. La définition de la dalle n’a pas changé : c’est du 720p (d’ailleurs la console affiche du 1080p à 60 images par seconde quand elle est branchée à un téléviseur, sans changement ici non plus). Puisque la définition ne change pas, mais que la taille de la dalle augmente, la résolution baisse en conséquence, passant de 237 à 210 pixels par pouce.
La luminosité de l’écran est moins prononcée sur la Switch OLED. Notre sonde nous indique une luminosité maximale de 335 cd/m2 en mode manuel. Cependant, derrière ce chiffre qui peut paraitre décevant, nous constatons que la Switch OLED est bien plus lisible sous le soleil que les autres modèles de console. Nous avons deux théories pour expliquer cela. D’abord, cette mesure est prise avec la luminosité fixe. Comme en téléphonie mobile, nous suspectons que le réglage automatique est capable de dépasser cette limite en fonction des indications du capteur de luminosité ambiante.
Ensuite, la nature de l’écran nous semble moins sujette à la réflectance. Cela veut dire que la lumière extérieure se reflète moins sur l’écran, augmentant donc la visibilité de l’image affichée par la dalle. En combinant ces deux éléments, la Switch OLED est donc mieux taillée pour la pratique du jeu vidéo en extérieur que ses deux grandes sœurs, même la très nomade Switch Lite. Et ce n’est pas le seul, comme vous pourrez le constater dans les parties autonomie et audio de ce test…
Côté colorimétrie enfin, la Switch propose deux réglages des couleurs. Le premier est « couleurs vives », activé par défaut, et le second est « couleurs standard ». Dans les deux cas, la température moyenne des couleurs est de 7200°, ce qui est assez élevé, et le gamma moyen est de 2,2, ce qui est excellent. Côté Delta E, le résultat est très différent d’un mode à l’autre.
Le premier exagère fortement le contraste des couleurs. Résultat : le Delta E moyen explose et atteint 4,5. Ce n’est pas bon. Si vous activez le second mode (qui n’est pas facile à trouver dans le menu de paramétrage), vous obtenez un Delta E de 1,7. Ce qui est très bon. Certains aiment quand les couleurs sont très vibrantes. Si c’est votre cas, conservez le réglage par défaut.
La dalle OLED est une belle réussite : sans pousser la luminosité à outrance, Nintendo réussit à améliorer la visibilité, même en extérieur. L’effet est immédiat : plus de contraste, moins de réflectance, pas de rémanence et de belles couleurs (qu’il faut parfois réussir à maitriser).
Interface et jeu
En allumant la Switch, vous découvrez le système d’exploitation développé par Nintendo pour la console. La version qui tourne sur notre console à l'heure où nous écrivons ces lignes est numérotée 13. Elle est relativement simple, tout en étant extrêmement différente de celles des Wii U ou Nintendo 3DS. Même si elle reprend quelques éléments, comme l’organisation des menus ou certains raccourcis, cette interface ressemble davantage à celles des consoles concurrentes, comme la Xbox.
L’écran d’accueil propose une navigation horizontale où les nouveaux jeux et les titres récemment joués sont positionnés à gauche de l’écran. Outre les jeux, vous avez accès depuis cet écran à plusieurs raccourcis : Switch Online (même si vous n’êtes pas abonné), nouvelles informations (avec les chaînes où il faut s'abonner comme sur Twitter), Nintendo eShop, galerie (pour les captures d’écran uniquement), réglage des manettes (joy-cons ou autres), paramétrage et veille. En cliquant sur votre avatar, vous accédez aux informations du compte. Il est possible de créer plusieurs comptes sur une Switch.
L’eShop est certainement l’une des boutiques embarquées sur console récente les moins intuitives, même si elle est bien plus agréable à utiliser que celles des consoles précédentes de Nintendo. Bien sûr, l’utilisation de l’eShop, même pour télécharger des jeux freemium et des démos, nécessite la création d’un compte Nintendo. Notez d’ailleurs qu’il est possible de rattacher un compte Nintendo à vos anciens comptes Wii, Wii U ou 3DS… même si cela ne sert pas à grand-chose. Vous pouvez aussi connecter votre compte à Twitter et Facebook. Ça aussi, ça manque un peu d’intérêt.
Parlons quelques instants aux propriétaires d’une Switch (classique ou Lite) qui envisagent d’acheter une Switch OLED. Si la nouvelle console sert à remplacer l’ancienne, il est possible de transférer, de console à console, tous vos contenus : jeux, applications, sauvegardes et réglages. C’est une procédure assez simple.
Si vous envisagez d’utiliser les deux consoles en même temps avec un seul compte Nintendo, c’est là que cela se corse. Vous devez acquérir un abonnement à Nintendo Switch Online. Ce service, qui permet d’accéder à plusieurs services : jeu en multi en ligne, accès aux jeux rétro (des catalogues de la NES, la Super NES et, très vite, de la Nintendo 64 et même de la Megadrive), promos bien sûr, mais surtout, sauvegardes en ligne des jeux. Grâce à ce service, vous avez accès à vos sauvegardes sur plusieurs consoles (et vous continuez les mêmes parties, quelle que soit la console). Sinon… c’est non !
Évoquons enfin la ludothèque, laquelle est riche. Très riche même. De nombreux développeurs ont profité de l’engouement pour la Switch pour y porter leurs jeux. Vous y trouverez donc de nombreux titres. Les exclusivités sont souvent portées par Nintendo et ses licences, comme Mario, Zelda et Pokemon. La sortie de la Switch OLED est accompagnée d’une excellente exclusivité : Metroid Dread, dont vous pouvez retrouver quelques captures d’écran dans ce test. Bien sûr, le jeu, qui reprend les grands principes fondateurs des « metroidvania », est compatible avec toutes les Switch. Et c'est un excellent moyen de découvrir les taux de contraste infinis de la Switch OLED.
Autonomie
En préparation de ce test, nous avons eu l’opportunité d’échanger avec un porte-parole de Nintendo. Il affirme que la firme positionne davantage la Switch OLED comme une console nomade, vis-à-vis de la Switch classique qui est davantage sédentaire. Pourquoi ? Grâce à l’écran OLED. Cet écran a deux atouts. D’abord, il est plus agréable à utiliser en plein jour. Nous l’avons vu précédemment. Ensuite, il consomme moins d’énergie.
Officiellement, sur le site de Nintendo, vous constaterez qu’il n’y a aucune différence d’autonomie entre la Switch et la Switch OLED. La batterie affiche dans les deux modèles une capacité de 4310 mAh. Et l’autonomie annoncée par Nintendo est comprise entre 4,9 et 9 heures en fonction de la puissance requise pour faire tourner un jeu. Avec Breath of the Wild, c’est 5,5 heures.
Selon nos mesures, l’autonomie n’est pas la même entre le modèle classique et le modèle OLED. A condition de lumière identique, elle a été optimisée. De plusieurs dizaines de minutes sur les jeux gourmands à plus d’une heure sur des titres moins complexes. Compte tenu du fait que la plate-forme technique est identique entre les deux consoles (un Tegra de Nvidia customisé), nous pensons que la différence d’autonomie est due à la consommation de l’écran OLED. Et ça, c’est une excellente nouvelle.
Côté recharge, la console est évidemment livrée avec son chargeur mural (prise secteur d’un côté et USB type-C de l’autre). Nintendo annonce qu’il faut 3 heures pour recharger entièrement la Switch OLED, soit 30 minutes de moins que la mesure officielle pour une recharge complète de la Switch classique. Et c’est effectivement la mesure que nous avons relevée. Nous avons dépassé les 15 % en 30 minutes, les 30 % en 60 minutes, 60 % en 105 minutes, 75 % en 120 minutes et 90 % en 150 minutes. Notez que ces mesures ont été prises quand la console est éteinte et posée sur le dock. Le temps est bien plus long si vous jouez avec la console pendant qu’elle se recharge.
Audio
Finissons ce test avec la partie audio. Il y a trois sujets à aborder ici : le son en mode nomade avec casque, le son en mode nomade sans casque et le son en mode sédentaire. Commençons avec ce dernier : si vous branchez la console à son dock et le dock en HDMI sur une télévision ou une barre de son, vous allez évidemment bénéficier de la qualité audio de votre équipement domestique. Il n’y a pas de changement quant à la compatibilité audio de la Switch OLED : elle prend en charge les signaux en 5.1 via le port HDMI.
En mode nomade, si vous avez un casque filaire (jack 3,5 mm) ou Bluetooth, vous pouvez profiter d’une expérience stéréo très correcte. Nous vous conseillons cependant de privilégier la connexion filaire. Pourquoi ? Parce que Nintendo n’a pas mis à jour la version du protocole Bluetooth compatible. Il s’agit toujours du Bluetooth 4.1. Cela veut dire que vous ne bénéficiez pas des taux de latence réduits des versions plus récentes. Et vous ne pouvez pas brancher des écouteurs TWS comme les AirPods ou les Galaxy Buds.
Enfin, si vous n’avez pas de casque, vous profitez des nouveaux haut-parleurs de la Switch OLED. Ces haut-parleurs sont plus gros et plus puissants que ceux de la Switch classique. Ils offrent un son clair et détaillé jusqu'à 50 % de puissance, avec de bonnes basses et de jolis effets sur les fréquences médiums. L'expérience est globalement meilleure qu'avec la Switch classique. En revanche, cela devient beaucoup plus brouillon quand vous poussez le volume au-dessus des 50 %.
Conclusion
La Switch OLED est une très bonne console de jeu. Elle s’appuie sur toutes les qualités de la Switch classique, tout en améliorant certains points intéressants. L’écran, bien évidemment, qui entraine une amélioration de la jouabilité en plein air et de l’autonomie. Le stockage, doublé. La facilité pour se connecter en Ethernet (avant, il fallait un adaptateur). L’immersion audio avec deux nouveaux haut-parleurs. Et la praticité en mode « sur une table », grâce à ce nouveau pied. Nous pensons qu’il y a également une meilleure gestion de la chaleur, grâce à la nouvelle disposition des grilles de circulation de l’air.
Nous avons aussi quelques petits regrets vis-à-vis de la console. D’abord une très forte fermeture de son OS qui est toujours incapable de jouer une playlist musicale, d’ouvrir la moindre photo ou de se connecter à un site Internet standard sans avoir à contourner les sécurités. On critique beaucoup Apple sur le sujet. Mais Nintendo n'est pas en reste. Ensuite, une absence de mise à jour dans le protocole Bluetooth qui aurait permis de connecter des écouteurs TWS ou de réduire encore la consommation d’énergie. Sans parler des joy-cons qui n’ont pas évolué d’un iota en 4 ans et demi. Et qui sont encore trop souvent victimes du joy-con drift.
Mais nous ne boudons pas notre plaisir avec cette Switch OLED. Est-elle meilleure que la Switch classique en usage nomade ? Oui. Sans aucun doute possible. Est-elle meilleure que la Switch classique en usage domestique ? Branchée à un dock, la Switch OLED n’apporte rien de nouveau, bien malheureusement. Certes, il est plus facile de brancher un câble Ethernet pour réduire la latence, mais un adaptateur permet d’obtenir la même chose avec la Switch classique.
À la lumière de ce test et de ces découvertes, faut-il acheter une Switch OLED ? Si c’est votre première Switch, la réponse est oui si vous êtes un joueur nomade. Les atouts justifient la différence de prix. Si vous êtes joueur sédentaire, les atouts de la nouvelle console sont amoindris et l’expérience sera quasiment identique. Cela ne vaudra donc pas forcément le coup de payer 70 euros de plus. Nous préférons économiser ce montant et acheter un bon jeu, comme l’excellent Metroid Dread sorti en même temps que la Switch OLED. Et si c’est pour la remplacer, n’oubliez pas que votre expérience ne sera meilleure que si vous jouez en situation nomade.
La Switch OLED est une excellente console. Et elle révèle toutes ses qualités quand elle est utilisée dans ses deux modes nomades. Grâce à ces qualités, l'écran OLED offre une meilleure vision des jeux même en extérieur, sous le soleil, et réduit la consommation d'énergie pour une meilleure autonomie. Le nouveau pied, le doublement du stockage et l'augmentation de la taille des haut-parleurs participent aussi à cette belle expérience. Et cela justifie amplement l'augmentation du prix. Pour les joueurs sédentaires, qui connectent la console sur la télé de leur salon, en revanche, l'atout est moins probant.
- Un écran plus, plus contrasté et sujet à moins de reflets
- Le stockage interne doublé
- Les bordures autour de l'écran beaucoup plus fines
- Le pied vraiment très pratique et très intelligent
- Une autonomie en hausse, même si la batterie ne change pas
- Deux haut-parleurs plus larges et plus puissants
- La compatibilité avec tous les accessoires de la Switch
- Un prix en augmentation (tandis que la Switch classique baisse de prix)
- Des joy-cons qui ne changent pas
- Une résolution qui baisse sensiblement
- La qualité audio devient brouillonne quand le son est poussée au-dessus des 50 %
- Des améliorations qui ne concernent pas les joueurs sédentaires