Test Nothing Phone (3a) Pro : il met la photo à l’honneur, mais reste timide en matière d’IA

-
449.99€
-
479.95€
-
481.99€
-
481.99€
- Design non conventionnel
- Glyphs
- Téléobjectif 3x efficace
- Aucun pourriciel
- Touche Essential Key et fonctions AI Essential Space
- Génération de fonds d’écran par AI
- Ecran OLED précis, bien calibré et lumineux
- Bonnes performances, avec 12 Go de mémoire
- Pas d’IA pour la retouche photo et la productivité
- Luminosité adaptative un peu faiblarde
- Recharge filaire moyennement rapide
- Autonomie moyenne en raison de la capacité de la batterie un peu faible
- Qualité des photos ultra grand angle de nuit
Avec un nouveau design toujours aussi exubérant, un processeur plus performant, un écran plus lumineux, et – surtout – une plus grande polyvalence en photographie, grâce à l’ajout d’un téléobjectif, le Nothing Phone (3a) Pro constitue une avancée significative par rapport à son prédécesseur. Il s’enrichit même d’une touche qui lance une sorte d’assistant IA (la version 2025 du fourre-tout). Tout cela suffit-il pour former un smartphone cohérent et compétitif ?
Test réalisé par Xavier Regord
L’année 2024 a été l’occasion pour la société anglaise Nothing de lancer deux nouveaux smartphones : Le Nothing Phone (2a), suivi, quelques mois plus tard, de sa version améliorée, le Nothing Phone (2a) Plus. Aujourd’hui, ce sont deux nouveaux modèles qui font leur apparition au catalogue du jeune constructeur : le Nothing Phone (3a) et le Nothing Phone (3a) Pro.
Et comme Nothing semble ne vouloir rien faire comme les autres constructeurs, ses deux nouveaux smartphones ont des caractéristiques techniques quasiment identiques. Seules celles qui sont liées à la photographie diffèrent, légèrement.
Voyons comment se comporte l’équipement et les applications spécifiques au Nothing Phone (3a) Pro. Son téléobjectif 3x, peu courant sur un smartphone proposé à moins de 500 €, s’avère-t-il efficace ? Comment l’intelligence artificielle est-elle exploitée ? Le design du smartphone, pour le moins étonnant, est-il son seul atout ? Voici nos réponses à ces questions.
Prix et disponibilité du Nothing Phone (3a) Pro
Le Nothing Phone (3a) Pro n’est proposé que dans une seule configuration, dotée de 12 Go de mémoire et de 256 Go de stockage. Il est vendu à 479 €, soit 80 € de plus que son petit frère, le Nothing Phone (3a), dans sa version comportant la même quantité de mémoire vive et le même espace de stockage.
Si le smartphone a été dévoilé ce 3 mars 2025, il ne sera disponible qu’à partir du 25 mars, en deux couleurs, gris ou noir.
Parmi la concurrence, on peut citer les modèles suivants :
- Samsung Galaxy A55 5G (499 €, en version 8 Go / 256 Go)
- Xiaomi Redmi Note 14 Pro+ 5G (462 €, en version 12 Go / 512 Go et 433 € avec 8 Go / 256 Go)
- Google Pixel 8a (actuellement vendu 449 € avec 8 Go de mémoire et 128 Go de stockage).
Design
Dès leurs premiers pas dans l’univers impitoyable de smartphones, en 2020 (!), les designers de Nothing ont misé sur un aspect résolument différent de celui des autres modèles du marché (plutôt sobres). En l’occurrence, ce dernier use (et abuse ?) de vis apparentes et de motifs futuristes, qui font penser à une sorte de circuit imprimé. On note que ces derniers ont quelque peu évolué depuis le Nothing Phone (2a) Plus.
Au final, le look global pourrait laisser penser que le Nothing Phone (3a) Pro est un smartphone gamer. On est loin du design d’un Samsung Galaxy S25 ou d’un Apple iPhone 16 Pro. Cette audace graphique est-elle susceptible de séduire un grand nombre d’utilisateurs ? Pourquoi pas ! Les goûts et les couleurs ne se discutent pas…
Le Nothing Phone (3a) Pro est disponible en noir ou en gris. Il est doté d’un bloc optique circulaire, et centré, qui n’est pas sans rappeler (légèrement) celui du Google Pixel 9. D’autre part, il arbore un dos en verre brillant, sur lequel les traces de doigts sont visibles (mais moins qu’au dos d’un smartphone doté d’une dos en verre noir brillant, comme… le Google Pixel 9).
Outre le design atypique, la deuxième marque de fabrique du constructeur anglais réside dans l’utilisation de trois bandes de LEDs au dos du smartphone. Ce dispositif, appelé Glyph par Nothing, peut s’illuminer en réaction à la réception d’une notification ou d’un appel (en conservant ou en désactivant les effets sonores), mais aussi – beaucoup moins intéressant – pour indiquer la fin d’un compte à rebours ou le niveau du volume sonore.
La nouveauté réside dans l’arrivée d’une nouvelle touche, appelée Essential Key. Elle est placée sous la touche de démarrage, sur la tranche droite du smartphone, et permet de réaliser plusieurs actions en rapport avec l’application l’Essential Space (voir plus bas).
Du coup, les deux touches de réglages du volume des haut-parleurs sont déportées sur la tranche gauche du smartphone, ce qui peut s’avérer déroutant les premiers jours ! Le traditionnel lecteur d’empreintes digitales, placé sous l’écran, au bas de celui-ci, complète le tableau.
Précisons enfin que le Nothing Phone (3a) Pro est certifié IP64. Cela signifie qu’il est totalement protégé contre la poussière, mais pas contre l’eau. Les maladroits devront donc prendre soin de ne pas l’utiliser dans la baignoire ou trop près d’une piscine, puisque toute chute dans un liquide lui serait fatale. Il peut en revanche parfaitement être utilisé sous une pluie intense.
Ecran
A l’instar de son petit frère, le Nothing Phone (3a), le Nothing Phone (3a) Pro est doté d’un écran OLED très légèrement plus grand que celui du Nothing Phone (2a) Plus. En effet, il mesure 6,77 pouces de diagonale (au lieu de 6,7 pouces). Pas de quoi crier à la révolution toutefois. La définition d’affichage est de 2412 x 1080 pixels et la fréquence maximale supportée est de 120 Hz. Par défaut, cette dernière est automatiquement ajustée à 60 Hz ou 120 Hz par le système d’exploitation, en fonction de l’application utilisée. Et, comme toujours, il est possible de la fixer à l’un ou l’autre des taux de rafraîchissement, si on désire bénéficier d’une autonomie optimale (60 Hz) ou d’une fluidité impeccable lorsqu’on parcourt des sites Web ou les réseaux sociaux (120 Hz). L’écran n’exploite pas la technologie LTPO.
Le constructeur communique sur une luminosité de 800 nits pour une utilisation “normale”. Et, si on doit utiliser le smartphone sous le soleil, on peut activer le mode Luminosité Adaptative, qui permet de booster la luminosité à 1300 nits et ainsi améliorer considérablement la lisibilité. Enfin, Nothing annonce également qu’en mode HDR, le pic de luminosité peut atteindre 3000 nits.
Nous avons vérifié ces affirmations avec notre sonde Calibrite Display Pro HL. Celle-ci a mesuré une luminosité maximale de 765 nits dans le mode d’affichage de base (ce qui correspond donc quasiment à la valeur annoncée). Grâce à cette luminosité, assez élevée, la lisibilité de l’écran est assurée en plein soleil.
Et, en activant l’option Luminosité adaptative, celle-ci sera encore meilleure, puisque nous avons réussi à faire grimper la luminosité jusqu’à 942 nits. On note cependant que ce résultat s’avère légèrement en retrait par rapport aux 1000 à 1200 nits que bon nombre de smartphones récents arrivent à atteindre ces derniers temps lorsque la luminosité automatique est utilisée.
Dans les paramètres d’affichage, deux profils colorimétriques sont proposés : Actif et Normal. Si le premier est utilisé, la fidélité des couleurs est assurée, puisque le Delta E moyen mesuré est inférieur à 3 (2,9 en l’occurrence). En revanche, la température moyenne des couleurs est un peu froide (6795 K). En passant en mode Normal, la luminosité maximale et la température n’évoluent pas (respectivement 760 et 6784 K), alors que la fidélité des couleurs est encore meilleure (Delta E moyen de seulement 2.0). Dans les deux cas, il est possible de corriger manuellement la température des couleurs pour que le rendu corresponde plus à ses préférences.
Interface
Une autre grosse originalité de Nothing réside dans le design de l’interface Nothing OS 3.1, qui se superpose au système d’exploitation Android 15. En effet, celle-ci s’avère aussi atypique que le look du smartphone, avec des icônes stylisées, en noir et blanc, et plusieurs widgets installés par défaut :
- Horloge
- Temps passé devant l’écran du smartphone (smiley blanc = bien, smiley rouge = trop longtemps et donc pas bien).
- Météo locale.
- Activation / désactivation du mode Ne pas déranger.
Ces dernières, à l’instar des icônes des différentes applications, sont très stylisées. Et comme cette interface peut s’avérer déroutante lors des premières utilisations, il est possible de basculer dans un mode d’affichage où les icônes des applications retrouvent leurs couleurs originelles.
L’application Essential Space (rappelons qu’on y accède en appuyant deux fois sur l’Essential key) est – quant à elle – une sorte de fourre-tout ou de pense bête numérique, où on peut classer toutes les idées qui nous passent par la tête. En effet, on peut y stocker des photos, des captures d’écran ou des notes vocales. Point intéressant, ces dernières sont automatiquement converties en texte, et analysées par l’IA, ce qui permet à l’application de délivrer quelques informations ou conseils supplémentaires, et même de vous envoyer des notifications pour vous n’oubliez pas certaines actions à réaliser.
L’intelligence artificielle est également mise à contribution dans le Wallpaper Studio, afin de créer des fonds d’écran originaux, en fusionnant les caractéristiques de deux images de notre choix.
En revanche, on peut regretter que le constructeur ait fait l’impasse sur certaines fonctions IA, pourtant mises en œuvre par d’autres constructeurs, pour retoucher ses photos. Ainsi, le défloutage, l’amélioration du piqué de l’image ou encore la gomme magique sont quelques exemples de fonctions qui ne sont pas implémentées. C’est tout de même regrettable pour un smartphone qui met l’accent sur la photographie, grâce à son nouveau téléobjectif ! Il en va de même pour les fonctions IA liées à la productivité (assistant à la traduction ou à la prise de notes par exemple). C’est le désert de Gobi.
Parmi les paramètres de l’interface Glyph, on trouve plusieurs fonctions, plus ou moins gadgétiques, comme l’indicateur de volume ou un mode égaliseur visuel pour la musique, qui transforme une pièce en (minuscule) boîte de nuit. On a aussi la possibilité d’utiliser un compositeur de sonnerie avec effets lumineux ou d’activer un mode appelé Glyph Progress, qui permet d’obtenir des alertes visuelles provenant de certaines applications. Si l’idée est intéressante, on note cependant que – pour l’instant – seules trois applications peuvent exploiter ces effets lumineux, dont Uber (pour être prévenu quand votre chauffeur arrive), l’Agenda de Google et Zomato (une sorte de Uber Eats non disponible en France !). Enfin, on peut attribuer des alertes audio et/ou lumineuses spécifiques à certains contacts, ce qui permet de savoir qui appelle juste en regardant le clignotement des LEDs.
En plus de tout cela, le Nothing OS 3.1 offre diverses fonctions intéressantes, comme le double appui sur le bouton de démarrage pour accéder rapidement à diverses fonctions (appareil photo, lampe de poche, couper le son, lecteur de QR code, lancement de l’application de votre choix, etc.), une vue contextuelle (application qui fonctionne dans une petite fenêtre flottante pendant qu’on fait autre chose), la possibilité de réaliser une capture d’écran en faisant glisser trois doigts sur l’écran, etc.
Dernière précision : le constructeur assure que les mises à jour d’Android sont garanties pendant les trois prochaines années (et 6 années pour les mises à jour de sécurité).
Performances
La dernière puce de Qualcomm, le Snapdragon 8 Elite, étant réservée aux smartphones beaucoup plus onéreux, le Nothing Phone (3a) Pro se contente d’exploiter du très honorable Snapdragon 7s Gen 3. Il s’agit d’un CPU à 8 coeurs : 1 Cortex A720 @ 2,5 GHz, 3 Cortex A720 @ 2,4 GHz et 4 Cortex A520 @ 1,8 GHz. Le processeur intègre également le NPU Hexagon et le GPU Adreno 810. Le tout est complété par 12 Go de mémoire vive (auxquels s’ajoutent 2 Go de mémoire virtuelle).
Pour ce qui est des performances, les différents benchmarks donnent des scores plutôt satisfaisants, quasiment identiques à ceux du Xiaomi Redmi Note 14 Pro+ 5G, doté du même processeur, et du Samsung Galaxy A55 et de sa puce Exynos 1480. En revanche, les scores observés s’avèrent légèrement supérieurs aux résultats obtenus avec le processeur Mediatek Dimensity 7300 Ultra qui équipe le Xiaomi Remi Note 14 Pro 5G. Compte tenu des prix de ces smartphones, tout cela est parfaitement logique.
Lorsqu’il s’agit de jouer, par exemple avec Fortnite, le GPU est en mesure d’offrir une bonne réactivité (60 images par seconde) avec le plus haut niveau graphique (Epique). Et si on désire obtenir des animations encore plus fluides, pour une réactivité optimale, on peut basculer en mode 90 images par seconde (mais avec la plus basse qualité graphique). Aucun problème, donc, pour se détendre occasionnellement avec les jeux les plus exigeants.
On note qu’il est possible de faire apparaître un petit panneau, depuis le bord supérieur gauche de l’écran, sur lequel quelques options permettent d’optimiser les conditions de jeu. D’autre part, pour ce qui concerne l’échauffement, signalons qu’à aucun moment la température n’a dépassé les 38 degrés, même après avoir fait fonctionner plusieurs fois de suite le Wild Life Extreme Stress Test de l’application 3D Mark.
Précisons enfin que les options de connectivité du Nothing Phone (3a) Pro sont des plus classiques. Il est bien évidemment compatible 5G, avec la possibilité d’exploiter deux cartes nano SIM. Le smartphone est également compatible eSIM. Pour le reste, il est compatible Bluetooth 5.4, Wi-Fi 6, NFC, USB C.
Batterie
Le Nothing Phone (3a) Pro embarque une batterie de capacité plutôt moyenne, soit 5000 mAh. Cela peut même sembler un peu faible, dans la mesure où les modèles dotés de batterie de plus grande capacité commencent à se démocratiser, à l’image du Oppo Reno 13 Pro (5800 mAh), du OnePlus 13R (6000 mAh), voire du Honor Magic 7 Lite (6600 mAh).
Nous avons mesuré l’autonomie bureautique et multimédia à l’aide du test intégré à l’application PC Mark. Avec une luminosité de 200 nits et une fréquence d’affichage adaptative (mode utilisé par défaut), le smartphone a fait fonctionner diverses applications en boucle pendant une quinzaine d’heures, jusqu’au moment où le niveau de charge de la batterie a atteint 20 %. Ce résultat s’avère plutôt satisfaisant, car – malgré la capacité moyenne de la batterie – il se situe finalement très loin de l’autonomie mesurée sur le Honor Magic 7 Lite, avec sa batterie de 6600 mAh (15 h 28 min) ou de celle du OnePlus 13R et de sa batterie de 6000 mAh (16 h 20 min).
De la même façon, l’autonomie en streaming vidéo est assez moyenne, puisque nous l’évaluons à environ 19 heures. En effet, nous avons lu en boucle un film sur Netflix, en Wi-Fi et dans les mêmes conditions, et la batterie a perdu 32 % de sa charge initiale après 6 heures de streaming.
Pour la recharge filaire, le constructeur indique que si on utilise un adaptateur secteur de 50 W (il n’est pas fourni !), la batterie peut retrouver 25 % de sa charge en 10 minutes, 50% en 19 minutes ou encore 72 % en une demie heure. Finalement, la recharge totale (de 1 à 100 %) devrait être effectuée en à peine une heure (56 minutes précisément).
En pratique, nos mesures, réalisées à l’aide d’un adaptateur secteur de 65 W, sont un peu moins flatteuses :
- 10 minutes : 18 %
- 20 minutes : 37 %
- 30 minutes : 56 %
- 55 minutes : 92 %
On peut donc dire que la recharge filaire est “moyennement” rapide. En effet, c’est mieux que le Galaxy A55 de Samsung, qui – rappelons le – ne supporte une charge filaire qu’en 25 W (ce qui lui permet de faire le plein d’énergie en une heure, alors que la capacité de sa batterie n’est que de 4000 mAh). En revanche, le Xiaomi Redmi Note 14 Pro+ 5G se recharge totalement en 30 minutes seulement, avec un chargeur de 120 W.
Passons sur le fait que le Nothing Phone (3a) Pro ne supporte pas la recharge par induction, compatible Qi, ce qui est plutôt normal compte tenu de son prix (les smartphones Samsung et Xiaomi sus cités ne sont pas compatibles avec cette technologie eux non plus).
Audio
Le smartphone est équipé de deux haut-parleurs, afin d’offrir une restitution audio en stéréo, si on ne désire pas utiliser de casque. Une fois n’est pas coutume, la qualité audio délivrée s’avère assez bonne, en particulier lorsqu’on écoute de la musique. En effet, les médiums ne sont pas trop mis en avant, ce qui permet d’assurer une cohérence convaincante du son, malgré des basses un peu faibles (comme toujours). Ainsi, la musique demeure agréable lorsqu’on pousse le volume sonore à fond.
Photo
La grande nouveauté du Nothing Phone (3a) Pro, par rapport à son prédécesseur, réside dans l’intégration d’un troisième objectif dorsal. En l’occurrence, il s’agit d’un téléobjectif, qui vient compléter avantageusement l’objectif grand angle et l’ultra grand angle. Celui-ci permet d’exploiter un zoom optique 3x, toujours pratique pour se rapprocher du sujet photographié sans bouger (avec la possibilité de pousser le zoom jusqu’en 6x sans perte, d’après Nothing).
Rappelons qu’il s’agit du principal avantage du Nothing Phone (3a) Pro sur son petit frère, le Nothing Phone (3a), qui ne dispose “que” d’un téléobjectif 2x/4x. Ce téléobjectif 3x, qui a une ouverture de f/2,55 et qui dispose de systèmes de stabilisation optique et électronique, est associé à un capteur Sony LYTIA 600 de 50 mégapixels. En complément de son zoom optique 3x, il peut également réaliser un zoom numérique numérique maximum de 60x. En outre, le téléobjectif peut être utilisé pour réaliser des photos en mode macro.
Petit bémol, on remarque que le capteur Sony, qui génère les photos prises avec l’objectif ultra grand angle, a désormais une définition de 8 mégapixels, alors qu’il s’agissait d’un modèle de 50 mégapixels sur les Nothing Phone (2a) et (2a) Plus.
En pratique, si les images capturées avec l’ultra grand angle semblent de bonne qualité lorsqu’on les regarde à l’écran du smartphone, on constate qu’elles manquent de finesse lorsqu’elles sont affichées sur un grand écran (c’est souvent le cas avec ce type d’objectif sur les autres smartphones).
L’objectif principal, quant à lui, est un grand angle, équivalent à un 24 mm et associé à un capteur Samsung de 50 mégapixels. Bon point, ses clichés s’avèrent très précis, avec des couleurs fidèles à la réalité.
Le constat est le même lorsqu’on observe les photos réalisées à l’aide des zooms 3x et 6x (avec toutefois un petit bémol sur la qualité des photos prises avec le zoom 6x lorsque la scène photographiée comporte des éléments qui fourmillent de détails, comme des arbres).
Si on utilise un facteur de grossissement encore un peu plus fort, entre 10x et 20x, la précision des photos commence à se dégrader. C’est là qu'on aurait aimé disposer d’une fonction de retouche permettant d’améliorer leur netteté, grâce à l’IA.
Enfin, les zooms 30x, et à fortiori 60x, font figure de gadgets peu utiles, dans le mesure où les photos générées sont très approximatives.
De nuit, le capteur ultra grand angle montre ses limites, en générant des photos peu précises, quand elles ne sont pas tout simplement floues.
En revanche, celles qui ont été capturées par l’objectif grand angle s’avèrent la plupart du temps (mais pas toujours) très satisfaisantes, avec un bon piqué.
Et lorsqu’une source lumineuse est présente dans la scène, il est même possible d’utiliser les zooms 2x et 3x. En revanche, il est préférable de limiter l’usage du zoom 6x, car – même dans le meilleur des cas, lors de nos tests – la précision des photos est devenue moins convaincante.
Pour les selfies, le Nothing Phone (3a) Pro dispose d’un objectif frontal, associé à un capteur de 50 mégapixels (lui aussi provenant de chez Samsung). Quelles que soient les conditions d’éclairage, il permet de réaliser des photos détaillées.
Comme souvent, lorsqu’on active le mode Portrait, les cheveux qui dépassent un peu disparaissent dans l’effet de flou (Bokeh) qui est appliqué à l'arrière-plan. Rien de dramatique toutefois.
Enfin, le Nothing Phone (3a) Pro n’est pas vraiment un pro de la vidéo. En effet, il ne sait capturer que des séquences 4K comportant 30 images par seconde. Pour filmer en 60 images par seconde, il faut basculer en Full HD (1080p). Dans ce mode, il est également possible d’exploiter un mode ralenti à 120 images par seconde.
Le Nothing Phone (3a) Pro n’est pas parfait. Certes, plusieurs petites choses pourraient être améliorées. Mais on ne peut pas reprocher au constructeur son manque d’originalité, aussi bien dans le design que dans son approche logicielle, à l’image de sa nouvelle application Essential Space, boostée à l’IA. En revanche, l’intelligence artificielle est étrangement absente des fonctions de retouche photo, alors que le smartphone s’enrichit d’un téléobjectif performant. Bref, le bilan est globalement positif.
- Design non conventionnel
- Glyphs
- Téléobjectif 3x efficace
- Aucun pourriciel
- Touche Essential Key et fonctions AI Essential Space
- Génération de fonds d’écran par AI
- Ecran OLED précis, bien calibré et lumineux
- Bonnes performances, avec 12 Go de mémoire
- Pas d’IA pour la retouche photo et la productivité
- Luminosité adaptative un peu faiblarde
- Recharge filaire moyennement rapide
- Autonomie moyenne en raison de la capacité de la batterie un peu faible
- Qualité des photos ultra grand angle de nuit